Banni de la cour durant tout le Day 3, Harry Lodge est revenu doucement mais sûrement dans ce Main Event, jusqu’à s’asseoir sur le trône provisoire. Il fait partie des six joueurs visant une deuxième, ou même dans son cas une troisième finale EPT.
Main Event 5 300 € (Day 4)
Dans le pur style des coureurs britanniques, il est revenu au train. Tel Christopher Froome sur les pentes du Galibier, Harry Lodge maintenait l’allure, à un rythme assez élevé pour combler l’écart qui le séparait de l’échappée. À l’aube du dinner-break, l’Anglais sent que la fringale guette ses concurrents. Dans son rétroviseur gauche, Marcin Baranski semble sur le point de craquer. Le moment parfait pour placer l’attaque.
Pour décrocher son adversaire, Harry prend soin de camoufler l’offensive. Un pot limpé en batailles de blindes, et un flop 3
22
. Check Lodge, bet 1 blinde du Polonais, c’est payé. Turn K
. Check Harry et check Baranski.
River 7, le pot est minuscule, les deux joueurs avancent à petite vitesse… et se mettent d’un coup en danseuse ! Bet 1BB de Lodge… et raise 150 000 Baranski ! Harry réfléchit un temps… puis envoie le re-raise à 400 000. Pas assez pour le Polonais qui envoie le re-re-raise à 1 million… Et payé !
Qu’est-ce que c’est que ce coup ? Marcin Baranski montre… 89, pour une flush, incapable de battre le K2 de Harry. Le Polonais aurait-il pu s’économiser ces 600 000 derniers jetons ? L’histoire dit seulement qu’il prend la porte en 52ᵉ positon, pour 23 3650 €. Harry Lodge, lui, passe à 2 500 000, top 3 du tournoi.
Il fait partie des quelques joueurs pouvant viser une deuxième, ou pour lui, une troisième table finale EPT, après Prague 2017 et Londres 2022. Bruno Kovalski (4ᵉ à Barcelone en 2022), Rania Nasreddine (3ᵉ à Monte-Carlo en 2024), Mark Teltsher (vainqueur à Londres en 2005 et runner-up à Barcelone en 2007), Govert Metal (7ᵉ à Prague en 2023) et bien sûr, le tenant du titre Simon Wiciak.
