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Popotte en petit comité

- 7 juillet 2016 - Par Benjo DiMeo

Event #62 - High-Roller Pot-Limit Omaha 25 000$ (Day 1)

Faible affluence pour le tournoi dit "de quinze heures" : forcément, il coûte très cher, et il est programmé sur la dernière ligne droite avant le Main Event, autant dire au moment où nombre de joueurs n'ayant pas réussi à faire sauter la banque depuis juin (avec un bracelet ou un Top 3, disons) recomptent leurs bankrolls avec anxiété, passent des coups de fils pour trouver des deals de stacking en dernière minute, et barrent, résignés, des tournois de leur programme. Et en plus, il faut savoir jouer en Pot-Limit Omaha. C'est pas donné à tout le monde. Quatre cartes en main, c'est deux fois plus d'emmerdes potentielles par rapport au Hold'em.

Sans surprise, donc, le compteur affiche 134 joueurs après cinq heures de jeu : on est encore en dessous des chiffres de 2015 (175 inscrits), mais sachez qu'il est possible de s'inscrire jusqu'au départ du Day 2. Au milieu d'un field très européen (nous sommes censés être meilleur à ce jeu qui a toujours été populaire dans les cercles de Paris, Amsterdam, Londres, Copenhague, et j'en passe), j'ai repéré deux tricolores.

Après un deep-run frustrant dans le PLO Championship à 10 000 dollars, Aubin Cazals retente sa chance dans une épreuve au prix d'entrée encore supérieur. Je demande au détenteur de bracelet si la structure très deep a une influence sur le jeu. "Oui, on a de la place pour bluffer, pour jouer en position, ou tenter des check/raises rivières, ce genre de trucs, mais de manière générale, pour le moment, tout le monde joue en ligne." Le Pot-Limit Omaha est-il un jeu où il faut forcément être max pour gagner ? "Non ! Dès qu'on joue en position, on peut se permettre des trucs. En revanche, hors de question de faire le fou en bout de parole !"

"C'est une table sérieuse", confie Eric Sfez, second Français de ce tournoi (jusqu'à présent). "Zut, j'avais paire de 2", me glisse t-il en pointant du doigt un flop Valet-2-2. Dommage, mais pas de regrets : c'est plutôt en High-Low que les 2 sont jouables.

En 2015, Anthony Zinno remportait cette grosse épreuve de PLO - l'une de ces six victoires cette année-là, dont deux sur le circuit WPT !

"Et quand on est sorti de la voiture, il était encore là, posé sur le toit..." Jason Mercier régale ses camarades de table avec cette anecdote déjà légendaire, rapportée hier soir sur Twitter par un ami :


Pour les non-anglophones : Jason a oublié son ordi portable sur le toit de sa bagnole (probablement pendant qu'il cherchait ses clés sans ses poches), et l'ordi en question est sagement resté en place durant le trajet jusqu'au resto ! Ce good run devient indécent.

Vous vous demandez peut-être où est passé Alexandre Luneau ? Réponse via sa page Facebook : dans la légendaire "Bobby's Room", théâtre des plus grosses parties de cash-game de Las Vegas depuis près de vingt ans (même si l'ouverture de l'Aria il y a quelques années a quelque peu bousculé l'ordre établi). Sachant que les jetons jaunes valent 1000$ chacun et que le rack contient cent de ces jetons, et que les jetons blancs valent 5000 dollars, Alex s'est cavé à 150,000 dollars environ. Gloups.