Winamax
   

Level 7, Greg Raymer porte toujours des tongs-chaussettes

- 13 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Blindes 400/800, ante 100

A la guerre comme à la Guerrero

Si vous êtes amateur des Winamax Live Sessions, vous êtes surement tombé sous le charme d’un joueur trop peu connu du grand public, Jimmy Guerrero. Sa spécialité ? Parler, parler, et encore parler, le tout avec un sourire jusqu’aux oreilles. Car une fois qu’il a acquis la confiance et la sympathie de ses adversaires, Jimmy les avale tout cru. C’est typiquement le genre de livetard dangereux dont il faut se méfier. Un Américain moustachu vient d’en faire l’amère expérience.

En deux mains, Jimmy a ainsi réalisé un profit incroyable devant mes yeux. Initialement, je m'étais pointé sa table pour lui demander comment il était passé de 37,000 à 105,000 durant le premier nvieau. Je le trouve en train de jouer son tour de grosse blinde. Son copain moustachu limp depuis la SB, et après que toute la table ait fold, Jimmy lui demande alors :

« Que dois-je faire ? Check ou raise ? »
« Tu veux ce que tu veux. »
« Ok, alors je vais min-raise. »

C'est payé. Le flop 838 tombe sur la table et Jimmy effectue un c-bet à 1 600, la même mise que préflop. Il est payé. La Q à la turn ne provoque pas d'action. Lorsqu’une autre Dame tombe à la rivière, le copain moustachu prend les devant et mise 1,600. Jimmy paie simplement et il se voit alors montrer… 83 pour un splendide full floppé. Jimmy éclate de rire et montre à la table sa main, une paire d’as !

La main suivante arrive, Jimmy tente alors de m’expliquer son départ canon de début de journée… avant de s’asseoir de nouveau sur sa chaise. Son copain moustachu relance à 2400 et Jimmy le 3-bet à 6000. C’est payé. Le flop 972 fait son apparition et Jimmy mise 5500. Il se prend alors une belle relance "poignet" dans les narines, avec plusieurs jetons rouges (valeur = 5000 chacun).

Jimmy se marre dans un premier temps, et continue de discuter avec la moustache folle, qui se marre bien aussi. Puis Jimmy se calme, remet ses écouteurs, et le temps s’arrête. Il réfléchit, peut-être 3 minutes. « Wow, j’ai une vraie décision. J’ai une grosse paire là… » Il tente de renouer le contact avec son nouvel ami, qui s’enfonce de plus en plus dans son siège, au fur et à mesure que les secondes s’écoulent, jusqu’à refuser de continuer la conversation avec le Français. Puis un joueur appelle le time. Le floor arrive et le croupier lui indique que le joueur réfléchit depuis suffisamment de temps. Ça mériterait d’ailleurs une papier spécial ça : sur quoi se base le croupier pour décider si un joueur a réfléchi suffisamment longtemps ou non ? Bref, Jimmy s’énerve un peu et le floor joue la carte de l’indulgence : « Monsieur calmez vous, je n’ai pas lancé de chrono. Prenez votre décision, vous avez encore du temps. » Jimmy analyse encore la situation, et au bout de longues secondes, décide de mettre son adversaire à tapis (pour 75,000 de plus).

Et là… l’Américain ne paye pas instantanément. Ce qui est souvent bon signe. Il va quand même mettre son tapis au milieu de la table avant de retourner une paire de dames. Jimmy montre la paire supérieure, avec KK ! « Pique, pique ! » appelle Jimmy, qui va voir arriver un A puis un 4 sur la table, pour s’emparer de ce pot énorme de 225,000. Le voilà désormais en possession de 280 blindes, avec une table à ses pieds, qui est restée scotché après ce coup.

Bon appétit Jimmy !

Sixcoups remplit son chargeur

L'embellie se poursuit pour le Bordelais Matthieu Lamagnère : nous l'avons retrouvé avant la fin du niveau 7 avec un tapis surgonflé de 270,000, soit 100,000 de plus que lors de notre dernier passage ! "J'ai eu du jeu", confesse Sixcoups. "J'ai set-miné dans un pot 3-bet avec une paire de 6 : le flop vient 10-8-6 et mon adversaire était chaud pour engager 60,000 avec une paire de Rois ! J'ai aussi eu une rencontre avec deux As contre As-Roi." Quand un joueur agressif se met à trouver des belles mains, il n'y a pas de limites au capital qu'il peut accumuler.

Hugo grignote

Hugo Pingray ouvre à 1,800 depuis le cutoff et se fait relancer à 5,000 par le joueur en petite blinde. Pas de quoi effrayer le vainqueur du Monster Stack 2014 qui ajoute 12,500 jetons supplémentaires au milieu. Son adversaire s'écarte alors gentiment, permettant au Français d'atteindre les 45,000 jetons. Pas si mal lorsque l'on sait qu'il a attaqué sa journée avec 24,100 pions. "J'étais monté à 70,000, me glisse alors Hugo, tempérant quelque peu mes ardeurs. J'ai été super actif depuis le début, avec notamment une paire de 8, de 9 et de Valets. Mais juste avant j'ai perdu un gros coup dans un pot 3-bet. Je fais 1,800 au bouton avec deux Rois, la SB - qui est de loin le meilleur joueur de la table me relance à 6,200. Je flat. Derrière il envoie 5,000 sur un flop As-5-2, 12,000 sur le turn 8 et me met à tapis river sur une doublette de l'As." Assez logiquement, Hugo abandonne alors ce pot, avant donc de se refaire un petit peu la cerise.

Fab' saoulé

Arrivé dans la Brasilia Room avec 39,100 jetons devant lui, Fabrice Bettocchi n'aura pas survécu au deuxième niveau de la journée. Croisé dans les couloirs du Rio, notre qualifié Winamax m'a avoué avoir été victime d'un dernier vilain coup. Depuis le hijack, Fab' décide d'ouvrir avec une paire de 5, et se fait 3-bet par le joueur au bouton. "Une énorme serrure, commente le Français. Du coup je le met minimum sur une paire de Valets." Le flop 3-5-7 est idyllique pour Fabrice qui se contente de payer gentiment la mise de son adversaire avant de check/raise à tapis - il avait 35,000 au début du coup - sur le 4 au turn. Il se retrouve alors face une paire d'As qui se transforme en quinte à l'apparition d'un 2 sur la rivière.

Le Main Event de Fabrice s'arrête là, mais il n'a pas pour autant prévu de se la couler douce autour d'une piscine jusqu'à son départ de la Cité du Vice, le 20 juillet. "Je fais faire le déglingo à Vegas !," lâche-t-il. C'est à dire ? "Je vais aller faire un tour sur des stands de tir, et pourquoi pas louer un tank, ça pourrait être sympa." Ah oui, quand même. Mais avant d'en arriver là, l'appel du poker se fait encore sentir. "Il commence maintenant le Little One for One Drop ? Je crois bien que je vais le faire." That's the spirit !

Ce n'est pas le plat que j'avais commandé

Comme tous les joueurs de ce Day 2, Alexandre Amiel a faim. Mais en lieu et place de jetons, les Dieux du Poker lui servent un plat peu appétissant. « Je me suis mangé trois brelans d’As ! » se lamente t-il en fin de niveau 7. Rien que ça.

« Le premier, c’est contre un short-stack, il a 19,000, j’ai 82,000, je défend paire de 2 de petite blinde, flop Roi-Valet-2, c’est sur le turn que l’argent part, il a deux As : As rivière. »

« Après, j’ouvre avec une paire de 7 et je paie un 3-bet en position. Flop As-7-2 avec deux piques. Check/check. Turn : une brique. C’est un petit miracle, là, parce qu’il mise 5,500 et je le sens pas trop. Je paie. Rivière : un 8. Il checke et je checke derrière. Encore un brelan d’As. »

« Puis un autre joueur relance, je flat avec une paire de Dames. Flop As-5-2, tout à pique. Je n’ai pas la Dame de pique, il c-bet, j’abandonne en montrant ma main, il me montre aussi. » Si vous avez suivi, pas besoin de préciser ce qu’a vu Alex…

« C’est une table très, très serrée, heureusement elle va bientôt casser. » C’est chose faite cinq minutes plus tard : le qualifié Winamax est déplacé avec ses 44,000 unités, et atterrit une dizaine de mètres plus loin dans la Braslia Room.

Alexandre en train de Google "C'est quoi la proba de perdre contre trois brelans en deux heures ?"

Overbet

Sur un board final 269K4, Ivan Deyra prend son temps avant d’envoyer une sacoche de 15,000. Le terme « sacoche » est approprié car il n’y a pas plus de 6,000 au milieu. Son adversaire abandonne après quelques secondes de réflexion. « J’ai trouvé mon brelan rivière, il fallait que ma mise n’ait aucun sens ! Il avait l’As de carreau d’ailleurs, il aurait pu tenter de bluffer. » offre t-il en guise d’explication.

Anecdotes, statistiques et citations à a con

100 : en dollars, la somme que remportera le vainqueur du last longer organisé entre les cinq reporters du tournoi WSOP réservé aux médias, dont le coup d'envoi sera donné dans une heure. On est balla, on on ne l'est pas.

On les a perdus récemment : John Monnette, John Eames, Faraz Jaka, et le Français Michel Pomaret, dont le siège est désormais occupé par un joueur inconnu de nos services.

Jérémie Sarda est arrivé à la table de Melanie Weisner, qui reserve toujours son plus beau sourire aux couvreurs Winamax. On en a, de la chance !