Winamax

Les 16 demi-finalistes du PSC Monte-Carlo

- 3 mai 2017 - Par Flegmatic

Récapitulatif
Day 1A : 235 joueurs / 107 survivants (dont 12 FR) - Chipleader : Jeffrey Hakim (Liban) 305 300
Day 1B : 481 joueurs / 222 survivants (dont 48 FR) - Chipleader : Gianluca Speranza (Italie) 201 500
Day 2 : 340 joueurs / 134 survivants (dont 26 FR) - Chipleader : Nick Petrangelo (USA) 562 000
Day 3 : 134 joueurs / 45 survivants (dont 9 FR) - Chipleader : Michael Kolkowicz (France) 1 445 000
Day 4 : 45 joueurs / 16 survivants (dont 3 FR) - Chipleader : Romain Nardin (France) 3 956 000

Alexandru Papazian

Romain Nardin (France) 3 956 000
Michael Kolkowicz (France) 2 983 000
Diego Zeiter (Argentine) 1 848 000
Alexandru Papazian (Roumanie) 1 759 000
Raffaele Sorrentino (Italie) 1 622 000

Andreas Klatt

Davidi Kitai (Belgique, Team Winamax) 1 536 000
Andrey Bondar (Russie) 1 283 000
Marius-Catalin Pertea (Roumanie) 1 110 000
Maxim Panyak (Russie) 1 082 000
Andreas Klatt (Allemagne) 1 059 000

Sergio Aido

Dmytro Shuvanov (Ukraine) 887 000
Sergio Aido (Espagne) 695 000
Bertrand 'ElkY' Grospellier (France) 653 000
Douglas Ferreira Souza (Brésil) 536 000
Moritz Dietrich (Allemagne) 451 000
Stefan Schillhabel (Allemagne) 354 000

Tableau de bord
16 joueurs restants sur 727 entrants
Tapis moyen : 1 363 125
Blindes au départ du Day 5 : 12 000/24 000, ante 4 000 (pour 41 minutes)
Prix assuré : 25 700€

Les Français récompensés du jour
18e : Paul-François Tedeschi 25 700€
29e : Paul Testud 19 840€
30e : Jérôme Brion 19 840€
31e : Renaud Lejal 19 840€
33e : Rémi Castaignon 15 420€
41e : Karim Souaid 15 420€

Kitbul, c'est la Champions League

- 3 mai 2017 - Par Flegmatic

Davidi Kitai franchit sereinement le Day 4 du PSC Monte-Carlo
Romain Nardin et Michael Kolkowicz mènent les troupes avant les demi-finales

Davidi Kitai

Alors que la majorité des regards se tournaient, ici à Monaco comme dans le reste de la France, vers le Stade Louis-II, où l'ASM affrontait la Juventin de Turin en demi-finale aller de la Ligue des Champions, une autre partie à gros enjeux prenait fin dans la Salle des Étoiles du casino de Monte-Carlo. Et ce match là, le clan francophone l'a bouclé à la perfection. Sur les trois joueurs tricolores qui peuvent encore prétendre au titre, deux occupent les plus hautes places du chipcount. Quant au plus Français des Belges de la planète poker Davidi Kitai, il n'a pas semblé trembler une seule fois aujourd'hui.

Rail Kitbul

Le rail était en place

"C'était vraiment une bonne journée, conclut Kitbul. J'ai joué globalement plus serré qu'hier, choisissant bien mes spots après avoir décidé de jouer assez low variance. Je n'ai eu à faire de coup trop sick, à part celui avec la paire de 7. D'ailleurs sur cette main, j'ai presque misé au flop pour induire un check/raise. Je savais que s'il faisait ça il n'allait rien représenter. En fin de journée, j'ai dû un peu adapter ma stratégie parce qu'il y avait pas mal de joueurs short stacks. Mais en tout cas ça fait vraiment plaisir de deep run à nouveau un Main Event [de type] EPT."

La dernière vraie belle perf' du Génie sur le Main Event de feu le circuit EPT (outre de beaux résultats en High-Roller et un bracelet manqué de peu sur les WSOP-Europe de Berlin en 2015) remonte en effet à Prague 2014, où il s'était classé dixième. Autrement dit, une durée bien trop longue pour un joueur de son calibre. Avec 1,536 million de jetons au départ du Day 5, lui offrant la sixième place du classement, il peut en tout cas légitimement espérer faire mieux. Mais juste après avoir empaqueté son stack, Kitbul n'avait qu'une seule idée en tête : filer voir le match. La traditionnelle interview de l'organisateur attendra bien demain matin.

Romain Nardin

Mais que le beau Day 4 de Davidi - et les doux souvenirs qu'il réveille en nous - n'éclipse pas les toutes aussi belles perf' de Romain Nardin et Michael Kolkowicz. Parti très fort très vite, le premier est parvenu à accélérer encore davantage sur la deuxième moitié de journée, multipliant les agressions pré et post-flop, signant au passage un paquet d'éliminations. La dernière en date, celle de l'Espagnol Vicente Delgado le catapulta notamment à des années lumières de ses poursuivants. Il sera au départ du Jour 5 avec 3,956 millions de jetons, soit très exactement trois tapis moyen. Titanesque.

Michael Kolkowicz

À distance respectable mais avec tout de même 2,983 millions de pions, Michael poursuit de son côté son impressionnant parcours. C'est bien simple, depuis le Day 1B, il n'a jamais terminé de journée moins bien classé que deuxième ! Aujourd'hui, le Parisien a continué de faire agir ce détonnant cocktail de sérénité apparente et de moves assez improbables, comme lors de ce fameux pot splitté avec Davidi Kitai. Reste à voir si son manque d'expérience à ce niveau peut lui jouer des tours dans le sprint final où s'il parviendra au contraire à rester lui-même.

Enfin, bien que moins bien classé, n'oublions pas non plus ElkY. Semblant par moments quelques peu désabusé à mesure que son tapis diminuait, Bertrand a certes bénéficié d'un soupçon de réussite pour ne pas voir son tournoi s'arrêter en cours de Day 4, mais conserve un atout que la majorité des 15 autres joueurs du field n'ont pas : la science des grands rendez-vous. Une chose est sûre, sa seule présence suffit à donner un cachet résolument vintage à ce PokerStars Championship.

Rémi Castaignon

Avec Davidi Kitai, ils sont en tout cas les deux seuls à compter à leur palmarès un titre EPT - et même une "triple couronne" - après les éliminations successives aujourd'hui de Jan Bendik (36e), Rémi Castaignon (33e, photo), Hossein Essan (32e) et Sebastian Malec (26e). Puisque l'on parle de sortants, rendons justement hommage aux autres Français tombés au rang d'honneur ce mercredi, à savoir Karim Souaid (41e), Renaud Lejal (31e), Jérôme Brion (30e), Paul Testud (29e) et Paul-François Tedeschi (18e).

Pas de quoi cependant entacher nos espoirs pour ce Day 5 à venir. Trois Français plus un Kitbul en finale, histoire d'imiter la TF de l'an passé, avouez que cela aurait une certaine gueule. Vivement demain !

PFT, c'est terminé

- 3 mai 2017 - Par Flegmatic

Paul-François Tedeschi

Grosse désillusion pour Paul-François Tedeschi. À l'image de sa 25e place ici-même l'an passé, le Corse échoue à une belle mais ô combien frustrante 18e place. Revenu du diable-vauvert après être tombé à sept blindes, PFT a mal négocié son passage en table télévisée, se faisant progressivement grignoter.

Revenu au niveau fatidique des sept blindes, après un coup perdu contre Michael Kolkowicz - "J'ai 3-bet de grosse blinde et il a shove après mon c-bet sur un flop As-Valet-2 en montrant un As." - Polo s'est retrouvé à jouer un flip pour sa survie dans ce Main Event. Avec KJ, il a envoyé ses derniers 405 000 derrière une énième ouverture de Kolkowicz, qui a retourné 99. Le board 4510107 n'est pas venu à la rescousse du membre de la Team Onpok. Il repart de la Salle des Étoiles plus riche de 25 700€.

Dans la foulée, Michael s'est chargé d'éliminer un autre short stack, en la personne du chipleader du Day 1A Jeffrey Hakim. Pour ses ulitmes 12 blindes, le Libanais a poussé 109 et est tombé contre le A10 du Français, qui le pousse ainsi vers la sortie en 17e position (25 700€).

Deux dernières éliminations qui précipitent ainsi la fin de ce Day 4, rendez-vous dans une poignée de minutes pour le bilan chiffré et le récap' complet de la journée.

Vers l'infini et au-delà

- 3 mai 2017 - Par Flegmatic

Romain Nardin

Alors que vient de démarrer la dernière pause de la journée, allongée à trente minutes au lieu des vingt habituelles - ne me demandez pas pourquoi - un joueur trône tout en haut du classement provisoire. Et ce joueur, c'est encore et toujours Romain Nardin. Juste avant le break, ce dernier s'est chargé de renvoyer à ses chères études Vicente Delgado.

Depuis sa grosse blinde, l'Espagnol a placé un squeeze à 250 000 derrière une ouverture en début de parole du Français, payée par le bouton, et a vu 'Y.Strahovski' lui revenir dessus pour l'intégralité de son tapis, à savoir environ 800 000 jetons de plus. Plutôt bien armé avec AK, l'ami Vincent s'acquitte de la somme mais doit faire face à la meilleure main de départ du Texas Hold'em, deux beaux As. Le board 3J8107 offre juste ce qu'il faut de suspense mais laisse notre jeune tricolore devant. Le voilà désormais à plus de 3,6 millions, soit plus de trois averages, et le double de son poursuivant direct. Un tapis qui pourrait certainement lui permettre d'attaquer sereinement la table finale.

Oui mais voilà, il reste encore douze joueurs à perdre avant d'y parvenir, le field s'étant réduit à 20 survivants, après la sortie du Russe Sergei Petrushevskii en 21e place (25 700€). Avant que ces valeureux combattants ne reviennent dans la salle des étoiles, voici le chipcount des trois autres Français en piste et de notre Belge favori : 

Michael Kolkowicz 1 710 000
Davidi Kitai 1 582 000 (Team Winamax)
Paul-François Tedeschi 789 000
Bertrand 'ElkY' Grospellier 766 000

Tableau de bord
20 joueurs restants sur 727 entrants
Tapis moyen : 1 090 500
Blindes à la reprise : 12 000/24 000, ante 4 000
Prix assuré : 25 700€
Un niveau de 90 minutes à jouer avant la fin de journée

MER IL SON FOUS

- 3 mai 2017 - Par Flegmatic

Michael Kolkowicz

Davidi Kitai et Michael Kolkowicz viennent de se livrer un mano à mano dantesque sous les spotlights de la table télévisée, qui a acoucché d'un résultat pour le moins surprenant. Rembobinons le fil de ce coup à plus de 2,3 millions.

C'est le Français qui démarre les hostilités en ouvrant en premier de parole à hauteur de 58 000, payé par Andrey Bondar au cut-off et Dav' au bouton. Le Parisien refuse le c-bet sur le flop 1056, pour mieux placer à un check/raise à 190 000 derrière une mise à 75 000 de Kitbul. Le Russe s'écarte du chemin mais pas notre Belge préféré, qui paie une seconde salve à 235 000 sur le 9 au turn. À ce stade de la main, il me parait bon de préciser que chacune de ces décisions est le fruit d'une intense réflexion de la part des deux joueurs, qui prennent conscieusement leur temps avant d'annoncer quoi que ce soit.

Ce n'est ainsi qu'après plusieurs minutes que Michael envoie un troisième barrel à 650 000 sur le 8 tombé dans la rivière. Davidi paie dans la seconde et les jeux sont dévoilés : paire de 7 chez le Génie et... A7 pour Kolkowicz pour un superbe split pot.

Tout ça pour ça, diront les grincheux. "Wow !" s'exclameront simplement les amateurs de poker champagne, heureux de voir deux joueurs se rentrer dedans ainsi sans retenu. "Si l'As vient je paie," lâche même Davidi après coup, tout persuadé qu'il était que le Français était en bluff. Résultat des courses, les masses ne bougent donc pas des deux côtés, avec des tapis similaires autour d'1,5 million.