Alerte Expresso : ce qu'on retiendra de la première émission
Par dans Tournois Live Tournois Online
Les jackpots légendaires sont restés dans le coffre... mais vraiment, c'est tout ce qui a manqué à cette première mondiale. En attendant la prochaine (très bientôt !), on fait le point.
Le million attendra
Évacuons le sujet d'emblée : les très gros jackpots ont tout bonnement "sit out" cette première édition d'Alerte Expresso. Pas de miracle à un million d'euros, pas de 500K non plus, ni même de 250K. En lieu et place, le multiplicateur s'est arrêté sur la somme de 100 000 € sur chacune des trois tables jouées hier soir. Ce qui, dans la logique de l'émission, correspondait à une triplette de x3... puisque le minimum garanti pour chaque table était de 50K.
Malchanceux, les participants à cette première édition ? On dira qu'il vaut mieux voir le verre à moitié plein : s'ils avaient effectivement 38 % de chances de tomber sur un des trois jackpots supérieurs à 100 000 €, ils auraient très bien pu tomber sur le jackpot minimum, prévu pour tomber dans 34 % des cas. Ce qui laissait donc 28 % de chances de tomber sur la table à 100 000 €... ce qui s'est produit à chaque fois hier soir. Le million devra attendre.
Il valait mieux jouer en studio
Sur le papier, les experts étaient d'accord pour dire que les six qualifiés "live" (ceux qui se sont déplacés à Paris pour jouer dans nos studios) étaient un poil désavantagés par rapport aux trois qualifiés "online", ceux qui ont chopé les dernières places disponibles le soir même, au cours de l'émission... Forcément : confortablement cachés derrière leur écran, ces derniers bénéficiaient du privilège de l'anonymat, tandis que leurs adversaires avaient les caméras braquées sur eux, et ne pouvaient donc dissimuler leur nervosité, sans parler d'éventuelles "tells".
En pratique, ça a donné quoi ? Tout l'inverse ! C'est incontestable : les trois qualifiés online furent les grands perdants de cette première Alerte Expresso. Kenavochef, maley93700, SugarDomi : tous se sont contentés de la troisième place, synonyme d'un gain plancher de 8 000 €. Entre énormes coin-flips perdus et 60/40 qui tombent du mauvais côté, le constat est clair : leur anonymat n'a rien pu faire contre la variance de court terme bien connue de tous les amateurs du format… Les spectateurs, eux, ne s'en sont pas plaint : cette fuite rapide des qualifiés online nous a permis d'assister à trois beaux duels "live" bourrés de tension.
On a vu les mêmes dingueries que sur n'importe quel Expresso…
La partie complètement DINGUE sur un Expresso à 100 000 € ! Il a vibré Thomas ! pic.twitter.com/MVmFKos1ck
— Winamax Poker (@Winamax) March 24, 2025
Une paire de Dames qui craque les As. Des min-raises auxquels on répond par des min-3-bet avant le flop. Un 10
8
bien obligé de jouer all-in car il a déjà mis un tiers de son stack en BB, et qui gagne contre A2. Un J10 qui open-shove au bouton pour 23 blindes et bat 8
8, tout en faisant passer AQ ("Mon doigt a glissé !", nous dira après coup Théo, vainqueur de la première table : un misclick génial !). Vous l'avez compris : peu importe les conditions dans lesquelles on le joue, un Expresso reste un Expresso. C'est-à-dire une partie de poker où, dans un laps de temps record (entre 17 et 30 mains jouées hier soir sur chaque table), on peut se régaler de coups de poker venus d'une autre planète.
...mais le format live a décuplé la tension
On a donc vu des Expresso comme les autres hier soir ? Ah non : c'était bien mieux ! Le format télévisé a magnifié un concept connu de tous depuis dix ans, en poussant à fond la tension et les enjeux qui lui sont propres. Rien que le tirage au sort du jackpot a représenté un moment unique, jamais vu dans une partie de poker filmée. La fameuse animation multicolore connue de tous s'est vue rallongée pour l'occasion, pour atteindre une durée proprement interminable : à chaque fois, le suspense était à la limite du soutenable – même en tant que spectateur on avait envie de se ronger les ongles, c'est vous dire !
Et derrière, les parties n'ont pas déçu : jouer pour de tels "pay jumps" (80K€ - 12K€ - 8K€) en direct à la télé, ça aussi, c'était inédit, et chaque main fut l'occasion d'essayer de détecter des tells, de la nervosité, de l'excitation. Tous les joueurs sont passés par toutes les émotions en un temps record. C'est une chose de coller un bad-beat à un pseudo anonyme, planqué derrière son écran... C'est carrément autre chose que le faire en ayant sa victime debout face à soi !
En revanche, la joie n'était pas forcément palpable
Certains s'en sont étonnés : aucun des trois vainqueurs n'a véritablement laissé éclater sa joie en plateau, malgré les 80 000 € remportés par chacun. À la place, on a eu droit à des réactions plutôt mesurées... voire pas de réaction du tout, dans certains cas. Évidemment, hors de question de reprocher à ces joueurs anonymes propulsés devant les caméras d'avoir eu un peu le trac et intériorisé leurs émotions. Le coupable, on le devine, c'est le tirage au sort des jackpots qui a démarré chaque partie. Comme on l'a vu, les montants distribués hier, bien qu'enviables, n'ont pas été aussi élevés qu'attendu…
Dans le fond, c'est humain : lorsque l'on voit apparaître la somme de 100 000 € sur l'écran, on peut certes se dire "Génial, je peux gagner 80 000 €", mais on va aussi penser "Merde, je ne vais pas gagner 800 000 €". Après coup, Théo, le gagnant de la première table, nous a avoué sa déception plus ou moins dans ces termes. Et sans doute que le même sentiment était présent en filigrane chez les autres.
PonceP décrypte la situation en rappelant un point essentiel : il s'est passé beaucoup de temps depuis le lancement de l'opération Alerte Expresso. "Ils se sont tous qualifiés il y a deux mois, parfois un peu plus, ils ont attendu pendant tout ce temps. Aujourd'hui, en arrivant à Paris, ils ont encore dû attendre. Même en entrant dans le studio, une fois l'émission lancée, ils ont encore attendu. Pour, au final, jouer une partie qui a duré trois ou quatre minutes." Conclusion de notre animateur vedette : "Je pense qu'ils n'ont pas eu le temps de réaliser ce qu'il se passait !"
Cliquer au pif, parfois ça marche
Chacun des qualifiés "live" a eu droit à sa petite interview d'avant-match en direct, assurée par Erika Moulet et l'humoriste Jo Brami. Ces entretiens se sont révélés très instructifs, ne serait-ce que pour la statistique qu'ils ont permis de mettre à jour : de leur propre aveu, quatre des six qualifiés ne connaissaient pas le concept d'Alerte Expresso lorsqu'ils se sont qualifiés il y a deux mois ! Ce n'est qu'après coup, en discutant avec des amis, ou en répondant au coup de fil de Winamax, qu'ils ont compris avoir gagné une invitation à jouer un gros jackpot en live dans nos locaux parisiens.
Soyons honnêtes : en interne, cela ne nous a pas trop surpris. La chose arrive régulièrement lorsque l'on fait gagner des cadeaux spéciaux en Expresso, depuis les Series en passant par le WiPT, et même pour le Main Event des WSOP à Vegas ("Je peux le jouer depuis chez moi ? Parce que je suis pas dispo pour me déplacer..." - dialogue authentique). Ceux dont c'est le métier de communiquer sur les offres et produits de Winamax essaient de ne pas le prendre personnellement... et on imagine qu'après cette première diffusion, l'info va circuler un peu plus largement. Mais tout de même, on aimerait bien que vous lisiez un peu mieux nos news avant de cliquer in the dark !
Un cocktail bien frais pour un pari réussi
La victoire de Maxime au bout du stress ! C'était TENDU cette nouvelle table Alerte Expresso à 100 000 € ! pic.twitter.com/NgUJs952Qt
— Winamax Poker (@Winamax) March 24, 2025
On récapitule : Alerte Expresso, c'était de la tension, de l'émotion, et des enjeux énormes... mélangés et bien secoués dans une toute nouvelle émission de télé, qui a fait entrer dans une nouvelle dimension le format de poker le plus populaire des dix dernières années. L'aspect "cocktail" était aussi de mise dans le profil des joueurs, qui témoignent que le poker continue de toucher tout le monde dans toute la France : le chef de cuisine venu de Saint-Jean de Luz s'est retrouvé face au maçon de Montélimar, le plombier de Caen a eu le dessus sur le chômeur de Montpellier, et un autre plombier (de Montélimar, encore !) est sorti vainqueur face à l'étudiant parisien. Bref, on a envie de dire que la magie a opéré... Comme le résume Pierre Calamusa, qui commentait l'action en direct avec PonceP : "En mélangeant le format online et le format live, avec les tells, le tirage au sort, la tension, on a trouvé une belle alchimie qui met bien en valeur le jeu."
On recommence quand ?
Le plus vite possible, c'est promis ! Restez à l'affût...
Les pages à suivre
