Winamax

On est pas fatigués, on est pas fatigués

- 16 avril 2010 - Par Benjo DiMeo

Un Day 1 maousse s'achève à San Remo

Coverage par Winamax

Je vais vous faire une confidence, ami lecteur : je ne suis pas mécontent que cet énorme Day 1, étalé sur deux jours, soit terminé. C'est que l'EPT de San Remo, c'est pas de la tarte, avec ces dizaines et dizaines de tables serrées comme des sardines s'étalant à perte de vue à l'intérieur de cinq salles. Partout, il y a quelque chose à voir, un joueur connu à observer, un français à repérer, et de notre poste d'observateur, il est facile de se retrouver rapidement submergé devant l'immensité de la tâche.

Oui, c'est clair, l'action fut non-stop durant les deux journées qui viennent de s'écouler. En théorie, il y avait donc de quoi combler le plus affamé des reporters poker. Le hic, c'est qu'avec la belle structure et les tapis profonds dont disposent les joueurs, on n'assiste finalement qu'à très peu de moments passionnants durant le Day 1. Souvent, on se poste devant une table pour prendre le temps d'observer un long coup en entier. Souvent, on repartira cinq minutes plus tard en haussant les épaules, faute d'avoir eu quelque chose à se mettre sous la dent. Finalement, à l'instar des joueurs, nous autres raconteurs devons aussi « chatter », et se trouver là au bon moment pour apercevoir LE coup qui fera parler de lui. Des fois, on « run good », et on accumule les anecdotes croustillantes. Le reste du temps, on prend son mal en patience, errant autour des tables comme un pigeon à la recherche de miettes de pain.

Difficile à ce stade, vous l'avez compris, de dégager une trame précise à propos de cet EPT italien qui n'en est encore qu'à ses balbutiements. Nous venons tout juste d'en terminer avec les préliminaires. Certes, plus de la moitié bonne moitié des 1,240 inscrits ont plié bagage durant le premier jour. Mais pour ceux qui ont survécu, tout reste à faire : l'accumulation d'un gros tapis après neuf heures de jeu ne garantit en rien une présence sur la ligne d'arrivée. Tout au plus pouvons nous vous livrer quelques pistes, quelques éléments d'intrigue qui, peut-être, aboutiront à quelque chose durant les journées à venir.

Coverage par Winamax

Prenons ElkY, par exemple. Un habitué des hauteurs du classement, et à ce à n'importe quel stade d'un tournoi. Le joueur le plus titré de l'histoire du poker français a navigué avec désinvolture à travers ce Day 1, enchaînant les coups clés et coin-flips gagnantes sans lever un sourcil. Been there, done that, comme disent les anglo-saxons. ElkY, il à l'habitude, et ce ne sont pas les 232,000 qu'il a accumulés aujourd'hui (bon pour le chip-lead, ou presque) qui l'empêcheront de dormir ce soir.

Les français, traditionnellement friands du grand rendez-vous de l'EPT italien ont une nouvelle fois répondu présent cette année. Ils étaient des tas au départ du Day 1B, et ils sont des tas à s'être maintenus. En ayant vécu des fortunes diverses, bien entendu. Pour un Bruno Launais ou un Bernard Boutboul avec un gros stack, on trouve des Philippe Ktorza, des Christophe Benzimra, des Damien Rony et des Slim Mamèche avec rien qu'une poignée de jetons pour aller se coucher. Au centre, à la moyenne, on vooit dépasser du lot des mecs tels que Jean-Philippe Rohr, Antoine Amourette, ou Bruno « Kool Shen » Lopes. Et puis il y a ceux qui ont perdu tout espoir depuis bien longtemps, comme Bruno Benveniste, Alain Roy, Antonin Teisseire, Marion Nedellec, ou Julien « nori » Labuissière. On les retrouvera très vite, dès le prochain tournoi au programme.

En ce qui concerne les étrangers, impossible (et inutile) de vous dresser un tableau exhaustif. Balançons quelques noms, un peu au hasard, en mentionnant la présence de Jason Mercier, Benny Spindler et Tobias Reinkemeier parmi les joueurs « robusto ». Ce n'est pas le cas de John Paul Kelly, André Akkari, Sandra Naujoks et Carter Philipps, qui se débattront demain avec un petit tapis. Lex Veldhuis, Ramzi Jelassi, Liv Boeree, Liz Lieu et Juha Helppi se maintiennent, ni gros, ni maigres. Et puis il y a tous les autres, ceux dont on a pas encore remarqué la présence. Quelque part au milieu du field, il y a un jeune américain de 19 ans complètement inconnu en live. C'est probablement lui qui va gagner le tournoi, mais lui ni moi ne le savons encore.

Coverage par Winamax

Du côté du Team Winamax, le diagnostic est pour l'instant réservé. Manuel Bevand aura connu une journée cauchemar classique, se faisant payer ou relancer quand il bluffait, et ne rentabilisant guère ses bonnes mains, avant une inévitable sortie en forme de setup : brelan contre quinte. Nicolas Levi aura disputé une partie discrète jusqu'à un coup bizarre et malchanceux le précipitant vers la sortie à quelques minutes du clap de fin. Enfin, reste Tristan Clémençon, auteur du poker agressif qu'on lui connaît. La progression du benjamin du Team aura été tranquille et constante aujourd'hui, et fait office de bon augure pour la suite. Il termine le Day 1B avec 67,300, plus de deux fois le tapis de départ. Enfin, chez nos qualifiés, on ne dénombre qu'une seule perte, celle de Marc Barat. Samuel « Seamus34 » Prezet (29,900) et Clément « piksou710 » Cosnard (34,500) se sont qualifiés pour le Day 2, avec des tapis bien en dessous de la moyenne, toutefois.

Tout ce beau monde sera rejoint par le reste du Team (Almira, Michel, Antony, le Local Hero Xavier Jacquet et le qualifié Paul Pires Trigo) pour une journée qui comptera plus de 600 joueurs sur la ligne de départ. Les petits tapis sont très nombreux : les éliminations iront à toute vitesse durant les trois premières heures, et de vrais gros tapis vont se constituer.

C'est ce que nous vous proposons de suivre dès samedi à partir de midi. Soyez au rendez-vous !

Benjo

PS : Le classement des français et têtes de série sera publié ici-même dans la matinée.