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Top 5 : Malaise TV - WSOP Edition

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Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir, sauf au poker. Offrez-vous une bonne dose de malaise avec le Top 5 des moments les plus gênants des WSOP en vidéo.

Top 5

Le poker télévisé est un spectacle d'interactions sociales. Si le public s'est passionné pour un simple jeu de cartes en le découvrant sur le petit écran, c'est pour son mélange unique d'émotions, de rencontres et d'action. Ajoutez une pincette de trash-talk et des personnalités hors du commun qui disputent les championnats du monde, et vous obtenez la parfaite recette pour un TV-show détonnant. Sauf que si vous forcez un peu trop la dose sur un des ingrédients, vous risquez de vous retrouver avec un plat indigeste et un grand moment de gêne pour l'éternité. Découvrez notre Top 5 des moments les plus malaisants des WSOP, garanti 100% cringe et Phil Hellmuth-free (parce qu'il mériterait un Top 5 à lui seul).

Just shut up, man

Vous êtes au Day 5 du plus beau tournoi de la planète, le Main Event à 10 000 $ des WSOP. Il ne reste plus que 100 joueurs à battre avant de réaliser le rêve de tout joueur de poker. Avec 60 blindes, vous avez toutes les raisons de vous concentrer à 100 % pour sortir votre A-game. C'est alors qu'on décide de vous envoyer en feature-table, sous le feu des projecteurs.

Il en faut plus pour déstabiliser le professionnel américain Kyle Keranen. Comme par exemple croiser la route de l'amateur Curtis Rystadt. La philosophie de ce dernier est claire : il est là pour s'amuser et prendre du plaisir, quitte à être le seul. Son flot de paroles ininterrompu et ses blagues vaseuses semblent ne faire rire que lui et il parvient même à faire perdre patience à notre professionnel aguerri. S'ensuit une jolie guéguerre teintée de trashtalk bancal, jusqu'à un final sanglant. Il ne pouvait en rester qu'un, on vous laisse découvrir lequel.

You lost bro

Pas besoin de vous raconter l'histoire dans les détails, ce "you lost bro" a dû vous rafraîchir la mémoire. Pour ceux qui n'étaient pas nés en 2012, il reste 50 joueurs en course dans le Main Event des WSOP et l'Australien David Balkin se voit plutôt beau avec son brelan de Dix floppé face à l'As-Valet de coeur de Gaëlle Baumann. À tel point que lorsqu'il pousse la Française à tapis à la river et entend "call" immédiatement, il célèbre un peu vite le pot de plus de 7 millions de jetons qu'il pense avoir remporté.

Sauf qu'il n'a pas vu que la turn et la river ont apporté des nuts providentiels à notre Team Pro. Sobrement, Rob Salaburu le fait redescendre sur terre avec une phrase qui est depuis devenue une des plus célèbres de la planète poker. Beau joueur, l'Australien félicite tout de même O RLY dans la gêne générale, avant de s'incliner en 18e position du Main au Day 7. Une vidéo à voir ou revoir, ne serait-ce que pour l'apparition bonus d'un Harper encore chevelu à fin.

Where's the f***g cocktail, man ?

Scotty Nguyen est un grand champion, personne ne dira le contraire. Avec 47 victoires sur le circuit live, plus de 12 millions de dollars de gains et cinq bracelets WSOP à son poignet en une trentaine d'années, son entrée en 2013 au Poker Hall of Fame est pour le moins méritée. Sauf que Scotty est aussi connu pour ses écarts à la table, souvent à cause de sa tendance à se rafraîchir le gosier avec une bière pendant qu'il tape le carton. Et en cas de deeprun, ce qui est souvent le cas avec le champion américain, les bières s'accumulent et la fatigue se fait sentir.

Comme en 2008, lors de la finale du hautement prestigieux H.O.R.S.E. à 50 000 $, au cours de laquelle Scotty va déraper à de nombreuses reprises, invectivant autant ses adversaires que les serveurs peu enclins à participer à son enivrement. L'Américain Michael DeMichele en fera particulièrement les frais, sans toutefois se départir de son respect pour un adversaire largement au-delà de la limite autorisée d'alcool dans le sang. Ça n'empêchera d'ailleurs pas Scotty de remporter le tournoi, 2 millions de dollars et son cinquième bracelet devant des spectateurs franchement gênés de voir leur idole sous cet angle. Il s'excusera pour son comportement quelques jours après sa victoire. C'est pardonné, baby.

Bulldozer

'Il doit y avoir un fan-club d'Hevad Khan quelque part, mais on dirait qu'il n'est pas encore arrivé au Rio." Le commentateur d'ESPN Lon McEachern l'a bien compris, le cirque d'Hevad Khan n'amuse que lui. Nous sommes au Main Event de 2007 et on n'entend que ce jeune joueur de 22 ans, ancien professionnel de StarCraft reconverti dans les cartes.

Il faut dire qu'il a une façon bien à lui de célébrer chaque pot remporté, composée d'applaudissements, de hurlements et de danses avec le mobilier proche, au grand détriment des joueurs qui essaient de se concentrer sur leur tournoi. À tel point que l'année suivante, une règle à son nom interdira désormais toute célébration trop bruyante. En attendant, Hevad a tout de même terminé à la sixième place du Big One, empochant plus de 950 000 $ à l'époque, avant de complètement disparaître de nos radars après 2009. Croyez-moi, s'il était encore sur le circuit, on l'aurait entendu.

Like a boss

Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, William Kassouf a marqué le Main Event 2016 de son empreinte en ne laissant personne indifférent. Tout au long de son parcours, l'Anglais a enchaîné les controverses, accumulé les avertissements des tournament directors, foutu ses adversaires en tilt et alimenté les discussions de toute la sphère du poker. Si les spectateurs se sont régalés de son trash-talking poussé à l'extrême, les joueurs qui se sont retrouvés à sa table ont moins apprécié les longues minutes qu'il a prises pour chacune de ses décisions. Au point d'entendre systématiquement "time" dès que c'était à son tour de jouer à partir du Day 6.

Jusqu'à cette fameuse main, face au Canadien Griffin Benger qui va tout simplement péter les plombs et dire tout haut à l'anglais ce que tous les joueurs qui ont croisé sa route pensaient tout bas. Acting pour faire sortir William de ses gonds ou vrai tilt, difficile de le savoir. Toujours est-il qu'au terme de ce sacré setup qui marquera la fin du Main Event de Kassouf en 17e position, c'est le Canadien qui a vraiment manqué de classe. Check your privileges, Griffin.

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PonceP

Journaliste poker. A commencé à jouer avant sa puberté. L'attend toujours.

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