[Blog] Oser être meilleur

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

« N’aie pas peur de faire le lâche », m’a un jour balancé Davidi, alors que j'étais en train de réfléchir à une décision qui me paraissait standard. Sur le coup, ça m’avait fait marrer, sauf que quelques jours après, sa réflexion me faisait encore réfléchir. Pourquoi l’avis des autres est-il si important dans ce milieu ? Comment correctement évaluer son niveau réel, et comment progresser mentalement ? Autant de questionnements auxquels je vais tâcher d’apporter des réponses ici. Ce billet n’est pas à lire comme une leçon que je donne, mais plutôt comme un point de vue sur ces sujets qui me taraudent depuis plusieurs années. Bonne lecture !

Qui ne s’est jamais retrouvé dans la situation délicate où l'on a envie d’écouter ce que notre instinct nous dicte, mais où l'on finit par rendre sagement notre main au croupier, par peur de l’avis des autres, de se tromper, de sembler ridicule ou tout simplement de sortir de nos rails ? Cela m’est malheureusement souvent arrivé, et lorsque mon adversaire me claque un bluff, un drôle de sentiment interfère dans mes pensées. Ça chauffe, je me sens coupable de m’être planté alors que j’ai pourtant certainement déjà dû bosser sur la question et que je ne devrais pas me prendre la tête. Il va falloir m’y remettre et pourquoi pas me remémorer le fameux billet « Prends-en de la graine, fiston » de ValueMerguez afin de me remotiver. La progression au poker se fait sur le long-terme, et il faut avant tout accepter ses erreurs et reconnaître qu’on n’est pas forcément le meilleur.

Bonheur
Le poker doit être une des seules disciplines compétitives où l’on ne peut pas exactement situer le niveau objectif d’un joueur. Même si certains classements existent, comme le GPI (Global Poker Index), nos... Lire la suite

La progression

Par dans GénéralLife StyleAnalyse de mains il y a plus de 12 ans.


J'ai récemment réalisé un contraste intéressant entre les questions récurrentes des journalistes et celles des joueurs de poker. Quand je réponds à des interviews pour la presse spécialisée, 70% de leurs questions m'ont déjà été posées. Je joue donc au jeu du mec qui essaie de se répéter sans que cela ne soit trop flag.

Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, les questions que me posent ces journalistes n'ont rien à voir avec les questions que me posent directement leur "cible", c'est à dire les passionnés. Ces joueurs amateurs que je rencontre lors des nombreuses étapes du WiPT me posent presque systématiquement une question qu'aucun journaliste poker ne m'a encore posée.

Comment relancer la machine quand on stagne sans trop savoir ce qui ne va pas ?

Comme je l'ai dit dans un blog précédent, quand on ne gagne pas ou plus, blâmer la variance, ce n'est que se voiler la face. Il y a deux possibilités : soit vous avez raison et vous jouez de malchance, auquel cas travailler votre jeu ne vous fera pas de mal ; ou bien la variance n'est pas seule responsable et bosser est la solution.

Bosser, oui, mais bosser comment ?

Après des centaines de milliers de mains jouées dans un certain style ou schéma, il peut être très difficile de voir ce qui ne fonctionne pas. C'est là qu'il faut savoir se mettre en danger.

La solution est aussi simple que ça : il faut explorer d'autres styles. Par exemple, ne pas hésiter à jouer un style beaucoup plus loose, tenter des moves qu'on n'ose jamais, faire des bluffs insensés. Élargir sa palette de moves, en sorte.

Bien sûr, vous allez perdre. Beaucoup perdre même. Mais il faut considérer ça comme un investissement sur le futur. Quand on ne... Lire la suite