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Top 5 : Les mauvaises habitudes online (et comment s'en défaire)

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Halte aux débordements ! Le Team Winamax vous déroule ses tuyaux pour remettre vos sessions d'équerre.

FBK Lancer une session de poker online, rien de plus facile : il vous suffit d’ouvrir le soft, de prendre un siège, et c'est parti pour le show. Plus qu'à attendre que les zéros s'alignent sur votre compte... Erreur ! Pratiquer un jeu gagnant, c'est plus compliqué que ça. Il faut dire qu'on prend facilement de mauvais automatismes. On l'a déjà assez répété : le b.a.-ba est de faire avant tout attention à votre bankroll management, en ne jouant pas au-dessus de vos moyens. Mais ce n'est pas tout : les conditions de jeu, la gestion du nombre de tables, l'utilisation des pauses... Nombreux sont les paramètres qui peuvent nuire à votre réussite, que l'on soit joueur récréatif ou professionnel comme Pierre Calamusa : "Au pire, je vous donne juste mes habitudes et ça vous fait votre Top 5 !" Merci Pierrot, mais on va tout de même essayer de voir plus loin. Avec l'aide précieuse des pros du Team Winamax, on vous a ainsi listé 5 erreurs à ne pas commettre pour jouer une session de poker online sereine, tout en vous donnant les gestes barrières pour y remédier. Le changement, c'est maintenant.

Jouer dans de mauvaises conditions 

Un canapé confortable, l'ordinateur portable calé sur vos genoux, une bière bien fraîche à portée de main, une petite série sympa sur votre télé, une pizza juste sortie du four, votre moitié en train de vous câliner ou quelques potes trinquant joyeusement autour de vous... À première vue, voilà un spot idéal pour s’amuser en lançant quelques tables de poker online, dans cette soirée qui s’annonce fort agréable, avec pourquoi pas quelques pépettes au bout pour payer votre tournée ou votre resto étoilé. Détrompez-vous : ce combo représente tout ce qu’il y a de pire pour une session de poker online sereine !

Deyra-canapé Le canapé, d’abord. L’idée n’effleure même pas Adrien Delmas, dont vous aviez pu apercevoir l’espace de travail bien propre et épuré dans le documentaire consacré à son quotidien de joueur. Pour le grinder barbu, c’est bureau ou rien, et ce dernier doit "toujours être clean avant de jouer. Ton bureau, c'est un peu comme ta tête : si c'est en bazar partout, tu n’arriveras pas à réfléchir correctement. En plus il peut être source de distractions, avec des livres ou autres objets qui gênent les déplacements de la souris." Si vous envisagez le poker plus sérieusement qu’un simple hobby, c’est d’autant plus indispensable : "En faisant cela, tu entres davantage dans un état d'esprit professionnel : ce n'est pas le bureau de ta chambre, c'est ton bureau pour bosser et faire du poker." Aladin Reskallah est tout aussi catégorique : "Certains d'entre vous ont peut-être le fantasme de gagner des millions en étant en slip allongé sur un canapé. Je vous confie un secret : c'est faux ! Et ça n'arrivera jamais. D’ailleurs, avoir une posture à peu près ergonomique est toujours plus efficace pour se concentrer que de jouer avachi sur le sofa ou même couché. Aladin sait de quoi il parle, lui qui vous avait raconté avec humour ses débuts dans son dernier blog : "Quand j'ai commencé à jouer online, je m'étais acheté une souris sans fil pour pouvoir jouer allongé sur mon lit en branchant mon laptop sur la télé en face. Cela donnait une position ergonomique pitoyable qui commençait à provoquer des douleurs à l'épaule, au poignet et au cou. Ce n'est clairement pas une position où l'on peut jouer à 100% de son niveau technique." Il faut donc oublier le coussin sur vos cuisses pour poser votre PC portable...

Concernant le matériel justement, mieux vaut ne pas vous acharner sur votre ordi vieux de dix ans, surtout si vous êtes en train de multitabler : "Il faut s'assurer d'avoir un ordinateur qui ne plante pas toutes les 30 secondes, ne pas être en train de pirater le wi-fi du voisin et avoir fait la mise à jour Windows avant le début de la session, détaille le double Top Shark. Vraiment, une des clés pour donner son maximum est de se placer dans les conditions matérielles les plus propices à la concentration." 

Lewis-Boisson Au niveau de l'hydratation, Adrien Delmas est sans équivoque : "Évidemment, la consommation d'alcool ou de stupéfiants est à écarter". Le message est clair, préférez un bon jus de fruits plein de vitamines… Côté bouffe, bannissez la junk food : "Il ne faut pas manger hyper lourd et éviter de jouer en pleine digestion, explique Ivan DeyraUne mauvaise nourriture entraine une prise de décision rapide sans réflexion approfondie, et l’impossibilité d'être dans la 'zone'." Quant à Netflix, vos potes ou même votre moitié, il vaut mieux les oublier le temps de votre session : "Évitez d'avoir Facebook ou d'autres médias de distraction ouverts", continue Adrien.

Autre élément à prendre en compte : votre état d’esprit au moment d’ouvrir le soft Winamax. "Il faut savoir s'écouter et écouter son corps. Si on se sent fatigué, lourd ou sans l'envie de jouer, c'est qu'il faut faire un break. Faites quelque chose d'autre qui vous fait kiffer, reposez-vous l'esprit," conseille ValueMerguez. Clairement, mieux vaut être dans une spirale positive pour jouer selon Guillaume Diaz, qui vous recommande plutôt de bosser sur vos leaks si votre mental n’est pas au top : "Il vaut mieux travailler son jeu une heure et se détendre le reste de la soirée plutôt que de jouer en étant perdant sur le moment."

Calamusa-lit D’ailleurs, il est bien sûr préconisé d’être en forme : lancer une session en sortant d’une mauvaise nuit n’est pas du tout recommandé selon Pierre Calamusa : "Jouer en manque de sommeil, c’est horrible." En effet, comme nous l'a confirmé Aladarrrrr, il est facile de vous endormir devant votre ordi en laissant vos tables tourner car vous sortez tout juste d’une nuit blanche passée à faire la fête (ou même à jouer au poker d’ailleurs). "Tu te penses frais à 20 heures, et à 23 heures c’est foutu", affirme LeVietF0u, qui a l’expérience des nuits sans sommeil dans les nightclubs du monde entier.

Bref, vous l’aurez compris, jouer dans de mauvaises conditions n’est pas recommandé pour se bâtir une bankroll : "Il est clair que cela détruit notre ROI à moyen terme", conclut Guillaume Diaz. - Rootsah

Négliger les pauses

Break On les oublie, on les maudit parfois, on les craint presque, de peur qu'elles nous coupent dans notre élan. Pourtant, elles ont beau ne représenter que six petites minutes sur une heure, les pauses lors des tournois revêtent une importance capitale. À l'inverse du live cependant, chez lui, le joueur n'a pas pour obligation de se lever de sa chaise et de partir faire un tour... mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas le faire. Bien au contraire. "Les pauses, c'est clairement ultra important, abonde Guillaume Diaz. Déconnexion totale obligatoire. C'est le moment de s'aérer la tête et de reprendre de l'énergie pour l'heure qui vient."

Au sein du Team Winamax, l'un des pionniers sur cet épineux sujet se nomme Ivan Deyra. Ce laps de temps de quelques minutes, ValueMerguez cherche toujours à l'occuper du mieux possible. "Les pauses sont là pour ne plus penser au poker, approuve-t-il. Personnellement, je fais des étirements, des exercices de respiration." En janvier 2019 déjà, il donnait ainsi quelques précisions dans l'un de ses blogs. Morceau choisi : "Je note mon anxieté sur un barême de 1 à 100. Une fois fait, je ferme les yeux et j'imagine la faire redescendre petit à petit à l'aide de grandes respirations, jusqu'à 0. On peut faire de même avec sa barre de confiance, de détermination, de maîtrise, de contrôle, cette fois dans le sens inverse jusqu'à taquiner la barre des 100. Puis on retourne au combat, plus fort que ja-ja." Mais le must du must selon le Girondin reste de sortir s'oxygéner au sens propre, de se dépenser "en allant courir, en envoyant quelques sprints. En plus, si l'on fait ça à 3h du mat', on a l'air d'une personne parfaitement civilisée, bien dans sa peau... Ou peut-être d'un braqueur." Une consigne que l'on vous conseille cependant de mettre en pratique seulement à partir du 11 mai, sans oublier le masque réglementaire ! - Flegmatic

Mal gérer son temps

Lapin Blanc
À chaque fois que l'on se lance dans une nouvelle session, l'objectif reste toujours le même : qu'elle dure le plus longtemps possible. Sauf que ce temps, justement, on ne l'a pas toujours devant soi ou il peut s'avérer bien plus limité que l'on ne le pensait au moment de cliquer sur "S'inscrire". "Regardez à quelle heure le tournoi va finir afin de ne pas ressembler à un zombie au travail le lendemain si vous devez vous lever aux aurores, précise ainsi Aladin Reskallah, et assurez-vous de ne pas avoir trop de choses à gérer pendant la session. Ne commencez pas à jouer tant que les enfants ne sont pas couchés par exemple, si vous sentez que c'est le bon moment de brancher la fille qui vous plait, ou que votre conjoint(e) s'apprête à vous demander d'aller faire les courses."

Son de cloche légèrement différent du côté de Guillaume Diaz, qui met d'avantage l'accent sur la gestion du temps autour de la session à proprement parler. "Se construire une routine pré et post temps de jeu est ultra important, d'abord pour se fixer des objectifs et ensuite s'auto-évaluer." En clair, mieux vaut éviter d'ouvrir le lobby sur un coup de tête ou de filer se coucher en ruminant sitôt éjecté de son dernier tournoi. Cela peut même engendrer d'autres soucis selon Volatile, comme "mal négocier son début de session, faute de préparation. On n'est pas chaud, pas dans le bon état d'esprit et on spew 200BB dès la première main." Parce que cela prend du temps de bien faire les choses, donnez-vous cet avantage sur vos adversaires. Cela pourra faire toute la différence, notamment après de longues heures de jeu, en fin de tournoi, lorsque les enjeux et les gains commenceront à s'élever. - Flegmatic

Ouvrir trop de tables / Mélanger les buy-ins

ElkYOn vous en parlait la semaine dernière dans le Top 5 consacré aux records online : en 2009, ElkY est entré dans le Guinness Book en sortant (légèrement) gagnant d’une session d’une heure qui l’avait vu enchaîner 62 tournois Sit&Go. C’est génial pour qui veut entrer dans les livres d’histoire, mais oubliez cette méthode si vous souhaitez prendre des décisions raisonnées, développer une lecture sur vos adversaires, bref pratiquer du beau jeu. Pourtant la tentation est grande certains soirs, en particulier le dimanche, de cliquer à tout va sur le bouton « S’inscrire », tant l’offre de MTT en low et mid-stakes est pléthorique, les garantis mirobolants et les fields plus qu’alléchants. Mais il faut pourtant savoir dire « stop », et encadrer son multi-tabling, sous peine de se retrouver contraint de pratiquer un jeu des plus basiques, et risquer le sit-out faute d’être capable réagir à temps. Là où les pros jonglent avec aisance entre 8, 10 ou 12 tables, on recommandera plutôt à un amateur de ne pas dépasser 6 tables : au dessus, le rythme s'accélère trop, a fortiori à une époque où une grosse partie des MTT sont proposés en 6-max. Dans tous les cas, n’ouvrez pas plus de tournois que ce que vous permet la résolution votre écran : il n’y a rien de plus agaçant et contre-productif que de devoir masquer des tables en cours, faute de place.

Autre controverse dont on parle moins : l’homogénéité des buy-ins. Prenons l’exemple d’un habitué des tournois à 5 ou 10 € qui vient de gagner un satellite pour le Main Event à 125 € ou le Highroller à 250 € : doit-il lancer un de ces tournois bien costauds en parallèle de ses La Fièvre et Pour la Daronne habituels ? Pour Pierre Calamusa, la réponse est un « non » catégorique. « Avoir 4 ou 5 tournois de sa limite habituelle lancés à côté d'une seule épreuve chère, cela va déséquilibrer ta session. Imagines, tu sautes du Highroller : tu risques de ne plus trop t'intéresser aux 10 € que tu as lancés ! » Pour remédier à cela, rien de plus simple : traitez l’épreuve plus chère comme un « hors-série », une soirée spéciale où vous lui consacrerez le temps et l’attention qu’elle mérite. « Le soir où tu joues hors bankroll, tu n'ouvres qu'une table, deux à la limite, et tu te concentres à fond. En plus, cela offre l'avantage de garder le montant de ton buy-in moyen à un niveau similaire à celui des autres soirs : un tournoi à 100 € vaut les dix tournois à 10 € joués la veille. » - Benjo

Imiter les stars sans réfléchir

Davidi-Muss
Comme nous l'ont expliqué quelques pros du Team, le mimétisme est l'une des meilleures façons de progresser au poker : on apprend beaucoup en observant jouer les meilleurs. Mais pour que cela soit efficace, il faut ne faut pas reproduire les moves des pros de façon inconsidérée selon Davidi Kitai : "La clé pour être performant dans les tournois, c'est de réussir à s’adapter aux différents facteurs du jeu, comme la dynamique de la table, le moment du tournoi, et surtout le style de jeu de nos adversaires." Ainsi, il n'est pas forcément approprié de transposer les hero calls de notre génie belge à l'EPT sur le Cocktail à 5 € de Winamax : "Dans les petites limites, la majorité des joueurs ne jouent pas GTO, donc cela sert à rien de vouloir copier ce que vous avez pu observer chez les joueurs high stakes, confirme Kitbul, qui nous sert un bon exemple sur un plateau. "Il ne faut pas faire un hero call seulement parce que nos bloqueurs sont intéressants. Personne n'a de ranges équilibrées, donc si on veut hero call à la rivière face à des joueurs moins aguerris, le raisonnement devrait plutôt être : ' Vu le déroulement du coup, mon adversaire n’a jamais les nuts, et il ne semble pas assez bon pour value thin un jeu moyen. Du coup avec cette mise on dirait qu’il veut arracher le coup car il n'a vraiment rien. Je call.' Utiliser la logique, plutôt que les maths, sera plus efficace aux plus petites limites." Commencez ainsi par appliquer quelques règles basiques : "Si un joueur est trop tight, volez-lui sa blinde. Si un autre barrel beaucoup, contentez-vous de ne pas le relancer avec vos jeux forts afin qu’il puisse bluffer par la suite.."

On parle là du jeu dit "exploitant" dont Davidi est l'un des meilleurs spécialistes mondiaux, et qu'il utilise notamment sur les tournois live Winamax, aux fields principalement constitués de joueurs amateurs. "Il faut bien observer les adversaires, trouver des tendances et des faiblesses dans leur jeu, pour ensuite adapter votre stratégie dans le but d'exploiter au maximum la situation", conclut le Belge. Modèle pour de nombreux joueurs récréatifs, le détenteur de 3 bracelets WSOP observe également un phénomène récurrent : les amateurs ont tendance à vouloir surjouer contre les pros sponsorisés. Vous vous en doutez bien, Dav' est capable de s'adapter à sa réputation : "Sur Winamax, beaucoup de joueurs jouent avec Dame-Huit contre moi, car ils savent que c’est ma main fétiche. Alors quand un joueur me parle sur le chat et m'envoie ensuite son tapis, j’inclus toujours Q-8 dans sa range !" Note : Davidi Kitai est bien le seul joueur au monde pouvant sortir la phrase qui précède en étant 100% au premier degré. Le Génie ne manque d'ailleurs pas d'exemples : "Je me souviens avoir call un tapis de 20 big blinds avec QJs face à un adversaire qui avait un pseudo « Qhuiiitre ». Je me suis dit que sa range devait être tight du genre 88+ AJ+ mais aussi toutes les combinaisons de Q8, donc le call me semblait raisonnable. Je n’aurai pas payé en temps normal face à un joueur lambda. Pour la petite histoire, il avait AQ et j’ai touché un Valet à la rivière. Il n'était pas content... mais bon, il n’avait qu’à pas choisir ce pseudo !" Pas la peine de vouloir en faire voir de toutes les couleurs aux joueurs pros donc : ils sauront changer leur façon de jouer en conséquence... - Rootsah

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