Fabrice Bigot, Arthur Conan, Mathieu Di Meglio passent au Day 5 avec 15 joueurs restants
Tous en dessous de la moyenne, ils devront batailler pour atteindre la finale
Pour cela, il faudra venir à bout d'un chipleader sur un nuage, de Mehdi Chaoui ou de Nicklas Astedt
Main Event - 5 300 € (Fin du Day 4)
Au départ de la journée, ils étaient encore 11 Français en lice dans ce Main Event EPT Paris. Cinq niveaux de 90 minutes plus tard, ils sont encore 3 en lice à 15 joueurs restants. Et quatre francophones, avec le Marocain
Mehdi Chaoui. Alors oui, le pourcentage a baissé : seulement 20 % du field est encore officiellement Tricolore sur le premier European Poker Tour joué dans la capitale. Notamment à cause de l'élimination en milieu de journée de la dernière Team Pro Winamax en course,
Gaëlle Baumann. Mais le trio restant n'est pas composé des premiers venus. Même si aucun d'eux ne disposera d'un gros tapis demain,
Arthur Conan, Fabrice Bigot et
Mathieu Di Meglio sont tous capables d'accrocher la table finale, après avoir vécu un Day 4 similaire, c'est-à-dire plutôt difficile.
On commence avec le chipleader français : s'il est sans doute le joueur le moins réputé des trois, Mathieu Di Meglio ne sera surtout pas à prendre à la légère. Avec un tapis de 2 millions tout rond, soit 35 blindes à la reprise, il a de quoi donner du fil à retordre à ses adversaires. Aujourd'hui, il s'est contenté de faire le dos rond. Pas le choix, selon lui :
"Je n'ai pas vu une carte de la journée ! J'ai volé quelques blindes, passé un ou deux bluffs, gagné des coups en bataille de blindes. Au maximum, je suis monté à 2,7 millions." Mathieu s'en sort tout de même avec le 10e tapis sur 15 survivants, même s'il jouera deux crans à droite du chipleader roumain
Razvan Belea, qui a marché sur l'eau aujourd'hui.
"Demain sera un jour nouveau !", espère Mathieu. Vainqueur du Mystery Bounty à l'EPT Prague en décembre, il a tout à fair le droit de rêver à un titre plus prestigieux encore.
Pour arriver à ses fins, il devra donc batailler avec un autre Français à sa table,
Arthur Conan. Petit génie du poker français, ultra-redoutable online, déjà 23e de la France All-Time Money List en tournois live (2,8 millions de dollars accumulés) alors qu'il n'a même pas 30 ans, "Artconix" est évidemement l'un des joueurs les plus redoutables encore en lice dans ce tournoi. Aujourd'hui, il n'avait pas grand-chose à signaler au moment de résumer sa journée :
"J'ai bien commencé, je suis monté à 2,6 millions, et je commençais à dérouler en table télévisée. Puis j'ai perdu A-J contre 8-9 chez Harry Lodge, quand il a fait brelan. J'ai aussi été sauvé par Fabrice Bigot qui a foldé un brelan de Deux contre moi, alors que je détenais une overpaire... Ensuite, je me suis maintenu." Une chose est sûre : le talent ne suffira pas demain. Car Arthur reprendra la partie avec le 13e stack sur 15, 1 420 000 jetons, ce qui représentera 24 blindes. Autant dire qu'il faudra aussi avoir du skill sur les coups à tapis... Mais on fait confiance à Arthur, détenteur d'un bracelet WSOP Online, pour ne pazs faire d'erreurs.
Et on sait que
Fabrice Bigot, lui non plus, n'en commettra pas demain. Véritable révélation du poker live français depuis l'an passé (pas moins de 21 places payées en 2022), il surfe sur une vague qui semble ne jamais vouloir s'éteindre depuis sa 11e place à l'EPT Prague en décembre dernier, mais surtout depuis son sacre sur le WPT Prime Paris il y a trois semaines, qui lui a rapporté 177 240 €. En pleine confiance, faisant toujours preuve de sérénité, il est aussi clairvoyant dans ses débriefs de fin de journée, comme il nous l'a encore prouvé à l''issue de ce Day 4 :
"J'étais un peu dans le dur aujourd'hui. Je n'ai pas eu de mains, pas de spots, je n'ai pas touché postflop... Tout s'est joué à coups de value ou de bluffs préflops, mais souvent dans des situations ou les décisions étaient très close. Le challenge, c'était surtout de gérer mon énergie, car l'ICM, je commence à maîtriser. Et c'était trop cool de jouer avec des gens habitués à jouer de grosses sommes, notamment les Français. Il y avait une bonne ambiance aux tables." En l'écoutant, on sent vraiment que nous avons affaire à un client très sérieux. Et pour aller chercher la TF, il disposera du 11e tapis du field, ce qui représente tout de même 34 BB. On dit que c'est entre 30 et 40 BB que les stacks sont le plus dur à manoeuvrer en tournoi : mais on sait que Fabrice saura en faire le meilleur usage.
Mention également à
Mehdi Chaoui : le Marocain entamera le Day 5 avec le 12e tapis, et prouve que son talent s'exporte aussi bien su les 500 € des clubs de jeux parisiens que sur un Main Event EPT avec la crème des joueurs européens. 20e du FPS Higroller il y a quatre jours, il est d'ores et déjà assuré de réussir sa meilleure perf' sur le plus prestigieux circuit d'Europe.
Mais notre quatuor verra de nombreux obstacles se dresser dans sa route vers la finale, à commencer par le chipleader
Razvan Belea (photo), qui a marché sur l'eau aujourd'hui et disposera de 7 285 000 jetons. Attention également au redoutable
Harry Lodge, 9e au chipcount. Point positif pour nos Bleus : deux des joueurs les plus dangereux du field, la méga-star des tournois online
Nicklas Astedt, ainsi que l'ancien finaliste EPT
Saar Wilf (à Barcelone, il y a 12 ans déjà) seront les shortstacks officiels.
L'objectif du Day 5 : former la table finale à six joueurs. Tout le monde est déjà assuré d'un gain de 59 300 €, et le tapis moyen sera de 3 212 000 à la reprise, aux blindes 30 000 / 60 000 / BB Ante 60 000. Comme d'hab depuis le début de ce Main Event, on se donne rendez-vous à 12 heures dans ce reportage, aussi frais que possible et toujours dispos. Bonne fin de soirée à tous dans la nuit parisienne !
Le chipcount pour le Day 5
Joueur |
Stack |
Razvan Belea (Roumanie) |
7 285 000 |
Johan Schultz-Pedersen (Danemark) |
6 620 000 |
Denzel Spekman (Pays-Bas) |
5 440 000 |
Peter Jorgne (Suède) |
4 815 000 |
Henri Kasper (Estonie) |
4 790 000 |
Konstantin Held (Allemagne) |
2 640 000 |
Brian Delaney (Royaume-Uni) |
2 355 000 |
Harry Lodge (Royaume-Uni) (photo) |
2 325 000 |
Sven Stok (Pays-Bas) |
2 100 000 |
Mathieu Di Meglio (France) |
2 000 000 |
Fabrice Bigot (France) |
1 940 000 |
Mehdi Chaoui (Maroc) |
1 760 000 |
Arthur Conan (France) |
1 420 000 |
Niklas Astedt (Suède) |
1 415 000 |
Saar Wilf (Israel) |
1 330 000 |
Le seat-draw :
Table 1
Siège |
Joueur |
Stack |
2 |
Arthur Conan (France) |
1 420 000 |
3 |
Johan Schultz-Pedersen (Danemark) (photo) |
6 620 000 |
4 |
Mathieu Di Meglio (France) |
2 000 000 |
5 |
Sven Stok (Pays-Bas) |
2 100 000 |
6 |
Razvan Belea (Roumanie) |
7 285 000 |
7 |
Konstantin Held (Allemagne) |
2 640 000 |
7 |
Henri Kasper (Estonie) |
4 790 000 |
Table 2
Siège |
Joueur |
Stack |
1 |
Peter Jorgne (Suède) |
4 815 000 |
2 |
Denzel Spekman (Pays-Bas) |
5 440 000 |
3 |
Saar Wilf (Israel) |
1 330 000 |
4 |
Harry Lodge (UK) |
2 325 000 |
5 |
Mehdi Chaoui (Maroc) |
1 760 000 |
6 |
Niklas Astedt (Suède) |
1 415000 |
7 |
Brian Delaney (UK) |
2 355 000 |
8 |
Fabrice Bigot (France) |
1 940 000 |
Les prix restants à distribuer :
Rang |
Prix |
Vainqueur |
1 170 000 € |
Runner up |
780 100 € |
3e |
535 850 € |
4e |
412 200 € |
5e |
317 050 € |
6e |
244 000 € |
7e |
187 650 € |
8e |
144 300 € |
9e |
111 000 € |
10e et 11e |
85 400 € |
12e et 13e |
71 150 € |
14e et 15e |
59 300 € |