Grégoire Auzoux sort en 5e place sur un bad beat
Il signe son second gain à six chiffres en live (262 300 €)
Super High Roller 50 000 € (Finale)
Alors qu'il restait encore cinq joueurs en lice dans ce Super High Roller, le joueur de 38 ans, tombé à 14 blindes, voit le nouveau chipleader Pedro Marques relancer à 200 000 jetons au bouton, sur 50 000 / 100 000. Muni de AQ en grosse blinde, le Français trouve un spot parfait pour 3-bet shove, et le Portugais effectue le call avec une main dominée : A8. De quoi espérer revenir un peu dans la partie pour Grégoire... mais le flop n'est pas à son avantage : 578. Le turn est un 5 et Grégoire ne touche pas de Dame pour le sauver sur la river 10.
Après avoir démarré la table finale à 9 joueurs en troisième position au chipcount, Grégoire Auzoux termine donc 5e du Super High Roller de l'EPT Paris, après avoir vécu une table finale agitée : rapidement tombé shortstack à huit joueurs restants après avoir perdu plusieurs coups consécutifs (il n'avait plus que 760 000 aux blindes 30 000/60 000), l'ancien runner-up du WiPT avait tout de même réussi à se refaire avec deux double-ups pour revenir à 35 blindes. Mais l'embellie n'a pas duré... Grégoire aura tout de même gagné deux paliers dans l'affaire, après les éliminations de Steve O'Dwyer (7e pour 155 100 €) et Dimitar Danchev (6e pour 201 500 €) : il repart avec un ticket de paiement à 262 300 €, le second gain à six chiffres de sa carrière après sa seconde place à Chypre l'an passé pour 600 000 $.
Si à chaud, Grégoire conservait le sourire, il confiait être un peu "sous le choc", pressé d'aller fumer une cigarette pour évacuer une déception qu'on imagine tout de même bien présente. "Mais bon, c'est cool évidemment", nous a t-il lâché en quittant la salle de tournoi. On tâchera d'aller lui demander ses impressions à froid, lui qui s'est d'ores et déjà inscrit au Main Event : 45 minutes après sa sortie, son siège demeurait vide en table 22. Fini les joueurs high-rollers : désormais, il devra batailler avec de vieux briscards du poker parisien, comme Franck Kalfon.
Grégoire laisse ainsi Jules Dickerson et son passeport anglais en tant que seul francophone dans cette table finale. Lui peut espérer se mêler à la lutte pour le titre : à la pause après le level 22 vers 17h30, il possèdait un stack quasi identique à celui de Chris Brewer, un peu en retrait de Pedro Marques, mais plus du double de celui du shortstack Nick Petrangelo. On l'a d'ailleurs vu en plein mal de crâne à la river contre l'Américain : Jules complète sa small blind, attaque pour 100 000 sur un flop K36, et check-call 250 000 sur le turn 10. Nick lui demande en revanche beaucoup plus sur un 3 : 1 300 000. Suffisant pour que Dickerson utilise sept time banks de 30 secondes, avant de passer...Nous avons tenté de lui arracher quelques mots, mais il s'est directement éclipsé dans sa chambre d'hôtel. "Il est dans sa bulle", l'excuse Matthieu Rabalison, présent dans le rail en compagnie de Jimmy Guerrero notamment. On le comprend, lui qui joue très peu de tournois live... "Il n'en a pas fait plus de trois ou quatre", nous confiait d'ailleurs Jimmy. "Promis, en fin de journée, je te l'amène !" Merci Matthieu, en espérant tout de même que nous puissions réaliser une interview de vainqueur...
Position | Gains |
---|---|
Vainqueur | 959 520 € |
2e | 623 800 € |
3e | 443 000 € |
4e | 340 700 € |
5e : Grégoire Auzoux | 262 300 € |
6e : Dimitar Danchev | 201 500 € |
7e : Steve O'Dwyer | 155 100 € |
8e : Thomas Muehloecker | 120 000 € |
9e : Juan Pardo | 92 800 € |