Winamax
   

Luneau s'en contentera

- 3 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Event #55 : Poker Players Championship 50 000$ - 3 sortants, deux Français en course, Seiver en tête

Et encore un tournoi avec une affluence en hausse par rapport à 2015, avec 87 joueurs au départ de cette édition. Ok, c'est une hausse de deux joueurs supplémentaires seulement, certes. Mais à 50 000 billets l'entrée, on s'en contente finalement plutôt bien.

On ne manquera pas de remercier Stephen Chidwick, Ketih Gipson et Abe Mosseri pour leur participation, qui aura été de courte durée. Une journée simplement. L'élimination de ce dernier en a surpris plus d'un dans les allées du tournoi.

"Eh t'as combien Abe ?"
"Zero"
"Zero ??"

Une scène qui a bien du se répéter au moins 5 fois avec à chaque fois la même réaction, la surprise : "J'ai tout perdu en PLO. Je perds toujours en PLO", se justifiait-il. C'est peut-être ça la plus grande difficulté à surmonter dans ce tournoi, passer de certains jeux pratiqués en Limit, à des jeux pratiqués soit en Pot-Limit, comme le PLO, soit en No Limit. Cette dernière variante a d'ailleurs apporté beaucoup d'action à la table d'Alexandre Luneau en toute fin de journée. Allez, une dernière main et au lit.  

C'est Howard Lederer qui lui a offert un peu de piquant dans sa soirée. Derrière une ouverture de l'ancien ambassadeur Full Tilt, Alex décide de payer avec une paire de 9. La grosse blinde s'invite également.

Flop K33
C-bet de Lederer, c'est payé par Alex.

Turn 9 
Miam. Lederer place un second barrel, à peine plus de la moitié du pot. C'est payé par Alex, qui a donc fait full house.

Rivière 7
Lederer mise une 3e fois, et encore une fois en misant un peu plus de la moitié du pot. Alex décide alors de valoriser sa main et le relance du minimum. La réponse de Lederer est un peu plus agressive : tapis ! 

"J'ai fold. Il a carré. Quand on y pense, il n'y a pas grand chose, à part carré ou paire de rois."

Un fold assez dingo, qui le fait descendre à 217 000 pour terminer la journée, "alors que j'étais pas trop mal jusque là. Ce n'est pas extraordinaire de revenir avec moins que le stack de départ, mais bon ça va, on est encore bien deep."

Tout en haut du classement, c'est Scott Seiver qui a pris le meilleur départ en faisant un peu mieux que doubler le tapis original (il a 593 000). David Benyamine a également terminé la journée, sans pour autant écrire son nom ni sur le petit papier que tous les joueurs doivent remplir, ni sur son sac plastique. Pas de bol David, on t'a reconnu : 191 600 pour lui. 

Reprise du tournoi à 14h. 

Les accessoires des pros

- 3 juillet 2016 - Par Benjo DiMeo

Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)


La bière et les bracelets de Scotty N'Guyen...

Les Puma délicieusement kitsch de Phil Hellmuth...

Le thé au tofu bio de Daniel Negreanu...

L'écharpe "Independance Day" de George Danzer...

Le plat diététique de Joe Hachem (et de tant d'autres)...

La teinture de Justin Bonomo...


Vous préferez que l'on vous parle de poker ? Il est presque minuit à Las Vegas, et les joueurs du PPC sont loin d'en avoir terminé avec le Day 1 : il reste encore 140 minutes de jeu au programme. Le compteur affiche 87 joueurs : les chiffres de 2015 sont d'ores et déjà battus, et l'on attend encore quelques retardataires. Parmi les derniers arrivés : Phil Hellmuth et ses pompes de beauf, Howard Lederer le-mec-que-tout-le-monde-déteste, Jean Gaspard...

Alexandre Luneau a profité du niveau 3 pour "hero call" Bryn Kenney, qui a effectué un bref passage par sa table. "Il ouvre au cutoff, je paie au bouton avec A7. Flop J-6-2 avec un seul trèfle." La suite du coup ? Le pro du Team Winamax va payer flop, turn et rivière des mises de plus en plus grosses, après avoir trouvé un 7 sur le turn, et un 5 sur la rivière. Excellentes décisions : Kenney ne prendra même pas la peine de montrer ses cartes au showdown, permettant à Alex de garder les siennes secrètes tout en encaissant un bon pot et tutoyer de nouveau le palier des 300,000 unités. Une situation "win-win", comme on dit chez les Yankees.

Alex a ensuite été déplacé à une nouvelle table au début du niveau 4 : il y a retrouvé deux Daniel (Negreanu et Alaei), ainsi que Howard Lederer. Rien à signaler du côté de David Benyamine, qui oscille aux alentours de 230,000, un poil moins que le stack de départ, sachant que les blindes sont encore à 500/1000 (pour le PLO et le No-Limit) et 1000/2000 (pour les jeux en Limit).

Au coeur de la mafia américaine

- 3 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Et si on sortait un peu du Rio aujourd'hui. C'est parti pour une petite visite d'un musée qu’on vous a déjà recommandé dans le guide officiel Winamax, il s’agit du Mob Museum.

Véritable antre de la mafia Italo-Américaine, cet endroit devrait presque être incontournable si vous décidez de faire un saut dans cette ville. Pour cela, il faudra vous rendre dans le Vieux Vegas, « downtown » comme disent les Américains, juste derrière le casino du Binion’s, à 10 minutes maximum du strip en voiture. Pour la modique somme de 18$, ce sont près de trois heures de visite qui vous attendent, 180 minutes durant lesquelles vous allez en prendre pleins les yeux et les oreilles. On parle là d'un musée plus ludique et pédagogique que jamais, avec beaucoup de photos et de films de courte durée, sur des épisodes marquants de l'histoire de la mafia. Les enfants y étaient d'ailleurs assez nombreux. 

Et les enfants semblent bien s'amuser dans ce Musée
 

Qu’apprend-on dans ce Musée ? Une grande partie de la sombre histoire des Etats-Unis d'Amérique, soumise au puissant lobby de la mafia, lors du siècle passé. On apprend aussi que Las Vegas n’est pas qu’une ville bling bling dans laquelle se déroule chaque année les WSOP, oh que non. Las Vegas était avant tout une plaque tournante des bandits mafieux de tous les Etats-Unis d’Amérique (et d’Italie, pour les plus grands mafieux). L’argent circulait de main en main, mouillant des bandits venant de Los Angeles à New York, en passant par Chicago (haut lieu de la mafia au début du 18e siècle) ou encore Miami et le Mexique, et certains politiques aussi. Personne n'est épargné. La police, la justice, les casinos, la prostitution… la mafia de l’époque gérait énormément de choses grâce au pouvoir de l’argent. En soi, Las Vegas était une sorte de paradis fiscal, sans foi ni loi, où le crime était finalement assez banal. 

L'argent, l'argent, l'argent... les bandits ne vivaient que pour l'argent, et en masse si possible
 

Sur trois étages, vous découvrirez successivement la naissance de cette mafia, puis son arrivée et son développement à Las Vegas, et enfin la façon dont cette génération de gangsters a gentiment mais surement disparu. Existe-t-il encore une mafia présente sur Las Vegas ? Le musée ne le précise pas, mais difficile d'imaginer que cette ville n'est régit uniquement par des personnes blanches comme neige. Un grand chapitre est également consacré aux tricheurs dans cette ville, et il est plutôt intéressant de découvrir les techniques de triches qui existaient à l'époque dans les casinos, que ce soit sur des machines à sous ou sur des jeux de cartes tel que le blackjack. Une statistique fait d'ailleurs presque froid dans le dos : tous les ans, plus de cent croupiers sont renvoyés de leur travail pour triche ou tentative de triche à Las Vegas. 

Un musée testé, validé, et chaudement recommandé ! 

 Quand on pense à la mafia, à Las Vegas, on pense aux meurtres qui ont pu se dérouler au fin fond du désert. Ici, on a un échantillon des armes utlisées le plus fréquemment, et oui, la pelle (pour creuser dans le désert) et la dynamite en font bien partie

Le Mur de la Saint Valentin, épisode tragique entre deux mafias qui s'affrontaient à l'époque à Chicago. Les parties éclairées sur le mur mettent en avant les balles tirées sur les sept personnes assassinées ce 14 février 1929

 « El Chapo » c'est le surnom de Joaquin Guzman, l'un des plus grands barons de la drogue au Mexique. Il avait réussi une évasion spectaculaire, sa seconde évasion, à travers un tunnel de 1,5 km. Ici representée par une maquette

La chaise électrique. Aux Etats-Unis, la peine de mort est belle et bien réelle. Et bien ce n'est pas très rassurant de s'assoir sur cette chaise...

Le « Tommy Gun », le fameux pistolet mitrailleur utilisé par les mafieux

Technique de triche : créer avec du métal des fausses pièces qui serviront à être utilisées pour les machines à sous de l'époque

 « Ne dis jamais rien qui puisse se retourner contre toi un jour »

Pour quelques places payées de plus

- 3 juillet 2016 - Par Flegmatic

Event #54 - NLHE Crazy Eights 888$ (Day 1C et 1D)

Les chiffres sont tombés il y a peu : sur les 1 715 joueurs inscrits au Day 1C de ce Crazy Eights, seulement 58 ont composté leur ticket pour le Jour 2, rejoignant ainsi les 86 qualifiés des Day 1A et 1B. Parmi ceux-là, malheureusement aucun Français et finalement assez peu de têtes connues, à l'exception de Greg Raymer et Noah Schwartz. Six de nos Frenchies ont tout de même réussi à atteindre les places payées lors de cette troisième première journée, à savoir Joseph Teanotoga (2 006$), Hugo Pingray (1 801$), Erwann PécheuxArnaud CassinDamien Lhommeau et Patrick Muleta (1 508$ chacun).

Ce sera vraisemblablement cinq de mieux que sur le Day 1D, puisque selon notre recensement, seul Rony Halimi fait partie des 335 joueurs récompensés, sur les 2 230 inscrits au total. Pur produit des cercles de jeux parisien, avec une belle collection de lignes récoltées à l'Aviation-Club de France, Rony ne comptait jusque là aucune place payée aux World Series of Poker. Une anomalie désormais réparée. Avec un peu plus de vingt blindes en poche, il n'a cependant pas fini de batailler pour espérer remettre les pieds dans l'Amazon Room demain, en compagnie des trois compatriotes Sonny FrancoAurélien Guiglini et Carlos Lopes da Silva, tout en cherchant à s'enrichir davantage que de ce min-cash de 1 332 dollars déjà acquis.

Un gain auquel n'aura pas le droit Antonin Teisseire. Celui qui a récemment empoché plus de 400 000 dollars du côté du Venetian s'est fait attraper en plein bluff par son voisin de droite, alors que la phase du main par main venait juste d'être enclenchée. Sur un board 8-9-2-Valet, "Tonin" a décidé de pousser son tapis avec K2 et s'est fait tranquillement payer par une paire de Dames. La rivière ne sauvera pas le Français, qui quitte pour la deuxième fois ce tournoi, après sa sortie en 95e place enregistrée hier sur le Day 1B, synonyme de 1 980 dollars de gains.

Le Crazy Eights en chiffres jusque-là :

Day 1A : 1 291 inscrits / 194 ITM / 36 survivants (min-cash = 1 333$)
Day 1B : 1 525 inscrits / 229 ITM / 50 survivants (min-cash = 1 333$)
Day 1C : 1 715 inscrits / 258 ITM / 58 survivants (min-cash = 1 330$)
Day 1D : 2 230 inscrits / 335 ITM / ?? survivants (min-cash = 1 332$)
TOTAL : 6 761 inscrits / 1 015 ITM

On n'est pas couchés

- 3 juillet 2016 - Par Benjo DiMeo

Poker Players Championship 50 000$ (Day 1)

Après trois niveaux de cent minutes, aucune élimination à déplorer dans le tournoi le plus "burné" des World Series of Poker. Le contraire eut été étonnant, avec plus de 600 blindes au départ pour chaque joueur, et 75% des coups joués en format Limit. Alors que le niveau 4 est en cours, le compteur affiche 80 joueurs inscrits : les nouveaux arrivants continuent d'affluer au compte-gouttes, la plupart débarquant d'un pas lent et nonchalant, avec l'air de celui qui est là parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre. "Oh, c'est rien du tout cette partie de poker... Juste un petit cinquante mille balles banal comme tout."

Parmi les joueurs arrivés durant les deux derniers niveaux, un mélange de pros old schools de Vegas et de petites jeunes de la nouvelle génération : Anthony Zinno, David Oppenheimer, Dzmitry Urbanovich, John Racener, Joe Hachem, Max Pescatori, Steven Chidwick, Nick Schulman, David "ODB" Baker, Mike Wattel, David Grey, John Hennighan, Scott Clements, Justin Bonomo, Todd Brunson...

Parmi les joueurs qui ne sont pas là (ou pas encore là) et dont les touristes sur le rail s'inquiètent de l'absence : les deux Phil (Hellmuth et Ivey) et Antonio Esfandiari. Les chances que Doyle Brunson décide de revenir sur sa promesse de ne jamais revenir au Rio sont estimées à zéro pour cent.

Après plus de quatre heures de jeu, les tapis de David Benyamine et Alexandre Luneau ont pris des directions différentes (225,000 contre 275,000), mais (on se répète) pas assez pour que l'on puisse raisonnablement s'inquiéter ou se réjouir - la partie vient tout juste de commencer ! Un total de six niveaux seront joués lors de ce Day 1 : les joueurs ne seront donc pas libérés avant deux heures du matin. A noter d'ailleurs qu'aucune pause-dîner n'est programmée, alors que l'on joue depuis 15 heures : sans doute parce que la plupart des joueurs de ce tournoi se font livrer leurs repas directement à table, grâce au service de restauration orienté "VIP" installé à deux pas de l'Amazon Room (25 balles le burger ou le plat de brocolis : un tarif de pigeon ou de high-roller ? Les avis divergent)

Max Pescatori (4 bracelets), Joe Hachem (champion du monde 2005) et un mec de dos qui n'est PAS Jay Pee (finalement, il a préféré aller au strip-club)

Stephen Chidwick (5,6 millions de dollars de gain en live)

Après trente années de bons et loyaux services, Todd Brunson a fini par ranger le catogan au placard