Winamax
   

C'est l'histoire de trois couvreurs, ils ont parlé de toi

- 14 juillet 2016 - Par Flegmatic

Fin du Day 2C

Une heure du matin à Las Vegas. Au milieu d’une Amazon Room entièrement vidée de ses occupants, trois reporters Winamax sont penchés sur leurs ordinateurs portables. A en juger par leurs mines fatiguées et leurs airs soucieux, l’heure n’est pas (encore) aux cocktails de célébration de fin de journée.

« Sans déconner, je me demande pourquoi on écrit encore ces articles de conclusion à la fin de la journée. Ca prend un temps fou, et personne ne les lit.
-J’avoue, je lis pas non plus. Je lis juste les anecdotes à la fin de chaque article.
-Gaëlle m’a dit la même chose. Mais bon, il faut quand même qu’on publie quelque chose, histoire de récapituler un peu la journée. Surtout qu’il s’est passé plein de trucs aujourd’hui.
-Commence par les chiffres, alors. On a débuté à onze heures avec 3226 joueurs, et j’ai compté 120 tables actives dans l’Amazon et 36 dans la Pavilion à une heure du matin, au moment où les joueurs ont rangé leurs jetons. Donc 156 tables au total, tu multiplies par 8,5 vu que toutes les tables n’étaient pas 9-handed, tu obtiens 1326 survivants pour le Day 2C, grosso modo.
-Ca représente 59% d’éliminations. Le même taux qu’hier, quoi. Une bonne boucherie, mais ça va aller en s’empirant. Et du coup, niveau Français ça donne quoi ?
-On en a perdu plein, au moins 23, mais on n’a pas pu suivre tout le monde, ils étaient trop nombreux. En vrac, parmi les sortants, on peut citer Jean Montury, Thomas Sobolewski, Yorane Kérignard, Erwan Pecheux, Sarah Herzali, le chanteur Grégoire, Ilan Boujenah Ness Kourdourli, Adrien Allain… On va mettre la liste complète à la fin de l’article. Et c’est sans compter ceux qu’on ne connaît pas bien et qu’on a rapidement perdu de vue. On va peut-être en retrouver quelques uns dans le classement officiel qui sera publié dans la nuit.
-Un sacré tri en tout cas ! On a aussi perdu Roy Daoud, tu te souviens ? C’est le mec qui avait fait la bulle l’année dernière. Chaque année, le mec qui fait bulle est invité au Main Event de l’année suivante, mais là il y avait un autre mec qui a sauté en même temps, il y a eu un tirage au sort. Bon, il aura kiffé deux jours en freeroll.
-Sinon, on a eu le plaisir de recroiser plein d’anciens réguliers du circuit qui ont plus ou moins arrêté les tournois : Arnaud Mattern, Manuel Bevand, Romain Feriolo et Stéphane Bazin, mais on ne les reverra pas au Day 3. Même topo pour Ilan Boubli, le fils de Jan.
-Et Rui Cao, qu’est-ce qu’il a foutu ? Il était chip-leader parmi les Français et il saute en trois heures ? C’est une blague, non ?
-A priori non. Mais je te confirme qu’on n’a rien compris.
-Bon, et le Team Winamax ? Sylvain Loosli s’est pris une horreur, c’est ça ?
-Ouais, brelan contre quinte, le mec était complètement invisible, Sylvain n’a rien pu faire. Davidi a été plus ou moins short toute la journée, il s’est bien battu avec peu de munitions, mais il fallait bien qu’il gagne un flip à un moment ou un autre. Ca n’a pas été le cas.
-Et Guillaume Diaz ? Il avait une tonne, non ?
-Ouais, mais les choses se sont pas passées comme prévu. Tout peut arriver quand tu joues contre un mec qui porte une coiffe Indienne et un t-shirt avec écrit ‘J’ai perdu un pari’. Je te passe les détails.
-On n’a pas un truc cool à raconter, pour changer un peu ? Parce que là, j’ai l’impression de tenir la rubrique nécrologique du Midi-Libre.

-Deux secondes, j’évacuais juste les mauvaises nouvelles en premier ! Tiens, prends Aurélie Quélain. Elle commence en dessous de la moyenne, elle galère toute la journée, puis elle termine en sautant partout avec un grand sourire : elle sera au Day 3 avec cinquante blindes.
-C’est encore mieux du côté du Top Shark Florian Decamps : il swingue toute la journée, pour finir à la hausse, bien au dessus de la moyenne.

-Et on n’oublie pas Pierre Calamusa, qui débute son Day 2 avec une quinte flush royale, enchaîne avec une journée énorme, et rate un très gros tirage tout à la fin. Mais il est encore vivant, avec presque la moyenne.
-Si je comprends bien, les petits nouveaux du Team ont fait tout le boulot aujourd’hui. Tiens, parle moi du KING5. Ils étaient encore deux en course ce matin, il me semble.
-On a perdu Julien, mais Allan est encore là. Il était complètement épuisé à la fin de la journée, il a pas l’habitude de jouer aussi longtemps. Mais je le sens bien. Son objectif est de faire l’argent, j’y crois !

-Il y a quelques Français qui ont vraiment assuré aujourd’hui. Regarde Maxime Chilaud et Yohan Guilbert, ils se sont tranquillement montés des tapis de plus de 400,000 sans qu’on fasse trop attention à eux. Lorenzo Lavis a été béni des Dieux avec une rencontre à la James Bond : deux Rois qui gagnent contre deux As et deux Dames.
-Mais quel cul, ma parole ! Du côté des anciens, on peut compter sur un David Benyamine assez short-stack, un Mesbah Guerfi solide, et un Fabrice Soulier qui se plaint d’avoir joué avec ’trois bouts de ficelle’ toute la journée. Il m’a dit qu’il n’a pas floppé un seul brelan, je lui ai répondu que d’autres joueurs en ont eu cinq, et ont sauté quand même.

-Moi, c’est Guignol qui m’impressionne. Déjà, il joue pas beaucoup, mais il perf souvent et là, il a vraiment bien grimpé. Il débute dans la moyenne, il termine avec deux fois la moyenne ! Et encore, il était vener’ à la fin : il a abandonné un pot de 100,000 parce qu’il n’a pas osé envoyer le troisième barrel sur la rivière.
-Pas grave, il a quand même une tonne ! Ah, au fait, j’oublie l’un de nos poulains de coeur : Victor Saumont. Rassure-moi, il sera au Day 3 notre couvreur préféré ?
-Il avait commencé avec 65,900, il termine avec 68,900.
-Pas terrible sur le papier, mais j’imagine qu’il a du bien se battre rien que pour rester en course. Probable qu’il ne pourra pas serrer les fesses demain : va falloir se mettre à tapis au moins une fois, voire plus pour entrer dans l’argent !
-Et à l’international ? Negreanu, Ivey, Fedor, tous les cadors ?
Tous sortis. Un flip chez Negreanu, un tirage quinte flush qui s’améliore pas contre hauteur As chez Ivey, et on ne sait pas chez Fedor. On a perdu aussi des tas de Champions du Monde : Moneymaker, Hachem, Jacobson. Joe McKeehen, le Champion en titre, est toujours là.
-Moi, j’ai vu que Natalie Hof était en course, c’est tout ce qui compte.
-Elle a un copain. D’autres grands noms avec un beau stack ?
-Michael Mizrachi, qui aimerait bien refaire November Nine, et Steve O’Dwyer, qu’on n’avait pas croisé de l’été. Et sinon, Ole Schemion a bien retourné le cerveau de Timothée Marlin. Du coup, c’est quoi la suite ?
-Jeudi, tout le monde va jouer en même temps pour la première fois. On va débuter avec grosso modo 2150 joueurs, donc ils vont attaquer dans des salles différentes. La réunification de tous les joueurs dans l’Amazon Room va se produire aux portes de la bulle.
-C’est mon moment préféré, ça me rappelle Koh Lanta, avec les rouges et les jaunes. Justement, la bulle c’est pour demain ou après-demain ?
-L’an passé, ils ont augmenté le nombre de places payées, et on a eu la bulle au Day 3 pour la première fois de l’ère moderne. Je pense que ce sera encore le cas pour cette édition. Vraisemblablement après la pause-diner, et avant minuit.
-Attention d’ailleurs : on commence à midi.
-Yes : petit changement de dernière minute, y’a des mecs qui ont râlé rapport au demi-niveau joué en plus ce soir. On commencera à midi tous les jours, désormais.
-Et on en a terminé avec la première moitié du Main Event. Tout va aller très, très vite à partir de maintenant, alors qu’il reste plus de 2200 joueurs en course ! Il reste cinq jours, et maintenant, le field ne va faire que rétrécir. Et dès demain soir, les salles Pavilion et Brasilia font fermer boutique. Et probablement la Poker Kitchen va suivre rapidos.
-Elle ne nous manquera pas ! Bon, on va boire un coup ?"

Au moins 21 survivants Français sur le Day 2C (sur 58)
Lorenzo Lavis 483,000
Maxime Chilaud 439,700
Johan Guilbert 400,000
Aurélien Guiglini 282,900
Sébastien Comel 216,000
Mesbah Guerfi 206,500
Benjamin Ané 198,800
Florian Decamps 195,000 (Team Winamax)
Pierre Merlin 178,000
Alex Réard 176,000

Timothée Marlin 175,100
Tapis moyen 151 000
Franck Eburderie 135,700
Pierre Calamusa 133,000 (Team Winamax)
Fabrice Soulier 105,700
Aurélie Quélain 97,800 (Team Winamax)
Nicolas Cardyn 83,000
Bruno Soutavong 80,300
Allan Lorant 79,600 (Vainqueur KING5)
Victor Saumont 68,900
Jean-Marie Peyron 61,200

David Benyamine 52,500

Blindes au départ du Day 3 : 1000/2000 ante 300

Les éliminés Français du Day 2C (liste non exhaustive)
Ilan Boujenah OUT
Erwann Pecheux OUT
Laurent Cessy (Qualifié Winamax) OUT
Rui Cao OUT
Sylvain Loosli (Team Winamax) OUT
Julien Virgili (Vainqueur KING5) OUT

Sarah Herzali OUT
Guillaume Diaz (Team Winamax) OUT
Manuel Bevand OUT
Roy Daoud OUT
Pierre De Almeida OUT
Adrien Allain OUT
Ness Kourdourli OUT
Arnaud Mattern OUT
Ilan Boubli OUT
Romain Feriolo OUT
Jean Montury OUT
Yorane Kérignard OUT
Thomas Sobolewski OUT
Stéphane Bazin OUT
Grégoire Boissenot OUT
Philippe Ktorza OUT
Gilles Huet OUT
François Pirault (Qualifié Winamax) OUT

REPRISE DU MAIN EVENT A MIDI (21H EN FRANCE !)

Level 10, pitié : mettez fin au supplice

- 14 juillet 2016 - Par Harper

Blindes 600/1200 ante 200

Le clan Français et/ou Winamax se réduit à toute vitesse : il est temps que ce Day 2C se termine ! Il reste une heure à tirer...

Il s'est bien battu

En mode short-stack ninja depuis le retour de la pause-dîner, Davidi Kitai s'est démené comme un lion quatre heures durant avec un tapis n'ayant jamais dépassé trente blindes. Le Belge a fini par rendre les armes suite à un banal coin-flip (Roi-Dame contre 77). Les WSOP de Davidi sont terminés : si le Belge ne ramène pas de bracelet supplémentaire à la maison, son séjour est plus que positif financièrement, avec une deuxième place valant plus de 400,000 dollars dans l'épreuve de 6-max à 10,000 dollars. Moi, ce qui me chagrine le plus avec cette élimination, c'est qu'on ne va plus voir Davidi avant un petit moment. C'est triste, non ?

Tout proche de la moyenne

Florian Decamps est debout, derrière la barrière... Pas bon signe. « Ne t'en fais pas, je regarde simplement où en est Pierre ! » sourit le Top Shark. De retour à sa table, Florian prend alors le soin de compter son tapis. Trois piles de jetons jaunes, une d'oranges... Ce qui nous fait 120,000, pas mal tout ça ! « Rien à signaler pourtant », souligne Florian. Allons, tu avais moitié moins il y a quelques heures ? « Que des petits pots, je t'assure ! » L'essentiel, c'est bien que le pro Winamax ait cent blindes devant lui.

Guignol a ses habitudes

« Aurélien Guiglini ? C'est le mec qui joue six tournois dans l'année et atteint cinq tables finales ! » Cette phrase, nous l'avons entendu des dizaines de fois depuis un mois. Il faut dire que le chef de produit Winamax, après avoir atteint la finale du SISMIX, s'est à nouveau glissé sur l'ultime table du Crazy 888 des championnats du monde. Mais s'il y a bien une finale qu'il aimerait connaître, c'est celle du Main Event. 

Auteur d'un bon départ, Aurélien a néanmoins perdu des plumes sur un tableau 645JT où, après avoir défendu sa grosse blinde, Guignol a payé trois mises de 3,500, 7,500 et 22,500. Son adversaire lui a montré Q4 pour une couleur. Pas vraiment de quoi lui faire frémir les orteils : Aurélien est encore assis derrière un (très) confortable tapis de 240,000.

Digestion difficile

Retour de dinner break difficile pour Bruno Soutavong. « J'avais 258,000 juste avant de partir dîner, pas de gros coup, principalement du grind, détaille-t-il, et maintenant j'ai 110,000. Je me suis un peu level sur le gros pot que j'ai perdu. J'ouvre une paire de 8 au cutoff. Le joueur au siège 2, qui vient juste d'arriver à table me 3-bet depuis la grosse blinde. Je 4-bet et il paie. Je c-bet ensuite le flop Roi-7-3 et il tank call et je mise mi-pot sur le 9 au turn. » La rivière est une brique sans conséquence qui invite le Français a envoyé une troisième salve pour mettre à tapis son adversaire, qui paie avec As-Roi.

Petit coup de barre chez Fabsoul

« C'est un vrai marathon ce tournoi, » me souffle Fabrice Soulier. Et s'il y en a bien un qui sait tenir la distance sur cette épreuve au long cours qu'est le Main Event, c'est bien le manager des Paris Aviators. Cela fait plus de dix ans que Fabsoul dispute le Big One, avec trois places payées à la clé, dont un joli deep run en 2009 : 49e pour 138,568 dollars. Aujourd'hui, il s'en sort admirablement avec un tapis de 160,000 pions, soit 70,000 de plus qu'en début de journée. Courage Fabrice, plus que quelques heures à tenir avant la fin de ce Day 2. Et si cela peut te rassurer, sur le banc de presse aussi, nous n'attendons que cela.

Le contingent Français se réduit

Nous rajoutons une palanquée de Français à la liste des éliminés du jour, avec guère plus d’informations à vous offrir que celle-ci : leur siège était occupé par quelqu’un d’autre lorsque nous avons voulu prendre des nouvelles d’eau (certains nous ont confirmé l’état de fait via SMS ou Facebook). L’hémorragie est conséquente en ce Day 2C : au moins vingt Tricolores (sur 58 au départ) ont pris la porte depuis onze heures ce matin. Sacrebleu, comme dirait notre confrère Hollandais Remko de Poker News (généralement, il ajoute en succession les mots « baguette », « fromage » et « saucisson », en Français dans le texte).

Stéphane Bazin
Jean Montury
Thomas Sobolewski
Romain Feriolo
Ilan Boubli
Pierre De Almeida
Roy Daoud
Yorane Kérignard

Anecdotes, statistiques et citations à la con

« Tu me payes avec ça ? Un 6-gapper ? Et pourquoi pas un 9 la prochaine fois ? Ouais, une main comme Dame-Trois ? Tu veux te foutre de moi, c'est ça ? » - Signé : un joueur n'ayant visiblement pas supporté de perdre une main.

 « Cette eau, je la ramène du Mexique, il faut me donner plus de pourboires ! » - Signé : un serveur peu satisfait des tips reçus durant la journée.

Peu, voir pas du tout aperçu jusque-là aux tables du Rio (le débat fait encore rage pour savoir s'il a disputé le moindre Event WSOP avant ce Main Event) Steve O'Dwyer n'en est que plus en forme aujourd'hui. Aux dernières nouvelles, il approcherait les 400,000 jetons.



Les reporters songeant qu'il leur reste encore à écrire un résumé de la journée une fois celle-ci terminée

Level 10, Pierre sort des abysses

- 14 juillet 2016 - Par Harper

Blindes 600/1200 ante 200

Calamu s'amuse

Après deux premières heures pour le moins chaotiques, la suite du Day 2 de Pierre Calamusa ressemble pour l'instant à un long fleuve tranquille. C'est bien simple, depuis ce coup remporté avec une couleur trouvée backdoor face à deux paires pour remonter à 70,000, le tapis du VietF0u n'a fait qu'augmenter. « J'ai gagné un coup sympa, nous a-t-il livré. UTG ouvre à 3000, je paie en grosse blinde avec une paire de 10. Flop 6-7-9 avec deux cœurs, je check/call 4000. Turn Valet je check/call encore pour 7000. Turn Roi de cœur, il fait 14,000, je check/raise 68,000. Il passe. » Et à peine le temps de revenir sur le banc de presse pour vous raconter tout cela, que le tapis de Pierre a encore gonflé, pour atteindre désormais les 270,000 jetons.

Le roi de la structure

S'il y a bien un joueur qui connait parfaitement la structure de ce Main Event, c'est Victor Saumont. En tant que reporter poker, celui que vous connaissez un peu mieux sous le pseudo de Tapis Volant a déjà arpenté cette salle en long et en large pour suivre le tournoi lors d'éditions précédentes. Il est également un grand fan de la diffusion des épisodes sur Internet... Autant vous dire, donc, qu'il connait le tournoi par coeur. Et c'est un énorme avantage sur ses adversaires : Victor connaît la moyenne prévisionnelle de la fin des journées, sait quand interviendra l'argent et ainsi quand il faut ralentir ou accélérer par rapport à la structure. Ainsi, depuis le Day 1, sa progression est linéaire : le tapis de Victor suit très exactement la courbe de la moyenne et il pointe actuellement à 115,000 jetons. 

Franky goes to Las Vegas

Arrivé dans la Pavilion Room avec l'équivalent du tapis moyen, Franck Eburderie (photo, à gauche) est plutôt à l'aise sur ce Jour 2. Ce chef d'une entreprise d'aménagement situé à la Défense, qui se rend "deux, trois fois par an à Vegas," dispute pourtant son tout premier Main Event. En conséquence de cause, il a choisit d'adopter un style de jeu disons low variance. "J'essaie d'éviter les gros pots. Quand je suis devant je mise ou je 3-bet systématiquement. Depuis le début j'ai simplement gagné gros avec un full contre une couleur." Une stratégie on ne peut plus simple mais qui semble porter ses fruits, puisque Franck est assis devant un tapis supérieur à 200,000 jetons.

Arnaud est en danger

 « Ce Day 2, c'est un cauchemar » confiait Arnaud Mattern à la pause. Ainsi, nous nous sommes approchés de sa table pour tenter de récolter des nouvelles plus réjouissantes. Mais, après sa relance au cut-off à 3,800 payée par la grosse blinde, Arnaud, après un check sur un flop As-Roi-4, a vu la BB miser 6,000 sur le turn Valet puis le mettre à tapis à l'apparition d'un 3 à la rivière. Le Français a préféré conserver son tapis de 29,000.

[EDIT - Alors que nous nous apprêtions à publier cet article, la mauvaise nouvelle tombe : Arnaud est sorti suite à une confrontation Roi-Dame contre les Valets.]

Ness qui muck

Le message publié par Ness Kourdourli-Reilly sur Twitter était un poil trop énigmatique pour qu'on n'essaie pas d'en savoir un peu plus. Hélàs, la réponse n'est pas la pluie de jetons que nous espérions :

Ilan bouge de là

Nous nous inquiétions aussi de l'absence d'Ilan Boujenah. Un message sur Facebook plus tard, et la confirmation tombait : le Franco-Israëlien n'ira pas au Day 3. "Mal au coeur et pas content de moi", précise t-il.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Nombre de femmes en mini-jupe et en talon hurlant  « Wouhouuu Vegaaaas ! » tout en courant dans le couloir en tenant un verre ne contenant certainement pas d'eau : 1 (Si on était resté cinq minutes de plus dans le couloir, les chances d'en croiser une autre étaient de 67%)

Leurs chances de gagner le tournoi sont tombées à zéro durant les niveaux 9 et 10 :

Daniel Lawson
Jim Collopy

Dutch Boyd
JJ Liu
Mike Leah


 "Qui c'est qui a mal aux ovaires ?" - Signé : un confrère nous entendant lire à voix haute la réponse Twitter de Ness Kourdourli-Reilly. Etrangement, il ne s'agit pas du plus sexiste des couvreurs Winamax, car celui-ci est en pause aujourd'hui et demain.

Tentative de drague éhontée dans la Pavilion Room, de la part de ce joueur qui a tout fait pour que je le prenne en photo avec sa voisine. À la base, je ne voulais que Super Mario.

Level 9, Lorenzo Lavis a un tapis tout neuf

- 14 juillet 2016 - Par Harper

Blindes 600/1200 ante 200

Un Français parmi les chipleaders !

En 2015, Lorenzo Lavis réalisait à Las Vegas la plus belle performance de sa jeune carrière, terminant second d'un 1,600 dollars au Venetian pour plus de 95,000 dollars de gains. Cette ville semble lui réussir : alors que nous sommes au coeur de la deuxième journée du Main Event, le Français figure parmi les chipleaders avec un tapis supérieur à un demi-million de jetons !

 « J'ai eu une rencontre incroyable... » explique-t-il.  « Un joueur relance à 2,500 premier de parole et un autre paie en milieu de parole. Le bouton fait alors un squeeze à 11,000 et je décide, depuis la petite blinde, d'envoyer 19,000. UTG passe, le joueur en milieu de parole paie et le bouton pousse son tapis pour 31,000 ! Je paie et MP fait la même chose... Nous sommes trois, dont un à tapis, sur un flop KQ6 ! Je mise 35,000 et je suis payé. J'envoie alors 65,000 sur un 2 au turn et mon adversaire pousse tapis pour 160,000 ! Je paye direct ! » Et pour cause, voilà les jeux...

Le bouton : AA
Le joueur en milieu de parole : QQ
Lorenzo Lavis : KK

Une rencontre digne d'un James Bond le propulsant, après une rivière anodine, derrière un tapis de 520,000 jetons !

Autre Français muni d'un beau tapis : Maxime Chilaud avec 320,000.

Libère Diaz

C’est l’une des dégringolades les plus étonnantes de ce Day 2C : partir avec plus de deux fois la moyenne, Guillaume Diaz a tiré sa révérence peu après le retour du dîner. « J’avais 100,000 au début du niveau avant le dîner, puis ça été le cauchemar. » Guillaume explique avoir eu des mauvaises rencontres accompagnées de mauvaises décisions. Au niveau des rencontres, on notera cette bataille de blindes où Guillaume floppe les deux paires max sur 7-5-3, et fait monter les enchères contre son voisin. Le turn est un 6, la rivière est un 6 : c’est là que Volatile abandonne - on lui montre 6-3 ! Guillaume engagera ses dix dernières blindes au retour de la pause avec A3 : il fait face à AK et 22, et ne s’améliore pas sur un board J896K.

Un side-bet à 500$

A la table de Davidi Kitai, Roberto Romanello a sorti son passeport renfermant son argent liquide. La raison ? il vient juste de prendre un joli risque avec un check-raise à tapis (ou presque) sur un flop Dame-10-8, envoyant 24,000 après une mise de 10,000 en se laissant seulement huit jetons de 100 (autant dire rien du tout) ! Son adversaire a passé, et a sorti la demande de rigueur : « Show the bluff ! »

Roberto reprend alors ses cartes des mains du croupier, et fait la proposition suivante au joueur :

« Je vais retourner une carte : si c’est un 4, tu me donnes 500 dollars. Si c’est pas un 4, je te donne 500$ »
« Euh, on le fait pour dix dollars ? »
« Non, c’est 500 balles ou rien. »
« Bon, tant pis.
»

Le manège a duré quelques secondes durant lesquelles personne, ni même la croupière, ne semblait pressé de passer à la main suivante. Connaissant les tendances ultra-solides de Roberto, nous sommes à peu près certains que son adversaire aurait du accepter l’offre. D'ailleurs, un joueur s'est écrié : "Tu as réussi à bluffer deux fois dans la même main !" provoquant l'hilarité générale.

Pendant ce temps, Davidi se bat à sa gauche avec une vingtaine de blindes.

Joue-la comme Fedor

Décidément, aucune rivière ne semble résister à Fedor Holz ! Et le poker devient un jeu particulièrement facile dans ces moments-là. UTG+1, l'Allemand a décidé de relancer avec K8. Le bouton paie et le récent vainqueur du One Drop va alors tranquillement envoyer trois mises : 3,800 sur793, 8,500 sur un T au turn puis, une fois la quinte trouvée sur une rivière 6, 11,500. Payé à trois reprises, il montre la meilleure main et grimpe à 170,000.

Swing à Las Vegas

Le Day 2 de Florian Decamps peut jusqu'à présent se résumer en un mot : swing. Débarqué ce matin dans la Pavilion Room avec un tapis de 64,100, 1flip 2win a depuis connu moults hauts et autant de bas... tout ça pour revenir, près de huit heures plus tard, au niveau de son tapis de départ. « Depuis que je suis arrivé à cette nouvelle table (dans l'Amazon Room), je suis monté jusqu'à 95,000 et redescendu à 23,000. » Un coup lui a notamment fait mal.

Un joueur ouvre sous les fusils, payé par Florian en milieu de position avec Roi-Dame dépareillés et les deux blindes. Rien n'est misé sur le flop 9-8-6, avant que le relancer initial n'envoie 5500 sur le Ks au turn qui ouvre un tirage couleur, se laissant 20,000 jetons derrière lui. Les deux blindes s'écartent du chemin mais pas notre Top Shark, qui décide même d'envoyer son tapis sur la Dame à la rivière, qui ne fait pas rentrer la flush. « Je le sentais énervé contre moi, me glisse Florian, donc je le sentais capable de me payer avec moins bien. Finalement, il me snap call avec deux 9. »

Après quelques minutes suivantes catastrophiques - « Dès que je relançais, je me faisait 3-bet, quand je plaçais un 4-bet je me faisais 5-bet shove. » - l'Antibois va réussir à doubler avec une paire de Dames contre As-Dame. Le même joueur que sur le coup précédent ouvre une nouvelle fois UTG, et Florian décide d'envoyer son tapis dans la foulée. Un flush draw apparu sur la turn viendra bien lui offrir quelques sueurs froides mais la rivière sera sans accident. Un petit rayon de soleil dans une journée pour l'instant bien grise pour le Team Winamax.

Scoop : Raymond Barre ira en finale !

Tiens, pour changer, un coup qui n’implique aucun joueur Français ou joueur connu du circuit international. Je suis tombé dessus par hasard, j’ai bien aimé, je vous raconte. Afin de faciliter la lecture, j’ai donné des noms de célèbres hommes politiques morts aux joueurs impliqués dans le coup.

Pierre Mauroy ouvre à 3000 en milieu de parole. Au bouton, Raymond Barre 3-bet à 8000. La parole arrive à Jean Lecanuet qui, depuis la petite blinde, prend son temps avant de 4-bet à 22,000.

Pierre Mauroy s’écarte rapidement du chemin. En revanche, Barre reste dans le coup.

Flop J63

Lecanuet revient à la charge avec une mise de 11,000. Barre marque un temps de pause et complète.

Turn : un A. Le genre de carte qui embête ou aide au moins l’un des deux joueurs.

Lecanuet, justement, ralentit le rythme avec un check. Barre envoie tranquillement une petite pépite pour 23,500.

Lecanuet attend un bon moment avant de payer.

Rivière : une Q qui complète absolument les tirages. Même un tirage de jeu de 7 familles est rentré, c’est dire.

Jean Lecanuet checke une dernière fois en s’écriant « Un homme neuf pour une France en marche ! » provoquant des haussements de sourcils chez ses adversaires, qui ne comprennent pas le Français, sauf Mauroy qui hoche la tête d’un air dubitatif (il était plutôt pour une politique de relance keynésienne) et Barre, qui hausse les épaules et envoie son tapis.

Lecanuet demande le compte et la croupière, sans doute perturbée par la présence de trois hommes politiques morts à sa table, se plante dans le décompte, et annonce 67,600 au lieu de 57,600.

Lecanuet paie et l’ancien premier ministre de Giscard retourne AK pour la meilleure main possible. Lecanuet s’apprête à jeter ses cartes mais un joueur demande à les voir - cela est permis (si ce n’est imposé ?) par le règlement : Lecanuet montre donc TT, une paire de 10 qui s’est transformée en le troisième meilleur jeu possible sur la rivière.

Vous vous en souvenez peut-être : l’an passé, notre confrère Kinshu avait prédit dès le Day 4 la présence de Joe McKeehen en finale. A mon tour de jouer les madame Irma : ce joueur que j’ai surnommé Raymond Barre tout au long du coup accèdera au statut November Nine cette année. Nous aurons la réponse lundi soir !

Anecdotes, statistiques et citations à la con

Parmi les joueurs Français récemment éliminés alors que nous avions le dos tourné : Pierre De Almeida, Roy Daoud, et Adrien Allain, malgré un beau tapis en début de journée :

Pour toute demande de substances illicites, veuillez contacter le joueur au siège 7, table 352.

Level 9, le Team n'est pas à la teuf

- 14 juillet 2016 - Par Benjo DiMeo

Blindes 600/1200 ante 200

Salut le touriste !

Se revendiquant lui-même touriste à la recherche d'un one time, l'ex-joueur du Team Winamax Manuel Bevand a quitté le tournoi à l'issue d'une rencontre classique et inévitable : paire de Dames contre les As !

La table des frissons

Deux Français partagent la même tablée : Timothée Marlin (photo) et Alexandre Réard. Problème : ces deux excellents joueurs doivent en plus se frotter à Ole Schemion et Sam Chartier. Pas la table la plus simple qui soit pour un Main Event des championnats du monde ! Durant les cinq minutes où je suis resté posté à les observer, c'est Timothée qui s'en est le mieux sorti, payant deux salves à 3,000 et 8,500 de la part de Sam Chartier sur un tableau T3K4. La rivière 3 est checkée par les deux joueurs et le Français retourne T8, ce qui s'avère être la meilleure main. Faisons un point sur les tapis en présence.

Alexandre Réard 240,000
Ole Schemion 235,000
Timothée Marlin 180,000
Sam Chartier 38,000

Première séance

Malgré un balayage incessant au milieu des tables de ce Main Event, plusieurs Français n'avaient pas encore eu l'immense honneur d'apparaître dans ce coverage. Réparons immédiatement cet affront fait à leur égard :

Il fait partie des joueurs tricolores qui nous a fait vibrer cet été en atteignant la table finale de l'Event #46 (6e pour 53,181$), Sébastien Comel (à gauche) déroule jusqu'à présent sur ce Day 2. Parti de 80,400 jetons en début de journée, il a réussi à monter un tapis de plus de 180,000, à la faveur d'un grind tranquille mais régulier.

Dernière Française du Main Event l'an passé (244e), Nesrine Kourdourli-Reilly a de son côté plutôt degrind, puisqu'elle n'affichait devant elle pas plus de de 50,000 jetons soit une quarantaine de blindes.

Et à l'international...

Son nom est déjà apparu dans ses colonnes mais nous n'avions pas encore eu l'occasion de lui tirer le portrait. Le Norvégien John Arne Riise, ancien joueur de talent de l'AS Monaco et du Liverpool FC (entre autres), et battu en finale de la World Cup of Vegas par nos petits Frenchies faut-il le rappeler, fait pour l'instant autant de dégâts aux tables du Rio que jadis sur son flanc gauche. Nous l'avons signalé à plus de 150,000 jetons.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

3 : le nombre de joueurs du Team Winamax possédant un tapis de quinze blindes ou moins, à savoir Davidi Kitai, Guillaume Diaz et Aurélie Quelain.

Et le prix du meilleur troll de la journée est attribué à... ce monsieur dans l'Amazon au chapeau bien merdique.

Entre deux articles, on a commencé à discuter d'une voix tremblante des plats bien de chez nous qui nous manquaient à Las Vegas. Rapidement, on s'est retrouvé sur Google à essayer tout ce qui nous passait par la tête. Une choucroute à Vegas ? Faut pas rêver. Une raclette ? Connaissent pas. Une fondue ? Ah, tiens, le Melting Pot, à vingt minutes d'ici. Verdict : on va dire qu'on saura se contenter de cette version américaine de la bonne vieille savoyarde, mais que pour tout ce qui concerne la bouffe, on à hâte de rentrer chez nous.

Ce repas en mode "mal du pays" a eu lieu en parfaite synchronisation avec l'anniversaire d'un membre de l'équipe de reporters Winamax aux multiples appelations : Sylvain (pour ses parents), Rodrigo (pour ses collègues), et Flegmatic (pour vous lecteurs) : bon anniversaire, très cher couvreur ! Bon, c'est pas le tout, mais il faut retourner au boulot maintenant.

Ils ont récemment dit adieu à leurs espoirs de gagner (ou regagner) le Main Event :

Joe Cada
Martin Jacobson
Chris Moneymaker
Joe Hachem
Cyndy Violette
Brad Garret
Daniel Alaei
Manuel Bevand


Nombre de couvreurs persuadés que si l'on apporte la preuve que l'on est né le jour même, on se voit offrir un burrito à la Poker Kitchen : 1.