Biographies par Mad Harper / PokerStars. Traduction et ajout de conneries diverses par moi-même.
Ilkin Amirov - 43 ans, Baku (Azerbaidjan) - 9 975 000 de tapis
Ilkin Amirov est le tout premier joueur d'Azerbaijan à atteindre une finale à l'EPT (nous venons juste d'écrire la même chose à propos de Vlado Banicevic et de son Montenegro natal) L'homme d'affaires pratique le poker depuis cinq ans, et atteint l'argent sur un Main Event pour la sixième fois, son meilleur résultat jusque là étant une 40e place à Prague l'an dernier. Son palmarès affiche un total de 800,000 dollars de gains cumulés, avec plusieurs perfs et finales sympa à Berlin, aux Bahamas, et aux World Series of Poker. Amirov attaquera la table finale auréolé d'un statut de chip-leader acquis en grande partie grâce à une main extraordinaire et déjà culte en demi-finales, qui l'a vu éliminer pas moins de trois joueurs d'un seul coup avec en main une paire de Rois gagnante jusqu'au bout.
Gleb Tremzin - 27 ans, Arkhangelsk (Russie) - 7 785 000 de tapis
Le jeune pro vit au bord de la Mer Blanche, où la température moyenne à cette époque de l'année est de dix degrés au dessous de zéro. Ses résultats live (une quatrième place sur un 6-max lors de la PCA 2013 pour 157,000$) sont moins impressionnants que ses perfs online, qui incuent trois titres WCOOP chez notre concurrent au pique rouge. Nous avons affaire à quelqu'un de régulier : le petit gars venu du froid possède un gros tapis depuis le début du tournoi, ou presque.
Thomas Butzhammer - 26 ans, Allemagne - 5 490 000 de tapis
Le joueur Bavarois a déménagé à Vienne en 2011, pas pour une histoire d'impôts comme la majorité de ses compatriotes opérant la même migration, mais semble t-il pour ses études. Mouais, pourquoi pas. Thomas a lancé sa carrière en 2010 en remportant devant plus de 40,000 joueurs une compétition organisée par Full Tilt, lui donnant le droit de jouer à la télé contre Mike Matusow, Gus Hansen, et un Chris Ferguron pas encore ostracisé par les conséquences du Black Friday. Un million d'euros l'attendait s'il arrivait à battre les trois à la suite en heads-up. C'est là que Benoît Poelvoorde se demandera à voix haute et avec l'accent : "Et tu crois qu'il l'a fait ? Tu crois qu'il l'a fait ?" Ben non, en fait il a perdu les trois matches, mais il a tout de même empoché 30,000 balles, ce qui a donné un bon boost à sa bankroll. A 26 ans, Thomas affiche un palmarès valant 800,000 dollars en gains, et cette accession en finale à l'EPT représente sa plus belle perf à ce jour. Il entamera la partie avec un bon gros stack de 55BB.
Slaven "Suarez_BG" Popov - 40 ans, Bulgarie - 3 640 000 de tapis
Tout comme Hossein Ensan, le Bulgare a atteint la finale de l'EPT Barcelone en 2014, terminant en huitième place pour 121,300 euros. Il semblerait qu'il ait remporté encore plus d'argent online qu'en live, en témoigne une victoire sur le Main Event des SCOOP de PokerStars en 2012 pour un joli chèque de 560,000 euros. Popov est par ailleurs une figure appréciée des joueurs de son pays, écrivant moult articles de blog dans sa langue natale pour PokerNews. Deviendra t-il le troisième champion EPT Bulgare de l'histoire ? Avec un tapis de 36 blindes, la chose est définitivement envisageable.
Hossein Ensan - 51 ans, Munster (Allemagne) - 2 715 000 de tapis
La statistique est très belle : Hossein dispute sa troisième finale European Poker Tour en seulement seize mois ! C'est en aout 2014 à Barcelone que sa carrière dans le poker a véritablement débuté : jusque là, Hossein accumulait depuis grosso modo un an les petites perfs en Allemagne. Dans la capitale catalane, il se fit remarquer en remportant le tournoi Seniors. Cela lui a permis de se payer, et de remporter le satellite pour le Main Event (le 100e de l'histoire de l'EPT) où il a tranquillement atteint la troisième place pour 652,667 euros. Moins d'un an plus tard, Hossein récidivait à Malte (6e du Main Event pour 153,700 euros), avant de remporter deux tournois annexes à Monte Carlo. Hossein est né en Iran et s'est installé en Allemagne à l'âge de 25 ans. Il joue régulièrement au casino de Dortmund, au beau milieu de la forêt Heohensyburg, où se sont tenues trois étapes EPT à une époque que les plus jeunes d'entre vous n'ont pas connue (vous n'avez pas loupé grand chose - il n'y avait rien d'autre à y faire après les tournois que de picoler comme des trous avant d'aller se coucher dans une chambre d'hôtel pleine de toiles d'araignées). Hossein joue au poker depuis onze ans mais se considère toujours comme un amateur. Il entamera la finale avec 27 grosses blindes.
Olivier Ferrero - 33 ans, Le Luc (Var, France) - 1 745 000 de tapis
Le short-stack officiel de cette finale est un joueur français que nous n'avions jamais croisé auparavant. Normal, il ne s'agit que du troisème EPT d'Olivier, qui dans la vie tient deux sociétés, l'une d'import/export et l'autre dans le secteur dentaire : "Je me suis qualifié sur un satellite live. J'avais déjà joué l'EPT San Remo et l'EPT Barcelone, les deux en me qualifiant sur le net." Son palmarès comporte dix lignes acquises à Gruissan, La Grande Motte, Cannes ou Bruxelles ces deux dernières années, avec des gains associés compris entre 300 et 11,000 euros : autant dire que la finale de l'EPT Prague représente de loin son plus bel accomplissement, avec un minimum de 166,080 euros garantis. Olivier est soutenu dans le Var par sa famille et des amis - ici à Prague, quelques potes le soutiennent dans le public, dont le Corse Paul-François Tedeschi. Avec moins de 18BB, la pente sera ardue pour le dernier Français du tournoi, mais Olivier a prouvé sa tenacité au cours des cinq derniers jours, tombant parfois très bas sans jamais perdre le moral, ni la motivation.