Winamax

En plein dans le mille !

Par dans Tournois Live il y a plus de 9 ans.

(Deuxième partie du blog Deux semaines de folie !)

Samedi 25 Janvier 2014, 18 heures.

Je suis dans le train pour Deauville, en route pour aller disputer l’EPT. Je ressens ce mélange d’attente, d’angoisse mais surtout d’excitation qu’on a avant chaque première, que ce soit dans un nouveau job ou avant un premier rendez-vous galant. Sauf que là, j’ai attendu ce moment depuis le début de la Top Shark, voire plus longtemps encore. Et forcément, l’excitation et l’envie d’y être prennent le dessus. Je ne débarque pas dans un milieu inconnu : j’ai déjà fréquenté le circuit live et je sais donc à quoi m’attendre. En revanche, je ne connais personnellement aucun joueur du Team et c’est surement ce qui m’effraie le plus ! Ces craintes sont d'ailleurs vite dissipées : tout le monde essaye de me mettre à l’aise, avant qu’on m’annonce que je le serai beaucoup moins le lendemain. Une histoire de bizutage apparemment...

Lundi 27 Janvier 2014, midi. Début du tournoi.

Cela aurait pu être plus ridicule, mais le costume de requin avec lequel on m’a affublé - très réaliste il faut l’avouer - l’est tout de même assez pour donner un gros fou rire à un joueur russe. Avec une image quelque peu détériorée par ce déguisement, j’entame donc le Main Event sur une table où je repère assez vite quatre joueurs dont le profil est loose-passif. Mon plan est de jouer un maximum de coups contre ces joueurs, de préférence en position, et de trouver des situations pouvant s’avérer extrêmement profitables.

Les deux premières heures se passent plutôt bien ! Mais la reprise au troisième niveau est cauchemardesque. Je décide d’élargir un peu plus mon jeu. Sans succès. Mes timings sont mauvais, je concède pas mal de petits pots et mon tapis fond à vue... Lire la suite

Dans la peau d'un rookie

Par dans Général il y a plus de 10 ans.

Moins de vingt-quatre heures après ma victoire dans la Top Shark Academy, je me retrouve dans le train, direction Deauville et son EPT... La tête pleine de rêves et de nouveaux espoirs, je ne me rends pas encore compte de ce qui m'arrive et n'ai qu'une envie : rencontrer le Team et disputer cet EPT !

Frissons à Deauville

Pris en charge par le staff Winamax dès mon arrivée, je me rends dans le restaurant où je dois officiellement rencontrer l'ensemble du Team. Et tout se déroule comme j'ai pu l'imaginer : l'accueil est au top, et l'équipe vient à ma rencontre pour me mettre à l'aise. Je prends le temps de regarder autour de moi : je suis à une tablée de joueurs dont je regardais les exploits en streaming jusqu'alors ! On mange, on délire, on boit... Pardonnez l'expression, mais putain que c'est bon !

Le lendemain, place au jeu, avec la sérieuse envie de jouer du beau poker. Après une séance photo avec le Team, direction la table, où se trouve à me droite un certain Bruel. Patrick Bruel. Celui qui m'a donné envie de m'investir dans ce jeu via ses commentaires du World Poker Tour à la télé ! Je me sens à l'aise. Manque de pot, le rêve est écourté après trois heures de jeu lorsque ma paire d'As ne tient pas à tapis avant le flop contre une paire de Rois.

Je suis frustré mais j'en ressors grandi. Être le moins possible affecté psychologiquement par la variance est une chose difficile qu'un joueur de poker se doit de maitriser. Je suis prêt pour les prochains rendez-vous, plus fort que jamais.

Premier cash à Londres

Mon tournoi suivant est l'EPT Londres. Je me sens de plus à plus à l'aise au sein du Team et me surprends à parler technique et donner mon avis sur des coups... Lire la suite

Objectif : High-Roller

Par dans Tournois Live il y a plus de 11 ans.

L'année 2013 a débuté en fanfare. Je n'ai pas joué énormément de tournois, mais j'ai été très actif à plusieurs niveaux. Tout a commencé par la remise des European Poker Awards GPI où j'ai été récompensé pour ma prestigieuse année 2012 par deux titres : meilleur joueur belge et, surtout, meilleure performance de l'année grâce à ma victoire à l'EPT Berlin. Quelle belle surprise, quelle belle soirée, quel beau souvenir !

J'ai ensuite joué mon premier tournoi de l'année : le Main Event des EFOP à Paris. Comme souvent à l'Aviation Club de France, j'ai été éliminé proche des places payées sur des belles petites horreurs. Malgré tout, j'y ai pratiqué un très bon poker et les bad beat m'ont très peu affecté. Au contraire, j'ai franchi un cap supérieur dans l'assurance que j'ai en moi, ce qui était de bon augure avant l'EPT Deauville.

En Normandie, j'ai attaqué par le High-Roller des France Poker Series au prix d'entrée de 3,000€. 222 joueurs au départ et j'ai atteint ma première place payée de l'année et surtout ma première table finale ! A six joueurs restants, je me suis retrouvé avec un tapis confortable, mais personne ne voulait sortir et le chipleader allemand en a profité pour écraser la table et accroitre son avance.

C'est là que j'ai fait ma première grosse erreur... Elle aurait pu changer toute l'issue du tournoi. J'ai 26 blindes, un autre joueur en a 35, les 3 plus petits ont 15 blindes chacun et l'allemand en a plus de 100. J'ouvre paire de Quatre dans le seul spot où le chip leader est hors de position (en petite blinde) et il me place une mini-relance à 4,5 blindes. Le spot me parait évident et comme dirait Gaston ‘Justice' Onana : « le 3bet, il est... Lire la suite

Confidences d'un rookie

Par dans GénéralTournois Live il y a plus de 11 ans.

Mardi 29 mai, 16H30, le vol British Airways BA0275 décolle de Londres direction Las Vegas. J'apprécie le moment, ce n'est jamais désagréable de s'envoler pour Vegas, et j'apprécie d'autant plus qu'à quelques minutes près, l'avion allait décoller sans moi. Pas de problème de tarif de couple de mon côté  (on envisagera éventuellement ce type de problème au retour si on est malheureux au jeu...), mais plutôt une succession de bad beats et de décisions malencontreuses dans le choix des transports qui ont failli me faire rater le vol le plus important de l'année. Dans mon malheur, j'ai eu la chance de tomber sur un chauffeur de taxi qui était déjà venu 6 fois à Vegas et qui a donné du sien pour me permettre d'attraper cet avion.

C'eut été d'autant plus dommage de rater cet avion que j'ai un vainqueur de la « Triple Crown » à ma droite et Tristan juste devant, on « commence à être en place » pour reprendre une expression chère à notre manager Stéphane.  Il aime bien quand les choses sont en place, et je le comprends, ce n'est pas si évident avec des joueurs de poker... Ce n'est pas comme si vous managiez une équipe d'experts comptables ! Prenez une dizaine de joueurs de poker, déposez-les au même moment sur une île avec diverses activités disponibles 24/24, laissez mijoter un peu et venez les récupérer 48H plus tard, vous aurez le sentiment qu'ils ont tous vécu dans un fuseau horaire différent.

Bref, on est bel et bien dans notre siège, et quoi de mieux qu'un vol entre 2 continents pour faire un petit bilan et essayer de prendre un peu de hauteur par rapport à mes premiers mois chez Winamax ?

Quelques jours après ma victoire dans la Top Shark Academy débutait l'EPT Deauville où... Lire la suite

La bizut du Team Winamax

Par dans GénéralTournois LiveLife Style il y a plus de 12 ans.

Salut à tous,

Voilà une nouvelle année qui commence sous de bons auspices ! Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter à tous le meilleur pour 2012 (profitez-en à fond, n'oubliez pas que la fin est proche :p).

Dans la vie comme au poker, on dit que la chance finit par nous sourire tôt ou tard. Après une fin d'année 2011 quelque peu chaotique pour moi niveau poker, la roue semble tourner, puisque je viens d'intégrer le Team Winamax, LA référence en terme de Team de poker française !

Jusqu'aujourd'hui, j'ai toujours compté avant tout sur moi-même pour réussir en tant que pro dans le monde du poker. Mon objectif était de pouvoir vivre du poker sans sponsor (je ne parle bien sûr pas de coaching, mais plutôt de sponsoring à proprement parler). Progresser suffisamment pour être autonome et ne pas avoir besoin d'avoir recours à des aides financières extérieures. Combien de joueurs ont réussi à décrocher un contrat de sponsoring pour ensuite retomber dans l'anonymat sans être parvenus à faire leur trou dans ce monde de sharks ?

Je me revois encore, il y a cinq ans de ça, dévorer mes premiers livres de poker, lancer inlassablement mes 4 SNG/MTT tous les soirs après la fac (non non, pas de multitabling à l'époque !), puis découvrir que non, ce n'était pas un mythe, qu'il existait bel et bien une classe de joueurs "pro" qui arpente le circuit live et fait rêver toute la communauté du poker grâce à leurs performances épatantes. C'est à ce moment là que j'ai eu le déclic. Voilà ce que je veux faire quand je serai grande !

Quelques années et un bon million de mains en ligne plus tard, les choses ont bien évolué. J'ai pu accumuler beaucoup d'expérience, je sais que j'ai la capacité de faire de... Lire la suite

Crappy New Year ?

Par dans GénéralTournois Live il y a plus de 14 ans.

L'année 2010 n'a pas vraiment démarré comme je l'imaginais... Après un nécessaire break d'un mois, j'avais placé de bons espoirs dans le combo finale du France Poker Tour /EPT Deauville programmé début janvier.

La finale FPT s'est déroulé de façon catastrophique. Comme d'habitude, j'ai envie de dire : en quatre participations (trois qualifs régionales, plus la finale à l'Aviation Club de France), je n'ai jamais dépassé le troisième niveau. Pas très sérieux, tout ça. Il va falloir que je retrouve rapidement le bouton « fold ». Bon sang, mais où est-ce qu'il est passé ?

C'est moche de durer à peine deux heures dans un tournoi aussi sympathique, mais j'ai pu malgré tout passer une plaisante après-midi accoudé au comptoir du bar de l'ACF avec des amis éliminés eux aussi de façon précoce. J'ai pu par la suite suivre avec beaucoup d'intérêt le reste du tournoi grâce au reportage de nos reporters préférés. Grand bravo à Almira qui a bien représenté le Team Winamax en réalisant au passage une sacré perf'. Même chose pour Don Limit (Cyril André dans le civil) qui prouve que les Local Heroes sont définitivement très compétitifs. Je me réjouis de la victoire de Valentin qui s'est imposé au prix d'un interminable tête à tête contre Freddie Deeb. Un américain champion de France, ça ne l'aurait pas fait.

Quelques jours plus tôt, c'est remonté à bloc que j'arrivais à Deauville. Au Day 1, je tombe à une table plutôt facile. Fait notable de cette journée : les deux énormes tirages que je rate, me faisant terminer la journée avec un tapis dans la moyenne. Le lendemain, je n'aurai pas tenu très longtemps. Je joue, et perds rapidement un pot de 100,000 (alors que la moyenne est à 70,000)... Lire la suite

Trou Normand (suite)

Par dans Général il y a plus de 15 ans.

Suite de mon EPT à Deauville, avec les deux derniers coups marquants...

Après la river malheureuse contre Bruno Haddad, j'ai encore un tapis très correct de 280 000, au-dessus de la moyenne, avec une trentaine de joueurs en course...

-Coup N°2

Blinds 3000-6000, antes 500

UTG+1, Tristan Clémençon relance à 16 500. Il est suivi juste derrière par un Italien qui a un petit tapis d'environ 100 000.

Les autres passent jusqu'à moi qui suis de SB à 3000.

J'ai [Jc][Jd].

Ici, faut-il seulement payer ou faut-il relancer?

Très souvent, la bonne attitude est d'opter pour un simple call avec 10-10 ou J-J sur une relance adverse alors que les tapis sont profonds. Avantages: on voit le flop pour pas très cher et on gagne le coup assez souvent même si on ne trouve pas son brelan, en exerçant son jugement par la suite.

Ici, le contexte est différent:

-Tristan est un joueur très loose agressif à la table, c'est son style et surtout son gros tapis (plus de 400 000) fait qu'il est entré dans la plupart des coups depuis le début. Il aura très souvent une main qui ne pourra pas tenir le 3-bet.

-Le joueur qui a suivi derrière lui n'est pas dangereux car dans sa situation, avec un petit tapis, il ne peut pas se permettre de slowplayer avec AA, KK ou QQ .

-Si je call, je donne une cote énorme à la BB qui va très certainement compléter (il a un tapis de 220 000). Dans ce cas, nous allons jouer le coup à quatre et pour moi, cela revient quasiment à trouver un Valet au flop, contrairement au cas évoqué plus haut où, en tête-à-tête, le call permet de gagner dans beaucoup plus souvent.

Pour toutes ces raisons, et parce que le pot est intéressant à prendre (il fait déjà 46 000), un squeeze me semble... Lire la suite