Winamax

Un guignol dans le Team

Par dans

Aurélien Guiglini et votre serviteur sont invités de la fameuse émission de radio du Club Poker, diffusée en direct sur www.clubpoker.net à partir de 20 heures. C’est mon quatrième passage dans l’émission, mais pour Guignol, il s’agit du baptême de feu. L’animal avait jusque là esquivé chacune des invitations qui lui avaient été lancées, mais cette fois, plus question de se défiler : c’est que monsieur fait désormais officiellement partie du Team Winamax ! Et c’est une nouvelle qui m’enchante, personnellement. Guignol, c’est LE passionné de poker par excellence, un mordu de la première heure, un vrai, qui vit par et pour sa passion, avec cœur.

Car avec Guignol, on remonte à loin. Quand j’ai fait mes premiers pas sur le ClubPoker, en 2003, posant mes premières questions techniques (« et la couleur, ça bat le full ? ») Aurélien était déjà un posteur assidu. Il faisait partie des premiers inscrits, tandis que moi, si je me souviens bien, j’étais le 72ème arrivé. Cela fait sourire maintenant que le forum comporte plus de 18,000 membres, mais en ce temps-là, la différence forçait le respect : quand Guignol parlait stratégie, je me taisais, et j’écoutais. A l’époque, il jouait en 0,5$/1$, cela me semblait énorme.

Un an plus tard, Guignol était l’un des premiers joueurs français (si ce n’est le premier ?) à se qualifier en ligne pour un tournoi professionnel. Comme des centaines d’autres amateurs, j’ai vibré par procuration en suivant sa progression dans l’énorme finale WPT du Bellagio, où il eu la chance ( ?) d’évoluer en compagnie de Chris Ferguson et des regrettés Chip Reese et Bob Stupak.

Ce n’est qu’en 2005 que nous nous sommes rencontrés de visu pour la première fois, à l’occasion d’un tournoi amateur organisé par un ami commun à Chambery. J’y ai découvert une personnalité attachante, que je n’avais jusque là croisée que par le biais d’échanges en ligne. Un enthousiasme communicatif, et un vrai talent de joueur de poker.

On allait régulièrement se croiser par la suite, à la fois lors des compétitions pro que Guignol commençait à fréquenter de plus en plus, et lors des rencontres entre amis à Chambery et Marseille. Car Guignol, s’il était en train de se transformer de plus en plus en un joueur redoutable, grimpant les limites en cash-game, ne perdait pas de vue ce qui l’avait amené au poker en premier lieu : la perspective de passer une bonne soirée entre potes autour d’un verre, le délire, les parties qui partent en « live », l’esprit de fête du poker amateur.

Et puis Guignol a eu la chance de pouvoir transformer sa passion en métier en intégrant le staff de Winamax au printemps 2006. La plate-forme poker venait de démarrer à l’époque, et Guignol allait être instrumental dans son développement. Je peux dire honnêtement que sans Guignol, Winamax ne serait pas où il en est aujourd’hui.

Nos chemins allaient se rejoindre pour de bon quand je rejoignis moi-même l’équipe un an et demi plus tard. C’est à Londres que Guignol m’a donné les meilleures leçons de poker que j’ai jamais prises, notamment en heads-up. Un vrai pédagogue, pointant mes erreurs avec précision, et me permettant de gonfler ma bankroll à toute vitesse. Et puis, bien sur, des fous rires innombrables au bureau, qui résonnent encore aujourd’hui.

Entre temps, Guignol poursuivait sa percée sur le circuit, réalisant de jolies perfs lors du Partouche Poker Tour en 2008, où aux WSOP l’été dernier.

Alors, cette entrée dans la meilleure équipe du poker français sonne comme une juste récompense pour un mec qui n’a pas ménagé ses efforts depuis six ans, à la table et en coulisses. Et le public ne s’y est pas trompés : vous y étiez plus de 500 à participer hier à la « Guignol’s Party » organisée en son honneur sur Winamax.

Bonne chance sur le circuit, Aurélien. Même si tu m’as juré qu’on se verra plus souvent maintenant que tu vas devenir une star internationale, tu va me manquer quand même.


Benjo DiMeo

Triple vainqueur VSOP à Cognac.

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