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La tête dans les Estrellas

- 2 septembre 2024 - Par Fausto

Complètement fou. Venu avec un pote sur un coup de tête pour son premier “vrai tournoi” depuis près de huit ans, Sylvain Berthelot repart avec le titre Estrellas, devant plus de 7 000 joueurs, pour un gain stratosphérique de 499 224 €. Un exploit auquel l’amateur marseillais a du mal à croire. Et pourtant, il avait ce feeling, ce sentiment indescriptible qu’il était capable de décrocher la victoire.

1 100 € Estrellas Poker Tour Main Event (Fin)

Berthelot

« AHHHHHHRRGGG ! ». Un cri libérateur au milieu de la Main Room du Casino Barcelona. Tous les joueurs se retournent de leur siège pour comprendre d’où vient cette explosion de joie. En voyant le sourire euphorique de Sylvain Berthelot, qui serre le poing à côté de la table, les spectateurs comprennent vite. C’est lui le grand vainqueur du Main Event Estrellas, l’homme qui vient d’abattre un field de 7 138 joueurs, pour près d’un demi-million d’euros.

Berthelot

"Je ne touche plus terre ! Pince-moi plus fort", s’exclame le vainqueur en tombant dans les bras de ses amis Mickael et Julien. Ces mêmes gars avec qui il commençait le poker il y a plus de quinze ans, dans le club de Marseille Hold’em. Cette fois, c’est dans la cour des grands, sur un EPT Barcelone, sur le deuxième plus grand 1 000 € de l’histoire du poker européen et face à des joueurs de classe mondiale, que Sylvain réalise l'exploit d'une vie.

Berthelot

Mais comment un amateur, qui ne touche les cartes qu’une fois par an, qui ne suit rien de l’actualité, des évolutions techniques du jeu, peut-il venir à bout d’un tel tournoi ? Comme toujours, le gagnant se réfugie derrière le “good run”, mais invoque une autre arme moins répandue, les “good vibes”.

"J’ai reçu énormément de good vibes, assure le joueur. Micka, c’est un ami d’enfance. Vivre ce truc avec lui, c’est incroyable, et ça m’a poussé. Je voyais les messages de mes amis, de ma famille, et j’avais mes petits rituels. Pendant les pauses, je croisais tout le temps ce même gars de la sécurité à qui je tapais dans la main. Pareil avec les mecs contre qui j’avais joué au jour 1 ou 2... J’ai pris les good vibes de tout le monde. C’est assez indescriptible, mais j’étais porté par cette énergie".

Berthelot

Porté par le run et par les bonnes ondes, Sylvain a volé à travers les jours de tournoi marathon, sans pour autant planer dans les hautes altitudes. Dix blindes à la fin du Day 2, dix blindes à la fin du Day 3 et encore aujourd’hui, Sylvain a souvent fait le dos rond dans le peloton, avant de surgir dans le “money-time”. La manière dont il a retourné cette table finale en est la parfaite illustration. Parti shortstack, il a d’abord joué de patience avant de se libérer en milieu de partie, transcendé par la confiance… et par ce sentiment qu’il était capable d’aller au bout.

"C’est dingue de dire ça, c’est peut-être prétentieux, mais j’avais la sensation que c’était mon tournoi, quasiment depuis le début. Même quand j’étais shortstack, je me disais que ce n’était pas grave, que j’allais doubler et revenir. Comme une bonne étoile qui me guidait. J’ai fait des folds très sicks, probablement mal joué… Comme si une petite voix me disait : pas celle-là".

Berthelot y croyait. Et ce malgré son tapis boiteux ou son statut d’inconnu au bataillon, d’autant que sur les trois dernières tables, le joueur se retrouvait à chaque fois au milieu des deux épouvantails restant dans le field : Martin Zamani et Parker Talbot.

Berthelot Zamani Parker

"Le fait de ne pas suivre l’actualité du poker, de ne pas connaitre la tête des joueurs, ça m’aide, puisque je ne m’en fais pas une montagne. Je ne me dis pas “Lui, il a dix millions de Hendon Mob, lui, attention c’est un gros Shark…”. Je ne les connaissais pas ! Je sentais que c'étaient des pros, des bons joueurs, mais je ne me suis pas senti petit au milieu d’eux. C'est du poker, on a tous les mêmes cartes".

Sylvain a découvert en cours de route à qui il avait affaire. En l’occurrence, à des requins ayant goulument croqué les titres online, mais aussi, à des trublions capables de déstabiliser une table par leur parlotte incessante.

"En demi-finale déjà, le Zamani m’a rendu dingue. Il rigolait tout le temps… L’Asiatique (Ren Lin) aussi. Ils envoyaient les vannes tout le temps et en plus, on m’a interdit le casque, puisqu’on était en table télé. Ça m’a presque sorti du tournoi. Zamani était très chiant, mais en même temps, c’était bonnard. Et puis Parker (Talbot), bien sympa, mais je n'en reviens pas de voir à quel point il tient l’alcool ! J’hallucine. Et malgré tous les Gin Tonic, il regardait les stacks et en deux secondes, il savait le montant au jeton près !".

Berthelot

Sylvain a renversé Talbot sur ce check/raise turn qui laissait le Canadien sous les dix blindes. Après le deal à trois, il attirait Martin Zamani dans ses filets sur un duel de blindes avec As-Dame contre As-4. Seul l’obstacle Santiago Nadal le séparait du titre Estrellas. Le heads-up fut reglé en un quart d’heure.

Open 4 millions du Mexicain, défense de Berthelot et le flop vient AQ6. C-bet 4 millions, payé. Turn 10, Sylvain lead pour 10 millions, payé. River K, lead tapis pour un peu plus de 40 millions. Santiago réfléchit quelques secondes, et finit par payer. Sylvain se lève en retournant son K4. Les nuts, pour crucifier le KJ adverse. Ça y est, Sylvain Berthelot est champion ESPT.

Berthelot Santiago Nadal

Une victoire que l’amateur n’aurait pu écrire de plus belle manière. Un gars qui découvrait le jeu par le poker associatif en 2008. Qui a pris goût au jeu, aux sessions online, qui s’est même offert quelques petits Vegas avec le copain Salette, il y a dix ans de cela. Un passionné qui a mis sa passion entre parenthèses après la naissance de ces filles. "Quand les enfants sont petits, tu ne dors pas. Il y a plein de choses qui font que le poker online, ce n’est plus possible. Je m’autorisais quelques shots une fois par an. Un DSO ou un FPS par ci-par là. Mais depuis 2017, je n’ai quasi pas rejoué. J’ai déménagé à Lisbonne en 2022, et cette année, un ami, Julien Subreville, a vu qu’une étape de l’Irish Poker Tour se jouait là-bas. Je me suis dit pourquoi pas, ça fait longtemps. On l’a joué ensemble, j’ai fait un petit ITM de m**** mais j’ai un peu repris goût. C’est là que j’ai dit à mon pote Micka, “Ça te dirait d’aller faire un petit ESPT ? En plus à Barcelone, ça peut être sympa".

Berthelot Liarte

Belle inspiration. Sylvain a vécu avec son copain l’aventure poker de sa vie et repart avec le pactole. D’ailleurs, on va faire quoi de tout cette oseille ? "Ça ne va pas être une bankroll, prévient le grand vainqueur. Je vais payer le crédit de la maison, les études de mes filles, acheter un peu de bitcoin… Et puis, je rêve de jouer le Main Event WSOP. Je ne sais pas si je le ferai dès l’année prochaine, mais je vais m’offrir ce cadeau. Et surtout, on a prévu de faire un voyage au Japon. Mes filles sont fan d’animés, de truc comme ça. Je pense qu’il sera un peu plus beau que prévu le voyage". Bons voyages Monsieur Berthelot, et merci pour ces moments.

EPT Barcelone 2024 - Main Event Estrellas 1 100 €
7 138 entrées (re-entries inclus) - Prizepool 6 852 480 €

Berthelot

Place Nom Pays Prix
Vainqueur Sylvain Berthelot France 499 224 €
Runner-up Santiago Nadal Mexique 394 526 €
3e Martin Zamani USA 463 250 €
4e Parker Talbot Canada 227 000 €
5e Jean Benvenga Suisse 173 000 €
6e Francesco Macri Italie 136 400 €
7e Sanislovas Vinicienka Lituanie 104 500 €
8e Magnus Persson Suède 79 400 €
9e Johannes Verhagen Pays-Bas 61 680 €

La France prend le pouvoir

- 1 septembre 2024 - Par Fausto

Sylvain Berthelot s’empare pour la première fois du chiplead du tournoi. Sans coups à tapis ni rencontres favorables, juste à la force du poignet.

1 100 € Estrellas Poker Tour Main Event (Finale)

Berthelot

Ce n’est plus le même match. Et ce n’est plus le même Sylvain Berthelot. L’homme qui se faufilait entre les paliers, se cachant pendant de longues orbites avant de trouver le spot de double-up a totalement changé de stratégie. Le Marseillais augmente la cadence, défend davantage, et se permet quelques moves qui font très mal à ses adversaires. Ses victimes préférées ? Les deux ogres qui le cernent depuis hier : Martin Zamani et Parker Talbot. Les deux ont notamment subi chacun un check/raise de derrière les fagots qui a calmé le premier et réduit le stack du deuxième à peau de chagrin.

Open Berthelot 5 millions en batailles de blindes (sur 1M / 1,5M), et défense de Zamani. Le flop vient 839 et Sylvain c-bet à 4 millions. Zamani s’empare d'une pile de jetons blancs et avance le raise : 10 millions. Quelques secondes plus tard, le Français jette ses mains vers l’avant en prononçant les mots magiques : “all-in”. Snap-fold, le Français passe les 55 millions.

Quelques minutes plus tard, Parker Talbot ouvre les hostilités au bouton. 4 millions, suivi par Berthelot et le flop vient J43. C-bet 3 millions, payé. Turn Q, check, 2-barrel 10 millions, et check/raise tapis du Français. Parker n’a que dix blindes à ajouter dans ce pot énorme, mais c’est déjà trop, il fold. Berthelot prend le chiplead à Zamani, qui contrôlait la table depuis le début d’après-midi.

Parker Talbot

Le Canadien sortira quelques minutes plus tard. Open Zamani 97, shove 9 BB de Talbot A10, payé. 949 sur le flop, un 10 sur la turn pour croire au miracle, mais la river Q valide le double-up. Le Team Pro Pokerstars échoue au pied du podium, pour 227 000 €. Sylvain, Martin et Santiago Nadal sont assurés de 300 barres, et demandent d’ailleurs à regarder les chiffres.

Deal

"Je prends pas 30 000, ni 40 000 d'ailleurs. Je prends… 300 000 !"

Retour de flamme

- 1 septembre 2024 - Par Fausto

Le diable s’est piqué avec son trident. Martin Zamani fait doubler tour à tour ses trois adversaires. Le sort de cette table finale est plus indécis que jamais… Et Sylvain Berthelot est en position d’outsider.

1 100 € Estrellas Poker Tour Main Event (Finale)

Zamani Berthelot

Il a fait le dos rond, il a attendu son spot… et il a renversé le tyran. Sylvain Berthelot négocie parfaitement une situation ICM ultra-tendue et se replace idéalement dans un 4-max bouleversant d’action et d’indécision.

Il y a une demi-heure, Martin Zamani possédait plus de 120 millions de jetons, soit 80 BB, alors qu’aucun de ses adversaires n’en comptait plus de 25. Le premier double-up de Santiago Nadal avec A5 contre Q3 sonne comme un coup d’arrêt dans la domination écrasante de Zamani. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de Parker Talbot de revenir dans le jeu, avec un As-Valet qui tient contre le A2 adverse.

Vient ensuite ce superbe trap de Berthelot. Limp UTG, tapis 30 millions effectifs, fold dans les blindes, et snap-call de Berthelot. « Tu as les As ? » demande Zamani, sentant qu’il s’est fait attraper. Non, juste un beau AK, suffisant pour dominer le KJ de l’Américain. Le board 689QQ valide le double-up.

Zamani berthelot

L’hégémonie américaine est terminée. Zamani conserve son costume de chipleader, les concurrents organisent la résistance, Sylvain Berthelot en tête, avec un stack désormais très jouable de 60 millions. Entracte, puis le spectacle reprendra dans une heure !

Berthelot

Le clan Berthelot célèbre après cet attrapage en règle

Chipcount

Martin Zamani (USA) : 86 600 000
Sylvain Berthelot (France) : 61 700 000
Santiago Nadal (Mexique) : 33 100 000
Parker Talbot (Canada) : 32 600 000

 Blindes à venir : 1 000 000 / 2 000 000, BB Ante 2 000 000

Le diablotin les plonge dans les enfers

- 1 septembre 2024 - Par Fausto

Martin Zamani marche sur la table finale. L’Américain incarne à la perfection son rôle de grinder diabolique et fait brûler un par un ses adversaires dans les flammes de l’enfer.

1 100 € Estrellas Poker Tour Main Event (Day 4)

Martin Zamani

Une coupe en bataille aux bouclettes grasses et luisantes. Un regard narquois, accompagné d’un rictus démoniaque qui se transforme même en cri de hyène lorsque, pris dans l’ivresse du gambling, Martin Zamani se met à rire aux éclats.

Ses mimiques frôlant avec la psychopathie, ses réactions impulsives, ses petites phrases malignes font de cette finale Estrellas un spectacle captivant. Martin attire les caméras, les spectateurs qui le connaissent comme ceux qui le découvrent. Le problème, c’est qu’il attirait déjà les jetons.

Martin Zamani

À l’instar de son comportement, le jeu de Zamani est hors du commun. Ultra-actif, le grinder propose des “lines” surprenantes, à base de raises, de leads et de mise sous pression constantes. Naturellement agressif, le joueur ne se prive d’ouvrir davantage son éventail au vu de la configuration actuelle : Zamani dispose d’un chiplead large qui ne cesse de grossir d’orbites en orbites.

Les paliers désormais colossaux servent sa stratégie et tandis que le deuxième en jetons passe sous les vingt blindes, Zamani opte pour une tactique radicale : tapis pré-flop à toutes les mains, ou presque.

L’acting, la stratégie… Mais surtout, la réussite. Illustration avec cet open-shove sur la blinde du chiploser Stanislovas Vincienka. Le Lituanien s’empresse de payer avec son A3. Domination-nation contre le 63 adverse, le jeune grinder est en bonne posture pour faire doubler ses douze blindes. 34K sur le flop. 7 sur la turn.

« GG. It was nice to play with you » se permet Zamani, comme pour invoquer le mauvais sort avant même que ne soit sorti la river… 5. Une sorcellerie diabolique qui met brutalement fin au parcours de Stanislovas, 7ᵉ pour 104 500 €.

Martin Zamani

Deux minutes plus tard le spectacle continue. Open-shove 90 millions (90 BB) de Zamani UTG. Juste derrière lui, Francesco Macri réfléchit quelques secondes. Il semble être prêt à mettre lui aussi son tapis au milieu… Payé ! KK montré par l’Italien, qui ne veut surtout pas voir un As après que Zamani dévoile son A6. « Good Game » se permet de nouveau l’Américain, poursuivant ainsi son effroyable running-gag.

458 sur le flop. Rien de mieux sur la turn J. River 7, Zamani vient de rentrer la quinte ventrale, pour craquer les Barbus de Francesco, 6ᵉ pour 136 400 €.

La razzia Zamani continue avec une nouvelle élimination. Un nouveau duel improbable, avec 42 chez Martin contre A3 chez Jean Benvenga. Un flop K43, un 5 sur la turn, et un dernier 4 river. Brelan, et nouvelle élimination de l’Américain. Le Suisse prend la 5ᵉ place, pour 173 000 €.

Martin Zamani

Et Sylvain Berthelot dans tout ça ? Eh bien, il se débrouille comme un chef. Toujours aussi discret, le Français se montre une fois tous les quarts d’heure pour ramasser quelques pions salvateurs. Esquivant les duels contre Zamani, il a réussi à se refaire la cerise contre l’ancien chipleader, Santiago Nadal, sur un duel bouton contre BB avec AK contre A7. Sylvain frappe la quinte max sur le board 210J10Q et revient à 30 millions de jetons, soit presque le deuxième stack en circulation, derrière l’intouchable Zamani, à plus de 100 millions.

Berthelot tient sa finale

- 1 septembre 2024 - Par Fausto

L’amateur français continue sur sa lancée et accroche une place en finale du Main Event Estrellas. On aurait même pu voir deux tricolores au casting, si Alexandre Réard n’avait pas subi le bad beat contre Jean-Pierre Benvenga.

1 100 € Estrellas Poker Tour Main Event (Day 4)

TF Estrellas

Un premier double-up contre Parker Talbot, un ou deux vols de blindes et même une élimination ! Sylvain Berthelot trouve la clef pour ouvrir la serrure Claudio Di Giacomo, au point de flirter avec les quarante blindes. Le Français a déstacké l’Italien en deux temps. Défense 108 sur un open du Transalpin au bouton. C-bet petit, payé sur le flop Q83. Turn 8, check-check. River 3, Sylvain envoie un parpaing trois-quarts pot, entrainant un beau call-muck de l'ami Claudio. Main suivante, Di Giacomo envoie ses huit dernières blindes avec A9. Payé par 44. Le 9 au flop, mais une improbable flush backdoor donne le pot à Berthelot, désormais au-dessus des 28 millions de jetons.

Alex Réard

Sous le regard, tantôt stoïque, tantôt souffrant de Sonny Franco et Rony Halimi, Alex Réard perd un 70/30 à quelques dizaines, ou vingtaines de milliers d'euros.

Sur l’autre table, Alex Réard n’a pas connu la même fortune. Le Team Pro Unibet avait trouvé le bon spot en réceptionnant un open-shove CO de Jean-Pierre Benvenga. Le A7 du Suisse était dominé par le JJ adverse. La main chère à Winda sera effectivement craquée à cause d’un A tombé sur le flop. Réard se contente de la 11ᵉ place, pour 42 130 €.

Ren Lin

À 10 left, le shortstack Ren Lin prend ses responsabilités : Open-shove Q8, payé par Parker Talbot avec AJ. Un board à suspens QJ6K7 accouche d’une nouvelle élimination, et de la table finale de cet Estrellas Main Event.

Le chipcount au départ de la table finale

Nom Pays Jetons
Santiago Nadal Mexique 42 000 000
Martin Zamani USA 37 000 000
Francesco Macri Italie 30 800 000
Sylvain Berthelot France 30 100 000
Magnus Persson Suède 24 400 000
Parker Talbot Canada 22 300 000
Jean Benvenga Suisse 16 500 000
Sanislovas Vinicienka Lituanie 5 500 000
Johannes Verhagen Pays-Bas 5 400 000