Au terme d’un scénario rocambolesque, Florian Guimond arrache la 3e place de ce FPS pour un gain de 124 250 €
Auteur d’une superbe performance, ainsi que d’un bad beat mémorable, le jeune grinder s’affirme encore un peu plus comme l’un de futurs grands du poker français.
FPS Main Event 1 100 € (Finale)
Il l’avait annoncé dès le début de journée. Avec un chipleader fou et des stacks si équilibrés, la donne de cette table finale pouvait rapidement changer. Florian Guimond ne croyait pas si bien dire : les scénaristes du film nous ont proposé une dramaturgie improbable.
Avec près de 40% des jetons en circulation, le chipleader Jacob Amsellem a comme prévu dicté son rythme. Avec une décontraction déroutante, le Franco-Israélien enchaîne les assauts, mais avec beaucoup moins de justesse que la veille. En une heure de jeu, il dégringole et distribue les deux tiers de son stack. Une bonne partie chez le Brésilien Lucas Scafini et le reste chez les trois shortstacks.
Florian Guimond trouve d’ailleurs un double up salvateur en début de finale, après que l’ex chipleader a payé ses 12BB avec… 108, qui n'a rien trouvé contre le A9 du Français. Les petits tapis s’accrochent, le Hongrois Nagygyorgy trouve un brelan de 9 miraculeux pour abattre les deux rois de Lucas Scafini, puis François Vincenti trouve à son tour un brelan river pour raser les barbus d’Amsellem. Après 2 heures trente de jeu, ils sont encore 6 !
Florian Guimond trouve un nouveau spot de shove avec KQ. Mais cette fois, il est bien derrière Amsellem qui tient deux as noires. Le flop 874 semble sonner le glas de « La Twice »… Jusqu’à ce runner-runner d’une vie : Q turn et pan ! Le K river pour la double paire backdoor qui fait exploser le rail français.
Comme si ça ne suffisait pas, le grinder enchaîne avec deux as contre deux Rois pour doubler son stack renaissant face à Lucas Scafini. Parti quasi dernier, Florian se retrouve chipleader, à égalité avec le Brésilien.
Les éliminations arrivent enfin ! Le AJ de François Vincenti se heurte au AK de Tibor Nagygyorgy. Vingt minutes plus tard, Jacob Amsellem construit le plus gros pot du tournoi face à Fabio Peluso. Son tapis est demandé sur le flop 1093. Ça tombe bien, le Franco-Israléien tient les nuts, un beau 1010, en bonne position pour reprendre la tête du tournoi face au deux as de l’Italien. C’était sans compter sur cet A river. Fabio s’envole, Jacob prend la porte !
Peluso enchaîne avec l’élimination du Hongrois sur un 60-40 et en trente minutes, la moitié de la TF a sauté. Guimond est passé entre les balles, mais après avoir pris les commandes du tournoi, il perdra un flip crucial face à Fabio Peluso, qui lancera l’Italien dans son rush infernal.
Tombé à 12 bindes, Guimond envoie la sauce avec A9 qui s’écrase contre les rois de Fabio Peluso. Un roi dès le flop, un full dès la turn, et Guimond sort de ce FPS en 3e position, sous les applaudissements du clan Français.
« Je me sens très chanceux, confie le joueur, carrément émoustillé par cette finale de fous. Il y a eu énormément de rebondissements, ce coup avec KQ, c’était incroyable. Je m’en sors très bien avec cette 3e place ».
Six mois après sa première grande finale mondiale, Florian signe la plus grosse perf' de sa carrière, un deuxième score à six chiffres et une nouvelle médaille de bronze. « C’est magnifique de concrétiser un si beau deep run, surtout avec de tels écarts financiers. Je savais que la table finale pouvait bouger rapidement. J’aurais pu faire 9e, 6e, mais j’ai eu de la chance, j’ai bien joué, je suis très heureux de cette 3e place ». À Vegas, il avait pris 124 000 $. Cette fois, Florian prend la même somme en euros. Un nouveau coup de boost bienvenu pour sa bankroll et une nouvelle perf de référence pour sa carrière prometteuse.
Le grinder peut souffler et rejoindre les copains. Le Main Event attendra surement demain, l’heure est désormais à la célébration, ou du moins, à une bonne bière sous le soleil azuréen pour faire redescendre les émotions. Maxime Chillaud, Nico « Chèvre Miel » Vayssières, et d’autres amis grinders l’attendent dans le rail. Avec cette génération pétrie de talent, les perfs devraient continuer de pleuvoir pour la délégation bleue. La prochaine fois, on pousserait bien jusqu’au titre tout de même. Mais cette fois, ça se jouera entre l’Italien Fabio Peluso et le Brésilien Lucas Scafini.
Le premier a la main très chaude et un avantage en stack (36 millions contre 22). Le second a un rail de fou porté par… Neymar Jr et la clique de Brésiliens. 176 430 € assurées, près de 115 000 € de plus à aller chercher. Que le meilleur gagne !