La finale réunira les 6 derniers joueurs.
Simon Wiciak est (encore) chipleader.
Le jeu reprendra au niveau 33, avec un tapis moyen à 42 blindes.

Le dernier coup de la journée aura vu le Canadien Curtis Knight se faire éliminer par l'Anglais Carl Shaw. Curtis pousse ses derniers jetons avec 1010 et se fait payer par Shaw avec J10. Un Valet au flop donne l'avantage à Carl et rien ne viendra plus sauver Curtis, qui se sera levé avec ses affaires avant même que le croupier ne délivre la river.

Eliminé en 7e place, le Canadien encaisse un gain de 232 700 euros, exceptionnel pour un joueur qui n'avait cash que 10 000 dollars en carrière jusqu'à présent ! Forcément déçu, Curtis pourra être fier d'un parcours XXL à Barcelone.

Lacrosse à l'honneur : hommage à Curtis Knight

Le temps d’une pause, on en a profité pour faire quelques recherches en dehors de la sphère pokeristique sur les joueurs encore en lice. Le Canadien Curtis Knight est joueur de lacrosse à un niveau professionnel : il joue en effet pour l’équipe de Rochester, après avoir notamment évolué à Edmonton et Saskatchewan (à vos souhaits). Autant vous dire que les dix minutes passées à essayer de comprendre les règles et les finesses de ce sport ont été relativement peu productives. Si ce n’est pour vous dire que ce sport se pratiquait dès le XIe siècle en méso-amérique et qu’il est le sport national d’été officiel du Canada. Pour le reste, considérons que c’est un avatar du hockey et on aura grosso modo une idée plus ou moins précise des règles qui le régissent. Et si jamais la lecture de ces quelques lignes avaient suscité chez vous un réel coup de cœur (ou que vous rêviez de rencontrer Curtis ailleurs qu’autour d’une table de poker), sachez qu’il existe une fédération française de lacrosse, créée en 2008 et basée à Meudon, dans les Hauts-de-Seine. Elle réunit onze clubs et comptabilise environ 200 licenciés. Enfin, pour les petits malins qui auraient pu espérer se faire mousser aux prochains JO de Paris et jouer pour l’équipe nationale, le sport n’est (malheureusement ?) pas un sport olympique, bien qu’il l’ait déjà été à deux reprises, en 1904 et 1908. Les deux éditions ont d’ailleurs été remportées par… le Canada.

Le chipleader s'appelle (toujours) Simon Wiciak

Cela en devient presque une habitude : Simon est à nouveau en tête du classement à l'issue de ce Day 6.

"La journée s'est globalement bien déroulée, commence-t-il. Ça n'a pas été simple car les petits stacks ont doublé comme je le craignais et mon avance a fondu. Puis vient ce qui est le tournant de ma journée, le coup avec mon Roi-Valet dans le combat entre les deux plus gros tapis. Je vais réserver mon analyse technique mais en gros, j'étais surpris par son move de me relancer car je ne trouve pas forcément ça très ICM. Sur le flop avec 8-8-5, jamais il n'a un 8 ou un full. Vu la dynamique de la main, je le mets au mieux sur une paire entre les 7 et les Valets. Au-dessus, il m'aurait sur-relancé préflop pour optimiser et extraire le maximum si j'ai un As-Roi par exemple. Quand je fais mon Valet river, je continue de faire confiance à mon analyse et au final ça me réussit. À chaud, je ne sais pas trop comment j'aurais tourné mon bluff si je n'avais pas trouvé ce Valet. Mais ce coup me fait clairement faire le break et après tout est plus simple. J'open beaucoup, ça fonctionne, et je les sais tous coincés avec des stacks équivalents. Maintenant, tout le monde va bosser et voir les images et donc je vais adapter mon attitude de demain à ce que les autres auront pu voir de mon jeu. Il faut constamment savoir s'adapter et avoir un coup d'avance. Et si demain je ne suis plus chipleader, je ne changerai pas ma façon de jouer et je continuerai à pratiquer ce que je sais faire." nous confie-t-il avec beaucoup de sérénité.

"Demain, je vais avoir un beau rail. Ça aide beaucoup je trouve, un peu comme le public dans un match de foot, pour faire le douzième homme. Quand Curtis se fait éliminer, il est un peu tout seul, je trouve ça triste. Les Brésiliens sont nombreux et ont deux joueurs en table finale demain, il va falloir rivaliser" rigole-t-il.

Avec Antoine Saout dans le public, Simon est bien entouré : "Comme je te disais hier, j'ai beaucoup d'aide pour travailler sur mes adversaires. Antoine, bien sûr, et d'autres. J'étais en coloc avec lui à mon premier Vegas il y a deux ans. Ça fait plaisir d'avoir du monde et des compétences à sa disposition."

Reprise des débats demain dimanche à 12h30, avec les six finalistes !

Le chipcount complet de la table finale

Les 10 joueurs éliminés de la journée

Main Event - 5 300 € (Day 6)
7 joueurs restants sur 2 120 entrées
Pause avant la reprise au niveau 33 - Blindes 125 000 / 250 000 Ante 250 000
Tapis moyen : 9 085 000

Les joueurs sont en break pour 45 minutes et c'est donc l'occasion d'actualiser le chipcount à sept joueurs restants. Simon Wiciak est désormais énorme chipleader tout seul. Après l'élimination d'Ylitalo, Simon a continué son agression à table, profitant d'une relative égalité de jetons chez ses adversaires et de la pression conséquente désormais des paliers à venir. Le prochain sortant prendra 232 700 euros et le suivant 302 500 euros, soit un écart de près de 70 000 euros pour une place. De quoi en faire réfléchir plus d'un à engager tous ses jetons face au patron de la table !

Une dernière statistique pour illustrer l'emprise du Français sur cette table : ill possède plus de 40% des jetons en circulation. Monstrueux.

Chipcount à la pause pour les 7 derniers joueurs

Main Event - 5 300 € (Day 6)
7 joueurs restants sur 2 120 entrées
Niveau 32 - Blindes 100 000 / 200 000 Ante 200 000
Tapis moyen : 9 085 000

Comme si l'élimination de Niste avait détendu tout le monde, l'action a repris de plus belle. Si les deux chipleaders au moment de regroupement des deux dernières tables avaient depuis perdu un peu de leur superbe, resserrant les écarts en jetons, Simon Wiciak a repris sa marche en avant pour pointer à 19 millions avant le coup fatal qui lui permet de sortir le Suédois Robin Ylitalo.

Sur un min raise préflop de Robin, Simon Wiciak s'invite avec 54, ainsi qu'Akkari. Sur le flop 7A2, Robin poursuit son agression avec son KQ et seul Simon, avec ses multiples draw (et son énorme tapis), call. Le Suédois décide de poursuivre son bluff sur la turn 3, qui lui est définitivement fatale. Simon se contente de payer ce nouveau barrel. Sur la river 5, Robin ne trouve pas le frein et envoie ce qui lui reste de tapis, 1,9 million, pour entendre un snap-call chez le Français. Il sait qu'il a perdu et le voilà éliminé en 8e place pour 179 000 euros. Le dernier vainqueur d'un Main Event EPT encore en lice disparaît donc, laissant sept joueurs vivants, soit encore un de trop pour conclure cette journée et envoyer les six finalistes requis au rendez-vous de demain.

Main Event - 5 300 € (Day 6)
8 joueurs restants sur 2 120 entrées
Niveau 32 - Blindes 100 000 / 200 000 Ante 200 000
Tapis moyen : 7 950 000

Après un long palier sans nouvelle sortie, malgré des actions à tapis qui auraient pu entraîner une élimination plus précoce, c'est finalement Mihai Niste qui sort le premier de cette table (presque) finale. Peut-être les joueurs étaient-ils saisis par l'enjeu ou par un public en nombre et expressif, mais il aura fallu attendre près de deux heures pour connaître l'identité de ce premier sortant.

À tapis préflop, après avoir raté un bluff qui lui aura coûté cher, Mihai propose As-10 face à une paire de 6. Le lancer de pièce ne tombera pas du côté des Carpates et Niste se voit éliminé en 9e place pour un gain de 137 700 euros.

Très actif aux tables depuis le début du tournoi, Mihai réalise l'une de ses plus belles performances en live, lui qui a déjà accumulé 1,5 million de dollars sur le circuit live, avec des performances dans plusieurs pays et un certain succès à Chypre et aux États-Unis.

"C'est un tournoi incroyable, l'ambiance et l'organisation sont vraiment spéciales et j'ai pris beaucoup de plaisir" nous confie-t-il à sa sortie.

Au jeu des pronostics, Mihai est plutôt du genre normand : "Tout peut arriver, les joueurs encore en vie jouent très bien et les écarts de tapis se sont resserrés donc c'est difficile à dire."

Enfin, on ne pouvait pas quitter Mihai sans lui poser la question que tout le monde a pu se poser : pourquoi cette figurine d'Obélix ?

"Ce n'est pas vraiment un fétiche. J'ai d'autres fétichismes mais pas celui-là (rires). En fait, mes parents me racontaient son histoire quand j'étais petit. Je lisais tous les Astérix et pour moi c'était surtout lui le héros. Je l'aime bien et il me suit comme ça." nous explique-t-il avec un sourire ému. Avant de poursuivre la longue séquence des interviews.

Main Event - 5 300 € (Day 6)
9 joueurs restants sur 2 120 entrées
Niveau 30 - Blindes 60 000 / 120 000 Ante 120 000
Tapis moyen : 7 066 000

L'élimination du Mexicain Jose Rodriguez Zurita en dixième position ouvre la voie à la réunification des tables. Ils sont désormais neuf joueurs, tous regroupés en table TV, désormais unique vestige de ce Main Event. C'est le Canadien Plante qui s'occupe de sortir Zurita, avec un brelan de 3 touché à la turn, quand José avant floppé top paire.

Le Français Simon Wiciak est second en jetons, dans un classement toujours dominé par l'Anglais Carl Shaw. Le binôme de tête possède une très large avance sur un ventre mou de cinq joueurs, qui tournent entre 30 et 60 BB. Les deux Brésiliens Andre Akkari et Joao Sydenstricker ferment la marche, avec 12 et 11 blindes respectivement.

Chipcount des 9 joueurs encore en lice