Winamax

Et le vainqueur est...

- 29 août 2016 - Par Benjo DiMeo

...Pour moi, le mec qui a gagné cet EPT barcelonais dans les grandes largeurs restera celui qui a payé des shots à tout le monde jusqu'à cinq heures du matin dans ce pub Irlandais à quelques encablures du casino, enchaînant les tournées à qui mieux mieux et mettant la majorité de l'équipe TV KO debout alors que le soleil pointait le bout de son nez au dessus de la mer Méditérannée. Lui, il a gagné. C'est le meilleur. Je l'aime. Merci, Adam ! Tu dois te contenter de la troisième place, mais pour nous, le trophée, c'est toi qui l'a mérité. Et en plus, tu chantes super bien Wonderwall a capella.

Sinon, le mec qui a VRAIMENT gagné, au terme d'un duel relativement interminable, c'est le jeune joueur Polonais. Sebastian, qu'il s'appelle. Je l'aime bien aussi parce que c'est un vrai fan de poker, du genre à faire 200 bornes lorsqu'il était encore étudiant pour se pointer à l'étape de Londres et voir en vrai toutes les stars du poker qu'il suivait sur les coverages et les live streams, et faire des selfies avec eux, et leur demander leur autographe. Sebastian a 21 ans, et après avoir joué avec nombre de ses idoles du poker, il devient l'antépenultième champion de l'histoire de l'European Poker Tour.

Le circuit EPT se poursuit (et s'achève, même) à Malte fin octobre, et à Prague en décembre. Avant cela, on se retrouve à Dublin d'ici un mois à peine, pour le Winamax Poker Open. Vous avez intérêt à être là, car on va faire une teuf comme vous n'imaginez même pas. Chauds bouillants, qu'on est. On va pas se louper.


Résultats - European Poker Tour Barcelone
5300€ - 1785 joueurs


Vainqueur : Sebastian Malec (Pologne) 1 122 800 €
2e : Uri Reichenstein (Allemagne) 807 100 €
3e :  Adam Owen (UK) 646 250 €
4e : Thomas De Rooij (Pays-Bas) 535 100 €
5e : Zorlu Er (Turquie) 431 550 €
6e : Andreas Chalkiadakis (Grèce) 330 290 €
7e : Harcharan Dogra Dogra (Espagne) 230 950 €

Qu'est-ce qu'on va faire sans toi, Mad ?

- 28 août 2016 - Par Benjo DiMeo

C'est le moins que l'on puisse dire : la rentrée de l'European Poker Tour fut des plus agitées, avec de multiples changements mis en place par les organisateurs du plus gros circuit de tournois du poker du monde. La structure des épreuves a été modifiée, l'échelle des prix chamboulée, même le nom du circuit a été rangé au placard : d'ici 2017, la marque historique EPT n'existera plus, remplacée par l'appelation plus globale "PokerStars Championship", qui incluera les festivals des Bahamas, de Barcelone ou Monte Carlo en y ajoutant de nouvelles destinations à l'autre bout du monde, à Panama ou Macao.

Et en coulisses aussi, c'est le remue-ménage. En ce dernier jour de l'étape Barcelonaise, la petite famille de l'European Poker Tour a levé son verre et porté un toast au départ de l'une de ses employées les plus appréciées et dévouées : Madeleine Harper. Celle que tout le monde - joueurs, croupiers, équipe télé, médias et autres membres du cirque itinérant - appellent simplement "Mad" quitte en effet le navire après douze années de bon et loyaux services : l'Anglaise a participé à toutes les saisons du tour, y compris la toute première, en tant que coordinatrice média, et prend aujourd'hui des vacances bien méritées.

A l'été 2004, lorsque l'EPT fut officiellement lancé à Barcelone avec un Main Event à 1000 euros l'entrée, Mad vivait à Sitges, à trente kilomètres de la capitale Catalane. C'est en curieuse qu'elle s'était rendue au Gran Casino, sur l'invitation d'un de ses vieux amis qui supervisait à l'époque la naissance de l'EPT. "J'avais envie de donner un coup de main : mon pote m'a filé un tas de casquettes PokerStars et m'a demandé de les donner aux joueurs éliminés, en guise de lot de consolation. Sauf qu'au bout d'un moment, les joueurs ont compris la manoeuvre, et quand je m'approchais des joueurs short-stacks, ils me disaient "Va t-en ! Tu es le vautour qui attend les éliminations !"

Le rôle de Mad au sein de l'EPT est rapidement devenu plus formel, et a grandi au même rythme que l'European Poker Tour, c'est à dire de façon exponentielle. Accueillir les journalistes couvrant les étapes, s'assurer qu'ils reçoivent toutes les informations sur les tournois (chip-counts, photos, performances notables), mettre à jour le site jour après jour, propager les news sur les réseaux sociaux, répondre aux questions des joueurs : l'ancienne journaliste et concepteur de site Web fut entièrement au service du développement de l'EPT, et s'est rapidement rendue indispensable à la bonne marche du circuit.
 

A Deauville en 2011. Photo : Hugues Fournaise


Mad n'a pas chômé durant ces douze années : je le sais, car je fus à ses côtés durant nombre de ces nuits s'étirant jusqu'à l'aube, l'observant  des dizaines et dizaines de fois rester jusque très tard en salle de presse à trier les classements des tournois annexes, partager sur Facebook les photos des gagnants, interviewer les finalistes des tournois, parcourir les listes à la recherche des joueurs ayant atteint trois tables finales en trois jours, corriger les erreurs dans les chip-counts qui venaient immanquablement se glisser dans les fichiers Excel transmis par les casinos. Toujours levée tôt, toujours couchée tard : Mad avait toujours quelque chose à faire lors des tournois, et nombre des anecdotes et histoire que vous avez pu lire dans ces colonnes depuis les premiers reportages Winamax en 2007 doivent beaucoup à son travail.

Au cours de toutes ces saisons, Mad s'est attiré les amitiés d'à peu près tout le monde ayant mis les pieds ne serait-ce qu'une fois sur le circuit EPT, la faute à une joie de vivre et un enthousiasme toujours renouvelé malgré la répétition des années et des voyages. De Deauville aux Bahamas, de Copenhague à Berlin en passant par San Remo, Prague, Kiev, Tallin, Madrid, Londres, Dublin, Baden, Monte Carlo et Vienne, ils sont des milliers à avoir croisé la route de Mad et sursauté à ses grands éclats de rire, parfois en plein milieu d'un gros coup en table télé, le plus souvent autour d'un bon repas, ou lors d'une de ces soirées open bar organisées par le sponsor. A titre personnel, je suis reconnaissant au circuit EPT de m'avoir permis de forger l'une des amitiés les plus inoubliables qui soient, et qui perdurera longtemps après son départ.
 

Photo : Neil Stoddart


Il y a quelque chose de symbolique dans le fait que l'un des personnages clé des coulisses de l'European Poker Tour décide de prendre sa retraite pile au moment où l'on apprend que ce circuit va mourir de sa belle mort. Lorsqu'est arrivée l'heure de dire "au revoir" à cette présence indéboulonnable, ils furent nombreux en salle de presse dont les yeux se sont mouillés. Avec le départ de Mad, c'est un peu de l'âme de l'EPT qui s'en va. Alors levons notre verre pour Mad, une dernière fois, en la remerçiant pour ces douze années de chip-counts, mais surtout de fous rires. Le tour ne sera plus jamais le même sans toi.

So long, Mad !

Tournois annexes : 19 finales et 3 victoires Françaises

- 28 août 2016 - Par Benjo DiMeo

Bientôt, les portes du Gran Casino de Barcelone vont se refermer sur les milliers de joueurs de cette treizième édition de l'EPT Espagnol : alors que le Main Event et les derniers side-events se terminent dans la salle de tournoi, il est temps de faire le point sur les performances Françaises observées au cours des quinze derniers jours.

Comment se sont débrouillés les Tricolores ? Plutôt bien, j'ai envie de dire : Mohamed Samri a remporté le tournoi annexe ayant attiré le plus de joueurs, le Main Event Estrellas (3447 inscriptions, record Européen !), Alexandre Moreau a gagné une des nombreuses épreuves Turbo au programme, et Jean Montury s'est distingué lors d'une épreuve de Stud High-Low. Nicolas Cardyn, et Antoine Saout figurent parmi les 19 Français ayant goûté aux joies d'une finale lors de la quinzaine, et l'on se rappelera de la belle perf' de Sylvain Loosli, cinquième du tournoi le plus cher du festival alors qu'il défendait son titre.

Voici le casting complet des finalistes Français sur la quasi-totalité des tournois de l'EPT Barcelone. Un total 64 épreuves étaient au programme, et il nous manque encore une quinzaine de résultats : soit des tournois terminés hier très tard, soit ayant débuté aujourd'hui (notamment un tournoi à 10,000€ avec des bountys de 5,000€ pour chaque élimination : bonjour la boucherie !).
 

Event #5 : Estrellas Main Event 1 100€
Vainqueur : Mohamed Samri 353 220€ (après deal)
7e : Jérôme Brion 87 350€
(Plus d'infos ici)

Event #8 : NLHE Turbo 1100€
2e : Nicolas Cardyn 21 020€

Event #10 : NLHE Hyper Turbo 550€
8e : Xavier Vogel 2430€

Event #13 : NLHE Hyper Turbo 1100€
Vainqueur : Alexandre Moreau 34 920€
6e : Nicolas Reneric 8620€
(photo : Carlos Monti / PokerStars)

Event #15 : NLHE Hyper Turbo 2000€
6e : Samy Salah 14 160€

Event #16 : Super High-Roller 50 000€
6e : Sylvain Loosli (Team W) 293 800€
(Plus d'infos ici)

Event #17 : Seniors 1000€
7e : Belmehel Dja Daouadji 6690€

Event #18 : Womens 200€
4e : Reine Benguigui 3040€

Event #22 : NLHE Hyper Turbo Bounty 2000€
5e : Antoine Saout 23 810€

Event #34 : NLHE Turbo 2000€
2e : Arnaud Peyroles 67 000€
5e : Benoît Albiges 31 250€

Event #37 : NLHE 2000€
4e : Jean Bertrand 87 470€

Event #40 : NLHE 1000€
9e : Kalidou Sow 12 500€

Event #42 : Stud High-Low 500€
Vainqueur : Jean Montury 5760€
7e : Philippe Bouhnik 1 140€
(photo : René Velli / PokerStars)

Event #44 : PLO Turbo 500€
2e : Tarek Bouchenna 15 000€ (après deal)

Event #45 : NLHE Hyper Turbo Win the Button 300€
6e : Pierre Zerbib 4910€

Davidi se réveille en seizième place

- 28 août 2016 - Par Benjo DiMeo

High-Roller 10 000€

Le rêve s'achève pour Davidi Kitai dans le High-Roller de l'EPT Barcelone : pour agrandir sa collection de finales dans ce format (collection qui comprend déjà les villes de Dublin, Monte Carlo, Deauville et Prague), il lui faudra attendre. Pour l'heure, le Belge se contente d'une frustrante seizième place, acquise au terme de longues heures de poker en short-stack et une ultime confrontation à tapis avec une paire de 10 poussée pour 8,5BB de grosse blinde après une relance UTG de Kyle Keranen et un shove en SB de Damian Salas. Le premier, qui couvre ses deux adversaires, montre AK. Salas possède QJ : Davidi doit donc remporter deux coin-flips en un.

L'affaire semble bien partie sur le flop 762, mais les choses se gâtent sur le turn, un Q, et sont définitivement scellés avec l'apparition d'un K sur la rivière, donnant la gagne au plus gros des trois tapis.

Pour remuer le couteau dans la plaie, il s'avèrera au décompte que Salas possédait une demi-blinde de plus que Davidi : ce dernier est donc éliminé en premier, en 16ème place, tandis que Salas gagne un palier de gains valant une somme non négligeable : presque 9,000 euros de différence !

Avec la sortie du Belge, l'aventure espagnole du Team Pro s'achève. Davidi n'a pas à rougir de son bilan : malgré une bulle sur le Super High-Roller, disputé en début de festival, il atteint l'argent à trois reprises et quitte donc Barcelone à jeu.

NLHE 10 000€ : 50e sur 240 pour 11 410 €
Main Event 5300€ : 213e sur 1785 pour 8 920 €
High-Roller 10 000€ : 16e sur 572 pour 49 875 €

Prochaine étape pour le Team : les Winamax Series, dès dimanche prochain, puis la grande teuf poker annuelle Dublinoise qu'est le Winamax Poker Open. Vous venez, hein ?

Dav en voit de toutes les couleurs

- 28 août 2016 - Par Benjo DiMeo

High-Roller 10 000€

Pour compter le nombre de coups à tapis joués par Davidi Kitai durant la dernière heure, un calculateur de la NASA ne serait pas de refus ! Après avoir relancé sa partie en remportant le coin-flip crucial raconté un peu plus tôt, le Belge du Team s'est en effet heurté à un mur de briques lorsque sa paire de Dames a rencontré une paire de Rois à tapis avant le flop.

Infime consolation pour Davidi : il possédait deux blindes de plus que son adversaire, lui donnant une maigre chance de se relancer. Dès la main suivante, Davidi a donc tenté le all-in de la dernière chance, et est parvenu a doubler avec Dame-9 contre As-8. Une pause de vingt minutes plus tard, ses cinq blindes partaient au milieu avec une paire de 5, qui resta en tête face à AT.

Ce n'est pas fini : trois coups plus tard, Davidi affrontait Natasha Harbour sur une nouvelle confrontation préflop ! Cette fois avec une main largement dominante : les Valets contre les 9.

Remonté de 2 à 20BB en quinze minutes à peine, Davidi allait reperdre des plumes à nouveau sur un pot 3-bet préflop où Natasha (à son tour réduite à une poignée de jetons) était à tapis dès le premier tour. Le troisième joueur impliqué dans le coup a misé le flop 862, et Davidi a payé, voyant tomber le turn 5. Faisant face à un second barrel, Davidi n'a pas pu continuer : son adversaire bluffait avec Roi-4, et Natasha a triplé avec 10-8 !

Le Belge se bat avec 16BB alors que le compteur est tombé à 24 joueurs restants.

Parmi les éliminés récents, on compte malheureusement le dernier Français en course Benjamin Pollak qui, après un mauvais départ, a perdu ses 15 dernières blindes avec Dame-Valet contre As-Dame. Eliminé en 29ème place, Pollak remporte 27,800 euros.