Winamax

Day 1B : le bilan chiffré

- 12 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

Day 1A : 254 inscriptions : 144 survivants (dont 11 FR) / Chip-leader : Anton Astapau (Biélorussie) 190 600
Day 1B : 783 inscriptions : 437 survivants (dont 34 FR) / Chip-leader : Sam Chartier (Canada) 211 500

(Le classement ci-dessous regroupe les joueurs du Day 1B uniquement. Pour le Day 1A, cliquez ici)

Top 10

 Sam Chartier (Canada) 211 500
Gleb Tremzin (Russie) 168 700
Luca Amoruso (Italie) 168 600
Ivan Zhechev (Bulgarie) 159 000
Gerald Karlic (Autriche) 158 000
Ka Kwan Lau (UK) 156 100
Mustafa Biz (Turquie) 150 200
Moritz Dietrich (Allemagne) 150 000
Enio Bozzano (Brésil) 149 400
Roberto Romanello (UK) 147 800


34 Français



Bruno Lopes (Team Winamax) 143 700
Alexandre Reard 139 700
Akim Aouine 107 000
Ivan Deyra (Qualifié Winamax) 103 300
Olivier Ferrero 80 300
Yehoram Houri 74 000
Jean Pierre Tseng Ah Wang 72 900
Guillaume Diaz (Team Winamax) 71 100
Gaelle Baumann (Team Winamax) 56 200

Didier Betito 54 600

Damien Lhommeau 49 900
Idris Ambraisse 48 300
Brian Benhamou 47 200
Belmehel Dja Daouadji 45 600
Fabrice Soulier 39 600
Carole Segoura 35 000
Ludovic Heinry 33 900
Benjamin Pollak 33 200
Julien Pecheur 32 200
Ricardo Manquant 31 700

Jean Montury 31 000
Clement Thumy 30 400
Aurelie Quelain (Team Winamax) 25 000
Gilles Huet 21 800
Lionel Rozenberg 20 700
Adrien Allain 17 600
Antoine Dodivers 15 100
Sylvain Loosli (Team Winamax) 14 800
Mounim Kaddouri 14 300
Bertrand 'Elky' Grospellier 13 600

Pierrick Burban 13 200
Erwann Pecheux 12 700
Arthur Conan 11 100
Sebastien Boyard 6 000


Le reste du field

(sélection très partielle car il reste beaucoup de monde)

Vanessa Selbst (USA) 110 400
Kitty Kuo (Chine) 99 500
James Akenhead (UK) 98 300
Johnny Lodden (Norvège) 66 000
Vitaly Lunkin (Russie) 59 000
Dominik Panka (Pologne) 52 500
Benny Spindler (Allemagne) 50 100
Simon Mattsson (Qualifié Winamax, Suède) 47 500
Steve O'Dwyer (Irlande) 45 700
Pascal Lefrancois (Canada) 44 200

Ivan Demidov (Russie) 36 400
Chris Moneymaker (USA) 28 200
George Danzer (Allemagne) 27 600
Stephen Chidwick (UK) 23 800
Theo Jorgensen (Danemark) 22 200
Ruben Visser (Pays-Bas) 21 100
Marc Convey (UK) 19 500
Eugene Katchalov (Ukraine) 15 400
 

Kool Shen mène les W rouges

- 12 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

Fin du Day 1B

 Message reçu cinq sur neuf du côté du Team le plus titré d'Europe au terme du premier tour du dernier gros tournoi de l'année 2015. Après les éliminations de Davidi Kitai (Day 1A) et Michel Abécassis, Adrien Guyon et Ludovic Riehl (Day 1B), c'est une équipe réduite, mais aux chances solides qui va attaquer le Day 2 vendredi midi.

 A tout "saigneur", tout honneur : avec un tapis maousse de 143,700 (presque trois fois la moyenne !), Kool Shen termine ce Day 1B en pôle position parmi les siens, et probablement dans le Top 10 au général. "J'ai eu de belles mains, j'ai trouvé des adversaires assez faibles, j'en ai pas mal profité !" résumait Bruno à chaud après avoir emballé et rendu ses jetons au croupier. De fait, c'est avec de grandes enjambées que le rappeur/acteur a traversé sa journée, remportant systématiquement les quelques gros coups qu'il a disputés aujourd'hui, notamment deux quintes max' grassement rentabilisées.

Guillaume Diaz peut aussi être satisfait de sa journée, même si son déroulement fut bien différent de celle de son coéquipier, ses coups gagnants se concentrant sur les dernières minutes de jeu : "J'ai remporté cinq coups dans la dernière orbite !" Guillaume me raconte notamment une couleur max payée par son adversaire jusqu'au dernier tour d'enchères : un gros pot qui lui a permis d'éponger les pertes subies après un bluff manqué avec une maigre paire de 2 en main, et de terminer avec un stack au dessus de la moyenne.

La moyenne : c'est grosso modo le niveau où se situera Gaëlle Baumann en début de Day 2, avec 56,000 unités en sa possession. Impossible cependant pour la joueuse de se montrer satisfaite, ou même soulagée : Gaëlle (qui avait choisi de commencer son Day 1B après que quatre des huits niveaux de la journée) a en effet gagné son plus gros pot en commettant une erreur plutôt grossière. "Je défends ma BB avec Q5 face à une relance du cut-off. On checke sur le flop KJ3. Turn : K. Il mise 1,600, je check/raise à 5,200, mais je n'avais pas bien remarqué qu'il n'avait que 12,000 derrière... Du coup, je suis obligée de payer quand il fait tapis." Gaëlle fait face à Roi-10 et trouvera un 2 gagnant pas spécialement mérité (mais chaudement accueilli).

Après avoir manqué un très gros tirage contre Benny Spindler (voir l'article précédent), Aurélie Quélain entamera le Day 2 avec 25,000, soit un peu plus de 30 blindes. "C'est toujours mieux que de sauter à trois mains de la fin de la journée", positive t-elle.

Sylvain Loosli ferme la marche - le November Nine est dans une situation encore plus compliquée avec moins de 20BB à se mettre sous la dent, au terme d'une journée des plus ternes (avec tout de même un rayon de soleil salvateur sous la forme d'une paire d'As craquée avec Roi-10 en main, c'est toujours ça de pris).

En d'autres nouvelles
 

Le compteur affichait 459 joueurs restants au moment du gong. Si l'on ajoute à ce chiffre les 144 survivants du Day 1B et quelques inscriptions de toute dernière minute demain, on devrait retrouver quelque chose comme 600 joueurs au départ du Day 2.

  Ils franchissent le Day 1B, en vrac : Damien Lhommeau, Ricardo Manquant, Idris Ambraisse, Alexandre Réard (avec 140,000, comme Kool Shen - c'est lui sur la photo ci-dessus), ElkY, Chris Moneymaker, Sam Chartier, Vanessa Selbst, James Akenhead, Johnny Lodden...

Pas mal de casse du côté des Français : on a perdu Fabrice Soulier, Paul-François Tedeschi, Benamar Djebbar, Yorane Kerignard, Jean Montury...

Dix ans après avoir changé à tout jamais la face du poker, Chris Moneymaker reste très demandé dans les rares tournois qu'il dispute encore. Il sera au départ du Day 2.

Nous attendons les chiffres officiels afin de pouvoir dresser un bilan numérique du Day 1B. En attendant, il nous paraît tout à fait approprié d'aller vérifier que les bières servies au bar sont toujours aussi fraîches. Coup d'envoi du Day 2 samedi à midi : on se retrouve très vite, les amis.

Benjo

Le Team essuie une averse

- 12 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

 La dernière du Day 1B a été pénible, voire pire encore pour plusieurs joueurs du Team Winamax...

D'abord Adrien Guyon, dont la journée ne fut qu'une succession de "tristes mains", selon les termes employés par le Top Shark. Adrinhoo trouve finalement un spot pour pousser au milieu ses 17BB : As-5 assortis avec lequel il s'engage de petite blinde après une relance du bouton. Une situation plutôt standard pour rafler le coup préflop dans la majorité des cas... Sauf quand la grosse blinde se réveille avec deux Valets et fait tapis à son tour. Pas de miracle, et l'on perd un second Team Pro aujourd'hui.

Le tournoi de Ludovic Riehl a lui aussi pris fin durant les dernières mains du Day 1B. Mikedou n'est jamais parvenu à dépasser son stack de départ dans cet EPT Tchèque, et c'est muni de 12,000 (vingt BB) qu'il tente le tout pour le tout avec une main similaire à celle d'Adrien quelques minutes plus tôt : As-3 assortis. Mikedou est en tête contre Roi-Dame, mais ne le sera plus au terme des cinq cartes du board.

Les éliminations s'arrêtent là du côté du Team (ouf !), mais relatons tout de même ce gros pot perdu par Aurélie Quélain à une demi-heure de la fin de la journée, à une nouvelle table où figurait notamment ce diable de Benny Spindler. "Il m'a 3-bet trois fois en très peu de temps, la quatrième fois j'en ai eu marre de me faire marcher sur les pieds." De fait, Aurélie paie donc ce quatrième 3-bet avec Q9 et trouve un flop à très fort potentiel : AKT. L'allemand c-bet quelque chose comme 5,000, et Aurélie le met aussitôt à tapis, pour 28,000 au total. Spindler paie dans la foulée, révélant KK pour le brelan. Les onze outs d'Aurélie (huit coeurs plus trois Valets) s'évaporeront dès l'apparition d'un autre 10 sur le turn.

Il était temps que ce Day 1B se termine !
 

L'invasion des zombies smartphones

- 11 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

 Parfois, on ne me croit pas quand je dis que les Jours 1 d'un EPT sont généralement chiants... Mais aux tables, j'en croise pas mal qui ont bel et bien l'air de partager mon avis.

Ce genre de cliché aurait été impossible à prendre sur un tournoi organisé en, disons, 2008. Mais depuis quelques années, les "appareils intelligents" se sont généralisés dans les pays riches, et il n'y avait aucune raison que le poker - microscome riche au sein d'un monde riche - y échappe. 

 Qu'on soit clairs, ce n'est pas moi qui vais me permettre de reprocher à un joueur de vouloir tuer le temps sur Internet ou une random application fun au beau milieu d'un tournoi - je ne suis pas le dernier à faire de même dès que je rentre dans une rame de métro. Sur un gros tournoi, les plages horaires sont étendues, l'action finalement pas si intense (surtout sur un Day 1), bref on peut vite s'ennuyer.

 Mais pour les observateurs que nous sommes, ces foutus iPhones sont une menace considérable, tuant dans l'oeuf nombre de conversations amusantes qui pourraient survenir entre les joueurs, qu'ils se connaissent ou non, nous privant d'anecdotes amusantes à raconter ensuite. C'est un lieu commun que de dire que le smartphone constitue un refuge pour les timides, un bouclier de protection contre un monde extérieur jugé effrayant. Tant qu'on a encore un peu de batterie, on dispose d'une bonne excuse pour ne pas adresser la parole à son voisin. Et comme le monde du poker de haut niveau concentre déjà à la base un niveau très, très élevé d'introvertis, de geeks et de quasi-autistes, je vous laisse imaginer la qualité des conversations à table : quasi inexistantes.

 Et quid des joueurs eux-mêmes ? J'ai du mal à croire qu'un joueur vissé sur son téléphone durant 80% d'une partie, n'en levant les yeux que pour consulter rapidement ses cartes, sera à même de jouer son meilleur poker, de choper toutes les informations qui s'offrent à lui sur le style de ses adversaires, de mémoriser les mains qu'ils relancent, d'évaluer leur fréquence de bluff, de mémoriser leurs tells physiques. Et pourtant, on en voit tellement, de ces grands pros bardés de titres, rivés à leurs écran, ne prêtant que rarement attention à l'action se déroulant autour d'eux. Est-il vraiment encore possible de gagner en 2015 en se montrant aussi peu attentif ?

 Qu'il semble loin, le temps des étapes World Poker Tour à l'Aviation Club de France, où l'on pouvait, dans la même journée, observer Marcel Luske se lever pour pousser la chansonnette, le Devilfish s'assoir au piano durant une pause, où Tony G supplier à plein poumons l'apparition d'un As sur la rivière.

Ah, vivement le Day 4 ou 5, lorsqu'il ne restera plus qu'une poignée de tables actives, et la perspective d'un très gros chèque tout proche : une intense concentration prendra alors le pas sur les faciles distractions.

In the mood for RunGood4Love

- 11 décembre 2015 - Par Benjo DiMeo

C’est un coup très simple, plutôt chanceux, et résolument réjouissant que vient de remporter Aurélie Quélain. 

Vous en faire le récit ne sera pas bien compliqué, c’est un tempo à deux temps :

Relance d’un joueur / call d’Aurélie au bouton

Qu’il faut répéter quatre fois, préflop puis tout au long du board suivant :

K935Q

En y associant les mises suivantes :

1,100, 1,500, 4,800, puis enfin 8,600

 Après avoir payé quatre fois de suite, Aurélie retourne KQ pour les deux paires max, battant les As de son adversaire. Peut-être pu s’économiser une mise sur la rivière ? Il n’allait pas souvent être payé par moins bien.

Aurélie Quélain grimpe à 47,000 après ce gros pot remporté en quatrième vitesse et avec un petit coup de main de Lady Luck.