Winamax

Alexonmoon : l'heure des adieux

Par dans Général il y a plus de 6 ans.

Alexandre Luneau
Si vous aviez dit à ce jeune étudiant glandeur et fauché de 19 ans que les cinq dollars déposés en ligne un jour d’été en 2007 le mèneraient  à une carrière de joueur de poker professionnel aussi longue, passionnante et lucrative, il ne vous aurait pas cru.

Impossible d’imaginer que le poker m’aurait fait autant voyager autour du monde : Londres, Las Vegas, la Thaïlande, Macao, Monte Carlo…  La liste est longue et avec chacune de ces destinations, son lot d’expériences et de rencontres exceptionnelles.

Impossible d’imaginer non plus ces longs affrontements en tête à tête contre les plus grands joueurs de poker du monde.

Impossible d’imaginer les montants vertigineux mis en jeu et les swings quotidiens, tous les jours, toutes les nuits.

Pendant dix ans, j’ai vécu un rêve.

Et pourtant, cette partie de ma vie est maintenant derrière moi.

Ma décision a été prise il y a plus de six mois. Depuis, je n’ai quasiment plus joué au poker, hormis les six semaines passées à Vegas pour les WSOP.

Cet interlude décevant n’a pas eu d’influence sur ma décision : quel qu’aurait pu être le résultat, elle était déjà prise.

Daniel Negreanu et Alex Luneau
Aux côtés de Daniel Negreanu lors des WSOP 2017

Dans un monde parfait, j’aurais gagné un bracelet cet été, offrant une conclusion rêvée à ma carrière. Ce ne fut pas le cas. C’est évidemment frustrant de terminer sur un échec. Je pourrais probablement me lamenter un peu sur mon run lors de cette dernière ligne droite de mon parcours de joueur pro, mais je ne pense pas avoir beaucoup de raisons de me plaindre en ce qui concerne l’ensemble de ma carrière, avec notamment LE run good parfait au moment de mon premier dépôt : celui qui a tout déclenché, et probablement celui sans qui rien n’aurait été... Lire la suite

[Blog] Bien choisir son sizing

Par dans Analyse de mainsCash Game Online il y a plus de 6 ans.

alexandreluneau
Lorsque j’ai commencé le poker en 2007, les sizings n’avaient guère d’importance. En ce qui concerne la taille des mises, tout le monde ou presque suivait la tendance : miser trois blindes avant le flop et deux tiers du pot sur tous les tours d’enchères suivants. Les sizings semblaient être juste un détail et on n’y réfléchissait pas trop. La seule chose qu'on retenait à l'époque était que si un joueur déviait de la tendance générale, il avait de grande chance d’être un fish !

Evidemment, au fil des années, tout cela a évolué. Avec l’augmentation du niveau général et l'emploi généralisé de la game-theory comme outil, les sizings sont maintenant un aspect du poker indispensable à maitriser pour tout joueur ayant une approche sérieuse du jeu.

Dans ce blog, je vais faire une approche rapide, mais forcément incomplète, car on pourrait écrire des centaines de pages sur le sujet.  Gardez en tête, par exemple, que si l'on vise un jeu optimal, il faudrait penser à cinq sizings au moins pour chaque tour d’enchères, à ajuster selon les actions des joueurs et les textures du board.

Je vais aborder le sujet d’une manière théorique. Comme toujours, choisir des ajustements "exploitant" est évidemment la meilleure option, mais il faut savoir pourquoi on fait ce choix car dès qu’on suit la voie exploitante, on ouvre la possibilité de se faire exploiter en retour. Gardez aussi en tête qu’en comprenant mieux les équilibres de chaque spot, on pourra exploiter de manière plus efficace nos adversaires selon les reads qu’on a sur eux ou sur le field qu’on affronte. 

Sizings : une histoire de cote 

math
Avant tout, les sizings tournent autour des cotes du pot, celles que vous vous donnez pour vos bluffs et celles que vous donnez à votre... Lire la suite

[Blog] IA contre Humains : le match continue

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

Un événement particulièrement marquant pour le poker et l’intelligence artificielle (IA) s’est produit il a quelques semaines à Pittsburgh, aux États-Unis. Un programme d’intelligence artificielle a battu à plate couture un groupe de joueurs professionnels au No-Limit Texas Hold’em. Un duel historique qui mérite qu'on s'y interesse.

Alex Luneau

L'IA à pas de géant

Les jeux, quels qu’ils soient, ont toujours représenté des étapes clés pour mesurer les progrès de l’IA. Quoi de mieux pour rendre compte de l’efficacité des algorithmes et de la puissance du matériel utilisé que de tester leur capacité face à des champions humains dans différentes disciplines intellectuelles ?

À chaque jeu sa complexité. Voici donc une estimation du nombre total de parties différentes possibles pour chaque jeu :

Puissance 4 : 10^21 (1 suivi de 21 zéro)
Jeu de Dames : 10^31
Échecs : 10^123
Jeu de Go : 10^360
Poker Heads-up Limit-Hold’em : 10^14
Poker Heads-up No-Limit Hold’em : 10^160

Pour mettre ces chiffres en perspective, il y a à peu près 10^80 atomes dans l’univers. Vous pouvez imaginer le challenge que cela représente pour une IA de maitriser ces jeux. Le nombre de configurations différentes rend impossible l'utilisation de la simple force de calcul brute.

Kasparov Deep Blue

Échec et mat, Garry !

La plus grande étape récente fut sûrement franchie en 1997, avec la fameuse défaite du champion du monde d’échecs de l’époque Garry Kasparov contre une IA conçue par IBM : Deep Blue (photo). L’année d’avant, c’est le champion du monde du jeu de Dames qui tombait face à une intelligence artificielle.

Presque aussi marquant et plus proche de nous fut le succès, en mars 2016, du programme Alpha Go contre Lee Sedol, grande... Lire la suite

[Blog] Pour une saine approche de la variance

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

Alexandre Luneau
Parlons de la variance dans le poker ! J’imagine que la plupart d’entre vous ont au moins une petit idée du concept. Néanmoins, très peu de joueurs en ont une vision parfaitement claire. Une piqûre de rappel est toujours bonne, notre cerveau n’étant pas forcément "câblé" pour appréhender certaines réalités statistiques.

La variance, qu’est-ce que c’est ?

Définition de façon purement mathématique, la variance est une mesure utilisée pour mesurer la quantité de dispersion des éléments d'un échantillon de données.

Observons par exemple ces deux échantillons :

Echantillon 1 : 2, 1, 2, 4, 2, 3, 1, 1
Echantillon 2 : 1, 4, 1, 5, 0, 3, 1, 1

Moyenne de l’échantillon 1 : 2
Moyenne de l’échantillon 2 : 2

Ces deux groupes sont constitués de huit éléments chacun. Ils ont la même moyenne (2), mais comme vous pouvez intuitivement le constater, ils sont assez différents. Cette différence réside dans la distribution des éléments. La variance (ou la déviation standard) mesure la dispersion de chaque élément individuellement, par rapport à la moyenne de l’échantillon.

Ainsi, la déviation standard est de 1,07 pour l’échantillon 1, et de 1,77 pour l’échantillon 2. A noter : la déviation standard est tout simplement la racine carrée de la variance.

La variance au poker

Au poker, lorsque vous jouez en cash-game, vous pouvez à chaque main gagner, ou perdre des blindes (BB). Par exemple, un échantillon de 10 mains jouées en Heads-Up à une table de No-Limit Hold’em pourra ressembler à cela :

+ 10$
+ 60$
+ 5$
- 140$
+ 5$
+ 320$
- 10$
+ 1 000$
- 5$
+ 60$

Ici, la moyenne est de 130,5$, et la déviation standard de 326$ !

A première vue, la déviation standard au poker est donc énorme. C’est... Lire la suite

[Blog] Nouvelles variantes : pourquoi, comment ?

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

Depuis le 10 novembre dernier, Winamax vous offre la possibilité de jouer à de nombreuses nouvelles variantes en argent réel, en cash-game comme en tournoi. Deuce to Seven, jeux de Stud et de High-Low : il y a de quoi faire ! Je sais que la transition n’est pas toujours facile lorsqu'on ne connait que le No-Limit Hold’em mais croyez-moi, ça vaut le coup d’essayer.

Développer votre cerveau Poker

Jouer à de nouvelles variantes va vous faire réfléchir à de nouveaux concepts, vous ouvrir d’autres portes dans votre compréhension du poker. Cela affectera tous les jeux que vous pratiquez, faisant de vous un meilleur joueur de poker.

Le Limit, ça change la vie

Le fait de jouer en Limit va changer votre approche peut-être trop intuitive du poker. Dans ce format, il est parfois difficile de prendre des décisions sur la base d’une simple sensation, d’un pressentiment. Il faut alors revenir à la base : les mathématiques. Un feeling ne suffit pas pour savoir si, en jetant cette main dans un spot donné, avec une range donnée, on ne risque pas d’overfolder (abandonner le coup trop souvent), en se couchant une fois sur quatre, contre une fois sur cinq selon la théorie optimale.

En Limit, il faut tout le temps regarder les cotes du pot. En No-Limit, ces dernières changent relativement peu, l’adversaire mise presque toujours une somme comprise entre un tiers et deux fois le pot. Sur les tables de Limit, cela peut passer de demi-pot à 1/25e du pot (dans les cas où il y a beaucoup de joueurs dans le coup) En général, les débutants font des erreurs dans l'un des deux extrêmes : soit payer trop souvent (parce que la cote est très bonne), soit folder trop souvent par rapport à la cote donnée, en se... Lire la suite

[Blog] Retour sur un duel plus compliqué que prévu

Par dans Analyse de mains il y a plus de 7 ans.

De par mon bagage technique et l’application constante de la game theory dans mon jeu, on me donne souvent l’image d’un joueur mécanique, froid, voire même « robotisé »… Néanmoins, et j’ai souvent l’occasion de le dire, comprendre la technique permet en réalité d’élaborer des stratégies plus avancées et spécifiques (« exploitantes », donc à l’opposé du fameux jeu « GTO ») contre un joueur donné. Il est plus facile de dévier d'une stratégie équilibrée si l'on a bien bossé la technique en amont !

Je vais prendre pour exemple un duel où j’ai adapté mon jeu de manière extrême, avec une stratégie très précise en tête… Mais où les choses ne se sont pas très bien passées pour moi ! C’était lors des demi-finales du tournoi de Heads-Up à 10 000$ des dernières World Series of Poker.

J’aborde ce duel en pleine confiance : j’ai beaucoup travaillé mon jeu en HU juste avant d’arriver à Las Vegas, et je viens d’enchaîner les victoires dans ce tournoi contre des adversaires coriaces comme Kevin Rabichow (un des coachs du site RunItOnce et grand spécialiste du heads-up sur les site en .com) ou Adrian Mateos, la jeune terreur du circuit European Poker Tour. Contre eux, tout s’est passé parfaitement : le run good, comme on dit. Je ne parle pas spécialement de coups à tapis préflop ou de bad beats infligés, mais plutôt de phases où tous mes bluffs ont fonctionné, et où tous mes value bets ont été payés. C’est aussi ça, le good run !

Arrive donc cette demi-finale contre un joueur du nom de John Smith. Américain, vous l’avez deviné. Un vétéran de la guerre du Vietnam, un senior qui semble avoir beaucoup d’expérience, si l’on en croit son palmarès sur Hendon Mob : il jouait déjà les WSOP alors que je commençais à peine... Lire la suite

[Blog] Mes trois pires gamelles

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

Cela fera bientôt dix ans que je joue au poker. Forcément, j’ai connu beaucoup de hauts, mais je n’ai pas été épargné non plus par des périodes un peu plus creuses et difficiles à gérer. Pour cet article, je me suis amusé à faire le Top 3 de mes pires downswings en y ajoutant quelques anecdotes. Mon but : vous rassurer, et faire réfléchir sur l’incidence des bad runs sur une carrière dans le poker.

Dans l’ordre chronologique…

1/ Été 2008

J’ai 19 ans, je viens de quitter une école d’ingénieur qui ne me plaisait pas, et je décide de creuser ma passion du moment, le poker : je m’investis dedans à 100%. (Remarque au passage : aujourd’hui, en 2016, cela serait une très très mauvaise idée que de quitter ses études pour se consacrer entièrement au jeu !)

A cette époque, ma progression m’avait amené aux tables de No-Limit à 2$/4$, et j’avais fait la transition vers le format heads-up. Ma bankroll est de 16 000$. En 2008, le jeu en tête à tête était encore relativement nouveau. Les pratiques (aujourd’hui honnies) de bumhunting (ne jouer exclusivement que des joueurs très faibles) ou d’ouvrir des tonnes de tables pour attendre le « client » n’existaient pas encore. De même, personne ne savait vraiment ce qu’il faisait. Les fluctuations étaient beaucoup plus importantes qu’en full ring ou en 6-max. Bref : c’était un peu la jungle !

Ce downswing n’aura duré que quelques jours. J’ai tout d’abord perdu 6 000$ en NL400, puis 5 000$ en NL200, soit un total de quarante caves ! Jusque-là, ma plus grosse perte ne représentait que quinze caves, et voilà que je me retrouvais à perdre 70% de ma bankroll en moins d’une semaine, pile alors que j’avais pris la décision d’arrêter les cours – autrement dit le pire moment... Lire la suite

[Blog] Stratégie : quatre mythes déconstruits

Par dans GénéralAnalyse de mains il y a plus de 7 ans.

Actuellement au beau milieu d'une quête acharnée d'un bracelet aux World Series of Poker (déjà une demi-finale en heads-up et une finale en Deuce to Seven en dix jours : on vous raconte tout ici), Alexandre Luneau n'en continue pas moins de nous éclairer sur sa stratégie et le travail qui lui a permis de devenir l'un des joueurs les plus respectés du circuit. Dans cet article, Alexonmoon s'attache à détruire quelques mythes...

Tout le monde aime bien les principes stratégiques tout faits et faciles à retenir : ils peuvent grandement aider lorsque l’on est débutant. Le problème, c’est qu’ils peuvent aussi limiter votre progression et votre compréhension structurelle du poker.

Voici quatre de ces concepts/mythes que j’ai eu l’occasion d’entendre à de nombreuses reprises, notamment lors des tournois live Winamax que j’ai récemment disputés.

1/ « Si tu paies au turn, il faut payer sur la rivière. »

Variante : « Ta décision doit être prise dès le turn »

Probablement que les premiers joueurs à avoir formulé ce genre d’axiome étaient des amateurs de Limit Hold’em. Dans ce format, les mises et relances sont plafonnées: on aura donc toujours de meilleures cotes sur la rivière que sur le turn de par l’inflation du pot. Il est donc logique de très souvent payer sur la rivière après avoir payé le turn. Néanmoins, ne jamais abandonner sur la rivière était un leak assez évident chez pas mal de regs de l’ancienne école, qui ont tôt ou tard fini par en payer le prix.

Au poker, il faut toujours réévaluer sa situation : souvent, la rivière change le board et la façon dont les ranges interagissent entre elles. Certaines cartes vont tuer l’action. D’autres vont équilibrer les équités des deux ranges, voir même... Lire la suite

[Blog] Des pistes pour progresser

Par dans Général il y a plus de 7 ans.

J’ai commencé à jouer au poker en 2007. Il n’y a pas si longtemps, donc, mais depuis, le jeu n’a cessé d’évoluer par vagues : les standards stratégiques ont changé à plusieurs reprises au cours de cette période. Cela s’explique en grande partie par le fait que le poker reste un jeu très complexe. La richesse de ce jeu le rend très difficile à étudier et à résoudre. Il est très rare de pouvoir donner LA décision parfaite pour une situation donnée : le nombre de paramètres qui rentrent en jeu est trop important !

Psychologie et metagame
Ranges perçus / Ranges théoriques
Le board / L’action / Votre main
Les tells


Devant tant d’informations à traiter, il est facile de se perdre, et de tirer des conclusions erronées. Pas étonnant, donc, que le jeu ait tant évolué en si peu de temps !

Comme dans toutes les disciplines, on peut utiliser son temps de travail de manière efficace et pertinente… Ou pas. Se torturer l’esprit sur un sport rivière dans un 5-bet pot pour savoir si on était bien au troisième niveau de réflexion lorsque l’on a payé un check/raise avec hauteur Roi ne va pas nous aider beaucoup pour affronter des futurs spots à problèmes...

Le plus important est de bosser les situations qui reviennent souvent ! Ce sont celles où l’on a le plus de marge de progression. En revanche, travailler à exploiter son adversaire par la psychologie, par exemple, me semble assez difficile : de ce côté, je préfère laisser l’expérience me guider.

Les principaux axes de travail, selon moi, sont...

1/ La Théorie des Jeux (Game Theory)

C’est la première marche, la plus indigeste pour certains, mais elle est je pense indispensable en 2016. Travailler la théorie pure, c’est comprendre pourquoi on bluffe, pourquoi... Lire la suite

[Blog] Captain Obvious

Par dans Général il y a plus de 8 ans.

Je reçois souvent des demandes de conseils sur le poker. Comment progresser ? Comment travailler son jeu ? Comment battre telle limite ? Je ne compte cependant pas répondre ici spécifiquement à ces questions, mais aborder un sujet plus large et important, pour les pros comme pour les joueurs amateurs sérieux. Je vais me permettre de pointer du doigt les pires habitudes que j’ai pu voir durant mes huit années de poker professionnel. Autant d’erreurs qui ont freiné la progression de beaucoup de joueurs quand elles n'en ont tout simplement pas ruiné certains.

Je suis conscient que tous ces conseils sont “évidents”. Mais au vu de la récurrence avec laquelle j’ai observé ces erreurs dans ma carrière, chez mes adversaires ou amis pros, il me semble utile de les rappeler.

Jouer sous l’influence de l’alcool

Je ne parle pas de boire durant vos parties entre amis mais plutôt de jouer à vos limites régulières, sous influence, devant votre PC. Si vous trouvez cela fun malgré tout, faites-le au moins à une limite qui ne représente financièrement pas grand-chose pour vous. Se réveiller le lendemain avec la gueule de bois et voir que vous avez perdu cinq buy-ins, tenté des moves absurdes et essayé une nouvelle variante à des limites conséquentes n’est pas un sentiment très agréable.

Pour le plaisir, voici une petite anecdote. Une ancienne star de Deuce to Seven high stakes s'est réveillée un matin la tête sur son clavier avec une gueule de bois monumentale, pour découvrir que son compte, où se trouvait jusque là une somme à six chiffres était vide. Il a demandé au site à voir les mains qu'il a disputé la veille, et s’est rendu compte qu'il a joué en duel contre Tom Dwan (photo) en No-Limit 200/400$ - lui qui ne jouait qu’en Deuce... Lire la suite