Winamax
   

Level 3, le dinner break c'est par là

- 11 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Blindes 150/300, ante 25

Oh la boulette

Comment un joueur faisant face à un pro médiatique, vu et revu à la télé lors des retransmissions des WSOP sur ESPN, peut-il être amené à perdre ses moyens et à déjouer ? C’est la question (plus ou moins réthorique) que je me suis posé face à cette main où intervient un des joueurs les plus médiatisés de la planète poker à l’époque du boom post-Moneymaker : Greg Raymer.

Le Champion du Monde 2004 a depuis longtemps laissé tomber les lunettes de soleil modèle « lézard » pour des verres réfléchissants guère moins kitsch, mais continue d'utiliser de vieilles pierres en guise de protège-cartes.

Et il continue de se montrer agressif dans sa stratégie. Le voilà qui 3-bet à 3000 depuis le cut-off après l’ouverture de son voisin de droite.

La parole arrive à la petite blinde, source de mon interrogation. Ce joueur 4-bet à 8,150, faisant gonfler le pot à une taille très respectable si l’on considère que les blindes sont encore à 150/300, ante 25.

Après un abandon rapide du premier relanceur, la parole revient à Raymer, qui va rester complètement immobile une bonne minute avant de réagir. Une réaction forte : un 5-bet pour 17,000. Ce qui représente tout de même un tiers du départ de départ, après seulement cinq heures de jeu d’un tournoi qui en totalisera probablement plus de 80.

La petite blinde décide de compléter les 17,000, se laissant avec à peine 20,000 de tapis. Quoi qu’il arrive ensuite, nous avons affaire à un gros pot, et des jetons supplémentaires vont être ajoutés au milieu après un flop Q86 checké par les deux joueurs.

Le turn est un 9, et la petite blinde décide de miser 12,000. Greg Raymer relance d’une poignée de jetons. Son adversaire a passé le point de non-retour : il rajoute les quelques jetons manquants, se retrouvant à tapis, et en danger d’élimination.

Il retourne… une paire de 10 noire !

Greg Raymer est logiquement devant avec deux jolis AA, et reste en tête après une rivière sans importance. Son adversaire, lui, vient de cramer plus de 100 blindes, et ses espoirs dans le Main Event, après une main où aucun tour d’enchères n’a été joué correctement. La peur du pro ? Si j'ai bien appris quelque chose durant mes onze étés passés aux WSOP, c'est que lorsqu'un pro joue une grosse main, il a généralement un gros jeu.

Deux Français dans le dur

C’est un début de Main Event compliqué que vit pour l’instant Antoine Saout. « Je ne gagne pas un coup, » nous a récemment confié le Français. Le dernier en date ? Une main perdue face à un adversaire qui avait trouvé un full sur la rivière avec une paire de 7. Ce dernier a relancé en value à 8 200 une mise d’Antoine sur la dernière street, faisant du même coup tomber le Breton à 23 000.

Même son de cloche du côté de Sacha Halphen. « C’est très compliqué, je n’ai aucun spot, se lamente le qualifié Winamax. J’étais monté à 65 000 avec un brelan d’As contre un brelan de 9, et depuis, c’est le désert. J’ai notamment jeté deux Rois sur un board avec quatre carreaux et des tirages dans tous les sens. Du coup je suis tombé à environ 30 000 mais bon, il faut être patient. » De bien sages paroles.

Chidwick, c'est chic

Stephen Chidwick se porte à merveille, merci pour lui. Le Britannique, onze fois finaliste sur un Event WSOP – en comptant les WSOP-Europe – vient de franchir la barre des 70 000 jetons. Je l’ai notamment vu remporter un pot conséquent en envoyant respectivement 6 000, 12 000 et son tapis d'environ 25 000 sur un board 54T25. Son adversaire a payé les deux premières streets avant d'abandonner river. Voilà l'ami Stephen parfaitement lancé.

Statistiques, anecdotes et citations à la con

 14 : En dollars, le prix d'un paquet d'un cigarettes à l'entrée du Rio. De quoi nous donner envie d'arrêter.
 0 : Le nombre de fois que le mec qui a écrit la phrase du dessus a arrêté. 
 

La réaction de Benjo quand il voit des amateurs s'envoyer en l'air contre des pros

PAUSE DINER JUSQUE 19h32 (4h32 EN FRANCE)