Ils devaient être au maximum huit. Ils seront finalement neuf demain midi autour de ce que l'on qu'on continue de qualifier de simple pré-table finale plus par convention que par logique. Mais avant cela, il nous aura fallu perdre 27 joueurs. À ce niveau, le début de journée fut on ne peut plus logique, les douze premiers joueurs sortis lors du premier niveau étant peu ou proue ceux attendus, à l'exception peut-être du Danois Jonas Christensen (25e, 37 550€), qui apparaissait dans le Top 10. Parmi ceux là figuraient nos deux voisins belges Jonathan Abdellatif et Matthias de Meulder. En manque flagrant de cartouches à envoyer, ils ont rendus les armes respectivement en 30ème et 28ème position (32 125€).
Après une légère accalmie en début de deuxième niveau, les éliminations ont repris de plus belle, avec notamment la sortie du vainqueur de l'Estrellas Main Event, le local de l'étape Mario Lopez (20e, 53 570€). Cela, c'était avant que deux joueurs ne marquent véritablement de leur empreinte ce Day 5. Parti en avant-dernière position ce matin avec moins de dix blindes, John Juanda a très vite rattrapé son retard - grâce notamment à une paire d'As trouvée sur l'une de ses premières mains - avant de faire grimper progressivement son tapis. C'est notamment à lui que l'on doit la sortie du dernier francophone du field, le Québécois Pascal LeFrançois (12e, 78 300€). Seul un 5-bet shove de Steven Warburton (photo) sur la toute dernière main de la journée, après un cold 4-bet, empêche l'Américano-Indonésien d'attaquer l'ultime journée avec davantage de jetons.
Mais celui dont les huit autres joueurs surveilleront les actions avec une attention et une appréhension maximale est l'incontestable et incontesté chip-leader, Denys Shafikov. S'emparant en trois mains de l'intégralité du tapis de son compatriote Oleskii Khoroshenin (13e, 78 300€), il a ensuite sorti l'expérimenté Peter Eichhardt (10e, 87 750€). Le Suédois a même affirmé après coup son incapacité à lutter avec l'Ukrainien, placé juste à sa gauche, et qui l'a littéralement martyrisé. Shafikov reviendra avec une large avance sur ses poursuivants, détenant plus d'un tiers des jetons en circulation. Au vue de la sérénité qu'il a dégagé ces deux derniers jours et de la terreur qu'il semble inspirer à ses adversaires, il n'est pas bien loin d'être notre grand favori pour le titre. Seul son inexpérience des rendez-vous d'envergure de ce type pourrait éventuellement le destabiliser.
La partie reprendra demain à partir de midi pour deux niveaux de 90 minutes, avant une réduction de la durée à 75 minutes et ainsi de suite, selon un barème dégressif que nous devrions connaître officiellement dans la matinée. Si tout se passe bien, le gagnant du plus gros Main Event EPT de l'histoire devrait être connu à une heure respectable. Si tout se passe bien...