Régal au Maroc
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Je me suis levé assez tôt ce matin. 7:39. C'est l'heure qui s'affichait sur l'horloge à cristaux liquides de la télévision. Ca faisait longtemps que je n'avais pas gouté aux joies du matin, et je me remémore mon périple marocain. Un seul mot : vidé. J'ai joué aux cartes 12 heures par jour pendant près de 20 jours sans faire de break, à des heures loin du standard des bureaux parisiens. Les parties sont belles mais épuisantes nerveusement : nous jouons essentiellement du Hold'em de façon assez short.
D'abord, nous étions à Marrakech. Je ne vais pas décrire une énième fois à quel point l'endroit est plaisant et l'accueil quasi parfait. Merci à Nadia, Nabil, Mme Bauchet, JA... J'en oublie, c'est sûr. Deux amis m'accompagnèrent mais hélas pour eux, nous tombions en plein mois du Ramadan. Les délices locaux (pour ceux qui ont l'esprit mal placé, je parle évidemment de la cuisine marrakchite) n'y étaient pas accessibles, ou très peu. Ludovic Heinry ("AAdreamzz" sur Winamax) est venu tenter sa chance dans la partie du Casino Es Saadi. Avec moins de réussite que moi. J'ai fini le voyage gagnant de 20,000€ approximativement.
Nous nous dirigeâmes ensuite pour Rabat, la ville princière du Maroc. A Marrakech, le tohu-bohu quotidien et intempestif de 10h à 20h donne à l'air une teinte orangée, mélange de sable, poussière et de fumée de cyclomoteur.
Rabat, elle, est blanche. Les palais princiers ne s'arrêtent pas le long des artères principales. Les voitures sont essentiellement de grosses berlines à vitres teintées. Elle est aussi très verte. Sur le chemin du départ, de l'hôtel à l'aéroport Rabat-Salé, je fus étonné de voir que l'autoroute était entourée d'une jungle d'arbres géants et touffus.
Nous jouâmes aux cartes dans deux endroits différents.
Tout d'abord chez Albert, un ami proche de la famille royale. Plusieurs tables de poker étaient organisées. Des parties de Hold'em No Limit, de 10€/20€ jusqu'à 50€/100€. Le tout au cœur d'une villa somptueuse avec plusieurs ambiances. D'un côté, un bar avec tables basses dans une salle faite essentiellement de bois. Un mannequin sur lequel une vieille armure était déposée ajoutait un caractère médiéval à cet endroit. Des salons marocains voutés, une salle à chicha avec des gros poufs. Bref, rares sont les occasions de jouer au poker dans un tel décor. Je passe le service attentionné et ganté de blanc. Au bout de deux jours de poker, les serveurs se rappelaient déjà de mes habitudes. Je gagnais très peu chez Albert.
Un autre féru de poker, Said, décida de "monter " la grosse partie dans sa villa. Alors le petit groupe de joueurs que nous étions (Ludovic Heinry, Cedric R., Habib, Roger H., Laurent L., Antoine B. et votre humble serviteur) déménageâmes.
Ce Said ! Quel personnage étonnant sorti tout droit d'un film ! Une dégaine de gourou avec sa djellaba et son crâne rasé, un air maladroit mais si attachant dès le premier regard. Une dizaine de jours plus tard, je récoltais près de 40,000€ et 3 kilos de graisses. Quel gueuleton nous faisions chaque soir ! Agneau aux figues, aux courgettes, en couscous, à la vapeur... Moules, sardines grillées, calmars, dorades en croûtes de sel (ça, c'était chez Albert), spaghetti aux palourdes (ça aussi), tajines, brochettes, merguez, kefta, poulet fermier aux citrons, gombos, raisins, etc. Bref, j'ai dû oublier 80% des plats servis.
Merci à tous les sahbis du Maroc. Je reprends des forces et vous retrouve certainement à Marrakech en automne.