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EPT Berlin : le kiff !

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Le 21 avril, j'ai gagné le Main Event de l'étape berlinoise de l'European Poker Tour. C'était quatre ans après ma victoire à Las Vegas pour mon bracelet WSOP et un an après ma victoire au WPT de Los Angeles... Si je devais résumer mes sensations en un mot, ce serait le suivant : le KIFF !

Et si je kiffe, c'est pour une tonne de raisons :

J'entre dans l'Histoire du poker

- En étant le premier joueur Belge à décrocher un titre EPT (après plusieurs tables finales et secondes places belges) 

- En devenant le cinquième joueur du monde à décrocher la Triple Couronne (après Roland de Wolfe, Gavin Griffin, Jake Cody et Bertrand ‘ElkY' Grospellier).

J'améliore mes classements mondiaux

- Numéro 1 classement LivePoker 2012 (première année que les belges y sont éligibles)
- 76ème au Global Poker Index
- 215ème de la All Time Money List
- 25ème de la Money List 2012
- 68ème du Popularity Rank
- 13ème du Player of The Year (Card Player)

« On ne bluffe pas Kitbul »

Grâce au streaming de la table finale avec cartes dévoilées :
- J'ai montré aux pros du circuit qu'on ne bluffe pas Kitbul 

- J'ai montré à tous les amateurs de poker que ce n'est pas qu'un jeu de flip, que la prise de décision et la lecture du jeu peuvent faire la différence 

- J'ai montré à ma famille et amis qui n'y connaissent rien au poker que je ne joue pas à la roulette, mais bien à un jeu de reflexion 

- J'ai montré aux joueurs Winamax qu'effectivement, ce ce ne sont pas les cartes qui comptent... Mais bien ce que vous en faites.

Grâce à la diffusion à la télévision Belge, Française, et partout dans le monde, je vais également enfin pouvoir montrer au grand public ma force de jeu en tournoi, moi qui ait souvent regretté de ne pas avoir eu de retransmission pour mes 3 tables finales WSOP et un montage peu avantageux de finale de l'EPT Barcelone.

Je me suis prouvé à moi-même que la détermination, et donc le mental, sont la clé de tout succès. Il y avait effectivement un bail que je n'avais pas réalisé de cash en EPT... C'était à Monte Carlo en 2010. Deux ans. Deux ans durant lesquels je confessais à mes amis que jamais je ne gagnerai un EPT. A raison de six tournois par an, d'énormes fields et un niveau très élevé, c'était juste irréalisable... Mais j'ai relativisé et pris conscience de la variance et du facteur chance, tout en attendant mon heure.

Cela a été possible grâce à Stephane Matheu et au reste du Team qui ont une approche très professionnelle de ce jeu. N'oublions pas non plus le soutien des gens pendant les périodes de doutes qui fut très important pour garder cette détermination : je parle ici de mes fans fidèles et de mes potes sur le circuit. Je pense aussi au forum Belge Wallonie Poker qui m'a décerné le titre de meilleur joueur Belge de l'année 2011 alors que je n'étais que quatrième en terme de gains.

« Pour gagner, il faut s'amuser »

Les tournois en ligne sont également un bon moyen pour moi de m'entrainer : je les joue en étant particulièrement agressif (sans doute un peu trop...) dans le but de tenter des nouveaux moves. Je n'ai pas peur de faire des erreurs, du moment que j'en tire des leçons. C'est ainsi que je réutilise en live ceux qui ont l'air de bien fonctionner et les adapte dans les bonnes conditions.

Ces nouveaux moves me permettent de créer des historiques, un metagame, et ainsi de diminuer la variance et d'augmenter mon edge sur certains joueurs. Exemple : les donk bet flop ou turn avec des tirages, des brelons, des top paires et parfois en bluff total... Autre nouveau move : les click back, qui consistent à relancer au strict minimum autorisé, parfois utilisé en bluff, parfois en value. J'ai beaucoup utilisé cette arme à l'EPT Berlin dans des situations inexploitables, avec un succès certain.

Je remercie pour ce point toute la « MIF SUSU », qui sont actuellement les meilleurs joueurs de MTT en France, et qui avec leur grande ouverture d'esprit se permettent de « créer des games » comme ils disent.

Je kiffe aussi de voir que ma passion et ma foi pour le poker en tournoi étaient fondées. Même si sur le court terme celui-ci peut être très injuste, s'il y a de l'edge, la récompense finira pas arriver sur le long terme (#pokergod).

Pour gagner, il faut aussi clairement devoir s'amuser. Lors de mes 15 derniers EPT, je m'étais fait éliminer au Jour 2. Avec ma stratégie prudente et une grande notion de survie, je finissais les Jour 1 entre 20k et 50k. Le tout sans la moindre adrénaline...

Phénomène inverse à Berlin : j'ai monté 200k jetons au Day1, le tout grâce à un double up intervenu tôt dans la journée qui m'a permis d'être aggro et de vraiment bien m'amuser. Tout au long du tournoi et jusqu'à la dernière main, c'était pareil : j'ai pris de plaisir à jouer car j'ai joué mon jeu, en phase avec moi-même, j'ai pris mes responsabilités, j'ai suivi mes reads... avec une seule idée en tête : Play to win !

« Play to win ! »

La victoire est la seule place qui ne procure aucune frustration, aucun regret, et comme une table finale se produit très rarement, il est impératif de la jouer pour gagner et n'éprouver aucun regret.

Cette philosophie m'a été inculquée par les plus grands gagnants de MTT online de 2007 : elle consiste à préparer sa victoire en prenant avant tout les risques là où les autres resserrent leur jeu. J'entends par là la bulle et les différents paliers de gains.

Ce que j'ai aussi kiffé ? Le soutien de tellement de monde, qui fut un boost incroyable et indéniable. Il y avait d'abord mes gars sur place : Stéphane Matheu, Kinshu, Ilan Boujenah, Koen de Visher... Ils n'étaient pas très nombreux, ce qui m'a permis d'éviter de tomber dans l'euphorie mais ils ont été d'un énorme soutien pour me calmer au break ou m'encourager pendant les coups.

« Le soutien était complètement fou...»

Tout le soutien autour de la table finale était complètement fou... Tweets, Messages privés, un mur Facebook plein à craquer, les forums et SMS des proches : cela m'a sans doute rajouté de la pression, mais une pression positive qui m'a permis d'avoir l'œil du tigre.

Un très sincère merci à tous, rendez-vous aux WSOP pour de nombreux succès du team Winamax !

Alllleeeez Saluuuut Comme on a dit ! Fin Bon !


KitBul

EPT, WPT, WSOP : pas un circuit majeur n’a résisté à l’appétit de victoire du Belge du Team Winamax, qui n’est pas pour autant rassasié.

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