Winamax

Un Rocher retrouvé

- 1 mai 2022 - Par Benjo DiMeo

EPT Monte Carlo
Pièce par pièce, tel un puzzle, le circuit du poker se reforme. Fin 2021, Las Vegas retrouvait les World Series of Poker, et l'édition 2022 apparaît déjà à l'horizon, retrouvant son spot estival historique - le coup d'envoi sera donné dans un mois tout pile. En mars, PokerStars redémarrait sa machine European Poker Tour en remettant à l'ordre du jour une étape clé de son calendrier, celle de Prague. Les joueurs les plus fortunés ont repris le chemin des tournois highroller, notamment ceux du circuit Triton, où Phil Ivey a fait un retour fracassant sur le devant de la scène à l'occasion de l'étape de Chypre. Il y a quelques semaines, Winamax remettait le couvert en live avec le Winamax Club Trophy, son évènement entièrement dédié au poker amateur. Cette semaine, c'est une pièce maitresse qui vient s'ajouter à un puzzle ayant plus ou moins repris sa forme d'avant le Covid : Monte Carlo.

EPT Monte Carlo
Destination glamour ultime, la principauté de Monaco est depuis 2005, année de naissance du circuit EPT, un point de convergence annuel pour les joueurs de poker du monde entier. Certes, cela fait longtemps que l'évènement a quitté le cadre cossu de l'historique casino de Monte Carlo, en plein centre-ville, pour s'installer dans le plus moderne complexe hôtelier du Bay, à l'extrémité est du Rocher. Certes, le dress code s'est relâché au fil des années, la cravate et la chemise ne sont plus obligatoires, les tenues sportives et décontractées sont désormais la norme. Certes, le programme du tournoi laisse la part belle à des épreuves au tarif abordables, garantissant des affluences allant bien au-delà du cercle fermé des high rollers. Mais les clichés demeurent, et n'ont pas perdu de leur véracité : pour tous les joueurs, Monaco reste associée à l'idée d'un standing infiniment supérieur à celui de Las Vegas la clinquante, et a largement contribué à donner au poker européen l'image d'un sport de noble gentlemen bien habillés et aux poches bien remplies.

Micro-État d'à peine deux kilomètres carrés, Monaco n'en est pas moins capable de donner le tournis à ses visiteurs réguliers. Ainsi, y revenir après deux ou trois années d'absence sera la garantie de se retrouver vite désorienté, voire carrément déboussolé : plus que jamais, la spéculation immobilière y fait rage et il suffira d'une brève marche dans les ruelles étroites et escarpées pour croiser deux douzaines de chantiers et autant de grues striant un horizon laissant de moins en moins de place à la Méditerranée. Si Monaco n'en finit pas de grandir, à mesure que sont érigés de nouvelles résidences toujours plus massives, elle réussit aussi l'exploit de continuer à s'étendre : faute de place, c'est désormais directement sur la mer que l'on construit, afin de continuer à accueillir toujours plus de richesses en provenance du monde entier. Sauf celles des citoyens français, bien sûr, privés d'imposition à taux zéro depuis 1962 et le Général de Gaulle.

Adrian Mateos
Au milieu de ce gigantesque chantier, les joueurs de poker ont enfilé leurs bottes et leur casque de protection. Car eux aussi vont s'attacher à construire des tours tout au long des dix jours du festival : de belles piles de jetons, sur des tournois aux buy-ins couvrant le spectre le plus large possible, depuis le Main Event FPS à 1 100 € (près de 2 000 inscrits : la table finale est prête, elle débutera demain avec au casting un certain Florian Decamps, ancien Top Shark de son état - EDIT : Erreur de notre part, Florian est sorti en 9e place tard dans la soirée de dimanche, la finale débutera en fait avec 6 joueurs) jusqu'au Super High Roller à 100 000 €, entamé aujourd'hui avec une trentaine de joueurs, dont Joao Vieira et Adrian Mateos.

Les temps forts de l'EPT Monte Carlo
FPS Main Event 1 100 € : table finale lundi
EPT Super High Roller 100 000 € : coup d'envoi ce dimanche, table finale mardi, le Day 1 vient de se terminer, on vous en cause dans le prochain article.
FPT High Roller 2 200 € : plus de 800 joueurs au départ ce dimanche, dont une bonne partie du Team Winamax (Gaëlle Baumann, Leo Margets, Mustapha Kanit, Davidi Kitai, Romain Lewis, Guillaume Diaz...)
EPT Main Event 5 300 € : Day 1A lundi, Day 1B mardi, finale samedi

Neymar Jr
Il ne joue plus rien avec le Paris Saint-Germain cette saison : c'est donc tout naturellement que Neymar Jr est descendu sur la Côte d'Azur pour retrouver ses copains brésiliens, dont Andre Akkari, et jouer quelques tournois en totale décontraction. Comme le FPT High Roller à 2 200 €, où la star a adopté la stratégie "all-in in the dark"

Super High Roller : le Team avance deux pions au Day 2

- 1 mai 2022 - Par Benjo DiMeo

Le Day 1 se termine avec 21 joueurs restants
Joao Vieira et Adrian Mateos seront au Day 2 avec des stacks plutôt confortables


Joao Vieira & Adrian Mateos
Boudé, le tournoi le plus cher de l'EPT Monte Carlo ? Moins populaire que dans le passé, en tout cas. 34 inscriptions ont été enregistrées sur le Day 1 du Super High Roller à 100 000 €. Même si le guichet des inscriptions va rester ouvert jusqu'à lundi, midi et demie (heure du coup d'envoi du Day 2), il paraît improbable que les chiffres des éditions pré-Covid soient battus (voir récapitulatif ci-dessous).

Joao Vieira
Pour Joao Vieira, cette affluence moindre reste somme toute correcte. "Cela correspond à ce que j'avais imaginé. C'est un tournoi à 100 000 euros, on ne s'inscrit pas à ces trucs-là à la légère. Donc 34 inscriptions, ce n'est pas si mal. Et puis il y aura quelques retardataires qui vont arriver demain, peut-être cinq ou six..." Adrian Mateos, lui, met ça sur le compte d'un mauvais choix de programmation : "Commencer le tournoi un dimanche, c'est peut-être ce qui a impacté négativement l'affluence. Les tournois à 10K et 25K organisés les jours précédents ont attiré beaucoup de monde. Je suis sûr que plusieurs joueurs qui auraient voulu jouer ce 100K ont préféré allumer leur ordinateur pour jouer la session online du dimanche."

C'est un fait connu : l'affluence à un tournoi highroller dépend en grande partie de la qualité du field de départ. Nombre de joueurs attendent de voir à quoi ressemblent les tables avant de se décider à sortir ou non les liasses de leur sac à dos. La présence de quelques hommes d'affaires fortunés, par exemple, facilitera grandement leur décision. Aujourd'hui, la rumeur qui annonçait l'arrivée au Bay de mystérieux "businessmen japonais" ne s'est jamais matérialisée. C'est donc à un field extrêment sharky auquel nous avons eu affaire : Sam Grafton, Mikita Badziakouski, Sam Greenwood, Timothy Adams, Mike Watson, Steve O'Dwyer, Stephen Chidwick, Sergi Reixach... Très peu de palmarès à moins de sept chiffres au rendez-vous, donc... mais rien qui n'ait pu empêcher nos deux membres du Team Winamax d'avancer tranquillement jusqu'au Day 2.

Adrian Mateos
"J'ai un stack en dessous de la moyenne", confiait Adrian après avoir "bag" 306 000 unités (un peu plus que les 250 000 initiaux). "Mais je suis plutôt satisfait. J'ai perdu quelques gros pots tout à la fin, j'aurais pu facilement terminer avec 500 ou 600 000." Bilan un poil plus réjouissant pour Joao, qui reviendra demain avec 430 000... mais lui aussi estime être passé à côté d'un capital beaucoup plus important. "Si j'avais terminé avec 800 000, cela n'aurait pas été une surprise. Mais j'ai perdu deux pots à 200 000 tout à la fin. 430 000, ce n'est pas si mal." Si l'on en croit Joao, le portugais a bénéficié d'une forme de variance trop souvent oubliée en tournoi. "J'ai été chanceux au niveau du tirage de table. Je suis resté assis à la même place toute la journée, et c'était à une belle table. Dans ce genre de tournoi, cela fait toute la différence." Moins habitué aux buy-ins à six chiffres que son coéquipier espagnol, Joao avait pourtant coché de longue date le Super High Roller sur son agenda. "Il était définitivement dans mes projets. Ces tournois-là, c'est la raison pour laquelle on bosse dur tous les jours."

Vainqueur en février d'une grosse épreuve online, le Super MILLIONS, l'Autrichien Marius Gierse est le chip-leader officiel au terme du Day 1 du Super High Roller, et le seul joueur ayant réussi à se construire un stack à sept chiffres. Le Day 2 débutera lundi à 12 h 30 aux blindes 3 000 / 6 000, BB ante 6 000. Avis aux retardataires : cela représente encore 40 blindes avec le stack de départ !

Super High Roller de l'EPT Monte Carlo : un historique

2012 : 45 entrants, prize-pool 4,43 M €. Vainqueur : Justin Bonomo (USA) 1 640 000 €
2013 : 49 entrants, prize-pool 4,85 M €. Vainqueur : Max Altergoot (Allemagne) 1 746 400 €
2014 : 62 entrants, prize-pool 6,02 M €. Vainqueur : Dan Colman (USA) 1 539 300 €
2015 : 71 entrants, prize-pool 6,88 M €. Vainqueur : Erik Seidel (USA) 2 015 000 €
2016 : 61 entrants, prize-pool 5,91 M €. Vainqueur : Ole Schemion (Allemagne) 1 597 800 €
2017 : 61 entrants, prize-pool 5,94 M €. Vainqueur : Bryn Kenney (USA) 1 784 500 €
2018 : 46 entrants, prize-pool 4,46 M €. Vainqueur : Sam Greenwood (Canada) 1 520 000 €
2019 : 52 entrants, prize-pool 5,05 M €. Vainqueur : Sergio Aido (Espagne) 1 589 190 €

Un programme princier

- 2 mai 2022 - Par Benjo DiMeo

Monaco
Pas de doute, nous sommes bien à Monaco. Le luxe et l'abondance qui caractérisent la Principauté se retrouveront aussi dans le menu poker de lundi au Sporting. Au programme : une belle quantité d'épreuves qui vont pousser au maximum la densité de population à l'intérieur de la Salle des Étoiles. Un listing où se mélangent joyeusement coups d'envoi et dernières lignes droites : aujourd'hui de grosses finales vont se jouer, des vainqueurs seront couronnés, tandis que pour beaucoup d'autres tout recommencera à zéro, au moment de jouer le Level 1 d'une toute nouvelle épreuve. Voyons voir...

EPT Main Event 5 300 € (Day 1A) : le tournoi phare du festival a tranquillement démarré à midi, avec un peu plus de cent joueurs assis dès le premier niveau de blindes (100 / 100, BB ante 100 avec un stack de départ de 30 000). C'est peu, mais pas d'inquiétude, c'est normal : avec une structure résolument deep et un système de "late reg" bien rôdé (jusqu'au début du Day 2), la majorité des joueurs préfère ne pas se précipiter. Mais parmi les joueurs arrivés à l'heure, j'ai reconnu Mustapha Kanit et Arnaud Mattern. 10 niveaux d'une heure seront joués, avec une pause-dîner après le Level 6.

FPS High Roller 2 200 € (Day 2) : là aussi, les mots "Shuffle up and deal" ont été prononcés à midi, et la bulle approche rapidement. Des 861 inscrits, ils ne sont plus qu'une grosse centaine encore en course, et vous reconnaîtriez sans peine beaucoup d'entre eux, malgré le port du masque obligatoire en intérieur : Jimmy Guerrero, Antoine Saout, Hossein Ensan, Neymar Jr, Jonathan Therme, Andre Akkari. Au chapitre du Team Winamax, la triplette Davidi Kitai / Pierre Calamusa / Romain Lewis s'est réduite à un seul et unique Belge après moins d'une heure de jeu : LeVietF0u a perdu un flip aussitôt après la reprise (AK contre 99) et a aussitôt rejoint le Main Event. Lui aussi éliminé rapidement, Romain Lewis fera peut-être de même d'ici peu.

EPT Super High Roller 100 000 € (Day 2) : nous attendons encore les premières infos concernant ce très gros Day 2, notamment l'identité des éventuels arrivants de dernière minute, et le prize-pool final, qui devrait dépasser les 3 millions d'euros. On vous en parlait déjà hier : Adrian Mateos et Joao Vieira ont franchi la première journée avec des stacks corrects.

FPS Main Event 1 100 € (Table finale) : qui, pour le titre et le premier prix de 290 100 € ? Le Français Jacob Amsellem est le mieux placé à l'entame de la finale à 6, avec un stack de 21,5 millions. Mais Florian Guimond aimerait bien sortir de la zone short-stack et claquer la plus belle perf de sa carrière, quelques mois après un très beau podium sur les WSOP...

Romain Lewis Niall Farrell
Day 2 très court pour Romain Lewis sur le FPS High Roller. Le franco-britannique aura eu le temps d'échanger quelques plaisanteries avec le pro Niall Farrell

Jimmy Guerrero Davidi Kitai
Deux des nombreux pros au départ de ce gros Day 2 : Jimmy Guerrero et Davidi Kitai

Monaco
Les rideaux de la Salle des Etoiles sont restés fermés ce midi : pour admirer la skyline de la Principauté de Monaco, les joueurs devront donc trouver la sortie menant vers la terrasse secrète...

Un premier all-in

- 2 mai 2022 - Par Benjo DiMeo

EPT Main Event 5 300 € (Day 1A)

Au moment de prendre place dans la Salle des Étoiles, pour le coup d'envoi du Main Event, on a envie d'imaginer que Mustapha Kanit s'autorise quelques secondes de nostalgie. Un bref moment de rêverie, le temps de repenser à toutes les belles choses accomplies à l'intérieur d'une des plus belles salles de poker du monde. Car c'est bien ici à Monaco que l'Italien a signé les deux performances les plus lucratives de sa carrière en live. Une victoire à presque un million d'euros sur un highroller à 50 000 €, c'était en 2015... puis une seconde place bien plus juteuse encore l'année suivante : 1,5 million d'euros, sur le fameux Super Highroller à 100 0000 €, après un duel perdu face au copain Ole Schemion.

Mustapha Kanit
Mais probablement que Mustapha chasse bien vite ces souvenirs, aussi heureux soient-ils. Car pour un joueur de poker, un seul moment compte, le présent, et une seule main vaut la peine qu'on s'y attarde : celle qui vient d'être distribuée. Tiens, d'ailleurs, voilà notre moustachu préféré qui paie au bouton ce qui ressemble fort à un 4-bet préflop envoyé par la grosse blinde. Nous avons manqué les premières secondes du coup, mais on imagine bien Mustapha avoir 3-bet en position une ouverture d'un des joueurs assis à sa droite. Mais c'est maintenant dans une position de défense que le joueur du Team Winamax voit tomber le flop :

8 5 5

Le joueur en grosse blinde, un jeune inconnu de nos services, envoie un logique c-bet de 1 500. C'est payé plutôt rapidement par Mustapha, et le turn est retourné :

8

Pas de deuxième barrel du joueur en BB sur cette seconde doublette. C'est donc l'Italien qui a l'initiative, et il ne faut pas le prier : au tour de Mustapha de miser. 3 500 au total. Réflexion chez la grosse blinde... qui s'empare des jetons et complète la mise. Le croupier retourne la rivière :

K

Un dernier check de la BB. Mustapha ne s'embarrasse pas de calculs savants pour déterminer le montant optimal de sa dernière mise. "All-in", dit-il laconiquement. Le croupier avance le triangle prévu à cet effet. Mustapha avance ses jetons. Il y a là un peu plus qu'un stack de départ, moins les montants déjà engagés sur les tours précédents. 26 000 environ.

Visiblement nerveux, le joueur en grosse blinde entre dans une intense réflexion au cours de laquelle il va successivement s'enquérir du montant, demander au croupier d'étaler les jetons déjà au milieu (afin d'y voir plus clair) et s'excuser de la durée de la dite réflexion. Pour une décision finale que l'on imagine frustrante : un prudent abandon. Le mystère restera entier pour lui comme pour nous, spectateurs : inhabituellement calme, Mustapha Kanit encaisse les jetons sans rien dire, ni montrer ses cartes.

Trois Bleus pour le prix de deux

- 2 mai 2022 - Par Fausto

FPS Main Event 1 100 € : la table finale a débuté

Table Finale FPS

On tient la première grande finale de ce festival ! Elle est là, isolée sur l’esplanade de la salle des palmiers, bordée d’une petite terrasse avec vue sur les jardins de pins parasols, et la mer qui s’étend loin à l’horizon. Le genre de décor escompté pour une finale à Monte-Carlo, même si la salle en elle-même paraît un peu standard au vu des montants en jeu.

290 briques à aller chercher sur cet énorme FPS, qui a pulvérisé les records d’affluence dès l’entame du festival (1 918 inscriptions). Pourtant, point de projecteurs ni de set-up télévisé, juste une table de poker, avec une légère séparation à deux mètres pour accueillir le rail, qui commence à se former.

Table Finale FPS

« Nous on est là pour François (Vincenti) », me confie José Astima, accompagné de Paul-François Tedeschi. Le clan corse est venu en effet encourager le copain spécialiste de Cash game. Le joueur entame là sa première grande finale de tournoi Live dans la peau de chiploser, avec une petite quinzaine de blindes, mais au vu de la physionomie du tournoi, le scénario pourrait vite basculer. 

François Vincenti

En effet, François est au coude-à-coude avec son compatriote Florian Guimond. Plus connu sur les rooms sous le nom de « La Twice », ce membre de la Team Spin For Win apparaît depuis quelques années déjà comme l’un des grands espoirs du poker tricolore. Grinder respecté, streamer assidu, il a connu sa première grande finale en Live lors du dernier Vegas, avec une 3e place sur un massif 800 $. « En termes de field, de buy-in, ce FPS y ressemble un peu, commente le joueur avant de déballer son bag de jetons. Pour l’instant, ça s’est vraiment bien passé. Pour la petite histoire, j’étais descendu à un jeton de 100 au premier jour. Là, je me sens nickel, un poil excité, mais serein ». Habitué aux hautes limites en ligne, Florian ne sera pas du genre à être impressionné par les enjeux. Il se concentre davantage sur la répartition des jetons afin d’adapter sa stratégie.

Florian Guimond

« Ca va beaucoup dépendre du chipleader, explique Florian. On l’a vu capable de faire des moves un peu fous hier, notamment un raise-call tapis avec K2. Il a quasi tous les jetons, mais avec les 3 shorts, chaque main peut faire bouger les choses ».  

Ce chipleader aux moves fantasques répond au nom de Jacob Amsellem. Depuis trois jours, il arbore un drapeau israélien sur les chipcounts. Dans les couloirs du casino et sur tous les sites de poker, on pense donc que ce joueur nous vient de la Terre Promise… Mais avant de s’asseoir, Jacob tient à clarifier certaines choses. « C’est parce que j’ai dû m’enregistrer un jour avec mon autre passeport. Mais les gars, on est bien trois : je suis Français et fier de l’être ! » scande Amsellem à ses deux partenaires avant d’organiser ses énormes pilasses de jetons noirs.

Eh bien, ça nous fait une chance de plus de ramener la Coupe à la maison ! Face à nos trois Bleus, le Brésilien Lucas Scafini, le Hongrois Tibor Nagygyorgy et l'Italien Fabio Peluso. Le premier rejoint le chipleader autour des 20 millions de jetons dès l'entame de la partie. Chemin inverse pour l'Italien qui bataille désormais en queue de peloton avec Florian, François, et Tibor.

Jacob Amsellem