Winamax

Monaco, c'est le Brésil

- 7 mai 2022 - Par Fausto

4 heures de jeu et toujours pas le moindre busto. On ne va pas se le cacher, on est presque sur le point de s’endormir dans ce 6-max, mais heureseument, le rail brésilien est là pour nous réveiller. 

EPT Main Event (Final Day)

Rail

On est clairement sur le 6-max le plus long de l’histoire. Depuis maintenant plus 4 heures, personne ne se décide à quitter la table. J’aurais bien voulu vous annoncer des gros coups entre superstacks, un set-up… Mais même pas.

Passé shortstack depuis le 3-barrels bluff de Hugo Pingray, Jaime Cervantes est le seul à avoir eu des balles d’éliminations contre lui. Sur la première, l’Américain resteal à tapis sur une ouverture de Marcelo Simoes, qui paye les 16 blindes de Cervantes avec son A7. L’Américain est devant avec son AJ et trouve la top paire dès le flop J106. La turn 7 apporte quelques (toutes petites) sueurs mais la river 4 valide le double-up.

La seconde confrontation est plus coquine. Même configuration : open bouton, resteal pour une petite vingtaine de blindes et cette fois, c’est un flip qui décidera du tournoi de Jaime Cervantes. 99 chez l’Américain, AK chez Marcelo et le croupier dévoile un board étonnant. 567 sur le flop. Rien de fou pour l’instant. Un 9 sur la turn : l’Américain sert le poing… Un peu trop tôt.

Rail

Marcelo "Mesqueu" Simoes dans les bras de son clan,  qui appelle un 8 de toutes ses forces pour le partage.

Pan ! Le 8 river conclut ce coup par un split. Et comme à chaque coup remporté, ou bien même juste pas perdu par Marcelo Simoes, le kop brésilien enflamme le plateau télévisé, avec Lucas Scafini dans le rôle du Capo.

Vainqueur du FPS plus tôt dans la semaine, le Brésilien est également très bon quand il s’agit de mettre l’ambiance.

« Olé Oléééééé ! Olé Olééééé ! Olé Mesqueu va cravar u EPTéééééé » scandent Lucas et ses compatriotes, en sautillant sur les bords des barrières qui entourent la table finale. Et ça fait environ 40 fois qu’on entend ce refrain depuis ce matin.

TV Rail

« Marcelo, on l’appelle par son deuxième nom au Brésil, Mesqueu. Et “Cravar”, ça veut dire gagner”, m’explique le chef du kop.
- C’est lui qui a inventé la chanson. C’est un véritable chanteur brésilien », plaisante l’un de ses amis auriverde.

Simoes

Et si le Brésil remporte largement le combat du rail, Marcelo Simoes domine toujours les débats à table. 9 millions de jetons pour « Mesqueu », qui dispose désormais de trois millions de jetons d’avance sur le deuxième Erkan Soenmez. Dragos Trofimov est bien revenu, remportant plusieurs petits coups pour remonter près des six millions lui aussi. Morten Hvam et Hugo Pingray oscillent autour des 40 blindes, tandis que Jaime Cervantes ferme la marche, avec une grosse trentaine de blindes.