Lors du dernier break de la journée, je retrouve l'un de mes amis Suédois, le jovial Ramzi Jelassi.
« File moi une clope, je suis en tilt », me confie le jeune pro.
Que s'est-il passé ?
Juste un petit incident à sa table, juste avant la pause. Les blindes et ante étaient posées, la croupière avait terminé de mélanger et couper les cartes, cependant certains joueurs étaient déjà debout, prêts à s'en aller, quand retentit le gong de fin. « Pause », annonce la croupière.
« Euh, attendez », rétorque le Suédois, « les blindes sont posées, les cartes sont mélangées, on doit jouer le coup . »
Ramzi est dans son bon droit, mais la donneuse ne lâche pas l'affaire et refuse de distribuer les cartes. On appelle un superviseur allemand qui confirme la décision de la croupière.
Ramzi sort le grand jeu « Bon, on va demander son avis à Thomas [Kremser, le directeur du tournoi] »
Le célèbre arbitre Autrichien accourt et confirme le jugement de Ramzi : on doit bel et bien jouer le coup, break ou pas break.
Voilà pourquoi mon ami était en tilt pendant la pause.
Mais au fait, elle se termine comment ton histoire.
« Ah, euh, ben, la croupière donne les cartes, je retourne une paire d'As, un mec fait tapis, je remporte le coup. »
Ramzi Jelassi entame la dernière heure avec 18,000.
Jelassi le pointilleux
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