Winamax
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Des fish, des chips

- 13 octobre 2014 - Par Benjo DiMeo

A chaque fois, le même mécanisme de défense est automatiquement mis en marche par le cerveau : lorsque je dois me lever très, très tôt pour attraper un train ou un avion, mon subconscient prend les devants et dresse un garde-fou, empêchant fermement mon corps de dormir, et mes yeux de se fermer. Comme si il ne me faisait pas confiance - à juste titre, probablement - pour entendre la sonnerie du réveil, programmée bien avant l’aube. Et il est vrai qu’il est beaucoup plus facile de se lever en temps et en heure lorsque l’on n’a pas été se coucher. Résultat, c’est sans passer par la case « sommeil » que je débarque à Londres en ce lundi matin après avoir animé l’émission de radio dominicale de Winamax jusque très tard hier soir où Laurent Baffie et Pascal Sellem se sont comme chaque mois mis à dos une bonne centaine de personnes en direct durant deux heures.


Presque deux mois après la très festive étape de Barcelone, où le cap symbolique des cent tournois à été franchi, l’European Poker Tour s’installe à Londres pour une autre étape historique du circuit, présente au calendrier depuis la première saison en 2004. Forcément : le Royaume-Uni reste l’une des plus anciennes places-fortes du poker en Europe, où la pratique de notre jeu favori remonte survit aux modes depuis plus de trente ans.


Pour les joueurs du Team Winamax, cette étape Britannique a une saveur particulière : la plupart de nos pros jouent en effet à domicile, en leur qualité d’expatriés. A l’exception de Ludovic Lacay, tous les Londoniens du Team sont au départ du Day 1B aujourd’hui. Eurostar aidant, ils seront rejoints par Michel Abécassis et Kool Shen, venus tout droit de Paris.


La première des deux journées de départ du Main Event à 4,250 Livres Sterling l’entrée s’est jouée dimanche. 224 joueurs étaient au rendez-vous : un peu plus de la moitié ont survécu (123, pour être précis), parmi lesquels le Russe Anatoly Filatov (chip-leader avec 173,900), Johnny Lodden (125,800), et trois Français : Pierre Chevalier (45,600), Jérémy Routier (42,700) et le qualifié Winamax Vincent Bury (38,000). Rappelons que le tapis de départ est de 30,000. Parmi la dizaine de Tricolores engagés hier, nous avons déjà perdu Bruno Fitoussi et Alexandre Amiel (qualifié, comme souvent, via les satellites organisés par Winamax).


Deux autres qualifiés Winamax sont au départ du Day 1B aujourd’hui : Adrien Guyon et David Colin. La partie a débuté depuis quarante-cinq minutes aux blindes 50/100. Elle s’étalera jusque minuit. A très bientôt pour les premières infos en direct de Londres !

Retour au sérieux

- 13 octobre 2014 - Par Harper

L’an dernier, c’est un brin jaloux que je suivais le reportage de Benjo de l’édition 2013 de l’EPT Londres. Non pas que louper la victoire de Robin Ylitalo m’ait empêché de dormir, je vous rassure, mais il est rare de voir une salle aussi accueillante que le Grand Connaught Rooms, hôte depuis un an de l’étape britannique du plus prestigieux circuit européen. Avec sa hauteur de plafond de plus de vingt mètres, ses moulures dorées, ses lustres imposants et, pour une fois dans une salle de poker, une moquette pas trop dégueu, on se sent bien en déambulant dans l’arène.

Néanmoins, il faut bien l’avouer, l’atmosphère choque quand on revient du Winamax Poker Open. Adieu les Guinness, les cash games endiablés où les mecs ont des cartes sur la tête, les quiz débiles où on doit manger des TUC le plus vite possible pour espérer participer à un side event, et retour à un cadre professionnel, qui n’est pas déplaisant pour autant. Les bières ont été troquées contre des cafés, les joueurs se délectant de la chaleur du carton en y blotissant leurs mains pour tenter d’oublier le froid extérieur. Ils sont pour l’heure 270 à avoir pris place autour des tables pour tenter de succéder à Robin Ylitalo. Je le répète car je suis sûr que vous aviez déjà oublié son nom en deux paragraphes. La meilleure performance française était l'an dernier à mettre au crédit de Candido Goncalves (17ème) tandis que le Team Winamax avait placé deux joueurs dans l’argent : Gaëlle Baumann (87ème) et Manuel Bevand (80ème).

Parmi les premiers joueurs installés sur ce Day 1B, une belle french connexion composée de Français expatriés à Londres. Hé, vous saviez qu’avec plus de 250 000 frogs présents dans la capitale anglaise, Londres est l’équivalent de la sixième ville française ? Parmi eux, les joueurs du Team Winamax Sylvain Loosli, Manuel Bevand, Guillaume Diaz ou encore Gaëlle Baumann, qui jouent tous aujourd’hui. Derrière Sylvain est présent Otto Richard (photo, derrière Sylvain Loosli), qui a terminé avant-hier vingtième du Main Event UKIPT pour 5,150 livres. Grand spécialiste de Limit lors de l’explosion du poker en ligne, Otto se fait plus discret depuis quelques années. Ludovic Riehl, Kool Shen, Michel Abécassis et Davidi Kitai vont également prendre place sur ce tournoi dans les heures qui viennent, tout comme le qualifié Winamax Adrien Guyon.

Deux problèmes, une solution

- 13 octobre 2014 - Par Harper

Arrivée au coeur du deuxième niveau, Gaëlle Baumann a directement fait face à un problème, possédant le seul siège de la salle figurant en plein devant la sortie d'un air conditionné si froid qu'il aurait rendu une banquise un endroit accueillant pour se réchauffer. Une demande et un sourire plus tard, les organisateurs ont réglé le problème, permettant à Gaëlle de se lancer dans le tournoi et de disputer quelques mains plus tard son premier gros pot de la journée. Derrière la relance d'une jeune asiatique à 350 payée par un un autre asiatique, la joueuse du Team Winamax squeeze à 1100 au bouton. La première s'efface, tandis que le second paie.

Le flop est A59. Gaëlle mise 1 400, est payée, et décide d'envoyer une seconde salve à 2 500 sur un 3 au turn. C'est le moment choisi par son adversaire pour placer un check-raise à 7 000. Elle paie et un J tombe sur la rivière. Gaëlle observe son opposant (photo), qui pousse son tapis pour 12 000. Hop, le petit triangle rouge signifiant qu'un joueur a tout mis est posé pour la première fois par le croupier. La pro Winamax va alors longuement réfléchir. Au bas mot trois minutes. Puis elle opte pour un call. Mauvaise décision : son adversaire retourne 99 pour un brelan floppé. "J'avais les rois" confie-t-elle ensuite. "Il ne représente que les neufs ou les cinqs, mais il faut que je comprenne que quand ils ne représentent que deux mains, ils les ont à chaque fois !" sourit Gaëlle, qui tombe à 8 000 jetons au lendemain de sa septième place sur le UKIPT High-Roller où elle a remporté 18 340£ pour lancer sa semaine londonienne. Deux problèmes en ce début de journée donc, pour une seule solution. Nul doute que Gaëlle aurait préféré avoir un brin plus froid et beaucoup plus de jetons...

Le Top Shark sur tous les fronts

- 13 octobre 2014 - Par Harper

Cet EPT Londres est, déjà, l’avant-dernier tournoi disputé par Guillaume Diaz en tant que Top Shark. Dans deux mois, il conclura son année sous les couleurs du Team Winamax à Prague, à l’occasion d’une autre étape EPT. Guillaume peut être satisfait de son parcours jusqu'alors, ayant engrangé 145 000 dollars en dix mois autour des tables, grâce notamment à une belle victoire obtenue à Deauville.

Cette semaine, ‘volatile38’ était présent partout. Autour des tables de Winamax, d’abord, via son challenge Flying Expresso, qui l’a vu disputer près de mille Expressos en six jours. Il disputera d’ailleurs la finale de son challenge ce soir, à 21h, depuis son iPad. Guillaume a également joué le High-Roller UKIPT à 2 000£, sans atteindre l’argent. Le Grenoblois a aussi été vu hier, sur les tables de Winamax, jouant sa session dominicale tout en passant à l’antenne du Multiplex Poker, où il a offert un débrief de sa semaine. Et, en ce lundi, il est présent à l’EPT Londres, ayant hérité d’une des tables les plus compliquées puisqu’on y retrouve Shannon Shorr, Marc-André Ladouceur et Luca Pagano. « Ladouceur a décidé de jouer tous les coups contre Pagano » dit avec le sourire Guillaume, qui préfère pour l’heure se montrer discret. « Je crois de toute façon que sur ce type d’EPT, il n’y a pas de bonne table ! » Sa stratégie, donc : être patient et se saisir de tous les spots qui se présenteront.

Premières escarmouches

- 13 octobre 2014 - Par Benjo DiMeo

Le silence qui règne dans la salle de poker est tellement prononcé que j’hésite à prendre des photos, de peur que le « clic » ne dérange l’intense concentration des joueurs. On sait que la plupart des EPT ne sont plus, depuis déjà bien des saisons, des endroits où la rigolade est de mise (Deauville pourrait représenter l’exception qui confirme la règle), mais nous atteignons là des proportions épiques.

C’est donc sur la pointe des pieds que j’arrive à la table d’Edouard Mignot et Manuel Bevand (photo) : les deux Français (parmi une vingtaine au total au départ en ce Day 1B) sont assis côte à côte, et vont s’engager l’un après l’autre dans un coup, avec des fortunes diverses.

Manuel Bevand d’abord, qui relance UTG avec une paire de Valets, se fait payer deux fois, et trouve un flop contenant une carte qu’on n’est jamais content de voir lorsque l’on a relancé avec ce genre de main :

A 2 3

Check collégial : c’est sur le turn, un T, que Manu va miser. Il est payé une fois. La rivière est un 5h et les deux joueurs checkent : Manu montre ses cartes, son adversaire jette les siennes, voilà un petit coup de gagné.

Juste derrière, nos deux Français sont dans les blindes, et voient un joueur limper. Edouard complète, Manu tapote la table.

Flop T T J. Pas d’action.

Turn K. Edouard mise 825. Manu abandonne, mais pas l’autre joueur.

Rivière 7. Edouard mise encore, 1,725, mais se voit relancé à 3,500. Allez, c’est payé. Son adversaire lui montre AQ pour une quinte toute à fait honnête. Edouard concède le pot, non sans avoir montré sa quinte perdante avec 98. Un coup qui lui coûte cher, et ce d'entrée de jeu dans cet EPT.