« La dernière fois que j’ai joué au poker avant ce tournoi, c’était il y a six mois. »
Présent à treize joueurs restants sur le Main Event de l'EPT Londres, le Français [effacé] s'amuse. « Le poker, ce n'est pas mon métier » précise-t-il quant on l'interroge sur son rapport aux cartes, « je joue pour m'amuser ! ». Cet homme d'affaires parisien, qui s'est lancé dans un tournoi de poker pour la dernière fois à Monaco, il y a six mois, n'a que deux places payées à son palmarès, la plus belle étant une quatrième position obtenue sur un tournoi turbo à Monte-Carlo en 2013 pour 17 500 euros. « Je préfère les tournois rapides car je n'ai pas la patience de disputer des épreuves sur une semaine » analyse [effacé]. « Là, je t'avoue que je n'en peux plus ! »
Pourtant, avec un tapis de deux millions, [effacé] est au-dessus du tapis moyen et, en restant à ses côtés durant une heure, nous avons pu le voir pratiquer un poker sérieux et conservateur. « Je m'applique ! », confie [effacé], toujours avec le sourire. « Ce matin, j'ai pu me renseigner sur le profil de mes adversaires et voir qu'il y a deux sérieux concurrents à ma gauche [Kevin MacPhee et Benny Spindler, ndlr], mais aussi deux shortstacks à ma droite, dont un qui fait un peu n'importe quoi. J'ai perdu des jetons en début de journée puis j'ai pu en reprendre sur lui. » La stratégie désormais ? « Je sais que je suis le joueur qui ait le moins d'expérience » poursuit [effacé], « mais je n'ai pas pour objectif d'en acquérir plus ! Je vais donc continuer de me montrer sérieux en étant sage avant le flop, puis essayer de faire grossir les pots le plus possible dès que je touche. »
Et cette impatience, alors ? « C'est mon plus grand défaut » dit avec un rictus [effacé]. « Je vous avoue que si je prends un mauvais coup, il y a un risque que je m'envoie en l'air. Mais je suis concentré, et bien déterminé à continuer de m'amuser ! »