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Le Tour de France

- 6 juillet 2016 - Par Veunstyle72

Event#59 : NLHE 5 000$ - A la rencontre des Français présents sur ce tournoi

Une heure à se balader entre les tables pour découvrir l'état de santé des troupes Françaises, ça vous dit ? Suivez le guide.

Ivan Deyra est un jeune homme avec des rêves pleins la tête. Après avoir remporté son package Main Event des WSOP un dimanche soir sur le sat' à 750€ sur Winamax.fr, le célèbre « value merguez » a décidé de se faire un petit programme de tournoi en plus. Ce 5 000$ fait partie de ses objectifs, mais pour le moment, les Américains lui mènent la vie dure : « C’est compliqué », avouait-il, « j’ai perdu pas mal de jetons au début, et là j’arrive à remonter un peu. J’ai 20 000 désormais ». Un peu moins que le tapis de départ, mais tout de même 33 blindes encore. Ivan a beau être jeune, il accumule de l’expérience à toute vitesse. Cette année 2016 reste de loin la meilleure année de sa jeune carrière, notamment grâce à son magnifique deeprun sur le High Roller à 25 000€ de l’EPT Monaco. Il rêve désormais d’un parcours identique, mais sur le Main Event des WSOP. 

Thi N'Guyen continue de faire le spectacle sur ces WSOP. Finaliste de l'Event #35 (6e pour 76 000$), Thi continue de faire vibrer le clan tricolore, notamment grâce à des mains toujours aussi spectaculaires. Les jetons volent avec cette demoiselle, qui n'a pas froid aux yeux. Là voilà désormais à 73 000 (plus de 120 blindes). Au retour de break, elle a éliminé Joe McKeehen, le champion du monde en titre. Elle m'a raconté la main : en position UTG, elle open à 1000 (sur 200/400) et depuis le bouton, McKeehen décide de la 3-bet. « Il n’arrêtait pas de nous 3-bet », me glisse-t-elle, en me pointant du doigt sa voisine, Liv Boeree. Un souci avec les femmes l’ami ? « Je ne me suis pas laissé faire, et je l’ai 4-bet à 6 200 avec As-Roi. Et là, il a call, étrange. Puis j’ai misé 4 000 sur un flop A-T-2, il a payé, avec 18 000 derrière. On a check la turn, un valet, et sur la rivière, une doublette de l’as, j’ai directement fait tapis, pour représenter une main du type paire de Rois, pour qu’il pense que l’as m’inquiète. Il a call muck, et je l’ai éliminé comme ça. » Un autre Français s'est installé à côtés de ces deux charmantes joueuses, il s'agit de Julien Martini. Et vu son stack (9 000), on dirait bien qu'il ne porte pas la culotte sur cette table.

Du côté de Jimmy Guerrero, le compagnon de Thi, ce n'est pas aussi joyeux, puisqu'il ne possédait que 17 000 lors de mon passage.

Un petit whine d'Erwann Pecheux (16 000), on prend ? Bien sur qu'on prend toujours : 

« En 5h de jeu, j’ai eu 33, As-Dix, Roi-Dame et Dame-Valet. Et c’est tout. Ah non, je n’ai même pas pu jouer paire de trois, puisqu’on m’a relancé. J’ai essayé de 3-bet avec des connecteurs suited, je me suis fait 4-bet. Alors que je ne joue pas un coup. Je suis censé avoir normalement. Bon, ils ont raison de me relancer, puisque je n’ai jamais rien, mais quand même. En tout cas, les premiums poussent dans les arbres chez certains, mais pas chez moi. C’est bon j’ai fini. » Soyons indulgent avec Erwann, une fois de temps en temps, ça fait du bien de se lâcher.

Juste à sa gauche, Eric Sfez (50 000) n’était pas spécialement heureux non plus, mais pour d’autres raisons : « C’est horrible de jouer des Français, et des gens que tu aimes bien de surcroit. Tu n’as pas envie de les jouer, surtout quand ce sont des potes. Je préfèrerais éliminer des Américains. » Eric Sfez, faisant notamment référence à Philippe Ktorza, assis au siège suivant. Enfin assis… Ktorza ne tient pas toujours en place sur les tournois, et malgré son petit tapis (15 000), ça ne l’empêche pas d’aller souvent voir ailleurs.

Ilan Boujenah et Aurélien Guiglini côte à côte, une image à ranger aux rayons des archives, car à cette heure-ci, c'est fini. Aurélien Guiglini a rendu les armes contre... Ilan Boujenah justement. « C’est un setup » avouait Ilan, « Sur un flop 9-4-3, j’avais 99, il avait 44 ! » Une rencontre fatale pour Guignol, et c’est désormais le petit Boujenah qui possède les jetons, 90 000 pour être précis. Si vous cherchez Guignol, il doit surement déjà être au Crap's pour décompresser.

Je suis tombé sur un Français heureux comme un gosse, Pierre Merlin« J’ai 70 000 ! Enfin je vais peut-être deeprun un tournoi, enfin ! » Autant l’an dernier le vainqueur du WiPT 2013 arrivait à faire quelques résultats, ou au moins aller loin dans les tournois, autant cette année, il vit un peu une traversée du désert, avec une seule place payée sur ces WSOP. Alors qu’il est arrivé au début des Series. « Aujourd’hui, on m’a 5-bet shove 50 blindes avec As-Dix quand j’avais As-Roi, puis un autre joueur m’a 4-bet shove 30 blindes avec Roi-Valet quand j’avais As-Dame. » Et voilà Pierre Merlin enchanté. 

Profitons de la photo de ce joueur avare d'un petit massage à 2$ la minute, et qui préfère s'occuper de son dos tout seul, pour parler un peu des autres : 

- Michel Pomaret est à 30 000 et souffre : « Je joue très mal. Je pense que les émotions prennent gentiment le dessus sur la technique. J’ai pris beaucoup de bad beats depuis le début des WSOP, et ça se ressent sur mon jeu. Le pire je crois, c’est que les autres joueurs le ressentent aussi. Je joue aux cartes simplement, c’est ça le problème. Mais je vais essayer de me servir de cette image en fin de journée pour réussir à monter des jetons. »

- Moundir a encore changé de table, et se retrouve à côté de celui qui a la plus belle photo Hendon Mob, Will Failla. L'aventurier du coeur est à 53 000 et patiente. « Je suis complètement card Dead, je ne peux rien faire. » Courage Moundir, ça va bien finir par tourner.

- Hugo Pingray s'ennuie à mourir dans ce tournoi : « J’ai une véritable table de nits, ils m’endorment tous. C’est épuisant. JC Tran vient d’arriver, j’espère qu’il va en foutre partout pour apporter un peu d’action »

- Gilles Huet est un peu moins enthousiaste avec ses 17 000 : « C’est une journée en enfer. J’ai joué une seule main, une paire de dames. Le flop a apporté un roi, j’ai payé un c-bet. Puis un as est arrivé sur la turn, j’ai abandonné. Et c’est tout… Mais je m’accroche, ça va aller ! »

Egalement croisés autour des tables : Paul François Tedeschi (9 000), Antoine Saout (39 000) et Valentin Messina (55 000).