Event #62 - High-Roller Pot-Limit Omaha 25 000$ (Day 1)
Faible affluence pour le tournoi dit "de quinze heures" : forcément, il coûte très cher, et il est programmé sur la dernière ligne droite avant le Main Event, autant dire au moment où nombre de joueurs n'ayant pas réussi à faire sauter la banque depuis juin (avec un bracelet ou un Top 3, disons) recomptent leurs bankrolls avec anxiété, passent des coups de fils pour trouver des deals de stacking en dernière minute, et barrent, résignés, des tournois de leur programme. Et en plus, il faut savoir jouer en Pot-Limit Omaha. C'est pas donné à tout le monde. Quatre cartes en main, c'est deux fois plus d'emmerdes potentielles par rapport au Hold'em.
Sans surprise, donc, le compteur affiche 134 joueurs après cinq heures de jeu : on est encore en dessous des chiffres de 2015 (175 inscrits), mais sachez qu'il est possible de s'inscrire jusqu'au départ du Day 2. Au milieu d'un field très européen (nous sommes censés être meilleur à ce jeu qui a toujours été populaire dans les cercles de Paris, Amsterdam, Londres, Copenhague, et j'en passe), j'ai repéré deux tricolores.
"C'est une table sérieuse", confie Eric Sfez, second Français de ce tournoi (jusqu'à présent). "Zut, j'avais paire de 2", me glisse t-il en pointant du doigt un flop Valet-2-2. Dommage, mais pas de regrets : c'est plutôt en High-Low que les 2 sont jouables.
En 2015, Anthony Zinno remportait cette grosse épreuve de PLO - l'une de ces six victoires cette année-là, dont deux sur le circuit WPT !
"Et quand on est sorti de la voiture, il était encore là, posé sur le toit..." Jason Mercier régale ses camarades de table avec cette anecdote déjà légendaire, rapportée hier soir sur Twitter par un ami :
In case anyone was wondering how @JasonMercier runs, we just drove from rio to dinner with his laptop on top of the car and it stayed there
— Daniel Weinman (@notontilt09) July 6, 2016
Pour les non-anglophones : Jason a oublié son ordi portable sur le toit de sa bagnole (probablement pendant qu'il cherchait ses clés sans ses poches), et l'ordi en question est sagement resté en place durant le trajet jusqu'au resto ! Ce good run devient indécent.