Winamax
   

Le point sur le Day 1C

- 8 juillet 2014 - Par Kinshu

Sur les 3768 joueurs ayant pris part au Day 1C, 2571 ont survécu, dont 39 représentants de l'Hexagone. Tour d'horizon des forces en présence.

Top 10

Eric Tracy (USA) 206,175
Phil Ivey (USA) 187,025
Ronald Pease (USA) 181,850
Nick Yunis (Chili) 171,100
Thomas Sarra Jr (USA) 168,100
Martin Hansen (Danemark) 167,250
Jared Bleznick (USA) 165,200
Blair Hinkle (USA) 161,650
Konstantin Tolokno (Russie) 161,550
Paul Richardson (USA) 158,825

39 Français

Joli Day 1 réalisé par le qualifié Julien 'OjeanNeymar'

93. Remi Castaignon 104,425
250. Julien Rouxel (Qualifié Winamax) 82,675
352. Gregoire Roitbourd 74,300
378. Jean-Jacques Zeitoun 73,000
396. Laurent 72,225
412. Klaus Pautrot 71,375
465. Johann Robin 67,350
549. Hicham Hilmi 62,050
726. Thomas Denis (Qualifié Winamax) 54,475
775. David Benyamine 52,525

817. Ronan Monfort 51,025
902. Patrick Sacrispeyre 48,425
973. Hugo Lemaire 46,650
980. Phillippe Ktorza 46,400
984. Arnaud Fourel (Qualifié Winamax) 46,250
997. Maxence Dupont 45,750
1091. Gregoire Boissenot 42,850
1130. Flavien Guenan 41,825
1156. Giuseppe Zarbo 41,200
1246. Kris Pereira 39,200

1330. Guillaume Diaz (Team Winamax) 37,625
1448. Jeremie Sarda 34,675
1484. Clement Thumy 33,800
1618. Matthieu Lamagnere 30,500
1630. Cedric Seguin 30,250
1683. Nicolas Cardyn 28,675
1754. Abou Sy 27,325
1872. Jonathan Bensoussan 24,800
1908. Eric Sadoun 23,950
1922. Guillaume De La Gorce 23,650

2024. Pierre Merlin 20,975
2089. Stephane Benadiba 19,550
2243. Bernard Guigon 15,525
2291. Stephen Monceau 14,100
2377. Gaelle Baumann (Team Winamax) 11,925
2383. Alice Taglioni 11,825
2432. Sylvain Loosli (Team Winamax) 10,100
2450. Bruno Benveniste 9,350
2464. Fabien Perrot 8,700

Encore et toujours le plus gros tournoi du monde

- 8 juillet 2014 - Par Benjo DiMeo

Fin du Day 1C

Comment se porte le Main Event des World Series of Poker en 2014 ? Il va bien. Il va même mieux que ça : il croît ! Avec un nombre de joueurs en augmentation, pour la première fois depuis 2010. Il était temps, en ce monde post-Black Friday où le jeu en ligne redevient petit à petit désirable aux Etats-Unis après des années de disette, avec des législations votées dans le Nevada et le New Jersey, en attendant, peut-être, la Californie.

Résistant à l’inflation avec son prix inchangé depuis plus de quarante ans, résistant à la concurrence des dizaines de tournois « low-cost » organisés durant les six semaines précédentes, le Main Event reste LE mètre étalon de la santé du poker mondial, de tous les pokers : le poker des amateurs, le poker des pros, le poker des rêveurs, le poker des travailleurs, le poker des milliardaires, le poker des smicards.

Peu importe qu’on y participe ou pas : le Main Event est dans la tête de tous les joueurs de poker chaque mois de juillet. Et cette année, ils sont 6,683 à avoir pu y participer. Parmi lesquels des milliers d’amateurs désireux de tester leur niveau face aux meilleurs joueurs du monde.

Une affluence en hausse de 5% : c’est peu, et c’est beaucoup à la fois. C’est peu, car la machine promotionnelle a tourné à plein régime, avec une communication axée sur le prix minimum garanti de 10 millions de dollars pour le vainqueur. Et c’est beaucoup, car vu la conjoncture actuelle, probablement que les organisateurs se seraient satisfait aussi d’une stagnation.

Pour savoir si le poker se porte bien, c’est d’abord vers les chiffres du Main Event qu’on va se tourner pour obtenir un premier élément de réponse. Et de ce chiffre 6,683 joueurs, on se gardera de tirer trop de conclusions, se contentant de quelque chose de très simple : il reste encore pas mal de gens voulant jouer aux cartes, mine de rien. Il reste encore pas mal de gens voulant s’acheter un peu de rêve, frissonner, prendre des risques, vivre les hauts et les bas que procure ce tournoi mieux qu’aucun autre. Il reste encore pas mal de gens voulant s’adonner à l’activité la plus violente que l’on puisse pratiquer assis. Pour 10 millions de dollars.

Les Français toujours aussi nombreux

Notre radar avait repéré plus de 30 Français au départ du Day 1C… Parmi lesquels des habitués des World Series (David Benyamine), trois pros du Team Winamax, des amateurs qualifiés en ligne, des retraités du poker venus titiller leur fibre nostalgique (Guillaume de la Gorce), des joueurs de l’ombre dont on n’avait pas de nouvelles depuis longtemps (Klaus Pautrot), une actrice mordue de cartes (Alice Taglioni), ou encore un champion EPT (Rémi Castaignon).

Parmi les compatriotes n’ayant pas réussi à passer la journée, on compte Benjamin Pollak, le vainqueur du Monster Stack Hugo Pingray, Alexandre Réard, Gaëtan Balleur ou encore Jérôme Brion.

Ce qui laisse pas mal de survivants, certains possédant de beaux tapis… (Attention, liste non-exhaustive !)

Rémi Castaignon (photo) 118,000
Julien Rouxel (Qualifié Winamax) 83,000
Laurent 72,000
Klaus Pautrot 68,000
Thomas Denis 54,500
Ronan Monfort 53,000
Patrick Sacrispeyre 48,000
Philippe Ktorza 47,000
Hugo Lemaire 45,000
Arnaud Fourel (Qualifié Winamax) 45,000
Guiseppe Zarbo 41,000
Guillaume Diaz (Team Winamax) 37,000
Jeremie Sarda 34,000
Clement Thumy 34,000
Alice Taglioni 33,000
David Benyamine 32,000
Stephane Benadiba 21,000
Guillaume de la Gorce 24,000
Nicolas Cardyn 23,000
Pierre Merlin 22,000
Abou Sy 21,000
Bernard Guigon 15,000
Didier Pitchot 13,000
Gaëlle Baumann (Team Winamax) 11,425
Sylvain Loosli (Team Winamax) 10,500
Bruno Benveniste 9,350
Fabien Perrot 8,000

Tous ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, ayant été récoltées non pas à la conclusion de la partie mais tout au long de l’heure qui a précédé, au cours d’un bon kilomètre de marche entre les salles Pavilion, Brasilia et Amazon.

Sachez en tout cas que 33% des participants au Main Event ne passent pas le premier jour. Ce sont donc 4400 joueurs environ que l’on retrouvera au départ du Day 2, étalé sur les journées de mardi et mercredi. Parmi lesquels plus de 80 Français, dont nous ne disposons pas encore de la liste complète. (Ils étaient 8 à passer le Day 1A, 45 à passer le Day 1B, et un minimum de 25 survivant le Day 1C).

Nous ferons bien entendu un point complet sur les forces Tricolores avant le coup d’envoi du Day 2A/B, programmé mardi à midi (21h en France).

Team Winamax : une journée dans la douleur

N'ayant pas réalisé la moindre place payée sur le Main Event depuis 2007, Davidi Kitai avait à coeur de briller sur cette édition 2014. "Le problème", reconnaissait-il au micro de la radio Winamax, "c'est que j'arrive souvent cramé sur le tournoi. Après un mois et demi à Vegas, le burn-out se fait sentir..." Fidèle à ses habitudes lorsqu'il s'engage sur un tournoi, Davidi semble avoir joué sa vie sur chaque main, prenant à plusieurs reprises plus de cinq minutes avant d'entreprendre une action sur la rivière. "À chaque fois que je gagne un pot, j'en perds un ensuite" analysait durant la partie le pro Winamax. Puis le couperet est tombé lorsque sa paire d'As a été craquée par Valet-Sept, tout l'argent partant sur un flop J72. "Je relativise" dira après son élimination Davidi, "mon bilan des WSOP 2014 est ultra positif". C'est effectivement le cas puisque le Belge a ajouté un troisième bracelet à sa collection et empoché plus d'un demi-million de dollars de gains. Quant au Main Event, "j'aurai mon one time une autre année, c'est certain !" assure-t-il.

Seul éliminé de la journée dans le Team, Davidi a pu voir trois de ses comparses passer entre les gouttes du Day 1. Et c'est le rookie, Guillaume Diaz, disputant son premier Main Event aujourd'hui, qui termine devant deux joueurs connaissant très bien ce tournoi puisqu'il s'agit des meilleurs Français des deux éditions passées : Sylvain Loosli, quatrième en 2013, et Gaëlle Baumann, dixième en 2012. "J'avais une table superbe" confiait Guillaume à l'issue de la journée, "si je peux avoir la même au Day 2, je signe tout de suite !" Avec 37 000 jetons en fin de journée après un passage à près du double, Guillaume a néanmoins quelques regrets à l'issue de ce Day 1.

Les journées des deux animateurs français des éditions précédentes ont été beaucoup moins simples. On se demandait quel accueil serait réservé au November Nine 2013 Sylvain Loosli mais sa table a mis du temps à le reconnaitre, jusqu'à ce qu'il soit assailli par les photographes et journalistes de passage. N'ayant jamais réussi à dépasser la cave de départ, Sylvain a lutté pour maintenir son tapis à flot et reviendra en seconde journée avec 10 100. Journée similaire pour Gaëlle Baumann qui a rapidement perdu les deux tiers de son tapis à la suite d'une rencontre entre son full et un full supérieur. La suite de sa journée s'est limitée à de la survie avec un tapis oscillant entre vingt et trente blindes. Un exercice réussi qui lui permettra de défendre ses chances au Day 2 avec 11 425.

Ah, et au fait :

Phil Ivey est (presque) chip-leader



C'est pas des conneries. 187,000 en fin de journée : Philou entamera le Day 2 parmi les 10 plus gros tapis au général.


Le Top 10 selon PokerNews.com

Eric Tracey (USA) 206,175
Phil Ivey (USA) 187,025
Ronnie Pease (USA) 181,850
Nick Yunis (Chili) 171,100
Tom Sarra (USA) 168,100
Martin Hansen (Danemark) 167,250
Konstantin Tolokno (Russie) 161,550
Justin Lunin-Pack (USA) 154,925
Justin Swilling (USA) 149,275
Anthony Maio (USA) 147,500    

Main Event : le programme

On n'oublie pas notre décrochage radio en direct de Vegas à partir de 11h (20h en France !)

Samedi 5 juillet : Day 1A (771 joueurs)
Dimanche 6 juillet : Day 1B (2144 joueurs)
Lundi 7 juillet : Day 1C (3768 joueurs)
Mardi 8 juillet : Day 2A et 2B
Mercredi 9 juillet : Day 2C
Jeudi 10 juillet : Day 3
Vendredi 11 juillet : Day 4
Samedi 12 juillet : Day 5
Dimanche 13 juillet : Day 6 (jusque 27 joueurs)
Lundi 14 juillet : Day 7 (jusque 9 joueurs)

Benjo, Harper & Kinshu

Level 5, bientôt on trinque

- 8 juillet 2014 - Par Benjo DiMeo

Day 1C - Blindes 200/400 ante 50

Combien qu’on gagne ?

Gif

L’échelle des prix est maintenant connue, et l’on peut-être rassurée : le garanti forcé de 10 millions de dollars n’affecte que très peu le reste de l’échelle des prix. Si ce n’est pour le duel à 5 millions de dollars qui va se jouer tout à la fin du tournoi, bien entendu…

Voici l’échelle des prix, avec entre parenthèses le différentiel par rapport à 2013 :

Vainqueur : 10,000,000$ (+1,638,430$)
Runner-up : 5,145,968$ (-28,389$)
3e : 3,806,402$ (+78,579$)
4e : 2,848,833$ (+56,300$)
5e : 2,143,174$ (+36,281$)
6e : 1,622,080$ (+21,056$)
7e : 1,235,862$ (+10,506$)
8e : 947,077$ (+2,427$)
9e : 730,725$ (-2,499$)

Un aperçu du reste des prix :

10e : 565,193$ (-8,011$)
20e : 286,900$ (-1,492$)
50e : 152,025$ (+962$)
100e : 52,141$ (+1,389$)
200e : 44,728$ (+1,738$)
300e : 33,734$ (+1492$)
500e : 20,228$ (-4,252$)
600e : 18,406$ (-700$)

Un qualifié en vogue

Qualifié via la promotion Objectif WSOP le 25 mai dernier sur Winamax, Arnaud 'fournez35000' Fourel dispute son premier Main Event. Et a pris un bon départ, puisqu'il pointe à 60 000 à une heure de la fin de journée. "J'ai pris pas mal de petits pots puis un plus important où je fais un couleur avec A7 contre une quinte sur un tableau AQ8-J-K avec trois trèfles."

Gaëlle joue au poker

Tiens, et si on restait un orbite avec Gaëlle Baumann pour voir comment se débrouille la (presque) finaliste de l'édition 2012 ?

 UTG+1, Gaëlle relance à 800, voit la grosse blinde défendre et se prend un check/raise de 1 100 à 6 000 et tapis sur un flop KT3. Elle passe.

 UTG, Gaëlle relance à 800 et prend les blindes.

 Derrière une relance à 800, Gaëlle défend sa grosse blinde puis abandonne sur un flop que je n'ai pas vu. C'est pas ma faute, c'est ce jeu, 2048, il faut vraiment que je le désinstalle.

 En petite blinde, Gaëlle complète pour 400 puis mise 600 sur un flop Q63. Son adversaire passe.

 Au bouton et alors que le pot est déjà ouvert, Gaëlle passe.

Au cut-off, la pro Winamax relance et voit la grosse blinde défendre. Le tableau 2T2-6-A est checké jusqu'à la rivière où Gaëlle envoie 1 200. Check/raisée à 3 000, elle abandonne rapidement.

 Au hi-jack, Gaëlle relance à 800 et voit le bouton pousser son tapis pour 7 000. La petite blinde paie avec As-Dame, Gaëlle passe et le petit tapis retourne Roi-Dame. Il est éliminé.

 En milieu de parole, Gaëlle passe.

 UTG+3, Gaëlle passe.

UTG+2, Gaëlle relance à 800 et prend les blindes

Bilan comptable : la joueuse du Team est passée de 17 000 à 15 000. C'est du sport, le Main Event !

Un homme pressé

Benveniste

Mariage en Corse samedi, retour sur Paris le dimanche matin, transfert de l'aéroport d'Orly à celui de Roissy avec un départ pour Vegas en passant par Londres. Arrivé dimanche soir à Sin City, Bruno Benveniste a tout juste dormi quelques heures avant d'attaquer le Day 1C ce lundi. Forcément un peu fatigué, le directeur de la publication du magazine Poker 52 a décidé de louper la moitié du troisième niveau pour aller se reposer. Revenu au moment de la reprise post pause-dîner, le Parisien manque toujours un peu de sommeil, mais cela ne l'affecte apparemment pas côté poker, Bruno ayant près du double du tapis de départ à deux heures de la fin de la journée.

Laurent facile

Logo

L'année dernière, Laurent avait terminé le Day 1 avec près de 80 000 jetons. Le membre historique de Club Poker est bien parti pour atteindre le même score cette année.

« Il a beaucoup touché et a bien joué » confie Patrick Sacrispeyre qui est assis deux crans à sa gauche. « J'ai joué deux gros pots sans showdown dont un gros bluff » tempère Laurent qui connait l'importance de ce dernier niveau : « C'est un peu le moment où peut mettre la pression, mais il ne faut pas faire d'erreurs » explique le régulier des cercles parisiens qui flirte avec les 65 000 jetons.

Anecdotes, statistiques et citations à la con

 50 000 : c'est, sur blindes 200/400 ante 50, le tapis directement poussé par un joueur second de parole avec KQ dans un pot non ouvert. Après un fold général, notre ami révèle "ne pas avoir su comment jouer cette main."

« Coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin-coin » - Signé : un reporter Français en train de perdre les pédales devant son ordinateur.

« Il a toujours une tête de con celui-là. Y’a pas une photo où il a pas une tête de con ? » - Signé : un photographe peu satisfait de sa dernière fournée de clichés.

Level 4, je viens de faire un bluff en plâtre

- 8 juillet 2014 - Par Benjo DiMeo

Day 1C - Blindes 150/300 ante 25

6 683 participants : l'affluence est en légère hausse

OK, les chiffres officiels de la participation ont été communiqués : c’est un total de 6,683 joueurs qui ont pris part à l’édition 2014 du Main Event des World Series of Poker.

Une participation en hausse de 5% par rapport à l’édition 2013 (6,352 joueurs), qui a permis la constitution d’un prize-pool de plus de 62 millions de dollars.

Les 693 joueurs les mieux classés seront payés, avec un prix de 10 millions de dollars pour le vainqueur.

Fait très important : ce chiffre de 10 millions a été arbitrairement décidé par les organisateurs au moment d’annoncer le programme du festival en début d’année, avant même l’ouverture des inscriptions. En conséquence, l’échelle des prix (dont on ne connait pas encore la complète teneur à l’heure actuelle) sera forcément différente.

Car le vainqueur de l’édition 2013 Ryan Riess avait remporté une somme bien inférieure pour sa victoire : 8,36 millions de dollars. Du coup, les 331 joueurs supplémentaires inscrits cette année, qui permettent de gonfler la cagnotte globable de plus de 3 millions de dollars, vont en grande partie servir à financer cette première place sur-gonflée : plus de 50% de ces 3 millions iront au vainqueur, et le reste servira à payer les 45 min-cash supplémentaires (693 places payées contre 648 en 2013). Après ces deux déductions, il ne restera plus grand chose (grosso modo 400,000$), un plus grand chose qui sera dispersé équitablement entre les autres joueurs payés.

La seconde place valait 5,17 millions en 2013 : si les organisateurs conservent un chiffre équivalent pour le runner-up 2014, c’est un tête à tête à presque 5 millions de dollars que nous allons observer en novembre prochain !

Les rois contre les as !

C'est terrible les amis, terrible ! Ronan Monfort a eu les rois et est tombé contre les as... Vous voulez connaître l'ampleur des dégâts ? Lisez. Au hi-jack, Ronan relance à 600 avec les rois et est 3-bet à 1 550. Comme son adversaire est un joueur serré, Ronan se contente de payer.

T42

Pas désireux de faire grossir le pot immédiatement, Ronan check-call une mise de 2 200. Il fait de même sur le turn, une Q, pour 6 200. Il avouera plus tard avoir eu comme plan de check/fold sur la rivière si son adversaire, à qui il restait 18 000 de tapis, misait encore. Mais voilà, la rivière, c'est un K. Changement de plan, Ronan envoie 11 000 et est payé dans la seconde par son adversaire qui possède... deux as ! Le Français possède un tapis de 62 000.

Un jeton de perdu, un tilt de trouvé

Durant une main, un joueur à la table de Gaëlle Baumann a fait tomber un jeton de 500 par terre. Il est alors devenu complètement fou, se mettant à quatre pattes dans tous les recoins de la salle pour le retrouver. Bon, il est vrai qu'au début du tournoi, un jeton de 500, ça valait 133 dollars mais là, le mec a perdu toute sa concentration pour retrouver ce malheureux jeton, une blinde parmi les 140 qu'il a devant lui.

Après avoir cherché - en vain - dans la salle, il a fait appel à un superviseur pour savoir s'il était possible de lancer une investigation via les caméras de sécurité. Je crois que le responsable lui a fait le coup du "ouais, ouais, on s'en occupe" tout en gardant l'application Facebook ouverte sur son téléphone. Le pétage de plombs de notre larron a tout de même duré trente minutes, y compris après qu'il ait pris le tapis d'un type avec deux valets contre deux neufs (neuf flop, valet rivière) : "bon, j'ai peut-être gagné mais il me manque toujours mes 500 dollars". Allez, il faut faire le deuil mon grand. Bonne nouvelle à cette table, Gaëlle a doublé son tapis à 15 000 avec As-Roi contre As-Dix.

Quand, tout à coup, l'élimination

Quelques minutes après son hero call raté, Davidi Kitai a de nouveau vu la montre être appelée à sa table. Cette fois contre son adversaire. Sur un turn 3A84, Davidi envoie 11 800 dans un pot de 14 000, tout en se gardant 400 jetons derrière. La table demande le time contre l'adversaire de Davidi qui se contente de payer, puis pousse le tapis restant de Kitbul sur un 3 à la rivière. Le pro Winamax paie en un instant avec 57 et est devant AT. Double up !

Cinq minutes plus tard, la montre est de nouveau appelée ! Cette fois contre... Davidi Kitai. Et de nouveau par Daniel Negreanu alors que le Belge joue face au même adversaire contre qui il a raté son hero call. Sur un tableau 936J2, le jeune à casquette et aux lunettes bleues envoie 10 000 dans un pot de 20 000. Cela fait trois minutes que Davidi hésite quand le Canadien demande la montre. Le Belge finit par passer ce qu'il confiera être 89 et tombe à 25 000.

"Cela fait sept fois qu'on appelle la montre à cette table aujourd'hui" remarque Negreanu. "C'est dingue."

Dans la continuité, derrière un limp du bouton pour 300, Davidi relance depuis la petite blinde à 1 100 avec AA. Daniel Negreanu paie en grosse blinde et le bouton fait de même. Tombe un flop J72. Davidi mise 1 600, Daniel paie et le bouton relance à 10 000. Que veut dire une telle mise ? La main de Davidi est trop forte pour y réfléchir trop longtemps, il envoie son tapis pour 24 000 mais est instantanément payé par Valet-Sept. Rien ne vient l'aider et notre Belge préféré voit ses World Series s'achever. Pas de quoi être dégoûté : Davidi regagnera l'Europe avec un bracelet supplémentaire au poignet, son troisième au total !

Sacrispeyre fourra

Le Monsieur Propre du poker français a javellisé son voisin de droite : Patrick Sacrispeyre a tout d'abord craqué la paire de rois de son Américain d'adversaire, en payant avec QJ deux pralines flop et turn d'un tableau hauteur valet avant de faire tapis sur une dame rivière suite à la troisième pistache balancée par son opposant qui a bien entendu payé. Patrick a ensuite pris un nouveau pot face au même gus qui a limpé UTG, puis payé la relance à 1 500 de l'entrepreneur tricolore avant de donk-bet à 1 600 le flop 945 ; Patrick a alors immédiatemment placé une relance à 3 850 qui a fait fuir son adversaire. Dommage, Pat' avait une belle paire de rois. Et sinon, vous saviez que Monsieur Propre s'appelait Monsieur Net au Québec ou encore Don Limpio en Espagne ?

Abou de souffle

Cela fait des mois et des mois que j'entends parler d'Abou Sy par-ci d'Abou Sy par-là, et que je vois la frimousse de ce jeune homme apparaitre à toute heure de la journée en tête de mon News Feed Facebook ou dans les statuts de mes amis virtuels. C'est donc un grand moment pour moi aujourd'hui, puisque j'ai enfin pu rencontrer ce sympathique jeune homme assis anonymement au fin fond de la gigantesque Pavilion Room.

Après une poignée de mains amicale, Abou m'a raconté ses déboires. Depuis le retour de pause dîner, il a multiplié les coups de malchance : AK se faisant dominer par A8, full avec A5 craqué sur la rivière par un meilleur full, et comme clou du spectacle, un pot à tapis préflop perdu avec AA contre QJ après avoir payé le 4-bet all-in 33 blindes de son adversaire qui a directement floppé la couleur... Abou est donc à bout, devant désormais se battre avec un petit tapis de 10 000 jetons. Courage mon garçon !

Les TOC, on en parle ?


 

C'est un fait quasi-certain : à l'école maternelle, il n'y avait pas la moindre tâche dans les cahiers de coloriage de Carlos Mortensen...

Level 4, deux ou trois choses à débattre

- 8 juillet 2014 - Par Benjo DiMeo

Day 1C - Blindes 150/300 ante 25

Une main davidesque

L'ambiance qui règne autour de Daniel Negreanu est toujours particulière. Le Canadien est dans une autre dimension, c'est une superstar : des spectateurs déboulent en masse pour l'observer, lâchant des "Go Daniel !" et osant même des selfies avec, dans un coin de la photo, leur tronche et, dans l'autre coin, le dos du joueur situé à cinq bons mètres. Ça va faire un tonnerre sur Tinder ça, mon pote ! Il faut le reconnaitre, le Canadien est ultra-abordable, répondant continuellement aux sollicitations et ne manquant pas de saluer chacune des petites attentions qu'on lui apporte. Se trouvant à gauche de Davidi Kitai, il a vu son tapis monter à 35 000.

Et notre ami Belge, justement ? Il vient de jouer un coup... Davidesque. Vous savez, ceux qui durent longtemps, très longtemps. Tout part d'une relance du pro Winamax au hi-jack. Le bouton 3-bet et Davidi décide de payer.

K86

Davidi check puis paie une mise de 2 500, environ la moitié du pot. Le turn est un 9 entraînant un check des deux joueurs. Sur la rivière, une Q, le Belge va alors miser tout petit : 1 800. Une minute plus tard, son adversaire relance énergiquement à 9 000. Ouh, malheureux ! Tu sais qu'en faisant ça, tu vas te frotter au regard dévastateur de notre triple vainqueur de bracelet.

Le Davidi show commence par une étude de l'attitude globale du joueur. Et il faut bien l'avouer, le garçon est en place. Casquette vissée sur la tête, lunettes bleues pour masquer son regard, mains posées sur les cartes, dos droit, le bonhomme a l'air serein et ne laisse rien transparaitre. Alors Davidi cherche mieux, observe sa carotide, évalue la taille du pot, le montant de la relance, regarde s'il a les pieds fixés au sol, tout plein de petits éléments pouvant lui donner des indices sur la force de la main de son adversaire. Après quatre minutes, Davidi n'a pas pris sa décision. "Tu me montres si je passe ?" demande-t-il. Pas de réponse...

C'est trop long pour Daniel Negreanu, qui demande la montre. Davidi a soixante secondes pour prendre sa décision. Alors que le superviseur entame le décompte final de dix secondes, Davidi se saisit de jetons, comme s'il allait payer, pour voir la réaction de son adversaire... Celui-ci ne bouge pas d'un poil mais Davidi, lui, paie à trois secondes de la fin du chronomètre !

Verdict... Son adversaire retourne KQ. Hero call raté ! Ce pot fait chuter le joueur du Team Winamax à 22 000.

L'homme de l'ombre

Tiens donc, ce ne serait pas Klaus Pautrot assis à côté de l’Australienne Jackie Glazier au beau milieu de la Pavilion Room ? On n’avait pas croisé le Réunionnais depuis le Main Event 2012, où il s’était classé à une fort honorable 113ème place.

Toujours dans l’Océan Indien ? « Non, je suis à Macao la plupart du temps, désormais. » Il est vrai que la province Chinoise est réputée pour ses grosses parties de cash-game, et cette discipline constitue le gagne-pain de Pautrot, qui a progressivement grimpé les échelons depuis huit ans pour devenir l’un de ces gros joueurs de l’ombre dont on entend rarement parler, sauf quand on a le malheur de le croiser à table.

Klaus relance UTG à 800, et se fait payer deux fois, par le cut-off et le bouton. Le flop tombe A 5 T, et Klaus rafle la mise avec un c-bet de 2,200.

Main suivante : tout le monde passe jusque Jackie Glazier qui tente un vol depuis la SB. Mais Klaus défend et Glazier checke le flop A 7 J. Klaus arrachera donc logiquement le pot sur le turn, un 4.

Klaus pointe à 33,000.



Klaus Pautrot durant le Main Event 2012

LMJFDM*

L’une de mes frustrations de l’été : avoir manqué l’épreuve de Mixed Games à 50,000 dollars (excepté la finale). Chaque année, j’aime observer de près David Benyamine afin de constater sa maîtrise tout-terrain des variantes majeures du poker moderne. Je me console en le regardant se monter un tapis en ce Day 1C du Main Event.

Sur un flop A 5 7, David checke et paie une mise de 2,100 du bouton. Je n’ai pas vu le début du coup mais suspecte un 3-bet du bouton payé par David, qui a surement ouvert préflop.

Le turn est un 6 et personne ne mise.

Sur la rivière, un J, David mise 3,500 et se fait payer rapidement. Le Français montre A K : c’est la meilleure main.



Notre meilleur souvenir de David Benyamine

* Seuls les vrais savent la signification de cet acronyme.

Un point sur les Français

Liste bien entendu non-exhaustive :

David Benyamine 75,000
Pierre Merlin 66 000
Ronan Monfort 64 000
Eric Sfez 56,000
Didier Pitcho 46,000
Alice Taglioni 40,000
Kris Peirera 34 000
Nicolas Cardyn 28 000
Matthieu Lamagnère 26 000
Sylvain Loosli (Team Winamax) 21,000
Alexandre Reard 8 000
Gaetan Balleur 7 000
Gaëlle Baumann (Team Winamax) 6 000

Brion éteint

Un coup mal négocié et une sortie de route quasi inévitable : Jerome Brion n'ira pas plus loin dans ce Main Event. Tombé en-dessous de la barre des trente blindes, le discret grinder français trouve QQ et ouvre en début de parole à 600. Un seul joueur le paye, celui en grosse blinde. Jerome se fait alors check-call 1 000 sur le flop 234, puis 2 000 sur le T turn. Mais voit son adversaire prendre l'initiative sous forme d'une mise de 5 000 sur le 8 rivière. Las, il engage machinalement ses derniers jetons. Le mal est fait, son adversaire révèle A9 et élimine le tricolore.

Reard chenapan

Un flip entre son AK contre les 88 d'un adversaire shortstack a coûté plus de la moitié du tapis d'Alexandre Reard qui n'a plus que 25 blindes devant lui. Du coup, c'est désormais lui le shortstack.


Anecdotes, statistiques et citations à la con

Rapporté par ESPN : un joueur est revenu du dinner-break dans un tel état d’ébriété qu’il n’arrivait plus à retrouver sa table. Ce n’est qu’avec l’assistance du staff qu’il a pu rejoindre son siège, pour le plus grand plaisir de ses adversaires qui se sont immédiatement mis au travail pour tenter d’en profiter. Apparemment, le mec aurait tranquillement allumé une clope quelques minutes après s’être assis, comme dans les home-games dans la cuisine de Tata Jeanine, attends je vais aller te chercher un cendrier, et il reste de la bière au frigo soi tu veux.

Le Day 1C est la journée des grosses têtes de série, et si Negreanu et Ivey sont arrivés à l’heure, il aura fallu attendre le retour du dîner pour voir enfin apparaître Gus Hansen, Tom Dwan et Phil Hellmuth.

Tapis de Phil Ivey : 75,000
Intensité de l’odeur de cannabis à la table à côté d’Ivey : 81%

« J’aurais quand même du mal à être ami avec quelqu’un qui ne boit pas » - Signé : un reporter Français qui, après vérifications, compte tout de même pas mal d’amis.