Winamax

[Blog] Bad Beat en BlaBlaCar

Par dans Général il y a plus de 6 ans.

Bad Beat en Blabla Car

Pour aller à Barcelone, j'ai décidé d'utiliser l'option co-voiturage. Cinq heures de trajet entre Montélimar et la ville catalane pour m'épargner de l'attente aux aéroports et de bien trop nombreuses correspondances. Mon compagnon de route s'appelle Marc, la trentaine bien tassée, barbe de neuf jours, calvitie non assumée et noté 3,4 étoiles sur BlaBlaCar (site n°1 de covoiturage en France). « Ponctuel et bon chauffeur » selon un premier commentaire publié sur le site. « Tout était parfait mais prévoyez des écouteurs » conseille un autre.

Alors qu'il passe fièrement à pleine balle sur la gauche de la zone de péage - « Regarde-moi tous ces cons qui n'ont pas le télépéage, » se marre-t-il -, le voilà qui engage la discussion.

- Tu fais quoi dans la vie ?
- Je joue au poker.
- Ah ouais, en attendant de trouver un boulot ?

J'ai regardé le GPS. 4h36 avant l'arrivée à destination. À cet instant, j'aurais pu choisir l'option facile et répondre quelque chose comme « Oui, j'espère vite trouver un emploi. » Mais non.

- Non, c'est mon métier. Je suis joueuse de poker professionnelle.

Il n'a pas répondu. Mais alors qu'il passait frénétiquement de Chérie FM à Skyrock en passant par Rires et Chansons - « Ils mettent toujours un mec pas drôle puis Coluche pour rattraper le coup », analyse-t-il -, je sentais qu'il bouillonnait intérieurement. Puis le couperet est tombé.

- Mais de toute façon le poker, il faut beaucoup de chatte non ?

Temps de trajet restant : 4h24. L'étau s’était déjà refermé sur moi.

- Il y a une part de chance, c'est sûr, mais c'est avant tout beaucoup de travail pour minimiser ce facteur.

Ma réponse, il... Lire la suite

Faire du ciel le plus bel endroit de la terre

Par dans GénéralLife Style il y a plus de 11 ans.


Tout joueur actif sur le circuit international du poker est amené à beaucoup voyager. Pas autant que Georges Clooney dans "In the air" mais tout de même à une sacré fréquence. Après cinq années passées sur le circuit, j'ai dû prendre une bonne vingtaine de compagnies différentes et visité une multitude d'aérogares.

J'ai tout vu : des avions contenant encore des cigarettes dans leurs cendriers, des hôtesses sur des liaisons à destination de Paris qui ne parlent ni français ni anglais, des sièges qui ne se penchent pas, des plateaux repas immangeables car bourrés de curry, mais aussi des hôtesses qui te réveillent d'un sommeil profond pour te demander si tu veux acheter un truc au duty free !

Mais jamais, et j'ai bien dit jamais, une compagnie ne m'a autant mis en tilt que Air France.

Au début de mon aventure chez Winamax, j'habitais encore à Toulouse. Face aux nombreux voyages que j'allais effectuer, j'ai choisi de payer un peu plus cher pour plus de confort, me disant que les retours Flying Blue (la carte de fidélité Air France) à long terme seraient plus intéressants que l'économie et la prise de tête constante qu'apportent Easyjet et autres compagnies low cost.

Les premiers mois se passent plutôt bien : je profite des 366 destinations desservies par le groupe pour me rendre à tous mes tournois, la plupart grâce à des vols directs et, même si je constate quelques retards, ceux-ci sont rarement dommageables. Quand début mai je dois me rendre à Vegas pour jouer le 25,000$ du Bellagio, je book donc un voyage Toulouse-Paris-Atlanta-Vegas avec une sourire en coin voyant les miles que je vais gagner, étant confiant de mon calcul.

Si le premier vol se passe sans... Lire la suite