Shylko, la joie à l'état pur

- 4 février 2023 - Par Fausto

Le PSPC vient de rendre son verdict. Quatre ans après Ramon Colillas, Aliaksandr Shylko est le nouveau Roi du Pokerstars Players Championship. Un jeune homme pétri de talent et d'ambition se présente aux yeux du poker mondial. Un modeste gamin de Minsk qui vient de remporter le tournoi de sa vie, pour 3 121 828 $.

PS Players Championship (Fin de Day 5)

Shylko

Un visage juvénile qui ne peut contenir ses émotions. Impassible durant les cinq jours qu’il a passés à table, Aliaksandr Shylko révèle enfin son grand sourire, au moment de la remise du trophée. Il exprime le bonheur, l’insouciance d’un garçon qui n’arrive pas à croire le moment qu’il est en train de vivre. Il ferme les yeux, bouge la tête de droite à gauche, les rouvre, puis tapote le trophée de ses doigts, comme pour vérifier qu’il est bien réel. Même braqué de mille caméras, le garçon ne masque rien. Ni son grand sourire qui monte sur ses pommettes imberbes, ni son regard émerveillé. La joie à l’état pur.

« J’essaie d’être dans le moment le plus possible, pour pouvoir me souvenir. explique le garçon, lorsque je lui demande ce qu’il lui passe par la tête à ce moment précis. Ce sont des moments uniques dans la vie. C’est dur de le faire, parce que votre esprit regarde le passé, se projette dans le futur, mais j’essaie autant que possible d’être dans le moment présent. C’est une expérience folle ». 

Shylko

Le trophée en question est énorme, à l’image de sa performance. À 26 ans, Aliaksandr Shylko vient de remporter l’un des plus grands tournois du monde, à 25 000 $ de buy-in, devant un field 1 014 joueurs, parmi lesquels les meilleurs de la planète pour un gain astronomique : 3 121 838 $.

Une somme presque difficilement quantifiable pour un gamin de Minsk, élevé dans une famille modeste. À aucun moment pourtant, on ne l’a vu trembler. Les coups avaient beau valoir des centaines, des millions de dollars, Aliaksandr restaient de marbre. « Pour être honnête, je n’ai pas regardé le pay-out de tout le tournoi, affirme le joueur. Quand je suis arrivé en finale, mes amis me demandaient ce que j’allais faire si je gagnais les 4 millions. Je ne savais pas quoi répondre. J’essayais de rester concentré, de relâcher la pression, et de me concentrer sur mon jeu. À la table, j’ai juste voulu rester le plus calme possible et prendre les mains les unes après les autres. ».

Cette sérénité a cependant disparu l’espace de quelques secondes, lorsque après trois heures de finale, Shylko jouait le coup d’une vie. Une rencontre à tapis face à Philipe Pizzari où le Biélorusse se retrouve dominé avec A10 contre le AK du Brésilien.

Open bouton, 3-bet shove du chipleader Pizzari et Shylko décide de payer pour ses 22 dernières blindes. Le flop vient KJ4, A sur la turn, Aliaksandr ne joue que la Dame… Boum ! Q river. Le gamin explose pour la première fois de la partie, se met à sauter autour de la table et tombe dans les bras de son rail, qui hurle avec lui.

Shylko

« Normalement, je suis quelqu’un de plutôt calme. Mais quand j’ai vu cette Dame, je n’ai pas pu pas me retenir. J’étais comme dans un rêve. Un autre coup clef, c’est en demi-finale. Je joue un duel avec As-Roi contre As-Dame, se souvient le joueur, dont le visage s’était en effet décomposé au moment de voir la Dame au flop… Jusqu’à ce Roi sur la turn. Si on ne compte pas cette Dame river, c’était le plus grand coup de poker de ma vie. C’était la main pour accéder à la table finale. J’ai vraiment été pris par les émotions. Ce sont des moments dont je me souviendrai toute ma vie ».

Il faut bien des coups du destin pour remporter ce genre de tournoi. Mais le Biélorusse doit surtout sa victoire à une prestation exceptionnelle. Une tenue de table étonnante pour son jeune âge, une agressivité bien choisie et une capacité de gestion qui montre que du haut de ses 26 ans, le gamin est déjà un homme de grandes finales.

Pour mettre fin à celle-ci, il a parfaitement attiré Max Menzel sur un pot limpé avec 105. L’Allemand part pour un lead sur le board 558. Puis un deuxième barrel bien pesé sur la turn 10. Sur la river Q, le Biélorusse fait face à un check. Il part pour un bet deux tiers pot, à hauteur de 4,5 millions… et entend l’Allemand annoncer tapis. Snap-call avec son full-house, Max avait touché la quinte river avec son J9. C’est gagné.

Shylko

Aliaksandr valide là la deuxième win de sa carrière. La première, c’était à Rozvadov, l’une de ses destinations de prédilection, sur un Side High Roller de l’Eureka Poker Tour. Toujours au King's Casino, il avait presque atteint les six chiffres, en atteignant la 4e place du Main Event WSOP-C 2021, pour 80 briques. 

Le gamin de Minsk, qui commençait le Live il y a six ans par les 130 $ du Casino Olimp Victoria dans sa ville, est désormais un champion international. Cette perf' titanesque le propulse d’ailleurs directement à la 3e place de la All-Time Money List nationale, à quasi-égalité avec Ihar Soika, finaliste High Roller EPT, et un certain Mikita Badziakouski, qu’on ne présente plus.

Présent dans le rail, le High Staker n’a d’ailleurs rien loupé de la performance de son poulain, avec qui il travaille régulièrement. Comme son mentor, Aleksandiar vient de placer une nouvelle fois la Biélorussie sur la carte du poker mondial. Un nouveau champion biélorusse est né.

Shylko

« Ça représente le monde pour moi. Toute ma vie, j’ai rêvé de représenter mon pays. J’ai travaillé très dur pour ça, affirme le jeune champion. C’est incroyable d’être dans le même groupe de joueurs que Mikita Badziakouski. Je dois encore beaucoup m’entrainer pour atteindre le niveau où il est… Et puis on doit être une luck box de temps à autre. C’est aussi le résultat de tout ce groupe ».

Et maintenant qu’on a gagné l’un des plus gros trophées du monde, pour un gain faramineux… que peut-on viser après ça ?

« C’est une question très difficile, confirme le Biélorusse. J’ai beaucoup d’ambitions. D’abord, je veux gagner pour moi. Et bien sûr, pour les trophées. Là, j’en ai gagné un, mais il y en a encore beaucoup d’autres à gagner. Je n’ai pas encore de bracelets, de titres EPT… Je vais travailler pour, et ensuite, cela dépendra de ma passion. Je suis passionné de ce jeu, et tant que j’aurai cette passion en moi, je continuerai ». 

On lui souhaite de poursuivre son chemin… Qui passera d’ailleurs très prochainement par Paris. Et cette fois, on ne pourra plus se demander qui se cache derrière ce visage juvénile. Aliaksandr Shylko, le nouveau prince de Biélorussie.

Shylko

25 000 $ - PSPC 2023 
1 014 joueurs - Prizepool : 24 843 000 $

Place Joueurs Prix
1 Aliaksandr Shylko 3 121 839$ *
2 Max Menzel 2 859 990$ *
3 Philipe Pizzari 2 524 871$ *
4 Nacho Barbero 1 551 300$
5 Pedro Marques 1 251 500$
6 Niclas Thumm 1 001 200$
7 Thomas Eychenne 801 000$
8 Petar Kalev 621 300$
9 Andrei Boghean 449 700$

Pizzari bronzé

- 4 février 2023 - Par Fausto

Après l’élimination de Barbero, les trois hommes se sont accordés sur un deal, leur garantissant tous entre 2,5 et 3 millions de dollars. Les trois joueurs se battent pour quelques centaines de milliers supplémentaires, et le trophée… Que n’aura pas Philipe Pizzari, éliminé en 3e position, pour 2 574 871 $.

PS Players Championship (Day 5) - Blindes 400 000 - 800 000 Ante 800 000

Pizzari

Crédits Photo Pokerstars

Il était l’une des énigmes de cette finale. Jouant assez rapidement, capable de sortir des lignes théoriques pour bousculer ses adversaires, Philipe Pizzari a joué les trouble-fêtes tout le long de cette table finale. Bourreau de Thomas Eychenne hier, il parvenait à remonter son stack pour rejoindre la tête de course.

Sur ce Day 5, le Brésilien a fait le yoyo. Il remporte un cooler énorme pour faire trébucher Nacho Barbero. Puis se prend une horreur quelques minutes plus tard contre Aliaksandr Shylko pour relancer le bulgare. Avec As-Roi contre As-Dix, il tenait en effet ce qui s’apparentait à une balle de match, pour passer à 35 millions de jetons. Mais le Biélorusse trouvait la Dame salvatrice pour une quinte river.

Après l’éviction de l’Argentin. Pizzari signe le deal avec Max Menzel et Shylko pour s’assurer un énorme magot selon la répartition suivante :

Philippe Pizzari : 2 524 871 $
Max Menzel : 2 759 990 $
Aliaksandr Shylko : 2 921 838 $

Le deuxième prendra 100 000 $ de plus, le premier 200 000 $, ainsi que le trophée.

Le 3-way dure facilement une heure, mais le Brésilien faiblit peu à peu. Tombé à 8 blindes, il envoie tout avec J7 au bouton et se fait payer par Max Menzel avec son KQ. Les deux touchent sur le flop Q33, mais aucun cœur ne viendra sauver Pizzari, qui se contente du bronze, et d’un joli pactole.

Déjà auteur d’un superbe deep run sur le Main Event WSOP 2021 (26e pour 241 800 $), l’amateur travaillant dans la finance signe un nouvel exploit sur l’un des plus beaux tournois du monde et repart des Bahamas plus riche de 2 millions et demi de dollars. Place au heads-up, entre Max Menzel, le Platinum Pass joueur de Cash Game High Stakes et Aliaksandr, le jeune prodige biélorusse. 22 millions pour le premier, 38 pour le second. Messieurs, que le meilleur gagne !

Kanit, une finale pour boucler le festival

- 4 février 2023 - Par Fausto

Le Team Winamax boucle ce festival par une dernière TF de prestige. Mustapha Kanit termine 6e du 25 000 $ High Roller pour un peu plus de 200 briques. En très bonne position à l'amorce de l'ultime table, Musta a vécu un run terrible, mais cette nouvelle performance confirme la belle tenue de l'Italien ces derniers mois. Notre Team Pro se dit content de son niveau de jeu et du plaisir qu'il prend en Live. Il ne lui manque plus que de retrouver le goût de la victoire, pourquoi pas à Paris, une étape qu'il a coché depuis longtemps.

Kanit

« La journée avait très bien commencé, pose Musta. J’ai gagné beaucoup de pots, je me sentais très bien mentalement et en début de table finale je prends le chiplead ». L'Italien est dans un bon jour. Il a la mainmise sur la table, cerne bien ses adversaires, et profite, comme toujours, en alimentant la conversation et en multipliant les blagues avec son aisance caractéristique. Mais du point de vue des cartes, ça commence à mal se passer. 

« Je perds d’abord un pot avec deux Valets contre deux As. Puis dans la foulée, j’ai un spot assez tricky. J’open UTG, je me fais 3-bet UTG+1, j’ai deux Rois et je ne veux pas le faire folder deux Valets, j’ai préféré payer pour prendre plus de value post-flop. Vient un flop hauteur As. Je check, il bet très petit, un sizing qu’il ne ferait pas je pense avec As-Roi. Blank turn, check-check et river Q. Je check, il va check-back tous ses 10, Valets… Mais là il bet cher. Je n’ai pas une main à bluff-catch. Je pense qu’il a les Dames, mais pour être sûr, je lui propose de lui montrer deux si lui m’en montre une.  Il accepte, et retourne une Dame ».

Avec 26 blindes, Mustapha opte pour un resteal avec une paire de 8. Son adversaire Ren Lin paie la mort dans l’âme avec AJ et touchera l’As sur ce flip décisif. Mustapha se contente de la sixième place pour un gain de 201 300 $. Son quatrième cash du festival, témoignant de la bonne forme de notre Team Pro depuis le dernier Vegas. La super-perf' n’est pas encore au rendez-vous mais Kanit est heureux de ses sensations aux tables, où il affirme toujours prendre beaucoup de plaisir.

« Honnêtement, je me sens bien. Mon jeu va bien, je suis concentré… À la fin, c’est du poker. Même si tu es meilleur que les autres, tu ne gagnes pas forcément, mais ces derniers mois se passent très bien. Je suis très heureux de jouer en Live. C’est si différent. Il y a tellement d’informations, c’est juste un jeu magnifique ». 

Musta nous donne rendez-vous à Paris, où il espère poursuivre sa bonne forme sur un événement qu’il attend depuis longtemps. « Ça fait des années qu’on parle de cet EPT à Paris. Je suis assez excité. Il devrait y avoir pas mal d’Italiens, d’Espagnols et c’est une étape où il est facile de retrouver des amis ».

High Roller 25 000 $ - 187 entrées

1er : Ognyan Dimov (Bulgarie) : 990 655 $
2e : Ren Lin (Chine) : 619 200 $
3e : Anthony Hu (USA) : 442 300 $
4e : Kahyan Mokri (Norvège) : 340 200 $
5e :  Brock Wilson (USA) : 261 700 $
6e : Mustapha Kanit (Italie, Team Winamax) : 201 300 $
7e : Dylan Smith (USA) : 167 700 $
8e : Elio Fox (USA) : 138 700 $
9e : Yuri Dizivielevski (Brésil) : 116 400 $

Nacho barbé

- 4 février 2023 - Par Fausto

Il a vécu une finale abracadabrante. Une maladresse affolante, des swings vertigineux et un bad beat de l’espace. Parti chipleader, Nacho Barber termine “seulement” 4e de ce PSPC. La déception de l’Argentin est à la mesure de sa performance : colossale.

PS Players Championship (Day 5) - Blindes 300 000 - 600 000 Ante 600 000

 Barbero

Crédits Photo Pokerstars

C’était assurément l’un des moments les plus fous du tournoi. On joue pour un premier prix de 4 millions de dollars. La tension est électrique, les paliers monstrueux. Mais Nacho Barbero a de la bouteille et n’est pas du genre à se faire bousculer par ces situations de haute pression. Pourtant, l’erreur qu’il a commise risque de faire le tour des réseaux pokeristiques.

Open Aliaksandr Shylko 500 000 UTG. La parole arrive sur Nacho en SB et le joueur prend une masse de jetons, signifiant qu’il veut mettre à tapis… Son voisin en grosse blinde. Problème, il n'a pas vu que le Biélorusse avait ouvert avant lui. Les 5 125 000 doivent rester au milieu et la parole revient sur Shylko. Tapis annoncé pour 12 millions de jetons. Pas besoin de réfléchir, Nacho a commis cette boulette avec 93. Snap-fold et l’Argentin fait cadeau de 20 blindes au Biélorusse. Le désastre.

Pas de quoi entamer le moral de l’Argentin, qui se reprend en main aussitôt. Malgré son stack réduit, le joueur se montre toujours très actif et remonte million par million. Il revient à hauteur de la tête de course après l’élimination de Thumm puis continue de grinder ses adversaires pour reprendre le chiplead… Jusqu’à ce qui restera assurément l’un des coups clefs de cette finale.

L'action étonne dès le pré-flop. Limp Shulko CO 400 000, raise Pizzari 900 000, Nacho call depuis la BB et Shylko rejoint l’action. Les trois joueurs voient le flop A65. Bet 1 200 000 Pizzari, raise 3 800 000 Barbero, fold Shylko et call du Brésilien. Turn 10, Barbero envoie le tapis, snap-call ! Les deux joueurs viennent de construire le plus gros pot du tournoi.

Showdown : A6 pour l’Argentin, et… A10 pour Pizzari, qui a trouvé la double paire salvatrice sur la turn. Brique J river, le Brésilien prend ce coup à 28 millions et prend seul les commandes de la table.

Tombé à 7 millions, l’Argentin perdra ses derniers jetons quelques minutes plus tard... contre son bourreau brésilien. Limp Pizzari, check, 523 sur le flop. Check, bet, check-raise tapis pour les 8 blindes de Nacho, qui paie avec son 85. C'est derrière le 53 de Philipe, qui a trouvé la double paire floppée. Cette fois, aucune double paire supérieure ne tombera et Nacho prend la 4e place, pour 1 551 300 $.

 Barbero

« C’est ma faute, affirme Nacho, au moment de ressasser cette maladresse à 5 millions de jetons. Je parlais au rail, je me suis déconcentré. J’ai fait une grande erreur. Derrière, je parviens à revenir, je reprends un large chiplead… Puis je me prends un 3-outer. Le pot fait 28 millions, j’en aurais eu 36, le tournoi était presque terminé derrière. Donc, je suis super, super déçu. C’est comme ça. J’ai quand même gagné beaucoup d’argent. »

Quel sera la suite pour Nacho ? « Je pense qu’après ça, je ne jouerai plus jamais au poker. Je prends ma retraite » blague le joueur, jamais avare d’humour, même après s’être pris un bad beat à 2 millions de dollars. Plus sérieusement, le joueur reviendra très vite sur les plus grandes étapes du circuit... Et même peut-être sur les plus petits buy-in de nos évènements maison.

« J’aime beaucoup les tournois 6-max. Quand je viens sur ces évènements comme le WPO, c’est pour prendre du plaisir. Il y a une belle atmosphère sur ces évènements Winamax. Je ne connaissais pas Bratislava, j’ai accompagné Musta, c'était pour m'amuser. Je ne me lasse pas de jouer. Je joue toujours pour l’argent, le plaisir, tout m’intéresse. J’essaie aussi de représenter l’Argentine au mieux ». Aujourd’hui, il a pu sentir le peuple blanc et bleu derrière lui, avec un rail costaud, MC Papo en tête. « Ce sont des génies. Papo est un phénomène, c’est génial d’avoir ces gars-là-derrière moi ».

Et tandis que Papo débarque à toute berzingue dans la All-Time Money List Argentine, Nacho devient, grâce à cette perf, la plus grosse Hendon Mob de l'Albiceleste. Avec désromais 6 984 058 $ accumulés, dépassant une autre légende nationale du jeu, Ivan Luca.

Pedro, la river de trop

- 3 février 2023 - Par Fausto

Il n’aura pas de doublé portugais. Pas en veine sur ce Day 5, Pedro Marques sort en 5e position, sur un bad beat river infligé par son homologue lusitanophone Philipe Pizzari. 

PS Players Championship (Day 5) - Blindes 250 000 - 500 000

Marques

Crédits Photo Pokerstars

En gestion sur le début de finale, Pedro Marques perd sa première grosse main de la journée en se faisant piéger par Nacho Barbero. Très actif, l’Argentin just call son AJ en BB sur un open 750 000 QJ du Portugais au bouton. Le flop vient AJ10 et Marques c-bet pour 600 000. Barbero continue le slow-play et les deux joueurs check sur la turn 9. River As, Nacho envoie le parpaing à 1 700 000 et Marques paie avec la moins bonne main.

Le Pro portugais trouve quelques petits spots pour se maintenir autour des 9 millions… Puis voilà le spot pour repartir de l’avant. Open Marques 14BB deep AK 1 000 000 au bouton et Philipe Pizzari envoie tout depuis la BB avec son A6, pour mettre à tapis son opposant, qu'il couvre largement. Snap-call de Marques qui se retrouve avec un beau 70-30 pour se remettre en selle. Tout va bien sur le flop 5-2-2. L'A turn est plutôt pas mal. Et pan ! Le 6 met brutalement fin au parcours de Marques. Pizzari prend son ami lusitanophone dans les bras. Et s’il n’est pas assez consolé, il le sera peut-être après avoir reçu son chèque de 1 251 500 $.

Ils ne sont plus que quatre. Nacho Barbero est redescendu après s’être fait ouvrir par ce même Pizzari. Shylko est remonté après avoir sali ce même Pizzari et Max Menzel observe avec plaisir ces horreurs sans trop bouger. Les quatre hommes sont assurés de 1 million et demi.