Winamax
Main Event :12345Finale
Side Events :100KAutres
Affichage : Plus ancienPlus récent

Il a tout donné, il a (presque) tout gagné

- 22 août 2022 - Par Benjo DiMeo

Au terme d'une prestation instantanément rentrée dans les annales de l'European Poker Tour, Jimmy Guerrero est éliminé en seconde place (1 250 337 €) face à l'Italien Giuliano Bendinelli
CLIQUEZ ICI POUR L'ARTICLE SUR BENDINELLI
Main Event EPT 5 300 € (Finale)

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
GUE-RRE-RO, vous dites ? En trois syllabes ? Ce soir, nous en avons trois autres qui nous viennent en tête.

GÉ-NÉ-REUX.

La seule chose que Jimmy Guerrero n'a pas gagnée ce soir, c'est le trophée. Et un peu d'argent. Tout le reste, absolument tout le reste, c'est pour lui.

C'est pour lui : son plus gros gain en plus de dix ans de carrière, plus d'1,2 million d'euros. C'est pour lui : un carrousel d'émotions comme seuls les rebondissements d'un tournoi de poker peuvent en procurer, et qu'il gardera probablement en lui toute sa vie. C'est pour lui : l'admiration et le respect de tous les pros qui n'avaient pas encore fait connaissance avec son style de jeu hautement efficace et si difficile à contrer, fruit de longues années de maturation sur le circuit live. C'est pour lui : des chiffres d'audience record pour la retransmission en streaming du tournoi, et un tchat en furie depuis le coup d'envoi jusqu'à l'explosif bouquet final. C'est pour lui : une notoriété qui dépassera désormais largement les frontières de sa France natale, maintenant que la communauté internationale massée devant son écran a été toute entière captivée par ce drôle de joueur de poker, si atypique, si enthousiasmant, si différent de ce à quoi nous avons été habitués ces dernières années.

Vous pensez que l'on exagère ? Laissez-nous vous décrire la scène, vécue quelques secondes après le dernier coup victorieux de Giuliano Bendinelli. Après avoir célébré et pris dans ses bras son poulain, après lui avoir donné le triomphe qu'il méritait, le clan Italien s'arrête. Tournant leurs regards vers le challenger battu posté debout de l'autre côté du plateau TV, ils se mettent à chanter comme un seul homme.

"JI-MMY ! JI-MMY ! JI-MMY ! JI-MMY !'

Un hommage spontané et sincère, qui a donné la chair de poule à plus d'un, l'auteur de ces lignes y compris.

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Si Jimmy Guerrero a (presque) tout gagné ce soir, c'est avant tout parce qu'il a tout donné. Avec un sens inné du partage et du spectacle, comme il n'en existe que peu d'équivalents au sommet de la planète poker, le français n'a cessé de démontrer sa maitrise des deux langages que l'on parle à une table de poker. La langue des jetons, d'abord, avec laquelle il nous a raconté tant d'histoires au cours des deux derniers jours, des histoires tour à tour invraisemblables, effrayantes, galvanisantes, ou juste belles, qui lui ont permis de remonter son short-stack de début de finale et même, brièvement, de s'emparer du chip-lead. Et la langue anglaise, qu'il n'a cessé d'utiliser devant les caméras. Aussi bien pour entrer dans la tête de ses adversaires, leur soutirer des informations, asseoir sa domination psychologique, que, plus simplement, pour apporter de la légèreté et de la fantaisie à une partie où des millions étaient en jeu.

La majorité des professionnels travaillent dur toute leur carrière pour intérioriser leurs émotions, ne rien laisser paraître, et surtout minimiser l'importance de la chance et de la malchance sur leur état d'esprit. Encaissant un terrible bad beat, ils ne bougent pas d'un centimètre. Infligeant à leur tour un bad beat aussi ignoble cinq minutes plus tard, ils affichent la même réaction. Rien de tout ça chez Jimmy Guerrero, qui a chanté, dansé, crié, invectivé sans relâche en table télé, au rythme des fluctuations de son tapis et de sa chance. Et c'est bien le moins que l'on attendait de quelqu'un qui a fait tant d'efforts pour installer une atmosphère joyeuse et légère à une table de poker.

Le plus épique des épilogues

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Nous pourrions remplir un reportage entier avec les coups marquants du duel final entre Jimmy Guerrero et Giuliano Bendinelli. Beaucoup sont immédiatement entrés dans la légende de l'European Poker Tour : nul doute qu'ils repasseront en boucle au cours des années à venir, durant les pauses des futurs streamings, ou sur les algorithmes de YouTube et des réseaux sociaux. Jimmy n'a pas gagné l'EPT Barceleone. Mais avant de ne pas gagner l'EPT Barcelone, il a remonté en seulement quelques mains le fossé qui le séparait d'un adversaire sans doute trop timoré, après que les deux ont conclu un deal profitable pour chacun (1,4 million pour Giuliano, 1,25 million pour Jimmy, et 68 000 euros restant à prendre). Jimmy a repris l'avantage à coups de value bets, Giuliano le payait trop et ne montrait jamais la meilleure main au showdown. Dépassé par la tournure du match face à un Jimmy en tous points supérieur, Giuliano est revenu à égalité en rentrant un improbable tirage ventrale, grâce à un 7 tombé du ciel sur la rivière. Une paire de Valets allait le faire passer devant - à ce stade, il était clair que si Giuliano voulait gagner ce match, il allait avoir besoin de bonnes cartes. Et il aurait pu le gagner beaucoup plus tôt, lorsque Jimmy tenta le plus gonflé des bluffs. En voyant Giuliano abandonner deux paires sur la rivière face au all-in de Jimmy, une démonstration de prudence insensée, je n'ai pas dû être le seul à me faire cette remarque : sur cette main, ce n'est pas Jimmy qui avait réussi son bluff. C'était Giuliano qui avait raté son call.

Bluff Hu
De la science-fiction : Giuliano Bendinelli a réussi à jeter sa main sur la rivière


En fin de match, Jimmy se montrera peut-être un peu trop agressif face à un Giuliano qui ne faisait pas qu'abandonner ses belles mains : il est tout de même parvenu à les garder en main la plupart du temps. En difficulté, Jimmy gagnera un dernier showdown préflop (un coin flip avec 55 contre As-Valet), avant cette dernière main, jouée avec des tapis équivalents (27 BB chacun) et qui mérite un récit intégral :

Au bouton, Giuliano relance à 3 millions. Jimmy défend sa grosse blinde.

Flop : J98.

Jimmy check/call un c-bet de 2,5 millions.

Turn : J.

Jimmy check/call 5,5 millions supplémentaires.

Rivière : 8.

Jimmy sort du bois avec une mise de 3,8 millions. Mais Giuliano revient à la charge et annonce tapis. Jimmy engage le reste de ses jetons.

Giuliano Bendinelli bondit de son siège : muni de sa pocket paire de 8, il sait déjà qu'il a gagné le tournoi. Un sourire résigné sur le visage, Jimmy ne peut que rendre son full J7 au croupier. Une conclusion explosive à ce que beaucoup appellent déjà "la plus belle table finale EPT de l'histoire." Normal pour ce qui a démarré comme l'EPT le plus populaire de l'histoire !

"Le public est une vague : j'ai surfé dessus"

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Jimmy Guerrero : les réactions à chaud.

Heureux ? "C'était pas mal ! C'était une bonne soirée, on peut dire. C'était intense. J'ai eu pas mal de réussite. Même si je n'ai pas le trophée, c'est une victoire pour moi. Le fait d'avoir donné du plaisir à tout le monde, et des sensations... Franchement, c'était super."

Sur le concept de générosité dans le poker : "Il faut être généreux ! Si t'es pas généreux, il n'y a pas de plaisir. Il faut kiffer, il faut profiter."

Sur la standing ovation du clan italien après la dernière main : "Un moment incroyable. Ils ont dû aimer ma personnalité. Ils ont été généreux, eux aussi. Ils tenaient pour moi, en fait ! Ils me l'ont dit au break : 'on t'adore !'"

Sur la camaraderie qui s'est développée entre les finalistes : "On sait qu'on a vécu quelque chose de particulier ensemble, d'extraordinaire, d'intense. Je ne sais pas s'il y a déjà eu une table finale aussi dingue. On en rigolera dans le futur. Notamment Mokri, j'ai bien aimé jouer avec lui. Et Kovalski, le Brésilien."

Est-ce la plus belle journée de poker de sa vie ? "Je ne pourrais pas dire ça. Une table finale comme ça, ça demande beaucoup de concentration. On est tout le temps en train de réfléchir, de visualiser, de s'adapter. J'ai parlé à Stéphane Matheu ce matin, il m'a donné des conseils. C'est physique, une telle partie. Et mentalement, je suis claqué aussi. La dernière main, j'aurais pu fold. J'ai payé parce que j'étais fatigué. Donc non, ce n'est pas la plus belle journée de poker de ma vie. Je suis un joueur de cash-game, je préfère jouer une vraie belle partie où il y a des mecs qui flambent et où on rigole, plus détendues, sans cette pression. Là, ce soir, c'est vraiment "wow !"

Il va falloir revenir pour faire mieux, non ? "Oui, bien sûr ! Surtout qu'une telle ambiance, c'était cool. Et je ne réalisais pas vraiment que faire deux tables finales EPT, ce n'est pas si fréquent. C'est énorme."

Un mot pour le public du streaming ? "J'étais là pour eux aussi. Je n'aime pas regarder des parties robotiques, je veux que les gens kiffent le poker avec moi, ressentent ce que je ressens. J'ai fait des dédicaces aux viewers pendant toute la partie. On m'a transmis des messages. En fait, c'était une vague. Et j'ai surfé dessus."
 

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Au moment de cocher la case "deal", le vieux copain Davidi Kitai est venu prêter main-forte aux négociations

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Un témoignage parmi tant d'autres du sens de la décontraction et la générosité de Jimmy : il n'a pas hésité à féliciter son adversaire après un joli coup gagné, à l'aide d'un accessoire piqué au clan italien

Jimmy Guerrero EPT Barcelone runner-up
Une confrère pro, mais surtout la femme sa vie : Thi Nguyen fut un soutien de tous les instants

Une grosse blinde qui valait 1,5 million d'euros

- 22 août 2022 - Par Benjo DiMeo

Le come-back du siècle ? Tombé à une grosse blinde en finale, le pro italien Giuliano Bendinelli remporte le plus gros tournoi European Poker Tour de l'histoire

Giuliano Bendinelli
Même avec une imagination débordante, on n'aurait jamais pu prévoir une conclusion aussi extraordinaire à l'édition 2022 de l'EPT Barcelone, la première en trois ans. Et pourtant, quelque chose aurait dû nous mettre la puce à l'oreille dès le coup d'envoi : avec 2 294 inscriptions, il s'agissait là de la plus belle affluence de l'histoire du circuit. On méritait un final à la hauteur d'un tel record, non ?

Giuliano Bendinelli
D'aucuns regretteront que le tournoi ne s'est pas achevé par le triomphe de son véritable héros, Jimmy Guerrero. Mais il est hors de question de sous-estimer l'accomplissement de Giuliano Bendinelli. Figure discrète de la scène européenne, où il traîne sa bosse depuis plus de dix ans, le pro italien est parvenu à remonter un tapis tombé à une seule et unique blinde en milieu de finale pour aller chercher le plus bel accomplissement de sa carrière. Un triomphe à 1,5 million d'euros célébré avec émotions, dans les bras de sa maman ayant fait le voyage pour venir l'encourager sur la dernière ligne droite.

Giuliano Bendinelli
Bendinelli n'était pas le meilleur joueur de la finale. Il n'était pas le plus volontaire. Souvent, il a péché par excès de timidité. Mais tout cela n'a pas eu d'importance. D'une solidité absolue, y compris lors des négociations pour le deal où il s'est montré intraitable, il rejoint ce soir le club pas si large des joueurs ayant donné raison à l'un des plus célèbres aphorismes du poker. One chip, one chair : parfois, on n'a pas besoin de plus.

EPT Barcelone - Résultats
2 242 inscrits - Dotation 11 125 900 € (après deal)

Giuliano Bendinelli
Vainqueur : Giuliano Bendinelli (Italie) 1 491 133 € (après deal)
Runner-up : Jimmy Guerrero (France) 1 250 337* € (après deal)
3e Neville Costa (Brésil) 734 470 €
4e Fabiano Kovalski (Brésil) 565 280 €
5e Patrik Jaros (Rep. Tchèque) 434 850 €
6e Kayhan Mokri (Norvège) 334 480 €
7e Michael Pinto (Pays-Bas) 257 330 €
8e Scott Margereson (UK) 198 000 €

Giuliano Bendinelli
Pfiouuu... Quelle semaine, les amis ! Il va me falloir un moment pour m'en remettre. Jusqu'aux Winamax Series, en fait. Je passe le relai au reste de la rédac', qui revient tout juste de vacances, et vous retrouve début septembre. Arrivederci ! - Benjo

Costa, le refus lui coûta

- 21 août 2022 - Par Benjo DiMeo

Neville Costa est éliminé en 3e place (734 470 €)
Main Event EPT 5 300 € (Finale)


De deal, il a donc été question peu après la sortie de Fabiano Kovalski en quatrième position. Sur le plateau télé transformé en salle de conférence au sommet, les trois derniers joueurs ont parlementé. Les organisateurs sont arrivés avec leurs calculatrices pour leur présenter les chiffres potentiels, les sommes qu'ils pourraient chacun sécuriser. Chacun aurait pu sortir millionnaire, au minimum, de cette négociation. Des amis pros ont été appelés à la rescousse par chacun des protagonistes, pour tenter de peser un peu plus lourd dans la balance des négociations. Davidi Kitai, représentant les intérêts de son vieux pote Jimmy Guerrero, a tenté de faire valoir l'expérience de son poulain en heads-up pour tenter de lui faire gagner quelques dizaines de milliers d'euros supplémentaires.

Mais la discussion - pardon, les discussions ! - n'ont pas abouti. Et d'accord, il n'y a pas eu. C'est Jimmy qui a mis fin à la première discussion... avant qu'une seconde ne s'engage une main plus tard. Là, c'est Neville Costa qui a coupé court : il venait de perdre le coup joué entre les deux discussions, et on lui proposait désormais moins d'argent. Peut-être oubliait-il sur le moment les mathématiques d'un deal "ICM" : elles favorisent plus souvent que jamais le joueur le plus en difficulté. Peut-être qu'il aurait dû accepter. Mais c'est sans poignée de main que la négociation s'est achevée.

Neville Costa
Muni de 20 blindes face à des adversaires en possédant plus du double chacun, Costa a rapidement chuté encore plus bas, sous les dix blindes. Recevant une paire de 9 de petite blinde et voyant Giluano Bendinelli ouvrir au bouton sa décision n'a pas été compliquée : tapis. Avec son QJ, l'Italien a jugé qu'il pouvait tenter le coup.

Flop AK3 : Costa est encore devant. Légèrement. Mais la Q renverse complètement la tendance, et la rivière 7 n'apporte aucune aide à Neville Costa. Montant sur la plus petite marche du podium, le pro Brésilien remporte plus de 730 000 euros : la somme qui était prévue par la structure. Il multiplie ainsi par douze son total de gains de carrière, mais il gardera probablement dans un coin de la tête ce deal avorté, et les quelques 200 000 euros supplémentaires qu'il aurait pu en tirer.

Le heads-up final du plus gros EPT de l'histoire opposera Giuliano Bendinelli (44 millions) à Jimmy Guerrero (25 millions).

 

Descente de Kovalski

- 21 août 2022 - Par Benjo DiMeo

Fabiano Kovalski est éliminé en 4e place (565 280 €)
Main Event EPT 5 300 € (Finale)


Fabiano Kovalski
Fabiano Kovalski, dindon de la farce de cette finale ? C'est une façon de voir les choses. Le Brésilien quitte l'EPT Barcelone en quatrième place, laissant derrière lui trois joueurs faisant office de miraculés. Chacun à leur tour, les trois ont dû passer par l'épreuve du board pour survivre, gagner plusieurs coups à tapis préflop, et parfois bénéficier d'un bon gros coup de chance aujourd'hui. Kovalski, lui, est éliminé après avoir joué un seul unique all-in préflop.

Oui, c'est une manière de voir les choses. Mais on peut aussi considérer la situation sous un autre angle, en se rappelant que Kovalski a dû maintes fois faire appel aux Dieux du poker ces derniers jours - ces derniers n'ont pas été avares de générosité à son encontre. Demandez donc à Kalidou Sow, dont les Rois ont été crucifiés en fin de Day 4 par un 2 rivière donnant le brelan au Brésilien !

Mais fi de ces considérations sur la variance, sur qui est assis sur le plus gros concombre, sur qui a le plus de nouilles lui bordant le fondement. Kovalski n'a plus que 11 blindes devant lui lorsqu'il reçoit une paire de 8 en petite blinde. Avec un stack aussi faible, impossible de refuser une si belle proposition : il 3-bet à 4 millions après l'ouverture bouton de Jimmy Guerrero, puis engage le reste de son stack après le 4-bet all-in de Giulano Bendinelli. Sans surprise, le solide Italien avait envoyé avec une premium (les 10) mais Kovalski n'avait de toute façon guère le choix.

Les jeux sont retournés, le board aussi : 9-7-7-4-5, confirmant l'élimination de Fabiano Kovalski. Son quatrième EPT sur le Main Event de l'EPT Barcelone est le plus beau de tous : le Brésilien ajoute plus de 565 000 euros à un palmarès qui comptait déjà un demi-million (en live) et cinq millions (online).

Le titre va se jouer entre Giuliano Bendinelli (désormais chip-leader avec 30 millions), Jimmy Guerrero (toujours solide avec 28 millions) et Neville Costa (11 millions). Et comme on l'a suggéré en début d'article, les deux derniers peuvent s'estimer heureux : au cours des trois dernières heures, ils ont dû gagner plusieurs coups à tapis, certains bien plus compliqués que des flips, pour rester à table.

On me souffle dans l'oreillette que le trio aimerait discuter d'un deal...

Les éléments s'en mêlent

- 21 août 2022 - Par Benjo DiMeo

Le plateau télé tombe en panne au milieu d'une main !
Main Event EPT 5 300 € (Finale)


Le coup de la panne
UTG, Neville Costa envoie son tapis. Au bouton, Jimmy Guerrero paie. Fabiano Kovalski abandonne, et la parole est dans le camp de Giuliano Bendinneli, qui...

... qui ne fait rien du tout, car soudain, tout s'éteint. Les lumières, les écrans, les caméras, tout.

Sans doute à cause de l'orage qui fait actuellement gronder sa colère dans les cieux barcelonais, le plateau télévisé nous a fait le coup de la panne !

Une quantité d'équipements électroniques (dont le wifi et les écrans de "clock" de tous les tournois en cours) ont été affectés pendant un moment. Quand, après une bonne demi-heure de flottement, les appareils ont commencé à redémarrer petit à petit, la situation n'était pas réglée. Parant au plus pressé, les organisateurs ont terminé la main en cours : Bendinneli a payé le tapis de Costa, et ce dernier a triplé avec des cartes que je serais bien en peine de vous révéler, car l'équipe TV, en stress et affichant la mine des mauvais jours (compréhensible) nous avait depuis longtemps virés du plateau.

Toujours est-il qu'après ce coup, les quatre joueurs sont en pause pour une toute petite heure qui ne sera pas de trop pour tout remettre en place et vérifier que le stream peut repartir.