Winamax
   

Dans la tête de Patrick Bruel

- 27 juin 2016 - Par Veunstyle72

Event #45 : Mixed NLHE/Pot-Limit Omaha 1 500$ - Une petite balade dans la tête de Patrick, ça vous tente ?

A l'occasion de ce nouveau tournoi au programme des WSOP, je vous propose de passer deux tours dans la tête de Patrick Bruel. Il n'y a pas les caméras de « Dans la tête d’un pro » ni la petite voix off de Michel Abecassis pour vous accompagner, mais j'espère que le voyage vous plaira quand même. 

C'eut été sympa d'ailleurs de s'intéresser aussi de près à Michel Abecassis, mais il est malheureusement tombé sur un futur électeur de Donald Trump, qui a décidé de partir à tapis avant le flop avec une main de PLO plus que bancale, non sans avoir précisé au Doc avant ce coup qu'il n'aimait pas les Français. Michel a bust et ce joueur lui a alors glissé : "Et voilà, c'est comme ça qu'on fait en Amérique !". Brrr...

Bref, filons dans la tête de Patrick. J'ai décidé de le suivre car Patrick a véritablement faim de poker dans cette ville, comme il nous le confiait un peu plus tôt dans la journée : « J’aimerais être directement en table finale ! » Ok, pourquoi pas, je ne vois personne qui serait contre ce scénario Boss, mais avant cela il faut passer le Day1 du tournoi. Pas le plus compliqué, pas le plus simple non plus, il faut jouer juste, et c'est à peu de choses près ce que nous propose Patrick aujourd'hui à l'occasion de ce tournoi, où la variante (NLHE et PLO) change toutes les 8 mains. On vous en propose 16 d'un coup, vous signez ? C'est parti. 

Présentation de l'état des lieux, voici la table de Patrick Bruel. Lui est en siège 10 (même si ça ne joue qu'à 8 par table). A côté de lui, une jeune femme inconnue de nos services. En revanche en face, Patrick est tombé contre des joueurs d'une certaine renommé. On commence par celui qui est le plus à gauche de la photo, Tommy Vedes, près de 4 millions de dollars de gain en live, obtenu notamment après deux victoires sur des World Poker Tour, le fameux circuit de poker, à l'époque commentée à la télévision Française par... Patrick Bruel évidemment. 

Au siège suivant, avec le haut rouge, il est Brésilien, s'appelle Bruno Politano et peut se targuer d'avoir réalisé un exploit que peu de joueurs ont fait : atteindre la table finale du Main Event des WSOP. C'était en 2014, l'année de Martin Jacobson, et Bruno avait empoché 947 000$ pour sa 8e place. Un joueur très sympathique au demeurant.

Juste à côté de lui, si vous avez suivi le coverage hier, vous savez de qui on parle : Justin Schwartz est à la table de Patrick ! « Lui, je ne peux pas le voir… » Patrick n'a évidemment pas la mémoire courte, et il se souvient très bien de ce spécimen qui lui avait bien rabâché les oreilles lors du Main Event. J'espère que vous avez été regarder la petite vidéo qu'on vous a link dans le coverage hier parce que... bon bon bon, le lien se trouve dans ce post, ça ira plu vite.

Enfin, un joueur est au siège 1, vous apercevez six de ses doigts, et ce sera largement suffisant. Il a été inexistant le temps de notre reportage inside Patrick. 

Tapis au moment de démarrer les deux tours : 11 675 (tapis de départ : 7 500)

Main #1 : Pas le temps d'aller chercher le popcorn et les pantoufles pour s'installer correctement, Patrick est déjà dans un gros coup de Pot-Limit Omaha. Depuis la petite blinde, Patrick a simplement complété (150) et le joueur en grosse blinde a check. 
Board : T54AQ

Check check au flop, puis Patrick va miser 300 au flop, l'équivalent du pot (payé par son adversaire) avant de check/call la rivière à hauteur de 725. Son adversaire montre AQ93 pour deux paires max. Patrick est légèrement dépité par cette rivière, lui qui ne montrera que deux de ses cartes, A4 pour deux paires inférieures. 

Main #2 : Patrick est donc au bouton cette fois. Politano décide limp, ce qui est assez classique en début de tournoi sur cette variante. Il est imité par Schwartz, par Patrick Bruel et les deux joueurs en blindes viennent également participer à ce coup. 5 joueurs pour découvrir un flop : AJ5. Personne n'est intéressé pour mettre le moindre jeton au milieu, on passe à la turn directement : 3. Un joueur mise, il est payé une fois, Patrick fold... et le coup s'arrêtera là pour nous, merci.

Main #3 : Mademoiselle limp à 150, Patrick l'imite, le joueur au bouton également puis Tommy Vedes squeeze en annonçant « pot ». Ça fera 750 et seul Patrick va accepter l'invitation.

Il faudra attendre la rivière du board J5T38 pour voir des jetons partir au milieu de la table. C'est Patrick qui va envoyer 1 800 (la taille du pot) et Vedes abandonne ce coup. Patrick remporte un premier pot intéressant.

Main #4 : UTG, Mademoiselle relance à 400. Patrick paye au siège suivant, tout comme Schwartz depuis la grosse blinde.

J7487

Check général au flop, check une nouvelle fois des deux adversaires de Patrick, qui prend cette fois l'initiative, en misant 1 200. Il est payé par Politano simplement, et les deux joueurs vont check la rivière. Patrick retourne J8QT, deux paires Valet-Huit, c'est la main gagnante.

Main #5 : Les joueurs passent en NLHE. Patrick est UTG cette fois et passe. 

Main #6 : Patrick défend sa grosse blinde, derrière une ouverture à 350 et un call de Politano. Le flop J83 arrive et... tout le monde check. Décidément, personne n'aime mettre de l'argent trop souvent. Il faut attendre la turn 9 pour voir Patrick miser 1 100. Ses deux adversaires vont rendre leur main au croupier à toute vitesse.

Main #7 : Tommy Vedes ouvre à 400 et un seul joueur va défendre : Patrick Bruel, depuis la petite blinde. Action tristounette sur un board 8T298 puisque les deux joueurs vont check la table tout du long. Vedes retourne A4 pour une simple hauteur as. Patrick n'était pas loin avec sa hauteur roi, mais le pot file tout de même chez l'Américain.

Les mains #8 #9 #10 #11 ne resteront pas dans l'histoire, puisque Patrick va toutes les jeter. 

Main #12 : Patrick est UTG et a assez fold, ça suffit. Il relance à 325. Il est payé par son voisin (les doigts) et par sa voisine en grosse blinde. 

Bruel va gentiment effectuer sa mise de continuation sur un flop KT7 en envoyant 500. Le premier passe, mais pas sa voisine qui opte pour un check/raise à 1 600. Patrick ne se dégonfle pas et paye sans broncher. 
Sur une turn 9 les deux joueurs vont check, mais sur la rivière T, Patrick va engager 2 000. Et sa voisine va passer assez rapidement.

Main #13 : Patrick passe.

Main #14 : Retour au Pot-Limit Omaha. Et la première main de Bruel va finir directement à la poubelle.

Main #15 : Trois joueurs opte pour le limp. Patrick est au bouton, il va squeeze, attention, ça va faire mal : Ah non, il fold.

Main #16 : Patrick va fold une dernière fois. Justin Schwartz en profite pour éliminer la demoiselle sur ce coup : sur un flop QT7, il se retrouve avec TT -X-X pour brelan et fait face à 77 -X-X pour brelan inférieure.

La table casse et Patrick est redirigé sur une autre table. Notre tour dans la tête de Patrick s'arrête ici.
C'est le moment de faire les comptes : 

Mains disputées : 16
Mains ou Patrick s’est impliqué : 8
Mains gagnées : 4
Gain : 5 100
Tapis actuel : 16 775

Justin Schwartz, l'homme qui n'est pas prêt de partir en vacances avec Patrick Bruel

La frustation de Luneau

- 27 juin 2016 - Par Veunstyle72

Event #43 : Stud Hi-Lo Championship 10 000$ - Ce ne sera encore pas pour cette fois pour Alexandre Luneau.

Les Day2 se suivent et se ressemblent beaucoup pour Alexandre Luneau. Une fois de plus, après avoir réussi un Day1 correct (d'habitude il fait même des Day1 encore plus corrects), où il était reparti en milieu de peloton à 14h, l'heure de la reprise, Alex n'a pas survécu lors de ce Day2.

Même lorsque l'on s'appelle Alexandre Luneau, qu'on est l'un des meilleurs joueurs au monde sur différentes variantes, pourquoi diable n'arrive-t-on pas à concrétiser les bons débuts de tournoi ? 

« Ne cherche pas d’excuses rationnelles à tout ça, c’est juste de la chance, et elle n’est pas avec moi en ce moment ». préfèrait-il relativiser avec le sourire, « Il faut avoir le pattern de Mercier, c’est à dire run good pendant 3 jours, et je n’ai pas ! ». Il disait ça en plaisantant, je précise. 

C’est ce qui est très appréciable chez Alex Luneau, il fait partie de ces rares joueurs de poker qui ne se cachent pas derrière des excuses bidons, des histoires de superstition ou autre. On ne l’a jamais entendu dire « je suis noir, c’est pas possible » , « pourquoi moi ?! » « c’est toujours pareil », etc., etc., non non. Alex fait comme les joueurs de foot, il prend les matchs les uns après les autres, et ne cherche pas à faire de liens entre tout ce qui a déjà pu lui arriver.

« A ce jeu, ça swingue à 3 big bet, et j’en avais 12. Donc même si j’ai surement un edge sur le field, il n’est pas énorme par rapport au swing ».

Si Alex concédait tout de même être « un peu frustré » de tous ces Day2 qui ne veulent pas lui sourire, et qui se terminent très souvent de la même manière, il n’en reste pas moins motivé pour réussir par refaire une nouvelle performance de marque, comme il l'avait fait de façon très brillante dès le début de ces Series (3e du 10 000$ NLHE Heads up puis 7e d’un Deuce-to-Seven au même prix d’entrée).

Demain est un autre jour, et ça tombe bien puisque l’Event #47 intéresse particulièrement le Team Pro Winamax, demain à 15h. Il s’agit d’un tournoi de Deuce-to-Seven Triple Draw, en limit, à 10 000$. Alex repart donc à l'abordage dans moins de 24h en quête de son précieux. Ça va bien finir par tourner, non ?

Gaëlle Baumann et Sylvain Loosli sont dans l'argent

- 27 juin 2016 - Par Harper

Event #41 - NLHE Monster Stack 1500$ (Day 2)
Après une bulle express, 1 040 joueurs sont payés !

4h23. C'est le temps qu'il aura fallu pour passer de 2 001 à 1 040 joueurs sur le Monster Stack ! Une avalanche d'éliminations qui aura été fatale à Patrick Bruel, victime d'un coin flip à 300 places de l'argent... Néanmoins, de nombreux Français sont dans l'argent !

Alors qu'on imaginait déjà un énorme casse-tête avec un main par main à 110 tables, la bulle a été une formalité. Les joueurs sont partis en pause alors qu'ils étaient encore 1 041 en course, sont revenus disputer une unique main et ont vu la bulle exploser. « Il y a un joueur qui a fait l'argent avec un ante devant lui ! » se marrait Sylvain Loosli. Oui, 500 jetons alors que la moyenne est de 100 000 ! Et le voilà désormais assuré d'un prix de 2 249 dollars tout comme un contingent de Français notamment constitué de Sarah Herzali, Patrick Muleta, Benjamin Pollak, Mathieu Selides ou encore Quentin Lecomte. Ainsi que deux joueurs du Team Winamax...

« Oh, il fait tapis à la bulle ! »

La période de la bulle avait parfaitement débuté pour Gaëlle Baumann. « J'ai fait un gros semi-bluff », confie-t-elle. « Je 3-bet K9 à 17 000 depuis la petite blinde contre le hi-jack et il paie. Je décide de check un flop JT4 et il fait pareil. Le turn est un A, je check, il mise 17 700 et j'envoie tapis pour ses 55 000. Il a hésite un bon moment avant de passer un As... »

Malheureusement, c'est une fois tombé à 1 041 joueurs que cela s'est gaté. Gaëlle a payé une relance en position, tout comme la petite blinde. Sur un flop TTJ, la parole revient à la pro Winamax qui envoie 12 000. C'est payé à deux reprises. L'action s'envenime sur un turn 8 : Gaëlle envoie une seconde salve à 31 000 et se fait check-raise à tapis pour 90 000 par la petite blinde (photo, tee-shirt vert). Le relanceur initial passe et Gaëlle prend une trentaine de secondes avant de payer avec 88 pour un full. Terrible rencontre : son adversaire possède JT pour un full supérieur. Ce pot la fait chuter à 120 000.

Un tapis un brin supérieur à celui de Sylvain Loosli qui signe sa deuxième place payée de l'été avec 90 000 jetons à faire fructifier.

Croyez-le ou pas mais vingt secondes avant ce cliché, Erik Seidel chantait « Ah qu'est-ce qu'on est serré, au fond de cette boite ! » debout et nu sur la table. Il fait partie des notables dans l'argent en compagnie notamment de Jason Mercier, Ana Marques, TJ Cloutier ou encore Cate Hall. Si vous ne m'avez pas cru, vous avez (malheureusement) raison.

Le bracelet le plus simple à gagner

- 27 juin 2016 - Par Veunstyle72

Event#42 : NLHE Shootout 3 000$ - La finale à suivre en streaming

Vous n'avez pas prévu d'aller bosser en ce lundi matin 27 juin et vous regarderiez bien un peu de poker en streaming live cette nuit avant de vous coucher ? Bravo, vous avez fait le bon choix. Car cette nuit, les WSOP vous proposent de suivre un format bien particulier, un tournoi de Shooutout. Je me suis dit que faire dans le titre racoleur, c'était pas mal pour vous donner envie. Mais avais-je vraiment besoin en fait ?

Car en réalité, même si tous les joueurs que vous allez voir en cliquant sur ce lien se sont qualifiés en remportant seulement deux sit'n'go, il s'agissait de deux tables forcément très relevé, où le hasard n'avait pas beaucoup beaucoup sa place, contrairement au talent.

Regardons le casting de cette table finale pour bien comprendre qu'il n'y a aucun fish qui serait arrivé jusque ici par la simple opération du Saint Esprit :

Siège 1 - Phillip McAllister 
Siège 2 - Rhys Jones 
Siège 3 - Andreas Freund 
Siège 4 - Jesse Yaginuma
Siège 5 - Marcos Antunes
Siège 6 -  Maria Ho
Siège 7 - Faraz Jaka
Siège 8 - Kyle Montgomery
Siège 9 - Christopher Kruk 
Siège 10 - Stephen Chidwick

Il y a pas mal de millions de dollars de gains accumulés sur cette finale, beaucoup de joueurs d'expérience, de renom, avec du talent. Ça risque de ressembler à un cours de poker gratuit depuis chez vous, et si en plus de cela ça peut vous donner envie de vous mettre ou remettre au sit'n'go, alors vous aurez tout gagné. 

Les cartes seront révélées à partir de 9 joueurs restants, et à l'heure actuelle, c'est l'Anglais Phillip McAllister qui a pris le meilleur départ, alors que Maria Ho referme la marche. Mais avec des blindes à 5 000/10 000 et une moyenne à presque 600 000, rien n'est vraiment écrit d'avance. Bonne table finale à vous ! 

Echelle des prix :

Vainqueur - 267 720$
Runner up - 165 450$
3e - 119 686$
4e - 87 487$
5e - 64 628$
6e - 48 252$
7e - 36 416$
8e - 27 783$
9e - 21 431$
10e - 16 717$

300 sortants en une heure de jeu !

- 26 juin 2016 - Par Harper

Event #41 - NLHE Monster Stack 1500$ (Day 2)
Gaëlle Baumann reste dans les sommets du classement, Sylvain Loosli en embuscade

10h58 au Rio en ce dimanche 26 juin. Dans les couloirs de l'hôtel-casino, c'est la cohue. Dans deux minutes reprend l'un des plus massifs tournois de l'été : le Monster Stack ayant réuni 6 927 joueurs. Ils sont 2 001 à encore avoir des jetons pour le Day 2 et, pour la plupart, il est invenvisageable d'arriver en retard. Me baladant hier soir sur le hashtag #WSOPMonsterStack, j'ai effectivement vu une tendance émerger : celle de voir une flopée de joueurs simplement être heureux d'avoir passé la première journée. Un signe qui ne trompe pas : le field est essentiellement composé de joueurs amateurs ayant économisé pour disputer le one time de leur été. Et on les comprend : pour un investissement de 1 500 dollars et après quatre jours de bonheur autour des tables, l'heureux vainqueur repartira avec 1,2 million de dollars...

Mais après simplement une petite heure de jeu, le rêve est déjà terminé pour 300 joueurs. Oui, vous ne rêvez pas, 300 sortants en une heure, soit cinq par minute, un toutes les douze secondes ! Les tables cassent à tout va et il faut saluer l'organisation spectaculaire des championnats du monde pour gérer le tournoi. Évidemment, le moment le plus crucial sera la bulle... 1 040 joueurs seront payés et il faudra s'assurer d'avoir le bon compte au joueur près. Pas question de léser quelqu'un !

Comment jouer quand on possède plus de trois fois la moyenne en début de journée ? Rester calme jusqu'à l'argent ? Continuer d'agresser à tout va ? « Tout dépend de la table » répond Gaëlle Baumann. « Mais clairement, l'idée est de mettre la pression afin d'avoir le plus gros tapis possible à la bulle. » Alors la joueuse du Team Winamax a placé un 3-bet d'entrée. « Mais je n'ai pas choisi le bon adversaire, c'est un des plus compétents à table, il a sûrement moins la pression de l'argent que les autres... Il a 4-bet à tapis et j'ai passé. » Mais les deux ont continué de se chamailler, s'envoyant relances sur relances jusqu'à une confrontation tout à fait inévitable : deux As chez Gaëlle, deux Rois pour l'Américain. Et la voilà derrière un tapis de 200 000 alors que la moyenne est de 65 000 !

« Donnez-moi une paire et je vais me régaler ! » En arrivant à sa table, Sylvain Loosli plaisantait à moitié. C'est qu'il a rendu fou ses adversaires en multipliant les relances. L'objectif était de se faire payer une fois la table chaude, c'est arrivé... « J'ai fait une top paire et un joueur m'a tout donné » sourit Sylvain. « Ensuite, on m'a 4-bet à tapis avec paire de Sept, j'avais deux Rois ! » Et voilà le finaliste du Main Event 2013 assis derrière un confortable tapis de 120 000 jetons (photo). Cela se passe un peu moins bien pour le troisième pro Winamax engagé aujourd'hui : Patrick Bruel n'a plus que 15 000 jetons devant lui, soit une dizaine de blindes.

Autre Française bien placée : Sarah Herzali. Et elle n'a pas eu à subir de coups de coude dans les couloirs du Rio : « je suis arrivée en retard... » avoue-t-elle, « mais c'est une tradition, je n'arrive jamais à être à l'heure ! » Avec 135 000 jetons, Sarah a de quoi voir venir mais quand même, c'est étrange de ne jamais se pointer à l'heure ? « Si, si, quand j'ai cinq blindes, je t'assure que je suis là directement ! » Et si jamais tu vas en finale ? « Je pense que le mieux, ce serait que je dorme à côté de la table ! »

Parmi les stars engagées sur l'épreuve, Jason Mercier est présent avec un tapis d'une vingtaine de blindes. Il faut avouer qu'il est étonnant de le voir sur un tel tournoi alors qu'il n'est plus qu'à un bracelet de réussir son pari (obtenir trois bracelets durant l'été pour 1,8 million de dollars face à Vanessa Selbst). En effet, il affronte ici 6 926 adversaires alors que des tournois offrent de bien plus petits fields ! Peut-être que l'Américain était en manque de No-Limit Hold'em, un jeu qu'il n'avait pas pratiqué depuis dix jours...