Ne nous fâchons pas
dansIl est 14 heures à peine quand je me présente au comptoir du petit PC World installé au bout de ma rue. Le vendeur Pakistanais me reconnaît immédiatement :
« Hello, Sir, not good the keyboard ? »
Non : le clavier se portait bien, cette fois-ci c’était la souris, la deuxième en deux semaines.
« What’s wrong with the mouse ? It’s under warranty » me demande-t-il, mais hélas la dite garantie ne couvre pas les dégâts liés au lancer de matériel. J’opte donc pour le modèle Razer. Avec un fil, cette fois : au moins je la retrouverai plus vite.
J’ai toujours été colérique. A Counter Strike, il m’arrivait fréquemment d’insulter mes coéquipiers tout en détruisant souris, clavier et casque à cause d’une stratégie mal exécutée. J’ai perdu un grand nombre de matches et de partenaires de jeu à cause de ça. La transition vers le poker n’a rien arrangé, quand on n’a plus personne à blâmer on est bien obligé de s’énerver contre soi-même, et ça c’est parfois pire.
Le point d’orgue de cette folie intérieure aura été atteint en 2008, lorsqu’à la suite d’un 3-outer à tapis sur le turn pour un pot énorme j’ai mis un grand coup de pied dans le mur en hurlant, avant de me rassoir immédiatement pour continuer à jouer. En principe, si l’on ne s’est pas vraiment fait mal, la douleur passe au bout d’une dizaine de minutes, mais dans ce cas précis je souffrais encore atrocement après vingt minutes. J’ai donc enlevé ma chaussette pour constater les dégâts et me suis retrouvé nez à nez avec l’os de mon gros orteil à la perpendiculaire de sa position habituelle. Je ne sais pas lequel de nous deux a été le plus surpris de rencontrer l’autre, mais j’ai quand même décroché le téléphone pour informer ma mère… et lui demander de venir à mon... Lire la suite