De large chipleader à cinq joueurs restants, Adrián Mateos termine... cinquième (196 470 €)
Super High Roller - 50 000 € (Day 3 et Finale)
Adrián Mateos nous avait prévenu hier soir au moment d'empaqueter son tapis de 125 blindes : sur un tournoi de poker, la réalité d'une journée n'est pas celle de la suivante. Malgré une position ultra dominante sur ses quatre derniers adversaires, avec plus du double de jetons par rapport à ses plus proches poursuivants, ce Day 3 se présentait à lui comme un nouveau challenge à relever. Le Madrilène pouvait cependant nous avertir tant qu'il pouvait : même dans les pires cauchemars de notre trop courte nuit nous n'aurions imaginé le voir passer aujourd'hui de chipleader à éliminé en cinquième position.
Après quelques mains disputées, cela avait même une chance sur deux de ne pas se produire, lorsque le short stack de ce Final Five Orpen Kisacikoglu se retrouve à tapis avec une paire de 4 qui tient bon contre le As-Valet de Nick Petrangelo. La máquina voit ensuite un premier grain de sable se glisser dans ses engrenages, lorsque son As-10 joué à fond préflop derrière une ouverture de Chris Brewer se heurte au As-Dame de ce dernier. C'est ensuite au tour de Timothy Adams de faire tomber notre Pro de son piédestal, avec un intimidant 4-bet préflop.
Et puis arrive le coup qui porte un coup quasi décisif au tapis de l'Espagnol : de nouveau contre Brewer dans une confrontation small blind contre bouton, Adrián décide de 5-bet à tapis A8
pour les 60 blindes effectives de l'Américain. Le timing ne pouvait pas être pire, puisque ce dernier avait trouvé deux beaux As. Tombé à 15 BB, Amadi parvient à doubler, avant de 3-bet shove ses 35 blindes avec A
4
contre un Timothy Adams tout heureux de payer avec A
Q
. Le flop A
5
2
offre moult possibilités d'amélioration à Adrián, mais le turn 7
et la rivière 6
anéantissent ses espoirs de comeback.
Une journée sans donc, qui doit laisser un drôle de goût dans la bouche, n'est-ce pas Adri ? "Non, pas tant que ça en vérité. Il n'y pas grand-chose à faire quand on dégringole comme ça. Et je pense même que je rejouerais exactement de la même façon toutes les mains importantes que j'ai eues aujourd'hui. Le spot avec As-8 est toujours aussi clair dans ma tête. Ce qui est dommage, c'est de tomber contre deux As, alors que je les bloque. Quant à la dernière main, qu'est-ce que je peux dire ? Je joue la moitié du paquet ! C'était un pot pour me relancer complètement, mais ça n'a pas voulu rentrer. J'espère plus de réussite sur le Main Event, même si là je vais me prendre une heure de repos, histoire de redescendre un peu." C'est ce qui est bien avec Adrián Mateos : même en cas de gros coup dur, on n'a pas besoin d'attendre longtemps avant de le revoir en action. GG et GL máquina !