Un Rocher retrouvé
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Destination glamour ultime, la principauté de Monaco est depuis 2005, année de naissance du circuit EPT, un point de convergence annuel pour les joueurs de poker du monde entier. Certes, cela fait longtemps que l'évènement a quitté le cadre cossu de l'historique casino de Monte Carlo, en plein centre-ville, pour s'installer dans le plus moderne complexe hôtelier du Bay, à l'extrémité est du Rocher. Certes, le dress code s'est relâché au fil des années, la cravate et la chemise ne sont plus obligatoires, les tenues sportives et décontractées sont désormais la norme. Certes, le programme du tournoi laisse la part belle à des épreuves au tarif abordables, garantissant des affluences allant bien au-delà du cercle fermé des high rollers. Mais les clichés demeurent, et n'ont pas perdu de leur véracité : pour tous les joueurs, Monaco reste associée à l'idée d'un standing infiniment supérieur à celui de Las Vegas la clinquante, et a largement contribué à donner au poker européen l'image d'un sport de noble gentlemen bien habillés et aux poches bien remplies.
Micro-État d'à peine deux kilomètres carrés, Monaco n'en est pas moins capable de donner le tournis à ses visiteurs réguliers. Ainsi, y revenir après deux ou trois années d'absence sera la garantie de se retrouver vite désorienté, voire carrément déboussolé : plus que jamais, la spéculation immobilière y fait rage et il suffira d'une brève marche dans les ruelles étroites et escarpées pour croiser deux douzaines de chantiers et autant de grues striant un horizon laissant de moins en moins de place à la Méditerranée. Si Monaco n'en finit pas de grandir, à mesure que sont érigés de nouvelles résidences toujours plus massives, elle réussit aussi l'exploit de continuer à s'étendre : faute de place, c'est désormais directement sur la mer que l'on construit, afin de continuer à accueillir toujours plus de richesses en provenance du monde entier. Sauf celles des citoyens français, bien sûr, privés d'imposition à taux zéro depuis 1962 et le Général de Gaulle.
Au milieu de ce gigantesque chantier, les joueurs de poker ont enfilé leurs bottes et leur casque de protection. Car eux aussi vont s'attacher à construire des tours tout au long des dix jours du festival : de belles piles de jetons, sur des tournois aux buy-ins couvrant le spectre le plus large possible, depuis le Main Event FPS à 1 100 € (près de 2 000 inscrits : la table finale est prête, elle débutera demain avec au casting un certain Florian Decamps, ancien Top Shark de son état - EDIT : Erreur de notre part, Florian est sorti en 9e place tard dans la soirée de dimanche, la finale débutera en fait avec 6 joueurs) jusqu'au Super High Roller à 100 000 €, entamé aujourd'hui avec une trentaine de joueurs, dont Joao Vieira et Adrian Mateos.
Les temps forts de l'EPT Monte Carlo
FPS Main Event 1 100 € : table finale lundi
EPT Super High Roller 100 000 € : coup d'envoi ce dimanche, table finale mardi, le Day 1 vient de se terminer, on vous en cause dans le prochain article.
FPT High Roller 2 200 € : plus de 800 joueurs au départ ce dimanche, dont une bonne partie du Team Winamax (Gaëlle Baumann, Leo Margets, Mustapha Kanit, Davidi Kitai, Romain Lewis, Guillaume Diaz...)
EPT Main Event 5 300 € : Day 1A lundi, Day 1B mardi, finale samedi
Il ne joue plus rien avec le Paris Saint-Germain cette saison : c'est donc tout naturellement que Neymar Jr est descendu sur la Côte d'Azur pour retrouver ses copains brésiliens, dont Andre Akkari, et jouer quelques tournois en totale décontraction. Comme le FPT High Roller à 2 200 €, où la star a adopté la stratégie "all-in in the dark"