La poussée soudaine de Boris Kuzmanovic nous offre une vue idéale pour observer la forêt catalane. À 75 left, plusieurs arbres de jetons grattent désormais le ciel catalan, et il faudra plus d’un coup de tronçonneuse pour les faire tomber de ce Main Event. Petite balade en forêt.
Main Event 5 300 € (Day 4)
En termes de hauteur, difficile de faire mieux que le séquoia géant. Stephen Song fait partie de ceux-là. Endémique des montagnes américaines, il dépasse largement tous les autres arbres du field, atteignant des record d’altitude à plus de 150 blindes. Nul besoin de quantité d’eau, juste de quelques bons setups pour étendre ses branches. Deux As contre deux Rois face à Matthew Gillingham par exemple. Ou encore une flush rentrée river pour craquer la double paire de Vlado Banicevic. Vainqueur WSOP et vainqueur WPT, le séquoia pousse tout seul et assoit son statut de plus grand arbre du field, avec 2 305 000 jetons à la deuxième pause du jour.
De nombreux beaux arbres poussent en terre catalane. Le massif des Guilleries abritent effectivement plusieurs forêts luxuriantes, à tel point que certaines espèces sont encore inconnues. Pablo De Heredia par exemple, n’est répertorié dans aucune encyclopédie de plante. Un épicéa “non commun”, qui vit sa première grande pousse dans les champs pokeristiques internationaux. Au point de se faire un nom ? 1 500 000 pour le plus grand arbre espagnol.
Le tilleul de Hollande s’adapte à tous les climats. Le Jelle “Tiliaceae” Moene fleurit aussi bien dans les forêts de Bohème, autour de Prague, dans les vastes plaines d’Irlande (finaliste Irish Open), ou bien sur les îles Chypriotes (Finaliste High Roller Merit Poker Series). Labellisé champion WPT Online, Moene espère une éclosion pareille à celle du PartyPoker Millions, il y a deux saisons, où il terminait 9ᵉ au classement des plus grands feuillus.
L’acajou du Brésil peut-il rivaliser avec le séquoia américain ? La question se pose au regard du feuillage de Fabiano Kovalski. Le top reg brésilien semble apprécier les terres fertiles de Catalogne où, comme il y a deux ans, il s’est encore constitué de larges cimes de jetons. Son écorce dure et sa connaissance des créatures exotiques rodant dans les forets équatoriales ou européennes seront des atouts de poids pour tenter de grimper une nouvelle fois près du soleil. 1 600 000 pour le géant amazonien.