Event #6 : PokerStars National Championship - 1 100 € (Day 2)
En début de journée, on vous parlait des records qui ne manqueraient pas de tomber au long de ce PokerStars Championship. Il n'aura fallu que quelques heures pour recevoir la confirmation du premier. Et il est à la taille de l'événement. Avec 4 557 entrées enregistrées sur ses quatre Days 1, le PokerStars National Championship de Barcelone est non seulement le plus grand tournoi organisé dans la capitale catalane, mais il est tout simplement le plus grand tournoi live de l'histoire de PokerStars. Après treize saisons d'European Poker Tour, cette performance est donc tout sauf anodine. Pour les amoureux des chiffres, la répartition s'effectue comme suit :
Day 1A : 1 080 entrées (niveaux de 50 minutes)
Day 1B : 1 623 entrées (niveaux de 50 minutes)
Day 1C : 1 449 entrées (niveaux de 30 minutes)
Day 1D : 405 entrées (niveaux de 25 minutes)
TOTAL : 4 557 entrées (3 626 joueurs uniques + 931 re-entries)
Pour vous donner un ordre d'idée, il s'agit d'une hausse de plus de 32% par rapport au Main Event de l'Estrella de l'an dernier, alors le plus gros de l'histoire, et qui avait déjà rassemblé 3 447 inscriptions. Cette année, ce ne sont pas moins de 89 pays différents qui sont venus taper le carton ensemble. Preuve, s'il en fallait, du caractère plus que jamais universel du poker. Sans surprise, et comme le montre le graphique ci-dessus, l'Espagne, la France et l'Italie représentent le gros des troupes, devant un trio là aussi attendu, composé de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de la Russie. Très clairement, le poker en Europe se porte à merveille, ce qui ne peut que nous laisser rêveur quant à l'ouverture de nos tables online aux marchés italiens, espagnols et portugais. S'il faudra encore vraisemblablement attendre pour tenter d'analyser les raisons de cette hausse spectaculaire, voilà en tout cas une petite éclaircie - du moins à notre échelle - dans un contexte récent bien obscur.
Puisque nous sommes dans les chiffres, poursuivons avec ce qui intéresse tout particulièrement les joueurs encore en course : le prizepool. S'élevant à un total pharaonique de 4 420 290 €, il permet à 679 petits veinards - soit 15% du field - de repartir avec, au minimum, 1 720 €, tandis que le futur vainqueur encaissera 575 000 €, soit 522 fois son investissement initial - s'il n'a eu besoin que d'une seule entrée pour se qualifier pour le Day 2. Regardons cela en détail :
Vainqueur : 575 000 €
Runner-up : 340 000 €
3e : 258 000 €
4e : 208 000 €
5e : 165 000 €
6e : 127 000 €
7e : 93 000 €
8e : 66 370 €
9e: 53 460 €
10e : 44 300 €
18e : 25 950 €
27e : 17 510 €
50e : 9 640 €
100e : 4 700 €
250e : 2 840 €
500e : 1 940 €
679e : 1 720 €
Après cinq heures de jeu , ils n'étaient déjà plus que 400 à en découdre, sur les 1 358 à avoir pris part à ce Jour 2. Avec des niveaux passés à soixante minutes aujourd'hui, on peut désormais s'attendre à un léger ralentissement des éliminations, le vainqueur n'étant de toute façon couronné que lundi prochain. L'écrémage va tout de même se poursuivre jusqu'à plus d'une heure du matin, de quoi nous permettre d'y voir un peu plus clair.
Pour l'heure, celui que nous avons repéré comme le mieux placé côté français est un habitué des lieux. "J'avais terminé septième l'an passé, nous glisse ainsi Jérôme Brion, qui avait alors remporté 87 350 € - son plus gros gain en tournoi à son jour -, avant que la victoire ne revienne à son compatriote Mohamed Samri. J'ai 600 000 là, deux fois l'average. J'ai doublé par rapport à ce midi." Dans la foulée de son joli deeprun sur le Main Event des WSOP, Jérôme applique la stratégie éprouvée de la force tranquille, dont on ne serait pas surpris qu'elle l'emmène loin, voire très loin.
"C'est complètement sick ce field, souffle quant à lui Erwann Pécheux, qui n'en revient pas non plus de cette affluence que l'on croirait sortie d'un autre temps. Je me suis inscrit la veille pour jouer le Day 1. Je crois qu'il n'y avait que cela à faire." Tous n'ont pas été aussi clairvoyants, mais effectivement, la tactique était bonne.
À peine le temps de terminer cette conversation qu'une petite tape sur l'épaule me fait me retourner. Croisé au PSC Monte Carlo et aux WSOP, où il s'était à chaque fois qualifié sur Winamax.fr pour le Main Event, Anthony Apicella est venu tenter sa chance à Barcelone, cette fois à ses frais. Il faut dire que le sympathique Corse, qui avait bien vendu son île lors de son passage au micro du Multiplex Poker, n'est pas du genre à être effrayé par les gros fields, lui qui a remporté en février 2015 le plus gros FPS de l'histoire à Deauville (1 355 entrées) pour près de 197 000 €. Avec un tapis supérieur à la moyenne de 400 000 jetons, il a de quoi espérer de belles choses sur ce tournoi.
Parmi les autres têtes tricolores aperçues dans le field, deux joueurs que nous avons régulièrement croisé cet été à Vegas, et qui se retrouvent cette fois côte à côte. Avec respectivement moins de 100 000 et environ 125 000 jetons, Sonny Franco et Alexandre Fradin ne figurent clairement pas dans le camps des favoris, mais au moins, ils semblent prendre du plaisir.
À la table d'à côté, les nouvelles sont à peine plus rassurantes chez Arthur Conan, pointé autour des 150 000.
Grosse réflexion pour Pierre 'Lapin' Morin. Sur un flop Q108, son adversaire a placé un check/raise de 27 000 à 375 000, demandant le tapis du Français, qui finit par passer. Avec un peu plus de 250 000 devant lui, il reste encore loin de la zone rouge.
Leo Margets, l'un, sinon le visage le plus connu du poker en Espagne, s'invite également à la fête. Et ce n'est pas un coinflip perdu avec As-Roi contre une paire de 2 qui lui enlèvera son sourire.
La concentration est en revanche de mise du côté de Liv Boeree.
Assis en face de Sonny et Alexandre, Benny Glaser se porte bien mieux que nos deux Frenchies.
Vous voulez un troisième Britannique de suite ? Voici Ludovic Geilich.
Un nouveau deeprun à mettre à l'actif de ce diable (rouge) de Kenny Hallaert.
Preuve que ce tournoi intéresse tout le monde, on y retrouve aussi bien des complets amateurs que des Champions du Monde. Pas vrai Martin Jacobson ?