Event #33 : Summer Solstice NLHE 1 500$ - Les Français se régalent.
Nouveau tournoi aujourd'hui dans la Brasilia Room du Rio, avec le lancement de ce marathon de l'extrème, le « Summer Solstice » des WSOP. Kezako ce truc ?
Cet événement va s’étaler sur 5 jours ! Et oui, il va falloir se mettre dans l’état d’esprit de jouer une sorte de Main Event. La structure est exceptionnelle sur ce tournoi : 7 500 jetons, et des niveaux de 90 minutes, le tout pour la « modique » somme de 1 500$.
Après 5 niveaux de jeu, ce sont près de 1 800 joueurs qui ont tenté leur chance sur ce tournoi. La moitié du field est déjà hors de la salle, assez dingo : « Ce tournoi est parfait », m’explique Quentin Lecomte, « regarde la structure, 50% des gens ont bust et l’average est à 50 blindes. Et ce sera comme ça tout le tournoi. » Même son de cloche et de satisfaction chez Erwann Pecheux : « En fait il est mieux que le Monster Stack je trouve. On part avec moins de jetons mais on est plus deep à la fin. Alors que le Monster stack, c’est l’inverse ».
Pour Quentin, l’aventure a malheureusement tourné court. Enfin court, 5 niveaux et demi tout de même, de 90 minutes je le rappelle : « Je suis monté à 12 000 jetons et j’ai perdu Roi-Huit de carreaux contre une paire de valets noirs pour la moitié de mon tapis. J’ai trouvé une paire et un tirage couleur au flop, et ce n’est pas tombé ». Derrière, les blindes et les antes passent, et Quentin se retrouve à resteal 16 blindes avec une paire de valets, face à un papy un peu trop aggro pour « 2balla2lose ». Sauf que là, papy avait les papiers complètement en règle, avec deux beaux rois qui n’attendaient que ça.
Et vous vous avez fait quoi ce weekend ? Parce qu’Erwann Pecheux avait quelque peu délaissé le Rio pour aller s’adonner aux joies de l’EDC (Electric Daisy Carnival) au beau milieu du désert. On m’a confié il y a quelques jours qu’Erwann avait de meilleurs résultats après avoir pas mal profité des joies de la nuit. Ça se traduit comment aujourd’hui, à l’heure ou les blindes sont à 150/300, ante 25 ? « J’ai 34 000. En fait j’ai post sur facebook juste avant le dinner break que j’avais un peu plus de 5 000. Et là normalement, quand tu fais ça, tu sautes derrière, c’est ça le jynx. Sauf que moi j’ai fait l’inverse, dans les deux dernières mains avant le dinner break, j’ai réussi à doubler. » Dans un multiway et muni de Roi-Dame, le petit poulain PMU a trouvé un flop pas horrible horrible ma foi, avec Q-Q-7 sur la table, dont deux piques. Il a trouvé un client désireux de compléter une couleur, avec Roi-Dix de pique en main, sauf que la croupière a tué tout suspens en posant un 7 sur la turn, pour offrir les nuts à monsieur Pecheux.
Vous voyez ce jeune homme, vous le reconnaissez ? C’est un homme détendu aujourd’hui. Antoine Saout savoure sa journée grâce à une masseuse actuellement, après avoir passé une très courte nuit, la faute à une nouvelle grosse performance de sa part. Le presque presque champion du monde 2009 a dealé un tournoi au Wynn à 1 100$, en compagnie de 3 autres joueurs, pour repartir du casino avec un quelques liasses de billets équivalentes à 109 000$. On n’avait plus entendu parler d’une telle perf’ tricolore depuis Alexandre Luneau cet été. Du coup, on pourrait imaginer qu’Antoine allait savourer tranquilou sa journée du lundi… ou pas : « J’ai 34 000 là. Quand on est chaud, il ne faut pas s’arrêter », me glisse-t-il, avant d’ajouter, « J’ai fait du sale aujourd’hui, il faut que je te raconte ». Antoine sait parler aux couvreurs.
Il m’explique alors avoir 3-bet avec T8, une jeune femme qui avait pris l’initiative sous les pistolets. Et là, un invité surprise est arrivé, le joueur au bouton, qui annonce tapis pour 6 100. La demoiselle passe, ce qui serait une paire de valets, et Antoine… « Oh, jai déjà mis 1800, et puis j’ai du stack. Payé » Il fait face à une paire de dames et se retrouve bien mal embarqué une fois le flop A-Q-5 sur la table. Hum. C’est bon, vous l’avez vu venir ? Un barbu fait son apparition sur le tournant, suivi d’un cavalier qui arrive au grand galop pour se jeter sur la rivière, offrant la quinte pour Antoine Saout. C’est ça le talent au poker messieurs dames.
Sebastien Comel se serait-il trompé d’event ? Une fois autour de sa table, on se pose des questions. Pas une, pas deux, pas trois, mais quatre femmes sont assises à ses côtés. Dans ce monde de brutes, c’est une chose assez rare qui mérite d’être signalée. « Et encore, il y en a trois qui ont déjà été éliminées. Pas en même temps, mais dès qu’une part, une autre arrive. » Mais c’est qu’il les attire toutes le beau gosse. Il a d’ailleurs trouvé l’une des terreurs féminines de ces WSOP depuis des années, la fameuse JJ Liu et ses 3 millions de dollars de gains en live, qui a mis son plus chapeau pour cette occasion. A part ça, tout va bien pour Sebastien Comel, comme souvent, qui pointe à 34 000.
Eh le petit « Samow » ! Quel plaisir de le croiser aussi par ici. Gros régulier de Winamax.fr, Thomas est arrivé il y a quelques jours à Las Vegas et est compté à 33 000 lui aussi. « J’ai fait un bon call pour ma survie dans ce tournoi », m’explique-t-il, comme pour justifier de cette petite montagne de jetons précoce : « On m’a 3-bet préflop quand j’avais QJ, de 750 à 2 100, puis j’ai check/call 3-barrels sur un tableau J-7-4-4-T. Mon adversaire, l'asiat' à ma gauche, a misé 2 600 flop, 3 600 turn et mon tapis à la fin, 5 500. J’ai mis du temps à payer mais au final, c’était bon, il avait paire de deux. »
Bref, les français ne vont pas trop mal en ce début de marathon, petite pensée aussi pour Gilbert Diaz (16 000), Valentin Messina (14 000) et ceux qui m’ont échappé aussi.
On est au kilomètre 4 messieurs, plus que 38 kilomètres et vous aurez bouclé avec succès cette course de fond.
Gilbert DiazValentin Messina
Et pourquoi pas, non ?
Le sympathyque Neil Blumenfield, 3e du Main Event l'an passé