Day 2A et B - Blindes 250/500 ante 50
Seul pour le record
Avec l'élimination d'Erwann Pécheux, Gabriel Nassif reste seul en piste pour tenter de battre le record du nombre de places payées par un Français sur une unique édition des World Series of Poker. C'est Fabrice Soulier qui détient cette palme depuis 2011 avec sept places payées, mais Erwann et Gabriel ont égalisé cette année. Avec 59 000 de tapis, 'YellowHat' a pris un bon départ mais devra jouer toute la journée hors de position sur Damien 'wintops' Lhommeau, qui possède également un beau tapis avec 57 000 jetons devant lui.
Les 7 places payées de Gabriel Nassif en 2014
28 mai - PLO 1,000$ - 24ème (6,213$)
8 juin - NLHE 1,000$ - 48ème (5,552$)
15 juin - NLHE 1,000$ - 8ème (26,262$)
17 juin - PLO 1,500$ - 3ème (102,373$)
19 juin - Dealers Choice 1,500$ - 27ème (3,380$)
25 juin - Eight Game Mix 1,500$ - 46ème (3,063$)
26 juin - Limit Hold'em 10,000$ - 9ème (28,509$)
Team Winamax : un départ laborieux
Faux départ pour Ludovic Riehl qui a perdu près de la moitié de ses jetons dès les premières minutes du Day 2B.
Relance à 1 100 de Vladimir Schemelev au bouton, Ludo en petite blinde découvre AA et 3-bet à 3 200. Le Russe paye.
Flop TT7. Ludovic c-bet à 3 200 mais se fait relancer à 8 500. Le Français paye.
Turn J. Ludovic check-call 11 000
Rivière Q. Ludovic check et fait face à une nouvelle mise de 10 000, soit la moitié du tapis restant de son adversaire. 'Mikedou' hésite mais n'arrive pas à trouver un fold. Schemelev révèle alors 89 pour une quinte.
Début de journée très délicat également du côté de Michel Abécassis. « J'ai perdu quatre coups où je n'ai rien pu faire » explique 'MIK.22' qui a notamment paumé des pions avec AT contre AQ sur un tableau contenant deux as face à un adversaire qui a attendu la rivière pour se manifester... Au total, le joueur Winamax a vu s'envoler une bonne quarantaine de blindes sur la centaine qu'il comptait dans son tapis au moment de la reprise.
Comme à la grande époque
En voyant le nom de Michel Akrich apparaître dans la liste des joueurs Français ayant franchi le premier tour du Main Event, j’ai eu un flashback vers les débuts du poker de compétition en France…
Akrich fut en effet un pilier de l’Aviation Club de France entre 2000 et 2008, collectionnant les tables finales en No-Limit Hold’em et Pot-Limit Omaha dans le prestigieux cercle des Champs-Elysées jusqu’à son déménagement vers Tahiti, où il continue d’exercer la profession de dentiste.
Parmi ses hauts faits d’armes, une victoire dans un tournoi à 10,000 Francs l’entrée en 2000 (dans les places payées : Xavier Detournel, Robert Cohen, Ross Boatman, et Mike Sexton), et la bulle de l’incroyable finale du World Poker Tour Parisien en 2004 (souvenez-vous de l’affrontement final entre un Tony G hautement alcoolisé et un Surinder Sunar imperturbable).
Akrich visite régulièrement les tables de Las Vegas, et participe aux WSOP depuis 2011. Son Main Event 2014 a particulièrement bien débuté : Akrich a terminé le Day 1B avec plus de 100,000. « Mais le chemin est long… »
Journalisme gonzo
Parmi les joueurs Français du Day 2B, William Reymond présente un profil des plus intéressants. Installé aux Etats-Unis depuis dix-sept ans, le journaliste d’investigation est un spécialiste de la question Américaine, et a publié chez Flammarion nombre d’enquêtes sur les faces sombres de l’Amérique : en premier lieu l’assassinat du président de Kennedy (deux livres écrits depuis Dallas, où il a passé quatorze années), mais aussi la malbouffe, Coca-Cola, Marylin Monroe, le crime organisé…
« Je me suis installé à Vegas il y a un an, presque jour pour jour, juste avant le coup d’envoi du Main Event 2013. J’avais un peu fait le tour du Texas et j’ai beaucoup d'amis ici…»
Pour Reymond, qui fait aussi office de correspond local pour les médias Français, le poker n’est pas une profession, mais ce n’est pas non plus un simple hobby : « C’est un challenge. J’essaie d’y consacrer du temps. Je dispute le Main Event pour la deuxième fois, et l’on croise toutes sortes de profils, des amateurs, des pros… L’an passé, j’avais 150,000 après le Day 1, et 350,000 après le Day 2. Aujourd’hui, c’est différent : j’ai 40,000, je grind. »
Et ne voulant pas faire de sa participation au Big One une simple affaire personnelle, Reymond s’est engagé à reverser 1% de ses gains à la fondation One Drop de Guy Laliberté. Une initiative qui mérite d'être saluée comme il se doit.
Il court il court, Lacourcelle
Deux membres de l'équipe gagnante du KING5 sont encore en course dans le Main Event, dont Adrien Lacourcelle qui est grimpé à près de cent blindes. « J'ai été obligé de passer As-Roi » confie pourtant 'NidRealJAs' qui après une relance à 1 100 et un 3-bet 2 400, a 4-bet à 7 100 avec sa AK, mais passé sur un 5-bet à 16 000 adverse. Le Poitevin s'est refait la cerise dans la foulée en plaçant un 4-bet avec une paire d'as qui n'a cependant pas trouvé payeur.
Ole Schemion jubile
S'il y en a un qui a la banane dans l'Amazon Room, c'est bien Ole Schemion. Maillot de son équipe nationale sur le dos, l'Allemand mate son pays mettre une déculottée au Brésil en demi-finale de la coupe du Monde et, pour son premier Main Event (il a tout juste 21 ans) et alors qu'il a déjà plus de cinq millions de dollars de gains, il a déjà monté un tapis de 110 000. Ah, il y en a qui ont la belle vie, hein ! À sa table se trouve le qualifié Winamax Valentin Messina, 29 000 de tapis.
Anecdotes, statistiques et citations à la con
- "C'est normal que l'Allemagne ait eu le temps de mettre trois buts pendant qu'on jouait une unique main ?" - Signé : un joueur hallucinant doublement sur le score du match et la lenteur de sa table.