Les trois fois où l’on m’a pris pour David Guetta…
Par Life Style
dans… Et où je n’ai pas nié.
Très peu d’entre vous seront surpris d’apprendre que l’on m’a plus d’une fois confondu avec le célèbre DJ et producteur electro Français David Guetta.
Bien qu’il soit plus vieux que moi (18 ans d’écart, une paille) et infiniment moins beau gosse, il paraît qu’il y a un air de famille et je suis au courant depuis longtemps. Ce qui est plus ennuyeux, c’est que ces dernières années Guetta est devenu une vraie star internationale, ce qui a eu pour effet de multiplier ce genre de confusions dans un nombre croissant de pays. (Note du correcteur : Vous croyez que David Guetta a déjà eu affaire à des fans transis de Ludovic Lacay croyant rencontrer leur idole ? Cela ne fait aucun doute pour nous.)
Je pourrais vous raconter toutes ces histoires, mais elles ne sont guère passionnantes. Contentons nous du Top 3 des fois où l’on m’a pris pour Guetta… Et où j’ai joué le jeu.
1/ Au restaurant à Marrakech
Nous sommes en 2008, cela fait déjà un petit moment que j’ai intégré le Team, et j’ai mes habitudes dans les parties de cash-game de la métropole Marocaine en compagnie de mon ami Antony Lellouche. Un vendredi soir d’avant-fête, nous nous rendons dans un superbe restaurant de la vieille ville, où nous sommes reçus comme des princes avec nos potes. Un groupe de musique joue non loin de nous dans la cour intérieure, les danseuses virevoltent ventre à l’air, et notre table est immense et recouverte de pétales de fleurs.
Les plats traditionnels défilent, le vin coule à flots, la musique nous envoûte, bref ce dîner est parfait, et la soirée ne fait que commencer, il est temps de demander l’addition. C’est le moment que choisit le patron pour venir nous serrer la main, nous remercier d’être venu dîner dans son établissement et nous proposer un digestif, un honneur qui ne se refuse évidemment pas.
Nous entamons donc une joviale discussion avec ce Marocain d’une cinquantaine d’années, quand il se retourne soudain vers moi pour me prendre par l’épaule, et me dire les yeux dans les yeux :
« J’aime beaucoup ce que vous faites, vous savez. »
Incrédule, je bredouille un remerciement, il enchaîne :
« Et puis vous féliciterez votre femme, le bonheur d’un enfant c’est la plus belle chose qui puisse arriver… »
C’est là que je saisis le quiproquo (Cathy Guetta venait à ce moment-là d’accoucher d’un enfant, ou de jumeaux, je ne sais plus) et je me prépare à réfuter lorsqu’Antony me coupe net dans mon élan :
« Comment va-t-elle, d’ailleurs ? Cathy ? Et la petite ? »
Je me retourne vers mes potes et lis dans leurs yeux qu’ils me supplient de jouer le jeu… L’alcool aidant, je décide de ne pas faire mon chieur et de suivre le mouvement.
S’en suivra un véritable one man show d’Antony, enchaînant de la naissance de ma fille à ma prochaine tournée en passant par mon nouvel album. Et lorsque le patron lui demandera combien de temps la star compte rester à Marrakech, mon ami répondra sans manquer une respiration « Vendredi prochain, il joue demain au Pacha et mercredi au Theatro ! »
Emballé, le patron nous propose alors de revenir dîner le mercredi soir, il est prêt à fermer le restaurant et à nous cuisiner un méchoui traditionnel, c’est garanti nous serons reçus comme des rois. J’invente rapidement une excuse pour décliner l’invitation et décide de mettre un terme à la supercherie. Anto comprend et nous nous levons. Dans le couloir, je suis rattrapé par notre hôte, un grand livre à la main : le livre d’or du restaurant…
J’ai donc honteusement inventé un autographe, apposé juste à côté de celui de… Dominique Strauss Khan. Le vrai, j’espère.
Ludovic Guetta en résidence à Ibiza (réalisé avec trucage)
2/ En discothèque à Cabo San Lucas
Après un Vegas 2010 riche en émotions, je décide de partir me reposer quelques jours au Mexique avec mon acolyte de toujours Antony et son meilleur pote Cyril.
Cabo San Luca est un endroit paradisiaque de la Baja California, la péninsule Mexicaine, et après quelques jours passés sur la plage à ne rien faire, le virus de la fête nous reprend. Direction la ville de Cabo, où plutôt le village de Cabo : c’est tout petit et nous n’avons que peu d’options. Mais qu’importe, nous nous dirigeons avec le Cabo Wabo où nous enchaînons quelques cocktails avant de partir à la recherche d’une programmation musicale plus adaptée à nos goûts. Après avoir arrêté deux ou trois passants, nous nous dirigeons vers ce qui est censé être le meilleur club de la ville : le Pink Elephant.
Les néons clignotants roses nous accueillent du bout de la rue, et une fois négocié avec l’hôtesse une table à prix modique, nous entrons dans l’établissement… Première impression : mitigée. Comme aurait dit mon père, c’est pas le Pérou mais c’est déjà pas mal. Nous nous asseyons, commandons des bouteilles et commençons à nous amuser… Au bout de quelques minutes à peine une très jolie fille vient me voir et me dit timidement bonjour. Je bredouille deux ou trois phrases en espagnol histoire de la mettre en confiance, elle sourit et me dit qu’elle a quelque chose de gênant à me demander… Elle voudrait prendre une photo avec moi. J’accepte bêtement sans poser de questions, elle s’en va donc chercher une copine et lui confie son téléphone, une fois la photo prise elle me fait un bisou sur la joue, me demande si sa copine peut faire de même, et la forcément je comprends.
La séance de shooting durera quinze bonnes minutes, durant lesquelles chaque fille de la boîte est venue prendre sa photo avec David Guetta… Vous voulez savoir le pire ?
Le célèbre DJ international n’a même pas réussi à choper ce soir-là.
David Lacay en pleine perf’ (réalisé avec trucage)
3/ Au Winamax Poker Open 2013 à Dublin
A la rentrée de septembre, c’est tous les ans la même histoire : direction Dublin en compagnie du Team et d’une bonne partie du staff Winamax pour participer au Winamax Poker Open, brandé à juste titre comme étant « le tournoi le plus fun de l’année ».
A cette occasion, nous décidons donc de mettre entre parenthèse nos habitudes de champions et notre préparation ultra-rigoureuse pour plus ou moins faire la teuf tous les soirs.
Dublin est une ville très sympa mais mais je n’avais jamais vraiment trouvé de bar ou boîte vraiment cool, et pour notre quatrième visite j’avais mis un point d’honneur à trouver mieux que le Diceys.
Ce fut chose faite le troisième soir du séjour avec le Pygmalion, un endroit génial où la musique est bonne, les filles jolies, et l’alcool pas cher. Après une ou deux soirées passées là-bas, je me suis fait la réflexion que David Guetta devait être particulièrement populaire en Irlande car une demi-douzaine de personnes étaient déjà venues me dire que je lui ressemblais mais aucun problème, je me contentais de secouer la tête en rigolant avant d’engager la conversation, c’est toujours ça de gagné.
C’est d’ailleurs de cette façon que je suis tombé sur Harriett et Lisa le vendredi soir. Deux étudiantes du cru, habituées des soirées de la capitale. Le Pygmalion est sur le point de fermer, mes potes et moi nous entendons bien avec les deux, elles nous proposent de les suivre vers une boîte qui ferme un peu plus tard (et dont je tairai le nom). Chez Winamax nous sommes polis et acceptons l’invitation.
A deux heures du matin les taxis se font rares à Dublin, nous optons donc pour deux pousse-pousse beaucoup plus efficaces et drôles, surtout quand on se met à lâcher les pourboires au mec qui pédale pour qu’il essaie d’aller plus vite que nos potes, en train de faire de même dans l’autre véhicule.
Bref, nous arrivons à l’entrée de la boîte et sommes chaleureusement accueillis par un videur de 140 kilos qui nous dévisage de haut en bas pour nous dire « Désolé, on ferme. » Un de mes potes insiste sans succès et au moment où nous nous apprêtons à lâcher l’affaire et rebrousser chemin, Harriett m’attrape : « Jusqu’où es-tu prêt à aller ? » Je comprends de suite à quoi elle fait allusion et réponds du tac au tac « Jusqu’au bout. »
Comme vous avez lu ce blog depuis le début, vous savez qu’ici cette question n’est pas une subtile invitation à la débauche hors-mariage (d’autant que Harriett m’a bien fait comprendre une demi-heure plus tôt qu’il n’y avait pas moyen), non, il est clair que le sens de sa question est « Es-tu prêt à te faire passer pour David Guetta afin de rentrer dans cette boîte ? »
Harriett s’approche donc du videur et murmure, un peu gênée, en pointant du menton vers moi :
« Vous savez qui c’est ? »
« Euh… Oh oui, pardon Mademoiselle, je suis désolé… Mais attendez, nous sommes vraiment en train de fermer, je ne peux pas vous laisser rentrer sans demander à mon manager. »
Le voilà qui dévale les escaliers en trombe, revenant quelques plus tard en compagnie de son chef, dont le visage se liquéfie à ma vue. Harriett reprend tout de suite le contrôle de la situation :
« Mon ami est à Dublin pour quelques jours et voulait passer un bon moment dans votre boîte, peut-être même jouer quelques morceaux pour le plaisir. »
A mon tour de me liquéfier, mais intérieurement bien sûr, je suis un joueur de poker.
« Oh mon Dieu Mademoiselle… Et vous Monsieur, je suis désolé, je ne peux rien faire, la police vient juste de nous demander de clôturer pour ce soir, je risque gros… Mais si vous voulez revenir demain, vous êtes les bienvenus, vous serez bien reçus et vous pourrez jouer autant que vous voulez… »
Voyant qu’il n’y aura rien à faire pour ce soir, Harriett demande sa carte au manager et lui dit que nous le tiendrons au courant. Nous n’y sommes pas retournés, bien entendu : j’ai vraiment eu chaud sur ce coup-là, je crois que je n’aurais pas tenu cinq minutes derrière les platines…
BONUS
Mention spéciale à Paris-Match, le grand magazine people Français, qui a tout de même réussi à pondre un jour une brève de quelques lignes sur David Guetta et sa nouvelle passion pour le poker, appuyée d’une photo… de moi à l’EPT Deauville.