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Interview de Cédric Carrasso

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Toute sa vie, Carrasso a arrêté des ballons. Puis un jour, il a arrêté sa carrière. Ex-international français, l'ancien gardien de l'OM et de Bordeaux revient sur ses années en professionnel et sur son avenir dans le secteur des jeux en ligne.

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Comment se passe ta reconversion ?

Elle se passe très bien. Cela fait maintenant un an et demi que j’ai arrêté, franchement ça fait du bien. J’ai arrêté au bon moment, je me suis vraiment éclaté jusqu’au bout. J’ai fait 18 ans en professionnel et cela a été pour moi 18 années pleines. Ça a été génial. À un moment donné, il faut savoir s’arrêter. Après Galatasaray, où il y a eu le titre de champion de Turquie, j’ai parlé avec ma femme et on a dit stop. J’avais passé une année exceptionnelle à tous les niveaux, avec un nouveau pays, une nouvelle culture, de belles rencontres… J’ai beaucoup donné durant cette dernière saison. Aujourd’hui, je le vis très bien.

Quel regard portes-tu sur l’évolution du poste de gardien de but ?

Il y a eu une grosse évolution il y a une dizaine d’années et désormais, on est vraiment dans la continuité de ce que j’ai connu. On se rend compte que, au plus haut niveau, le poste de gardien de but est devenu plus qu’important. Souvent, la réussite des grands clubs ou des grandes nations dans les compétitions majeures dépend du fait d’avoir un grand gardien ou non.

Peux-tu nous expliquer pourquoi le poste de gardien est si particulier ?

Tout diffère. Tu fais partie de l’équipe mais tu as un entraineur à part, un maillot différent… Tu as un rôle vraiment spécifique. On n’a pas du tout les mêmes responsabilités ni les mêmes émotions qu’un joueur de champ. Tout est différent. Tu n’es pas dans l’action tout le temps, c’est beaucoup plus intérieur au niveau émotionnel. Je pourrais en parler pendant des heures !

Qui sont pour toi les meilleurs gardiens du monde actuellement ?

Des bons gardiens, il y en a partout désormais mais on va dire que les meilleurs gardiens ce sont les Français parce qu’on est champions du monde ! (rires)

As-tu envisagé de devenir entraîneur des gardiens ?

Pas du tout. Je n’ai pas la sensation ni l’envie de repartir au plus près du terrain au quotidien, sur ce que j’ai connu pendant 18 ans en professionnel. Transmettre, discuter, échanger, ça j’aime bien mais pour le moment je ne suis pas du tout dans l’optique de repartir sur un terrain au quotidien. J’ai envie de me servir de tout ce que j’ai appris et de toutes les personnes que j’ai pu rencontrer hors football afin d’apporter quelque chose de nouveau dans ma vie.

Pas de Carrasso coach donc, mais un Carrasso aux commentaires de la Coupe de France sur Eurosport...

J’aime bien le commentaire. Ça me permet d’avoir une vision différente des choses que lorsque j’ai pu les vivre. Ça me permet aussi de revoir un peu du monde, de voir des stades que je n’ai pas eu le temps d’apprécier… Je prends du plaisir sur Eurosport, à petites doses, et ça me va très bien.

Si tu devais résumer ta carrière en un mot ou en un moment clé, ce serait quoi ?

En un mot : émotions. C’est ce qu’il y a de plus important. Je suis partagé entre les émotions et l’adrénaline, c’est ce qui a rythmé ma carrière. Adrénaline car elle répresente cette envie de rester au plus haut niveau du début à la fin. Et émotions car tu vis des choses extraordinaires, comme des choses plus difficiles, dans le football. C’est ce qui fait la beauté de ce sport !

Si je devais ressortir un grand moment, ce serait ma première sélection en Équipe de France contre la Pologne. C’est peut-être le moment le plus important dans une carrière professionnelle, être dans un onze de départ pour représenter ton pays... C'est une fierté.

Tu as aussi connu le pire avec de très graves blessures… Comment as-tu réussi à t’en relever ?

J’ai eu trois graves blessures dans ma carrière : une au tout début, une au milieu et une à la fin. À chaque fois, je suis revenu encore plus fort. Il n’y a pas de recette miracle, je pense que mon plus grand avantage là-dedans a été ma capacité à pouvoir me détacher du football, comme je le fais maintenant. La blessure, pour un sportif, c’est la pire des choses. Les premiers temps, tout le monde te témoigne son soutien. Puis après, tu te retrouves seul. Mais ça, je le savais. Certains s’effondrent lors d’une grosse blessure alors que moi je prenais ça comme des vacances mentales. Je m’éloignais du foot, je faisais autre chose, comme jouer au poker par exemple. Je vidais ma tête et cela me permettait de revenir en pleine forme, sans fatigue mentale ou sans stress. Cet éloignement forcé des terrains, je l’ai toujours pris comme une coupure et c’est ce qui m’a permis de pouvoir enchaîner derrière.

Comment juges-tu le niveau de la Ligue 1 actuelle ? 

Je trouve le championnat de France homogène. Je ne trouve pas que le niveau se soit particulièrement amélioré ou détérioré. C’est un championnat bizarre où les équipes sont vachement rapprochées les unes des autres.

Le PSG peut-il remporter la Ligue des Champions ?

La capacité, ils l’ont. Je pense qu’ils se sont améliorés dans certains points comme dans la gestion des joueurs, mais après il faudra que tout le monde soit au meilleur de sa forme au bon moment et tout le long de la compétition. Lorsque tu arrives dans la phase à élimination directe de la Ligue des Champions, toutes les équipes sont fortes. Je pense que ce qui fait la différence, c’est la vie de groupe. La complicité des joueurs, même en dehors du terrain, est importante. Je sais de quoi je parle car cela s'est vérifié durant ma carrière. Il faut que les Parisiens parviennent à trouver ce truc entre eux et ça marchera. On l’a vu ces dernières années, avec Monaco notamment, lorsque tout marche c’est souvent parce que le groupe vit bien.

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Quel regard portes-tu sur la situation actuelle aux Girondins de Bordeaux ?

C’est assez flou. C’est difficile à analyser. De l’extérieur on entend que tout le monde s’entend bien au club alors qu’on ressent une certaine forme de tension et surtout peu d’âme. C’est ça qui m’interpelle par rapport à ce que j’ai connu aux Girondins. On dirait que tout le monde est là, fait son travail, mais sans âme collective...

Gardes-tu un goût amer suite à ton départ qui avait fait couler beaucoup d'encre au Haillan ?

Je n’ai pas d’amertume. Sur le moment, c’est une chose parce que tu ne comprends pas tout... Mais sur le long terme, ça a été pour moi une bonne expérience de partir. J’ai vécu des choses extraordinaires à Galatasaray, j’ai été accueilli dans une grande famille et j’ai adoré. Quand tu n’as pas le choix, tu passes vite à autre chose. Tout cela me parait tellement loin maintenant… En plus je suis quelqu’un qui retient surtout le positif des choses !

On sait que tu aimes bien le poker, peux-tu nous parler un peu de ce hobby ?

Cela fait maintenant 10 ans que j’ai commencé mon partenariat poker avec Winamax. Depuis, c’est une longue histoire d’amitié et de partage, j’ai pu suivre l’évolution de la société un peu de l’intérieur. J’ai également pu partager avec des joueurs du Team Pro ou des joueurs n'étaient pas du Team Pro et qui sont désormais dans l’équipe. J’ai beaucoup appris, ça m’a servi à certains moments de ma vie, notamment lors de mes blessures. Que ce soit Winamax ou le poker, ça reste une partie de magie. C’est incontestablement une partie de ma vie et je pense que ce sera aussi une partie de ma vie future.

Et concernant les paris sportifs, est-ce que tu joues un peu ?

Je joue un peu... Je m’y amuse comme tout le monde car aujourd’hui j’ai le temps et surtout le droit de le faire. J’apprends pas mal de choses. Depuis un peu de temps maintenant, je travaille sur un projet en lien avec les paris sportifs. Je n'en dis pas plus pour le moment mais le pari sportif sera un centre essentiel de ma reconversion d’ici quelques temps !

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