J'irai jusqu'au bout

Par dans Cash Game Live il y a plus de 14 ans.

J’ai commencé l’année 2010 en trombe. Une seconde place au High-Roller de Deauville (un « 5-outer » m’enlève le titre des mains), des gains plus que corrects en cash-game, la reprise d’une activité sportive régulière qui m’a redonné goût aux activités hors-poker, et la vie à Londres, qui m’a immédiatement plu, je m’y suis senti bien.

J’ai même délaissé un peu le boulot, les nouvelles rencontres à Londres ne manquaient pas, et sans m’en rendre compte, je perdais peu à peu la flamme du poker. Fin mai, il me fallait ouvrir les yeux : les WSOP étaient là, et depuis Deauville les résultats étaient plus ou moins au point mort. Le casque Dr Dre sur les oreilles, j’ai repris le sport à fond, j’ai mangé sainement, la motivation se rallumait tout doucement en moi. A Vegas, j’ai fait le pari personnel de me donner à fond dans le Main Event des WSOP. J’ai fait l’argent, et tenu douze niveaux avec moins de vingt blindes.

J’étais satisfait de mon résultat. Alors, je me suis relâché, en « jetant » plusieurs tournois jusqu’à l’EPT de Vienne, où j’ai joué un poker moyen. Déçu de mes résultats en tournoi, j’ai retrouvé les chemins du cash-game en live. Ma véritable passion.

C’est là que le vent a véritablement tourné. Certains croyaient ma bankroll sans fond. Moi aussi, en fait. Mais la bête s’est blessée. Pendant que j’écris ces lignes, je suis d’ailleurs en train de perdre 42 000 euros – une broutille vu les pertes de ces trois derniers mois. Je vis le plus gros downswing de ma vie. Peut-être même celui de France ! Vous me direz, en live, c’est normal, ça doit arriver. Je me demande même pourquoi ce n’est pas arrivé plus tôt. Beaucoup de joueurs... Lire la suite