Winamax

Dix ans de cirque itinérant

- 20 août 2014 - Par Benjo DiMeo

« Si vous arrivez à vous rappeler des années 60, c’est que vous ne les avez pas vécues. »

Ainsi parlait Paul Kantner, le fondateur du Jefferson Airplaine, à propos de la décennie des Beatles, de la guerre du Vietnam, du LSD, de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy et de Martin Luther King, du « flower power » et des Black Panthers.

Une définition que l’on pourrait parfaitement appliquer aux dix premières années de l’European Poker Tour. Je le sais : j’y étais, j’ai tout oublié, et ces moments magiques dont j’ai tant de mal à me rappeler aujourd’hui, je ne les échangerais contre rien au monde.

Cette semaine débute la onzième saison de l’European Poker Tour. Le circuit avait débuté en septembre 2004 à Barcelone. La boucle est bouclée : dix ans plus tard, presque jour pour jour, nous voici de retour dans la capitale Catalane pour la centième étape du circuit.

Dix ans ! Dix ans déjà que le producteur télé et joueur de poker Britannique John Duthie a vendu à un grand opérateur de poker en ligne sa géniale idée d’un circuit de poker traversant les plus prestigieux casinos du Vieux Continent, de Barcelone à Monte Carlo en passant par Londres, Deauville, Vienne et Copenhague, lançant sans trop s'en rendre compte une révolution qui allait embraser l’Europe entière, faisant sortir de l’ombre une industrie jusqu’alors confidentielle en nos terres, pour la transformer en un business pesant plusieurs milliards.


John Duthie, créateur de l'European Poker Tour

Historiquement parlant, la mèche avait déjà été allumée une dizaine de mois plus tôt aux Etats-Unis, par quelques évènements cruciaux survenus simultanément : l’avènement de la pratique du poker sur Internet, la victoire d’un amateur inconnu nommé Chris Moneymaker aux Championnats du Monde, un joueur Internet justement, et le lancement réussi du World Poker Tour, offrant à des millions de téléspectateurs un spectacle d’un genre nouveau, incongru (des mecs qui jouent aux cartes ? C’est quoi ce truc ?) mais tellement prenant (oh, cet As sur la rivière, il a rien vu venir !), et inspirant moult vocations (moi aussi je peux le faire !). Quand la lame de fond eût fini de traverser l’Atlantique, l’European Poker Tour arrivait juste à temps pour offrir à des tonnes de nouveaux convertis leur premier vrai et beau circuit de poker.

Circuit ? Le mot « cirque » conviendrait mieux. Un cirque itinérant, bien entendu : joyeux et foutraque, sautant de capitale en capitale, de bord de mer en bled reculé, mélangeant allègrement grandes métropoles et petites villes-musée, emportant avec lui une caravane colorée et bordélique de joueurs, croupiers, superviseurs, techniciens de télévision, tous réunis dans la même délicieuse galère, faite de longues journées de travail et de courtes nuits de débauche, de joies fêtées avec une pinte de bière, de déceptions consolées par une autre pinte, et de tout un tas d’autres pintes, parce que l’on n’a jamais eu besoin d’une raison valable pour commander une autre pinte.

C’est que, pour l’auteur de ces lignes tentant de prendre un peu de recul, l’EPT ne fut pas loin d’être une école de la vie. J’avais 22 ans quand j’ai débarqué au milieu du foutoir, les yeux écarquillés, encore un peu étudiant, déjà un tout petit peu écriveur, à peine deux ou trois tournois au compteur, sans contacts ou presque, et avec pour seul bagage journalistique un ordinateur portable d’emprunt, un carnet et un stylo, et la capacité de pouvoir écrire sans faire (trop) de fautes d’orthographe, et encore. Il faisait très froid à Deauville cet hiver-là - comme chaque hiver, j’aurai l’occasion de m’en rendre compte les années suivantes - mais en salle de presse l’atmosphère n’aurait pu être plus chaleureuse et accueillante. Cinq jours plus tard, au moment de quitter mes nouveaux confrères Anglais, Allemands, Hollandais, et Suédois, je m’étais senti un peu triste, me disant que je ne dirai pas non à revivre un peu de ces moments-là. Je ne le savais pas encore, mais pour moi l’aventure ne faisait que commencer.


Une salle de presse encombrée, typique à l'European Poker Tour

C’est à l’EPT que j’ai appris ce que c’était une vraie nuit blanche, avec ces tables finales cauchemardesques s’étirant jusqu’aux petites heures de la nuit, bien après l’épuisement total de nos ultimes réserve de patience. C’est à l’EPT que j’ai appris l’Anglais, échangé tour à tour avec l’accent Finlandais, Espagnol, Polonais, Italien, Russe ou Portugais. C’est aussi à l’EPT que j’ai appris à boire, dans toutes les situations et toutes les positions, sur les dance-floors des orgies pantagruéliques organisées par le sponsor, dans des bars louches en compagnie de collègues non moins louches mais bien plus expérimentés que moi dans l’art du lever de coude, dans des chambres d’hôtel luxueuses aux frigos toujours bien remplis. Une éducation, je vous dis ! Peut-être pas une dont il faut être fier, mais que voulez vous, c’est le métier qui veut ça. C’est aussi à l’EPT que j’ai appris à vaincre, un peu, ma maladive timidité, trouvé une seconde famille, une famille déracinée que je voyais toutes les trois semaines mais jamais au même endroit, jamais au même casino, jamais au même hôtel, et noué des amitiés qui perdurent encore cinq, six, sept ans plus tard.

Les souvenirs me reviennent pêle-mêle, dans le désordre, flous et incomplets. Tu te rappelles, ce karaoké à Barcelone, quand tu as essayé de chanter en Catalan devant 300 Espagnols restant de marbre ? Et cette after à Dortmund, on devait être trente dans la chambre jusqu’à six heures du matin, dont au moins deux mecs qui devaient jouer la finale à midi, ils étaient pas frais en arrivant sur le plateau télévisé. Oh, mais et cette fille qui s’était entichée de toi, elle travaillait pour quel site, qu’est-ce qu’elle est devenue ? Et l’autre, l’Américaine, celle qui voulait absolument traverser la frontière à la nage, en train de se désaper à quatre heures du matin sur les rochers du Monte Carlo Bay avant de se foutre à l’eau, et de revenir en gueulant « J’ai nagé en France j’ai nagé en Fwwwwwance ! » Et cet avion que tu as manqué à Prague, je me demande encore comment tu as fait ! Le vol avait six heures de retard et tu t’étais pointé à l’aéroport avec deux heures d’avance. Et ce tête à tête en finale à Copenhague, quatre et heures et demi d’ennui total, quatre heures et demi à improviser au micro en direct, à raconter n’importe quoi, tout ce qui nous passait par la tête, et à boire n’importe quoi, tout ce qui nous passait sous la main ! Et bien sur que je me rappelle du jour où l’on s’est fait braquer, comment tu veux que j’oublies ?

Toutes ces capitales qui défilent par la fenêtre du taxi, jamais le temps de visiter, tous ces restaurants, parfois craignos, parfois magnifiques, ces soirées d’avant tournoi, ces soirées d’après tournoi, ces avions, ces trains, ces bus, toutes ces rencontres, les débats alcoolisés au comptoir interrompus par la fermeture du bar, et tous ces gagnants, leurs larmes de joie, pros et amateurs mélangés, beaucoup qui tombent dans l’oubli, quelques uns qui marquent, tous ces jeunes talents révélés, toutes ces tables finales, ces luttes de haute volée et passes d’armes mémorables, gagnants flamboyants et perdants magnifiques. Dix années qui sont passées en coup de vent, dix années au terme desquelles nous ne sommes plus tout à fait les mêmes.

Dix ans, cent tournois : vous l’avez compris, cette étape symbolique que franchit le plus ancien et le plus gros circuit de poker du continent Européen ne me laisse pas de marbre, et je ne suis pas le seul. C’est pour cela que dans les jours qui viennent, nous allons marquer le coup et allègrement mélanger passé et présent dans ces colonnes. On va puiser dans la boîte à souvenirs de plein de monde, et partager avec vous quelques anecdotes et souvenirs marquants de dix années d’European Poker Tour, racontée par une foule de joueurs.

Sans oublier, bien entendu, de s’intéresser à l’actualité de la semaine : si l’on en juge par l’activité à l’intérieur du casino de Barcelone, c’est une étape MASSIVE qui nous attend. Les tournois préliminaires ont explosé les compteurs (plus de 2300 joueurs inscrits à l’Estrellas Poker Tour à 1000€, plus de 800 au départ de la version à 2000€…), et les tables de cash-games sont une véritable ruche bourdonnant du matin jusqu’à cinq heures du matin. Même pour jouer aux blindes à 100€ et 200€, il faut attendre, c’est vous dire l’ampleur du truc !

La quasi-totalité du Team Winamax sera au rendez-vous de cette centième. Plusieurs de nos pros sont déjà en ville : lundi, Michel Abécassis atteignait la table finale d’un tournoi « seniors », et s’est engagé aujourd’hui dans le tournoi à 2000€ sus-cité en compagnie de Guillaume Diaz et Sylvain Loosli. Mikedou, lui, s’occupe en cash-game en attendant le Main Event dont le départ sera donné jeudi (Day 1A) et vendredi (Day 1B). Seront aussi au rendez-vous Manuel Bevand, Bruno Lopes, et notre Belge préféré Davidi Kitai, de même qu’une poignée de joueurs Winamax qualifiés lors de nos satellites du dimanche.

On se retrouve très bientôt pour le coup d’envoi de notre reportage, mélange de souvenirs et d’actualité au pays des tapas….

Benjo

Es una casa de locos

- 21 août 2014 - Par Benjo DiMeo

Au lendemain d’une soirée d’ouverture organisée dans un night-club select des Ramblas, soirée qui en aura laissé plus d’un sur le carreau, très grosse journée en prévision au Gran Casino de Barcelone, avec le coup d’envoi de la centième étape de l’histoire de l’European Poker Tour, pile-poil pour fêter les dix ans du circuit, et plusieurs grosses épreuves annexes. Action à tous les étages : on fait le point...



European Poker Tour - Main Event
5 300€ l'entrée (Day 1A)

Le coup d'envoi du tournoi principal du festival a été donné peu après midi : la majorité des tables de la salle du tournoi sont consacrées à cette épreuve. Au compteur, 360 joueurs, mais il s'agit bien entendu d'un chiffre provisoire car les inscriptions vont rester ouvertes une bonne partie de la journée, et un second "flight" de départ se tiendra samedi. A venir : un premier tour de tables histoire de repérer les Français en course aujourd'hui.

Estrellas Poker Tour - Main Event
2560 joueurs - 1100€ l’entrée

C’est désormais une tradition : les Main Event des étapes EPT sont désormais tous précédés d’un « mini-Main Event » au prix d’entrée moins élevé (mille balle au lieu de cinq mille) et à la fréquentation maximale plus ou moins assurée. Celui qui nous intéresse cette semaine fut rien de moins que le plus gros de l’histoire du circuit, avec plus de 2500 inscrits et des listes d’attente phénoménales lors de chacune des trois journées de départ organisées en début de semaine : certains ont du attendre plusieurs heures avant de pouvoir s’assoir !

Après cinq jours de combat, la table finale est prête, et comporte deux Français : Hakim Guitoun (inconnu au bataillon en ce qui me concerne, mais un tapis énorme) et Corinne Bauchet, régulière des cercles Parisiens.

Le coup d'envoi a lui aussi été donné à midi. Le casting :

Nir Levi (Israël) 10,925 millions
Hakim Guitoun (France) 9,615 m.
Daniel Barriocanal (Espagne) 8,03 m.
Simon Hemsworth (UK) 5,82 m.
Vladislav Donchev (Bulgarie) 4,875 m.
Bela Toth (Hongrie) 4,3 m.
Andrew Chen (Canada) 3,065 m.
Matias Ruzzi (Argentine) 2,825 m.
Corinne Bauchet (France) 1,915 m.

Les prix :

Vainqueur : 393 354 €
Runner-up : 209 582 €
3e : 141 542 €
4e : 109 633 €
5e : 91 580 €
6e : 73 826 €
7e : 56 369 €
8e : 40 849 €
9e : 31 114 €

Parmi les Français ITM : Angelo Besnainou (20e pour 15 644€), Miroslav Alilovic (21e), David Belaich (25e), Wilfrid Fouillaret (32e), Allan Tirel (41e), Christophe Benzimra (48e), Malek Grabsi (51e), Florent Estegassy (53e), Rodolphe Verissimo (59e), Arnaud Biziere (91e), et Jimmy Guerrero (120e).

Estrellas Poker Tour - High-Roller
802 joueurs - 2000€ l’entrée

Avec une cagnotte totale de plus de 1,5 millions d’euros, nous avons là aussi affaire à une très belle épreuve, dont la deuxième journée sera disputée aujourd’hui. Je ne dispose pas encore du classement - tout ce que je sais pour le moment c’est que 119 joueurs seront payés, et que Michel Abécassis et Sylvain Loosli n’ont pas passé le premier jour. On en reparle un peu plus tard…


Photo : Neil Stoddart (PokerStars)

European Poker Tour - Super High Roller
77 inscriptions (58 joueurs, 19 re-entry) - 50 000€ l'entrée

Heureuse coïncidence que le dénouement de l’épreuve la plus chère du festival, avec un Olivier Busquet battant en duel Dan Colman dans la soirée de mercredi, après avoir conclu un deal pour lisser l’échelle des gains. On se souvient que le second avait remporté il y a six semaines le tournoi One Drop à 1 millions de dollars l’entrée avec une inscription en partie financée par le premier. Sans doute que cette conclusion arrange tout le monde : Busquet remporte son premier titre majeur en Europe, tandis que Colman se contente de la seconde place et évite ainsi les honneurs et la publicité réservée au vainqueur, le cirque médiatique autour des tournois de poker n’étant pas de son goût.

Le classement final :

Vainqueur : Olivier Busquet (USA) 896 434€ après deal
Runner-up : Dan Colman (USA) 843 066 € après deal
3e : Vladimir Troyanovskiy (Russie) 474 200€
4e : Scott Seiver (USA) 364 200€
5e : Sam Trickett (UK) 288 400€
6e : Sven Reichardt (Allemagne) 225 500€
7e : Morten Klein (Norvège) 177 500€
8e : Dan Shak (USA) 138 600€

Day 1A : les forces en présence

- 21 août 2014 - Par Benjo DiMeo

La liste officielle (mais forcément incomplète) des participants qui nous a été transmise fait état de 24 Français au départ du Day 1A. Aucun joueur du Team Winamax n’y figure, nos pros ayant (comme d’habitude) collectivement opté pour une entame de tournoi au Day 1B, qui sera disputé vendredi.

On retrouve en revanche Adrien Guyon qui, ce n’est pas une première pour lui, disputera ce tournoi en tant que qualifié Winamax. Deux autres joueurs sont en piste aujourd’hui après avoir décroché leur qualif’ via l’un de nos gros satellites organisés le dimanche soir : l'Anglais Toby Lewis (que vous connaissez probablement, il a remporté l’étape EPT de Vilamora en 2010) et David Hochheim (Allemagne).

Les Français du jour :

Christophe Benzimra
Danut Chisu
Georges Sultanem
Etienne Fortin
Gwenal Palanque
Pierre Milan
Christophe Ducrot
Djamal Boutaleb
Jean Montury
Pierre Chevalier
Adrien Guyon (Qualifié Winamax)
Fabrice Soulier
Quentin Lecomte
Jean-Noël Thorel
Flavien Guenan
Joel Vanderschelden
Grégory Mateu
Florence Allera
Christophe Jonin
Carlos Lopes
Gilles Huet
François-Charles Scapula
Benoît Albiges
Jean-Philippe Peyratoux

A l’international, j’ai repéré entre autres Michael Mizrachi, Thor Hansen, Jan Heitman, Barny Boatman, Joao Barbosa, Pierre Neuville, Johnny Lodden, Laurence Grondin, David Vamplew, Jean-Yves Malherbe, Eugene Katchalov, ou encore Leo Margets.



Le circuit pro du poker étant perpetuellement en mouvement, ils sont peu nombreux parmi les partants du jour à pouvoir se vanter d'avoir participé à la première saison de l'European Poker Tour il y a dix ans. Vétéran parmi les vétérans, Barny Boatman est de ceux-là, ayant réalisé sa première perf EPT lors de l'étape de Monte Carlo en 2005 (23e). Son meilleur résultat sur le circuit : une 4e place à San Remo en 2011.

EPT Best-of #01 - Londres, 2007 : naissance du Team Winamax

- 21 août 2014 - Par Benjo DiMeo

[Voici le premier épisode d’une série consacrée à nos meilleurs souvenirs de l’European Poker Tour. Pêle-mêle et sans ordre particulier, car c’est ainsi que notre mémoire fonctionne !]

Avec trois titres, une ribambelle de tables finales et une présence constante sur le circuit, l’histoire du Team Winamax et de l’European Poker Tour sont intimement liés.

La belle histoire avait débuté il y a sept ans de cela, en septembre 2007 : à l’époque, le circuit EPT venait d'entamer sa quatrième saison et Winamax était encore une petite salle de poker online modeste mais non dénuée de projets ambitieux, venant d’annoncer la création d’une équipe de joueurs professionnels sponsorisés mélangeant têtes de série aux réputations déjà bien établies (Antony Lellouche, Michel Abécassis) et jeunes talents encore inconnus à l’époque (Ludovic Lacay, Guillaume de la Gorce).

Pour sa première sortie collective, à Londres, le Team marqua les esprits d’entrée de jeu avec l’accession en table finale d’Antony au casino Victoria. Réputé à l'origine comme un joueur de cash-game de talent, Antony entamait ici une série de belles performances en tournoi live, qui allait culminer à San Remo huit mois plus tard...

C’est aussi à l’occasion de ce tournoi que prit forme notre talentueuse équipe vidéo : la doublette originale composée de Paco et Régis est encore active aujourd’hui - on attend d’ailleurs avec impatience les prochains épisodes de Dans la Tête d’un Pro tournés durant les WSOP ! On se replonge dans l’ambiance du premier tournoi du Team Winamax avec cette vidéo garantie d’époque :

EPT Best-of #02 - Vienne, 2005 : Pascal Perrault décroche le premier titre Français

- 21 août 2014 - Par Benjo DiMeo

Lorsque l’European Poker Tour prit son envol en 2004, Pascal Perrault était déjà un vétéran d’un circuit de poker à l’époque encore balbutiant sur le Vieux Continent, avec un palmarès ouvert dès 1995 et riche en tables finales et résultats marquants dans les salles de poker populaires à l'époque.

Amateur au milieu des pros, le pharmacien a régalé le milieu de sa présence joviale des années durant, ne se séparant jamais de son emblématique chemise Hawaiënne (superstition, quand tu nous tiens), d’un style de jeu impévisible et d’un sens de l’humour à toute épreuve. Très apprécié de la communauté, qui l’avait élu 'Personnalité de l’Année' en 2001, « PP le Bandit » restera dans l’histoire comme le premier joueur Français a remporter une étape EPT, dès la première saison. C’était à Vienne, face à 296 joueurs - à l'époque le prix d'entrée moyen d'un EPT n'était que de 2100€ "seulement", mais la taille des fields restait modeste.


(Photo : PokerStarsBlog)

Désormais rangé des voitures, Perrault a, comme des tas d’autres joueurs très présents aux débuts de l’EPT, été remplacé par une nouvelle génération de joueurs. De nouveaux joueurs volontiers plus jeunes qui le surpassent probablement en ce qui concerne le talent aux cartes, mais certainement pas au niveau de la personnalité !