Santiago Plante récolte le chiplead pour le jour 4

- 30 août 2023 - Par Ragnar Atimgonn

79 joueurs qualifiés pour le jour 4
8 Français reviendront demain, ainsi que le Team Pro Winamax Mehdi Chaoui
20 550 euros garantis et toujours 1 488 000 euros pour le vainqueur

Fin de journée, tout le monde remballe ! Enfin, pas vraiment tout le monde, car sur les 303 joueurs présents en début de journée, seuls 79 ont pu bagguer des jetons à la fin du dernier niveau.

Il faut dire qu'ils n'ont pas chômé et les éliminations ont été nombreuses dès les premiers niveaux.

Le premier constat est que les chipleaders des journées précédentes n'ont pas su maintenir leur leadership et ils sont nombreux à être passés à la trappe, à l'instar du Finlandais Kaukua (leader au jour 2), du Grec Ioannis Zachmanidis (second en jetons en début de journée) et de l'Américain Martin Zamani.

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Carl fait le Shaw.

À l'issue de la journée, quelques gros tapis sont à signaler, dont celui de l'Anglais Carl Shaw à plus de 2 millions, et surtout du Canadien Santiago Plante, seul à dépasser la barre des 3 millions (soit 200 BB à la reprise demain).

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Santiago Plante, chipleader au début du jour 4.

Chaoui TV
Mehdi Chaoui portera les couleurs de la team pro du W rouge au jour 4 !

Du côté des team pro Winamax, seul Mehdi Chaoui reviendra demain pour le jour 4. Davidi Kitai a été éliminé en début de journée. Il pourra se consoler avec son record nouvellement établi grâce à cet ITM. Quant à Romain Lewis, il a sombré en table TV, mais il faut rappeler qu'il avait failli buller le jour 2.

"Ma journée s'est bien passée" nous confie Mehdi après avoir sagement rangé ses jetons. "J'ai passé une bonne partie de la fin de journée en table TV. Le niveau était OK pour un EPT, avec Patrik Antonius et Antoine Labat, et des Suédois costauds."

À cette table, les éliminations se sont enchaînées à un rythme élevé et beaucoup de Français y sont passés, dont Thomas Fougeron et Jean-Paul Pasqulini. Ce dernier sera d'ailleurs le dernier éliminé de la journée, à la 80e place pour un gain de 20 550 euros.

table tv
Chaoui et Pasqualini sont en table TV. Pasqualini se fait éliminer. Qui reste-t-il ?

"Je suis forcément déçu, j'aurais pu jouer autrement. Mais bon je n'ai pas eu beaucoup de jetons. Je perds les As dans un coup à trois, face à paire de Dames et un autre qui finit en couleur à pique." partage Jean-Paul, à qui on rappelle qu'il avait lui-même craqué une paire d'As plus tôt avec sa paire de Dames qui finit en brelan à la river.

Les 8 Français qualifiés pour le jour 4

Nom Jetons Rang en jetons
Samuel Fournier 1 780 000 6e
Benjamin Gros 1 240 000 12e
Simon Wiciak 885 000 26e
Antoine Labat 725 000 36e
Smain Mamouni 555 000 47e
Gaetan Balleur 445 000 59e
Djamal Boutaleb 315 000 67e
Rachid El Yaacoubi 240 000 70e

L'occasion de dresser un rapide bilan des performances tricolores. Avec 34 Français au départ, la France était le contingent fort de cet EPT. en fin de journée, huit d'entre eux ont su passer l'épreuve. C'est davantage que les sept Italiens... mais autant que les huit Brésiliens qui seront présents demain au jour 4, le Brésil étant la nation la mieux représentée à égalité. À noter la présence remarquable de sept joueurs roumains, et la faiblesse de la représentation de certaines nations traditionnellement douées pour le poker (seulement deux Américains, deux Allemands et un seul Suédois).

anto itw
Patrik Antonius a passé aussi une partie de sa journée en table TV. Il aura eu fort à faire, notamment face au Suédois Robin Ylitalo. Les deux Scandinaves se sont rendu coup pour coup. Et la fin de journée est synonyme d'interviews en tout genre pour les patrons du circuit.

Avec une moyenne de tapis de 54 BB pour les joueurs qualifiés, le rythme devrait être beaucoup plus lent demain à la reprise. Rendez-vous à 12h pour ce jour 4 qui s'annonce passionnant !

Chipcount complet des 79 qualifiés

Nom Pays Jetons
Santiago Plante Canada 3 025 000
Carl Shaw Royaume-Uni 2 200 000
Mathias Duarte Uruguay 2 115 000
Ezequiel Waigel Argentine 2 110 000
Ka Kwan Lau Espagne 2 110 000
Samuel Fournier France 1 780 000
Pedro Paulo Brésil 1 635 000
Jose Rodriguez Zurita Mexique 1 570 000
Ramin Hajiyev Azerbaijan 1 565 000
Curtis Knight Canada 1 530 000
Juan Carlos Vecino Espagne 1 250 000
Benjamin Gros France 1 240 000
Wouter Beltz Pays-Bas 1 230 000
Boris Kolev Bulgarie 1 220 000
Thomas Boivin Belgique 1 200 000
Robin Ylitalo Suède 1 150 000
Hubert Matuszewski Pologne 1 125 000
Daniyar Aubakirov Kazakhstan 1 085 000
Julio Chia Cabrera Pérou 1 050 000
Khazret Nebezhev Russie 1 035 000
Alan Ferraro Argentine 995 000
Pablo Melogno Uruguay 960 000
Alejandro Arnold Uruguay 930 000
Marcus Van Akram Australie 905 000
Agostino Ascone Italie 890 000
Simon Wiciak France 885 000
Kaspar Kaisel Estonie 825 000
Bernat Capdevila Montes Espagne 790 000
Gustavo Oliveira Brésil 785 000
Ido Aboudi Israël 775 000
Luca Bartolacci Italie 770 000
Benjamin Lebor Royaume-Uni 755 000
Mircea-Alexandru Flutur Roumanie 750 000
Andre Akkari Brésil 741 000
Lauri Saaskilahti Finlande 740 000
Antoine Labat France 725 000
Paul Jurcuta Roumanie 700 000
Sandor Hadnagy Roumanie 690 000
Patrik Antonius Finlande 680 000
Adrian State Roumanie 670 000
Mohamad El Rais Suisse 665 000
Brandon Mifsud Malta 660 000
Daniel Smiljkovic Allemagne 615 000
Joao Sydenstricker Brésil 615 000
Maksim Vaskresenski Biélorussie 600 000
Alessio Di Cesare Italie 585 000
Smain Mamouni France 555 000
Oshri Lahmani Israël 550 000
Felipe Boianovsky Brésil 520 000
Markku Koplimaa Estonie 520 000
Alessandro Pichierri Italie 520 000
Lucas Scafini Brésil 515 000
Dominik Panka Pologne 505 000
Catalin Pop Roumanie 490 000
Sammy Lafleur Canada 470 000
Petr Svoboda République Tchèque 460 000
Gianas Rege Italie 455 000
Vlantouts Kourka Grèce 450 000
Gaetan Balleur France 445 000
Marcin Kacprzak Pologne 435 000
Felipe Morelli Brésil 430 000
Walter Ripper Brésil 415 000
Eduard Barsegian Russie 410 000
Alexandru Brumaru Roumanie 380 000
Vlado Banicevic Montenegro 375 000
Mihai Niste Roumanie 375 000
Djamal Boutaleb France 315 000
Alexander Wahl Allemagne 295 500
Gianluca Speranza Italie 295 000
Rachid El Yaacoubi France 240 000
Andrea Dato Italie 215 000
Benjamin Winsor Royaume-Uni 210 000
Frank Lagodich USA 210 000
Vicent Bosca Espagne 205 000
Mehdi Chaoui (team pro WInamax) Maroc 200 000
Aristidis Theodoridis Grèce 195 000
Yisha Chen Hong Kong 140 000
Stephen Song USA 135 000
Alexey Badulin Russie 110 000

Dernière étape sur la route du day 4

- 30 août 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Main Event - 5 300 € (Day 3)
93 joueurs restants sur 2 120 entrées
Niveau 20 - Blindes 6 000 / 12 000 Ante 12 000
Tapis moyen : 684 000

Ils sont encore 93 assis aux tables du Main Event et ces rescapés parmi les 303 joueurs ayant pris le départ du jour 3 ce midi jouent désormais le dernier niveau de la journée. Avec un gain assuré désormais de 20 550 euros, tous ont déjà en tête les prochains paliers et le (quasi) million et demi promis au vainqueur.

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Romain Lewis sort en 121e position. Pas si mal quand on se souvient qu'il avait failli buller le tournoi hier soir. Il laisse son collège Mehdi Chaoui seul représentant du team Winamax.

Côté tricolore, on alterne entre le bon et le moins bon. On peut ainsi déplorer les éliminations de Romain Lewis en 121ème position, suivi par Patrick Caverivière, Steve Berdah, Antoine Stackowiak ou encore Jimmy Guerrero.

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Benjamin Gros mène la troupe française : il est 6e au classement provisoire.

Côté face, on peut compter sur Benjamin Gros, 6e au classement provisoire des jetons, avec 1,5 million, suivi de près par Samuel Fournier, qui a longtemps guerroyé à la même table que Guerrero ou le Norvégien Mokri. Antoine Labat est toujours assis également, tout comme Jean-Paul Pasqualini. En expérimenté renard des surfaces, Jean-Paul a su se maintenir avec intelligence et vigilance. Longtemps en table TV, principale et secondaire, on l'a vu jouer un poker solide et efficace, face à de très coriaces adversaires comme Patrik Antonius.

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Martin Zamani

Parmi les autres sortants notoires, on compte l'Américain Martin Zamani, longtemps chipleader (107 place), tout comme le Finlandais Toni Kaukua.

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Kaukua out. Le Finlandais était chipleader au début du jour 2.

Davidi Kitai, chasseur de records

- 30 août 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Après son élimination en début de ce jour 3, le team pro Winamax est parti s'enregistrer pour un autre tournoi, le Mystery Bounty à 3 000 euros. Qu'est-ce qui motive toujours David Kitai à enchaîner les tournois ? C'est la question, parmi d'autres, à laquelle il a bien voulu répondre.

casino kitai
À l'extérieur de l'enceinte du casino, Davidi Kitai prend le temps de revenir sur sa carrière, son jeu et ses objectifs. Avec sincérité, modestie et une ambition toujours intacte. La marque des grands champions.

Son ITM sur le Main Event de cet EPT Barcelone 2023 est synonyme de record : avec cette 23e place payée sur un Main Event EPT, le Belge est désormais le joueur de la planète qui compte le plus de places payées sur les EPT, détrônant ainsi le Norvégien Johnny Lodden, avec qui il partageait le record depuis son ITM obtenu à Monaco au printemps dernier.

Que signifie pour toi ce record ?

"Si ce record n'a jamais été un objectif, ça me fait très plaisir. C'est symbolique" nous explique Davidi, avec modestie, mais conscient que cette marque en dit long sur sa carrière.

"Pour moi, cela veut dire trois choses. Déjà, cela prouve que je suis vieux (rires). Ou en tout cas que je suis sur le circuit depuis longtemps. Le deuxième constat que je fais est assez critique à propos de mon jeu. Faire beaucoup d'ITM signifie peut-être que je ne prends pas assez de risques, car finalement ce qui compte c'est de gagner des tournois. Faire trop d'ITM signifie donc peut-être que je ne prends pas assez de risques à des moments opportuns, comme à la bulle par exemple, pour monter des jetons et se donner ainsi plus de chances de gagner le tournoi. Je donne peut-être trop d'importance à la notion de survie et fais trop de place à l'ICM. Dans le même temps, on peut se dire que gagner beaucoup de titres signifie qu'on ne respecte pas assez l'ICM, ce qui est source d'erreurs. Il y a peut-être des pistes d'amélioration de mon jeu sur ce sujet. Et enfin, le troisième constat, positif celui-là, que m'inspire ce record, c'est que je suis constant.

"J'ai des rêves, j'aime bien me fixer des objectifs, comme de gagner un jour le Main Event des WSOP. Je joue principalement pour l'argent mais aussi pour la gloire, le prestige et pour le plaisir."

"Au poker, l'objectif est de gagner de l'argent. L'aspect financier est primordial. Ça reste le but du jeu pour la plupart d'entre nous."

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Davidi Kitai lors du Main Event EPT Barcelone 2023

Au sujet de l'argent, et puisque la question a été largement évoquée parmi les joueurs, les risques d'une modification de la fiscalité espagnole sur les joueurs ont-ils pesé dans ta réflexion quant à ta venue à Barcelone ?

"Oui clairement. Au début, je ne pensais pas venir pour ces raisons-là. Il y avait semble-t-il un risque que je ne parvenais pas forcément à mesurer. Mais après réflexion, les tournois que je comptais jouer ici, à savoir le Main Event et le High Roller, sont des tournois avec beaucoup d'EV. Et même si on me prenait 20%, ça valait quand même la peine de venir. J'en ai beaucoup parlé avec Adrian Mateos, qui est très au fait de ces questions de fiscalité du joueur. Pour beaucoup, le choix a été fait de ne pas venir, parce qu'ils considéraient que le risque était réel et trop élevé. Mais PokerStars a été plutôt rassurant sur le sujet. Mais sur des tournois où tu as un ROI de 60%, même si on t'en prend 20, ça reste toujours intéressant. Mais bon, pour gagner de l'argent en tournoi, il faut savoir durer et aussi adapter son jeu."

Sur l'évolution du jeu ces dernières années justement, quel regard portes-tu ?

"Le jeu évolue beaucoup et très vite. L'apparition des solvers, le jeu GTO, ça a révolutionné le poker. Quand cette dimension a émergé avec force, j'ai eu un petit complexe et puis je me suis rassuré. Je me suis rendu compte que les joueurs continuaient à jouer exploitant. C'est là que je me sens fort, à exploiter les faiblesses de mes adversaires. J'ai su m'adapter, je travaille désormais aussi avec ces outils. Et ma longévité prouve que finalement je suis toujours à un bon niveau, capable de rvialiser avec les nouvelles générations. Le plus important pour moi est de savoir s'adapter aux adversaires en face."

Dans ta carrière, quelle victoire est la plus marquante ?

"J'en ai deux à vrai dire. Mon premier bracelet WSOP [obtenu en 2008 sur un Event à 2 000 dollars en Pot-Limit Hold'em], c'était vraiment spécial. Et puis ma victoire à l'EPT Berlin en 2012, qui me permet d'avoir la Triple Crown. Tu vois, quand je dis que je suis vieux : ça commence à remonter, ça fait plus de dix ans déjà (rires)." nous confie-t-il. "Je l'ai vécu comme un accomplissement total de ma carrière."

EPT Berlin 2012
Davidi Kitai lors de sa victoire à l'EPT Berlin en 2012, qui lui offre la Triple Couronne.

Sur le rythme du circuit international, Davidi assume : "Je joue toujours à fond. J'ai désormais une famille, des enfants et ça change beaucoup le quotidien. Mais je reste toujours passionné par le jeu et toujours aussi motivé. Certes, j'ai désormais moins le temps que d'autres de travailler mon jeu, de grinder online. Tout ça demande beaucoup d'organisation."

Quand on lui demande s'il existe encore un tournoi ou un lieu où il aimerait jouer, Davidi Kitai répond sans hésiter : "Disputer les tournois Tritons, c'est vraiment mon prochain objectif. Je ne les ai jamais joués et je mets tout en oeuvre pour pouvoir y arriver. J'ai la chance d'avoir de l'expérience donc c'est un véritable avantage par rapport aux petits jeunes. C'est à moi de travailler mon jeu sur les solvers pour être prêt et concurrencer les meilleurs. Par exemple les tournois à 250 000, avec la moitié du field avec des joueurs et l'autre moitié avec des businessmen, c'est tout à fait mon genre de tournoi. J'aime bien ce mélange entre amateurs et pros. C'est là que je me sens le plus à l'aise et j'ai vraiment hâte de les jouer."

Un joueur qui l'impressionne ou qu'il affectionne comme modèle ?

"J'essaie de prendre exemple sur les joueurs qui durent un peu dans le temps. C'est déjà un peu mon cas et c'est aussi mon objectif. Et un joueur comme Erik Seidel [présent à Barcelone pour ce festival où il a d'ailleurs réalisé deux places payées, NDLR] est impressionnant. Il est toujours aussi compétitif après toutes ces années."

Et pour conclure, y a-t-il une vie après le poker ?

"Honnêtement non (rires). Je crois que je ne vais jamais arrêter le poker. Je fais partie de ces gens qui ont le poker en eux. Sans doute, mon rythme de jeu changera mais je jouerai jusqu'à ma mort je pense. J'aimerais être un Doyle Brunson bis."

La carrière de Davidi Kitai en quelques chiffres

10 909 847

C'est en dollars le montant de ses gains sur le circuit depuis le début de sa carrière. Il est bien entendu en tête de la All Time Money List de son pays, la Belgique, devant Thomas Boivin (5,3 millions de dollars), d'ailleurs toujours en lice dans le Main Event de ce festival.

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Le nombre de places payées sur un Main Event EPT, record absolu devant le Norvégien Johnny Lodden (22 places payées).

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Le nombre d'ITM réalisés sur le Main EPT Barcelone. Le premier date du 28 août 2007, dans une édition remportée par le Danois Sander Lyloff, lors de laquelle Patrick Bruel avait fini à la 8e place. Le meilleur résultat obtenu par Davidi aura été une 3e place lors de l'édition 2008, pour un gain de 455 000 euros.

3

Comme sa Triple Crown, obtenue lors de victoire à l'EPT Berlin en 2012. Seuls 9 joueurs au monde ont réussi cet exploit, qui consiste à gagner un titre sur chacun des trois circuits majeurs (WSOP, WPT et EPT). Seul un Français est titulaire de cette triple couronne, Bertrand "Elky" Grospellier. Le dernier joueur a l'avoir obtenue est le Britannique Roberto Romanello en 2020. Et le joueur a l'avoir obtenue le plus rapidement est l'Anglais Jake Cody, qui a gagné ces trois titres en 1 an et quatre mois, entre 2010 et 2011.

Jurcuta casse la Barac

- 30 août 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Main Event - 5 300 € (Day 3)
116 joueurs restants sur 2 120 entrées
Pause - reprise au niveau 19 - Blindes 5 000 / 10 000 Ante 10 000
Tapis moyen : 548 000

À la table où siègent les Français Jimmy Guerrero, runner-up de l'édition 2022, et Samuel Fournier, l'ambiance est à la détente et l'arrivée du Norvégien Mokri suscite de nouvelles discussions conviviales. Si ce dernier est présenté par Guerrero comme le boss de la table, le Norvégien tout récemment auréolé de sa victoire sur le très sélectif Super High Roller à 100 000 euros, remporté face à Jean-Noël Thorel, a un peu perdu de sa superbe. Avec un tapis aux alentours de la moyenne, il n'en reste pas un adversaire coriace. En attendant, c'est un Roumain qui gère l'action sur le coup suivant.

Jurcuta

Sur une relance UTG d'un Suédois à 16 000, le Croate Branimir Barac paie, avant de voir le Roumain Paul Jurcuta (photo) 3-bet de small blind à 72 000. Mokri de big blind s'échappe, ainsi que le relanceur initial. Seul Barac s'invite sur le flop 547. Nouveau barrel à 55 000 et le Croate avance 76 000. Mokri annonce qu'il s'agit d'une fausse relance et le croupier doit refuser ce qui ressemblait à un raise du Croate. Le bet est donc seulement payé et permet d'ouvrir une turn Q. Nouveau tir à 80 000 de Jurcuta, qui ne s'est pas laissé intimidé par la vraie-fausse relance précédente. Cette fois, Barac se contente de payer sagement et les deux joueurs découvrent la river A. Dernier barrel de Paul, qui avance son tapis pour environ 170 000. Barac le couvre de peu et sait qu'il joue gros sur ce coup. Dépité, il finit par fold, retournant une paire de 6, qui n'a pas trouvé d'aide malgré un straight draw au flop.

Le Roumain empoche un beau coup juste avant la pause, auquel Guerrero comme Fournier auront été bien attentifs.

Les Français font de la résistance

- 30 août 2023 - Par Ragnar Atimgonn

Main Event - 5 300 € (Day 3)
151 joueurs restants sur 2 120 entrées
Pause - reprise au niveau 18 - Blindes 4 000 / 8 000 Ante 8 000
Tapis moyen : 418 000

Ylitalo
Robin Ylitalo est bien entouré, avec les Français Jean-Paul Pasqualini et Thomas Fougeron comme voisins.

Ils sont encore 151 joueurs, soit la moitié du field de ce début de journée (303 joueurs), il y a à peine quatre heures. Certains ne reviendront pas aux tables à l'issue du break, à l'instar de Thomas Fougeron, qu'on avait pris plaisir à retrouver hier aux tables du Main Event. L'ancien sponsorisé, l'un des pionniers dgu jeu en France, se fait finalement éliminer en 161e position pour un gain de 13 450 €.

"J'ai envie d'aller le plus loin possible" nous avait-il confié un peu plus tôt dans la journée. Avec un stack limité à la reprise du jour 3, il ajoutait : "Je ne suis pas là pour jouer les paliers mais pour me faire plaisir et jouer mon jeu."

Mission accomplie pour Thomas, à qui on souhaite le maximum de réussite avec son club de basket du Portel. Allez la Côte d'Opale !

Installé en table TV secondaire, Thomas n'avait pas tiré la table la plus simple. Avec en partenaire de jeu Patrik Antonius, le Suédois Robin Ylitalo, Jean-Paul Pasqualini ou encore Antoine Labat, le niveau était élevé et chaque coup devait se jauger au cordeau. Antonius semblait avoir pris un certain ascendant sur la table et plusieurs passes d'arme avec Ylitalo ont tourné à son avantage.

Antonius
Patrik Antonius avait connu un début de tournoi poussif. Il a depuis fait parler son expérience et a remonté des jetons, à une table à forte densité.

Ont également été éliminés : les Français Slimane Mameche (151e), Joackim Fissenko (156e), Thibault Reverdito (16e), Julien Mariani (169e), le Brésilien Kelvin Kerber, ou encore Jeffrey Hakim.

Mameche
Slimane Mameche éliminé en 151e position.

Le prochain éliminé repartira avec 13 450 euros.

La France compte encore 16 représentants, avec notamment Romain Lewis. Il est d'ailleurs toujours accompagné de l'autre team pro Winamax encore en lice, Mehdi Chaoui.