Le Team Pro Winamax se signale sur les derniers tournois Live de la saison avec deux tables finales, sur le High Roller pour Davidi Kitai, et sur le 2 200 € Deep Stack pour Pierre Calamusa.

Difficile de parler de poker après les émotions du match d’hier. Mais parallèlement à la Coupe du Monde se jouait d’autres finales. Plusieurs W rouges et Français sur les derniers Sides de festival. Et à l’instar de l’Equipe de France, le Team Winamax termine sans titre, mais avec les honneurs. 

« L’objectif est de louper le match » annonçait Davidi au moment de débarquer au Day 3 du High Roller à 10 300 €. Doté d’une seconde vie après ce triplage improbable avec deux As sur la dernière main du Day 1, Davidi a réussi son pari, toujours en train de tâter les jetons tandis que l’Argentine ouvrait le score, sur ce pénalty volé.

Naviguant entre les 10 et les 20 blindes pendant de longues heures, le Belge trouve le sursaut en même temps que les hommes de Didier Deschamps, en captant le resteal du Kyrgyz Kubanychbek Abakirov avec AQ contre A4 pour se remettre dans le match, à l’aube de la table finale.

Sur l’ultime table, le Génie laisse les chipleaders faire le travail, sans trouver de spot pour se maintenir au-dessus du million de jetons. Il boucle son beau parcours en 5e place, après un duel malheureux avec A3 contre A2 chez le futur vainqueur Kannapong Thanarattrakul, peu avant les prolongations de la Coupe du Monde.

Davidi empoche 143 630 € et montre une nouvelle fois à quel point il affectionne ces High Roller EPT. 10e à Monaco, 8e à Londres, il enchaine ici avec une 5e place, améliorant son score acquis sur ce même tournoi en 2015.

Le tableau de ce High Roller 10 300 €

1er - Kannapong Thanarattrakul (Thaïlande) : 543 750 €
2e - Marius Kudzmanas (Lituanie) : 339 830 €
3e - Carlos Spoddig (Allemagne) : 242 740 €
4e - Askar Bekbayev (Kazakhstan) : 186 710 €
5e - Davidi Kitai (Belgique) : 143 630 €
6e - Sanjarbek Sabrylukov (Kyrgyztan)
7e - Kreshnik Maloku (Suisse) : 91 220 €
8e - Jack Sinclair (UK) : 76 010 €
9e - Kybanychbek Abakirov : 63 340 €

Peu avant le coup d’envoi de France - Argentine, Pierre Calamusa jouait lui aussi sa finale sur le 2 200 € Deepstack. Chipleader pendant une grande partie du Day 1, très solide durant tout le Day 2, Pierre gagne sa place sur l’ultime table à coups de gros re-steals et de grind. Retombé sous la moyenne en début de finale, il revient à la charge, jusqu’à cet énorme flip joué pour le chiplead face à Raoul Refos. Malheureusement pour LeVietF0u, la pièce tombe du mauvais côté. Pierre doit se contenter d’une 5e place, et 22 050 €. La petite perf de la décagoule après un séjour compliqué d’un point de vue des résultats.

Éliminé peu avant la bulle sur le Main Event, Calamusa n’avait trouvé qu’un seul petit ITM en début de séjour sur le High Roller Eureka. Le Team Pro n’a jamais baissé les bras et gardait la motivation, à l’image de ses sorties quotidiennes sous la neige pragoise pour enchainer les runnings sous -8°. Pas de big perfs, mais une finale pour se consoler et renflouer un peu les caisses. Le retour de Pierre en mode deep run sur les grosses tables EPT sera pour 2023 !

A part ça, on signalera la jolie victoire de fin de festival pour Maher Nouira. Le Tunisien, habitué des clubs parisiens, remporte le 5 000 € 6-max de 51 entrées. Avec 80 380 €, Maher réalise sa 2e plus grosse perf Live, quelques mois après son deep run sur l’EPT Barcelone, pour une deuxième TF pragoise, une semaine après sa 4e place sur le Mystery Bounty à 5 000 €. Lui aussi auteur d’une semaine fructueuse avec 5 ITMs dont un deep run sur l’Eureka High Roller, Mehdi Chaoui boucle sa semaine pragoise avec une petite TF sur le 6-Handed à 2000 €, dont il termine 5e pour 15 220 €.

Voilà pour cet EPT Prague qui vient clore la saison Live 2022. On se retrouve très vite, avec une saison 2023 qui s’annonce dense et explosive. Avec un PSPC à 25 000 € dès le mois de février par exemple. Bonnes fêtes, bonne fin d’année, on se retrouve aux Bahamas !

Un coup du destin sur l’ultime main du Day et Davidi Kitai valide son ticket pour le Day 2 High Roller. Avec seulement 25 blindes, mais au vu du scénario, on s’en contentera largement. Le Belge sauve l’honneur de la francophonie, puisqu’aucun Français n’a réussi à atteindre l’argent de ce tournoi.

High Roller 10 300 € (Fin de Day 1)

24 left, les floors annoncent le redraw et distribuent les racks. Pour Davidi Kitai, le déménagement est rapide. Il n’a qu’une pile de jetons de 5 000 à ranger. La dernière heure a été rude. Le Belge a subi les assauts répétés du chipleader Marius Kudzmanas à sa droite, ainsi que de Nazar Buhaiov, qui a trouvé des flops piégeux pour craquer les grosses paires en mains de notre Team Pro.

Kitai s’est tout de même gardé 10 blindes, et un peu d’espoir. Une fois les joueurs assis, les floors informent qu’on jouera les quinze dernières minutes de la clock avant de revenir demain. Top chrono pour trouver un double-up.

Ça commence mal. Davidi fold, puis défend sa blinde, abandonne rapidement le coup, puis fold encore. Le voilà à 9BB tandis que la clock affiche zéro seconde. Étonnamment, la croupière a commencé à dealer la main. Ce sera donc la dernière du jour. Davidi est UTG +1 et envoie enfin le tapis !

Juste derrière, Danilo Velasevic demande un compte et re-shove par-dessus le Belge. Deux sièges plus loin, c’est au tour de Kubanychbek Abakirov de demander des chiffres. 114 000 chez Davidi, 330 000 chez le Serbe et « All-in ! » annoncé chez le Kazakh. Bon, eh bien ça sera un triple-up ou rien !

Showdown : Velasevic ouvre 1010, AQ chez Abakirov. Davidi se lève, prend ses cartes et balance son AA sur le tapis avec un petit « Poum ! » en guise d’onomatopée. Comme dans un rêve !

Tout va bien sur le flop J92. Une affreuse Q sur la turn, mais un magnifique 6 river : Davidi peut serrer le poing : il vient de triple-up sur la dernière main !

Le sourire revient en même temps que les jetons, d’autant plus que Davidi partage un petit secret. « Je n’avais vu qu’une carte » confie le Génie. « Quand je vois 10-10 et A-Q, je me dis que je suis foutu. La plupart du temps, je vais prendre un 8 ou un 2 et je vais devoir trouver double-paire. J’espérais juste un Roi ». Ca sera un "American Airlines" pour un sauvetage en plein vol et un décollage pour le Day 2 d’un High Roller EPT. Un genre de tournoi que Davidi connait bien.

« Ceux-là, je les adore. Les plus beaux sont à Prague et Monte-Carlo. J’avais d’ailleurs fait une finale ici (9e en 2015 à pour 61 110 € et 20e en 2018). Ce sont vraiment des tournois sur lesquels je me sens bien ». Il l’a encore prouvé cette saison, mais s’est contenté de places frustrantes à Monte-Carlo (10e) et à Londres (8e). Davidi s’offre une nouvelle occasion de deep run ces HR qu’il aime tant. 

Il y retrouvera un certain nombre de cadors du circuit. Conor Beresford, Mike Watson, Jack Sinclair ou Steve O’Dwyer sont encore dans le coup. Un trio Kudzmanas-Spoddig-Thanarattrakul mène le train au-dessus du million de jetons. Rendez-vous demain pour le dénouement de ce Day 2.

Rappel du Pay-out :

1er : 543 750 €
2e : 339 830 €
3e : 242 740 €
4e : 186 710 €
5e : 143 630 €
6e : 110 480 €
7e : 91 220 €
8e : 76 010 €
9e : 63 340 €
10-11e : 55 070 €
12-13e : 47 890 €
14-15e : 41 650 €
16-17e : 36 230 €
18-20e : 31 490 €

Un Sit & Go pour Mateos, un beau bag pour LeVietF0u

Avec un 10 000 € High Roller programmé le même jour, le troisième 25 000 € du festival n’a pas attiré les foules. 9 inscriptions seulement dans ce tournoi qui s’apparentait plus à un sit & go entre copains High Stakers. L’Espagnol a pris la mesure de Ben Heath, Juan Pardo, Daniel Dvoress, Pascal Lefrançois et Arnold Oosterbaan avant de deal en HU avec Alex Kulev. Mateos remporte tout de même le trophée derrière, ainsi que 71 000 €… soit un peu moins de trois buy-ins.

Décidément rempli de belles nouvelles, ce samedi de poker réserve une dernière jolie surprise. Costaud et gros stack tout le long de la journée, Pierre Calamusa bag un stack de 425 000 jetons (8,5 starting) pour le Day 2 du 2 200 €. 27 joueurs sont dans l’argent, parmi lesquels le collègue Arnaud Enselme, qui se battront pour 83 briques. Let’s go Pierrot !

High Roller 10 300 € (Day 2) : Blindes 1 500 - 3 000 Ante 3 000 - 90 joueurs restants

Les re-entry étaient possibles jusqu’au début de ce Day 2. Une vingtaine de joueurs ont remis une pièce dans la machine avec trente blindes pour former un prizepool de 2 454 100 €, qui sera réparti selon la pay-out suivant :

1er : 543 750 €
2e : 339 830 €
3e : 242 740 €
4e : 186 710 €
5e : 143 630 €
6e : 110 480 €
7e : 91 220 €
8e : 76 010 €
9e : 63 340 €
10-11e : 55 070 €
12-13e : 47 890 €
14-15e : 41 650 €
16-17e : 36 230 €
18-20e : 31 490 €
21-23e : 27 380 €
24-27e : 23 810 €
28-31e : 20 700 €
32-39e : 17 870 €

39 payés donc sur le 273 entrées, 63 patates minimum en finale et un peu plus d’un demi-million tout en haut. Voilà pour les chiffres. Qu’en est-il des joueurs ? Davidi Kitai profite d’un bon départ de Day 2 pour passer la barre des 200 000 jetons. C’est juste un peu moins que Mehdi Chaoui qui continue d’envoyer du pâté, à l’image de ce move contre Golenko Yevgeniy.

Open du Kazakh 5 500, payé en SB par le Marocain. Flop 469. A priori plutôt "dry", mais pas de quoi inhiber l'action : C-bet 4 500 Golenko, check-raise 17 500 Chaoui, re-raise 38 500 et tapis Mehdi pour environ 80 000 de plus chez le Kazakh. Golenko mettra deux minutes avant de trouver le bouton fold. 240 000 pour Mehdi Chaoui.

Côté francophone, mentionnons également la belle tenue de Duco Haven, également à 200 000 jetons. 

Le clan bleu est encore représenté par les deux ATM Samy Dubonnet (60 000) et Benjamin Chalot (145 000), ainsi que par Arthur Conan (92 000), Julien Martini (135 000) et Julien Sitbon (42 000).

Le chipleader provisoire est Thaïlandais et répond au nom de Kannapong Thanarattrakul, avec 590 000 jetons

L'élève et le maître. On peut inverser l'ordre selon que l'on parle de GTO ou d'expérience. Mehdi Chaoui envoie l'artillerie lourde, tandis que Julien Sitbon fait de la résistance.

En pleine bourre depuis sa victoire à 5,5 millions sur le Coin Rivet Invitational, le Britannique enquille avec le chiplead de ce High Roller pragois, une semaine après sa finale sur le Super High Roller. Les Français sont nombreux, quoique mal classés, sauf si on l’on compte Mehdi Chaoui, seul francophone présent dans le Top 10. Petit tour en images de ce Day 1 High Roller, ayant enregistré 253 inscriptions.

High Roller 10 000 € (Fin de Day 1) - Blindes à venir 1 000 - 1 500 Ante 1 500

Deux représentants du Team Winamax au départ. Au bout du premier jour, il n'en reste plus qu'un. Davidi Kitai n'a pas vécu une partie de plaisir à la table de Juan Pardo et Kully Sidhu, mais le Belge assure le passage au Day 2 avec un peu plus de 55 blindes dans le sac.

4 starting stack dans le bag, des 3-barrels bien pesés et un Day 2 High Roller dans le Top 10 du chipcount, Mehdi Chaoui s'est fait plaisir ce vendredi et se retrouve bien placé pour valider son premier ITM sur un High Roller EPT

Sam Grafton semble presque blasé de monté des tapis énormes à chaque tournoi. A l'image de cet énorme flip remporté sur le dernier niveau contre Mike Takayama, Sam Grafton poursuit sa find 'année de rêve et reviendra demain dans le costume de chipleader, avec 389 000 jetons.

Benjamin Chalot a du batailler férocement à la table de Cédric Schwaederle, Duco Haven et Pascal Le François. Il s'en sort avec un stack de 64 000 jetons, légèrement au-dessus des 50 000 de départ. CrazyDonkey, lui, n'a pas réussi à sauter le premier obstacle.

A l'instar de son homonyme français, Martin Kabrhel est l'une des voix les plus légendaires du field. Du moins, l'une de celles qu'on entend le plus. Il l'a encore fait longuement résonner dans la salle de tournoi ce soir, enchainant troll, plaisanteries et remarques borderlines. A domicile, le concert du Tchèque continuera demain avec un stack de 54 000 jetons.

Le jeune loup français aiguise ses crocs sur ce Day 1. Plus de deux tapis de départ pour Arthur Conan.

Le Roi des Mixed Games s'est invité à Prague pour la fin du festival. En plein jet-lag, il a tout de même monté le plus gros stack français du jour, avec 177 000 jetons. Côté bleu, Samy Dubonnet est bien dans le coup tandis qu'Axel Hallay et Julien Sitbon reviendront demain avec un petit tapis.

Deux tables restantes sur le Main Event. Derrière nos 15 survivants, une marée de tables s’étend dans la grande salle du Hilton. On y trouve un paquet de grands noms. Adrian Mateos, Davidi Kitai, Tomas Jozonis, Pascal Lefrançois, Hossein Ensan, Juan Pardo, Vladimir Troyanovskiy, Orpen Kisacikoglu, Sergio Aido, Sam Greenwood… Et j’en passe Mais aussi un certain nombre de Français, venus se frotter au gratin de ce High Roller. Petit tour en images.

Finaliste du tournoi il y a sept ans de cela, Davidi Kitiai se rappellerait bien aux bons souvenirs de 2015 sur ce High Roller pragois qui "a toujours été très beau" déclare le génie au moment de prendre place.

Attention, ça risque d'envoyer des péchons dans le virage Lococo-Mateos. Batailles de blindes hispano-argentines intéressantes en perspectives.

Redouté sur les tables online, respecté sur tout le circuit, Cédric "CrazyDonkey" Schwaederle et toujours en quête de sa première perf de référence en Live. Pourquoi pas sur ce magnifique High Roller EPT ?

Deep Run sur l'Eureka, deep run sur le Main, Mercedes Osti compte bien prolonger le refrain sur ce 10 000 €.

Après un premier coup d'éclat sur l'Eureka, Quentin "Jilano" Guivarch s'offre un tour en altitude sur ce 10 000 €.

La Team ATM est bien évidemment de la partie, avec ici Samy Dubonnet, auteur du meilleur départ français avec déjà 120 000 jetons en deux heures de jeu. Le capitaine de l'équipe franco-hongroise Benjamin Chalot est également présent quelques tables plus loin.

La crème du poker tunisien réunie à la même table sur ce High Roller. Le jeune prodige Maher Nouira, qui talonne déjà le numéro de la All Time Money List Imed Ben Mahmoud, en route pour son sixième ITM de la semaine.

Toujours pas de pique rouge cette semaine pour Julien Sitbon. Pas même une finale. Une méforme qu'il compte corriger sur l'un des plus beaux tournois du programme.

Malheur à ceux qui s'assiéront à la table de cet homme. Ils risquent fort de se prendre les sacoches de l'intenable maître de la GTO Olivier Duco.