Interview de Marcus Thuram
Par Paris sportifs
dansMarcus Thuram pointe petit à petit le bout de son nez. Entretien avec l'attaquant prometteur du FC Sochaux, fils de Lilian Thuram.
Détendu et confiant, Marcus Thuram poursuit sa progression au FC Sochaux-Montbéliard, un club qui est venu le chercher très tôt pour lui faire signer son premier contrat professionnel. Il se confie sur son apprentissage et sur les jeunes joueurs de sa génération. Messieurs les recruteurs, prenez des notes.
Tu as démarré ta formation en banlieue parisienne. Est-ce qu’il y a eu une opportunité de signer au PSG, ton club de cœur ?
Oui, quand j'étais plus jeune encore, j'avais eu quelques contacts. Mais j'ai vite compris que ce serait compliqué de m'imposer à Paris, encore plus depuis l'arrivée des grandes stars. Je n'ai fermé aucune porte et je me suis également intéressé aux autres formations pour signer mon premier contrat professionnel. Mais je reste supporter parisien. Lorsque c'est possible, je suis devant l'écran et je reste attentif aux résultats de l'équipe.
Comment Sochaux t’a convaincu de rejoindre l’équipe ?
C'est le premier club qui a formulé une offre concrète à l'AC Boulogne-Billancourt. Le projet m'a tout de suite intéressé, c'est une structure reconnue pour mettre en avant les jeunes joueurs. Je n'ai jamais douté de mon choix, même lorsque le club est descendu en Ligue 2. Malgré tout, cela reste une grande déception pour tout le monde.
On te découvre réellement en 2015 avec la victoire de Sochaux en Gambardella face à l’OL. Quelle est la sensation quand on bat la meilleure académie de la galaxie (selon Jean-Michel Aulas) ?
C'était fort. Dès le début, on avait l'objectif d'aller le plus loin possible. On n'a pas pris la compétition à la légère, loin de là, mais on était plutôt détendus, sans pression. Personnellement, j'avais vraiment à coeur de réussir et d'être le plus décisif possible. Chaque équipe avait ses meilleurs jeunes, on était avec la crème de chaque club. La motivation venait naturellement.
Tu gagnes petit à petit ta place dans l’effectif sochalien, sans trouver le chemin des buts pour l’instant. Comment se passe ta progression au sein de l’équipe ?
Marquer n'est pas une obsession pour l'instant, même si j'y pense. Je reste confiant et ce qui est important, c'est que je sens que je progresse depuis que je suis arrivé au club. De toute façon, dès que l'on passe professionnel, l'exigence devient plus grande, donc on apprend forcément.
Avec cinq buts en équipe de France, tu as déjà battu le total de ton père. Quel est ton meilleur souvenir de l’époque où il était encore sur les terrains ?
Il y a eu beaucoup de bons moments mais j'ai peu de souvenirs de cette période. Par contre, je garde en mémoire la Coupe du Monde 2006 parce que j'avais l'âge pour m'en rappeler. Je me souviens de la grande tristesse dans l'équipe après la finale, c'était marquant.
Comment t’accompagne-t-il dans ta carrière ?
Comme un père accompagne son fils, le plus naturellement possible. Il me fait partager son expérience, me donne des conseils...
On parle beaucoup de toi dans les autres clubs et notamment à l’AS Monaco. On te retrouve dans deux ans transféré à Manchester United pour 80 millions d’euros ?
(rires) Non, chacun à son histoire, je ne vais pas me comparer aux autres. C'est toujours flatteur quand un club comme l'AS Monaco se dit intéressé mais je ne me prends pas la tête avec cela. On verra, je me concentre sur ma progression au jour le jour.
Tu serais capable de me faire un onze type de jeunes actuels ?
Session one-shot
Le jeune qui t’impressionne le plus ?
Ousmane Dembélé. Je suis en équipe de France avec lui. Il est capable d'éliminer n'importe quel joueur sur n'importe quel dribble.
Ta célébration de but préférée ?
Celle de Cristiano Ronaldo, quand il imite Superman.
L’équipe de Ligue 1 qui te régale le plus ?
Le Paris Saint-Germain bien sûr.
La musique parfaite pour te motiver avant un match ?
Une musique brésilienne... (il réfléchit) Ah non ! "Danza Kuduro" de Lucenzo, c'est très bien.
L’attaquant qui se rapproche le plus de ton style de jeu ?
C'est difficile à dire. J'aimerais en tout cas ressembler à Ibrahimovic à ses débuts.
Si je te propose une soirée Periscope chicha, tu acceptes ?
Non, vous voulez me causer des problèmes ?!
Les pages à suivre